Daily report for 2 September 2016

2016 International Union for Conservation of Nature (IUCN) World Conservation Congress Planet at the Crossroads

Vendredi, deuxième jour du CMN de l'UICN, les participants ont assisté à la première journée du Forum, au cours de laquelle ils se sont concentrés sur l'exploration de solutions à certains des défis les plus urgents posés en matière de conservation et de durabilité à l'échelle de la planète.

LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

Le Prince Charles, via un message vidéo, a déclaré: "pupukahi i holomua - nous devons nous unir pour aller de l'avant". Une cérémonie de bénédiction hawaïenne a suivi. Alison Sudol, Ambassadrice de bonne volonté de l'UICN, a déclaré qu'il n'y a pas de problème singulier ou de solution singulière.

Inger Andersen, Directeur général de l'UICN, a déclaré que le rôle de l'UICN est de sensibiliser à l'état de la planète qui se trouve à la croisée des chemins. Tom Friedman, New York Times, a affirmé "qu'une personne peut nous tuer tous et que nous tous pouvons tout arranger".

Brooke Runnette, National Geographic Society, a parlé d'efforts visant à habiliter les gens et à créer une communauté du changement. Hong Youngpyo, République de Corée, a parlé des progrès accomplis depuis l'édition 2012 du CMN, soulignant que "nous pouvons choisir la voie de la coexistence ou celle de pas du tout d'existence".

Andersen a modéré une table ronde sur les actions entreprises. Sally Jewell, secrétaire américaine de l'Intérieur, a souhaité voir s'effectuer un passage d'une situation où les ressources naturelles sont "vendues" à une situation où les services écosystémiques sont rémunérés, et a parlé de la valeur des savoirs autochtones et la conservation bio-culturale. Peter Bakker, Conseil mondial des entreprises pour le développement durable, a parlé de la clarification de la messagerie scientifique et de l'élargissement des solutions.

Irina Bokova, UNESCO, a qualifié la science d'élément multiplicateur du développement. Erik Solheim, Directeur exécutif du PNUE, a réitéré les appels à la rémunération des services écosystémiques, et à l'enchâssement d'avantages en termes économiques et sociaux. Naoko Ishii, FEM, a parlé de la catalyse du changement systématique pour la protection des biens communs mondiaux.

Edward O. Wilson, Université de Harvard, a soutenu que la protection des terres et océans de la moitié de la planète est chose à la fois nécessaire et faisable. Alejandro del Mazo Maza, Commissaire national pour les zones naturelles protégées, Mexique, a partagé les succès réalisés et a annoncé des efforts visant à protéger la Barrière corallienne méso-américaine.

CHANGEMENT CLIMATIQUE: PROMOTION DE SOLUTIONS NATURELLES

Andersen a introduit cette session qui a été modérée par Friedman. Les conférenciers ont parlé, entre autres: des risques d'ordre économique et sécuritaire posés par le changement climatique; du rôle précieux des écosystèmes et de la biodiversité dans la lutte contre le changement climatique; et des divers co-avantages de la protection de la nature et de l'autonomisation des femmes.

La Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, a indiqué prévoir une entrée en vigueur, dans de bref délais, de l'Accord de Paris et a mis en exergue sa focalisation sur: l'élaboration d'outils aptes à le rendre opérationnel, y compris des règles régissant la transparence; le renforcement des structures d'appui aux pays en développement; et la mobilisation des acteurs de l'action sur le terrain. L'Ambassadrice de l'Environnement, France Xavier Sticker, France, a parlé des efforts fournis par le gouvernement de son pays pour s'assurer que les engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris soient honorés et renforcés, "tout en ayant la protection des écosystèmes à l'esprit". Le Premier ministre Enele Sopoaga, Tuvalu, a qualifié le changement climatique de problème de sécurité, et a souligné l'extrême vulnérabilité des Nations Atoll et des petits États insulaires en développement.

La Secrétaire générale de la Convention de Ramsar, Martha Rojas-Urrego, a parlé de l'énorme potentiel de stockage du carbone offert par la conservation des tourbières. Soulignant les vulnérabilités différenciées entre les hommes et les femmes face aux impacts du changement climatique, elle a appelé à l'autonomisation des femmes en vue de catalyser la réussite de l'action contre le changement climatique.

Rappelant que le changement climatique est un défi posé à la fois à la société et l'industrie, Tom Butler, Conseil international des mines et des métaux, a souligné l'importance des partenariats entre les différents acteurs et les bienfaits de la gestion globale de l'eau et du paysage.

Soulignant les avantages multiples offerts par les Conventions de Rio, Peter Seligmann, Conservation International, a appelé à une augmentation des investissements dans la conservation de la nature. Il a mis en exergue la nécessité de fournir aux entreprises et aux gouvernements des outils permettant de mesurer l'impact de leurs actions.

LES ILES À RISQUE: RELEVER LE DÉFI MONDIAL DES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES

La Modératrice Anna Tira'a, UICN, a déclaré que l'objectif de la session consistait à solliciter des conseils et à déterminer des opportunités d'engagements internationaux en faveur de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Braulio Dias, Secrétaire exécutif de la CDB, a souligné la nécessité: d'un soutien accru au profit des pays en développement; de mesures juridiques visant à prévenir de nouvelles introductions d'espèces envahissantes; et d'une meilleure diffusion de l'information.

Piero Genovesi, Président du Groupe des spécialistes des espèces envahissantes, UICN, a souligné le besoin de données mondiales pour: guider les progrès devant être accomplis en matière de prévention; identifier les espèces à haut risque; et concentrer les actions sur le plan géographique. En ce qui concerne la base de données mondiale sur les espèces envahissantes, il a souligné le besoin de données sur les voies d'introduction; sur l'impact des espèces portées sur "liste rouge"; sur les vulnérabilités régionales; et sur les espèces à investir en priorité dans des mesures de contrôle.

Christy Martin, Groupe de coordination sur les espèces exotiques nuisibles, Hawaii, a axé son intervention sur le renforcement des capacités en matière de prévention, sur la détection et la riposte précoces et sur la sensibilisation. Elle a souligné la nécessité: d'une volonté politique accrue; de plus de partenariats avec les ONG; de réseaux d'apprentissage; d'une assistance juridique à la recherche législative; d'engagements du niveau régional pour stimuler l'action; et d'une formation des biologistes comme messagers de sensibilisation.

Alan Tye, UICN, a mis en exergue les directives pour des plans exhaustifs, hiérarchisés et réalistes, utilisant les directives de la région du Pacifique pour la gestion des espèces envahissantes comme modèle. Il a mis en relief : les fondamentaux (garantir le soutien, renforcer les capacités, et promulguer des lois); la détermination et hiérarchisation des questions à résoudre (collecte de données, évaluation des risques et recherche sur des espèces spécifiques); et la gestion des actions sur la biosécurité, les envahisseurs établis et la restauration.

Les participants se sont réunis en groupes de discussion sur le renforcement des capacités, sur les lignes directrices et sur la gestion de données pour l'apport de contributions à l'UICN quant à l'action future. En terminant, Genovesi a invité les participants à identifier les champions potentiels des engagements à pousser plus en avant la progression sur les espèces envahissantes.

INITIATIVES POUR LA PRESERVATION DES ELEPHANTS

Au cours de cette conférence de presse, les participants ont entendu un exposé sur les grands résultats du recensement des éléphants, un projet de Fondation familiale de Paul G. Allen, utilisant la technologie moderne, et visant à mieux informer les décideurs et à influencer le changement des comportements. Les principaux domaines d'action identifiés ont englobé: l'établissement et l'application de politiques, législations et réglementations nationales, en réduisant à la fois l'offre et la demande des marchés de l'ivoire; l'adoption de la résolution connexe de l'UICN; et jeter les bases de résolutions similaires à la prochaine réunion de la CITES à Johannesburg. Au cours du débat qui a suivi, les participants ont été édifiés sur: les défis posés à l'adoption de résolutions et, notamment, le fait que certains Etats membres de l'UE sont sur la défense sur cette question; l'existence d'un désaccord sur la question d'une récolte durable de l'ivoire; et la mise en garde contre l'élargissement du mandat de la CITES de manière à lui permettre de traiter des actions nationales. Reconnaissant l'importance des effets du changement climatique sur la mortalité des éléphants, certains ont exprimé un intérêt pour la fourniture d'efforts de modélisation englobant les effets des sécheresses.

DES FINANCEMENTS PRIVES POUR LE BIEN PUBLIC

Ishii a déclaré que la façon de transformer le système économique est de changer la façon dont le secteur privé voit la valeur de la nature. Fabian Huwyler, Credit Suisse, a souligné la nécessité de capter les besoins des "millenials", parce qu'ils sont une génération d'investisseurs avec un intérêt accru dans la nature. Camilla Seth, JPMorgan, a signalé que le nombre des risques imprévisibles onéreux posés aux écosystèmes est en augmentation et qu'ainsi, la compréhension des risques posés aux écosystèmes vulnérables, est un point d'entrée essentiel au financement durable. Christy Goldfuss, Conseil de la Maison Blanche sur la qualité de l'environnement, a déclaré: "Nous sommes mûrs et riches" pour des partenariats, vu qu'il n'y a pas assez de financement public pour la conservation. Stephan Opitz, Banque de développement KfW, a souligné que le financement public devrait soutenir les entreprises privées à passer et se développer dans de nouveaux secteurs respectueux de l'environnement.

Terry Tamminen, Fondation Leonardo DiCaprio, a déclaré que la Fondation soutient les ONG qui travaillent sur la démystification des projets de conservation pour les ouvrir aux investisseurs privés. Dale Galvin, Rare, a souligné la nécessité de créer une conservation éthique largement répandue en cultivant et en catalysant des comportements qui mettent en valeur la nature pour la création de nouvelles normes sociales. Lynn Scarlett, The Nature Conservancy, a annoncé le lancement de la Coalition pour l'investissement privé dans la conservation, composée d'ONG, d'institutions multilatérales, d'investisseurs et de banques. John Tobin, Université de Cornell, a souligné la nécessité de créer des plans aptes à être investis, pour des transactions qui génèrent des rendements à la fois environnementaux et financiers. Terminant la réunion, Andersen a souligné l'importance des coalitions de multiples parties prenantes pour étendre les projets utiles.

FORUM CONSULTATIF SUR LES ZONES CLES POUR LA BIODIVERSITÉ (ZCB): ÉCHANGE D'EXPÉRIENCES RELATIVES A L'APPLICATION DE LA NORME ZCB AU NIVEAU NATIONAL 

Simon Stuart, Commission sur la survie des espèces, UICN, a présidé la réunion. Annabelle Cuttelod, Programme mondial sur les espèces de l'UICN, a indiqué que les normes ZCB approuvées par le Conseil de l'UICN en avril en 2016 seront lancées lors de ce congrès.

Saw Htun, Wildlife Conservation Society, Myanmar, a parlé d'expériences menées en matière d'analyse des lacunes relatives à la norme ZCB dans le soutien de l'expansion des aires protégées au Myanmar. Il a parlé, entre autres: des approches paysagères appliquées à la conservation du complexe de Chin Hill; et de la cogestion visant à améliorer les populations d'éléphants dans le parcours de Rakine Yoma.

Zoltan Waliczky, Birdlife International, a parlé de l'utilisation des normes ZCB pour la détermination des habitats naturels critiques soumis à la pression du secteur du développement. Il a montré la façon dont l'exploration minière chevauche la biodiversité et des sites culturels importants, et a recommandé de renforcer les mesures de protection environnementale.

Paul Matiku, Nature Kenya, a présenté un exposé sur la surveillance des zones importantes pour les oiseaux au Kenya. Il a décrit les possibilités d'impliquer les communautés locales dans le suivi de la situation, des pressions exercées et des mesures de riposte en faveur de leur préservation.

Olivier Langrand, Critical Ecosystem Partnership Fund, a expliqué comment son organisation a utilisé la norme ZCB pour orienter les investissements dans la conservation de plus de 6.000 KBAs multi-taxons dans 16 zones sensibles, depuis 2003.

Mark Zimsky, FEM, a déclaré que les normes ZCB justifient la sélection des zones de biodiversité importantes pour l'expansion des aires protégées, soutenues par le FEM.

Les discussions se sont poursuivies en groupes sur: l'analyse des lacunes dans les aires protégées; l'intégration de la biodiversité et du développement; l'application de mesures de protection environnementale; et l'orientation des investissements vers la conservation.

LA VOIE DEVANT: TOYOTA ET LA LISTE ROUGE DES ESPÈCES MENACÉES DE L'UICN - CONDUITE DU SECTEUR PRIVÉ

Jane Smart, UICN, a annoncé un partenariat avec Toyota pour financer l'expansion de la Liste rouge des espèces menacées, partageant les aspirations pour passer de 80.000 inscrites à 160.000. Tom Stricker, vice-président, Toyota, a partagé l'histoire de l'entreprise qui sous-tend l'intérêt pour ce partenariat.

Le Secrétaire exécutif de la CDB, Braulio Dias, a précisé que les principaux utilisateurs de la biodiversité sont les entreprises, décrivant les mesures prises pour impliquer davantage la communauté. L'Ambassadrice des États-Unis, Judith Garber, a décrit les approches holistiques visant à accroître les partenariats avec le secteur privé pour atteindre les objectifs en matière de conservation.

Hesiquio Benitez Diaz, directeur général, CONABIO, Mexique, a parlé de l'intégration de la biodiversité dans les secteurs de la production, soulignant qu'une meilleure connaissance conduira à de meilleures décisions.

Les conférenciers ont également parlé de l'engagement des actionnaires: Stricker a souligné l'appel à la planification à long terme et à la différenciation des marques; Dias a parlé des co-avantages tels que la réduction des déchets et l'efficacité de leur gestion; et Diaz a appelé à de bons indicateurs permettant de comprendre les décisions sur la biodiversité.

LA HAUTE MER: PERSERVER LA DERNIERE FRONTIERE DE LA TERRE

Modérée par Carl Gustaf Lundin, UICN, cette session a été axée sur la façon dont les participants peuvent créer des coalitions, apporter une contribution aux processus internationaux et apprendre des travaux exemplaires en cours dans le domaine de la préservation de la haute mer. Dan Laffoley, UICN, a souligné l'impact du changement climatique sur les océans, notant qu'environ 93% du réchauffement accru à ce jour, ont été absorbés par les océans. Nilufer Oral, UICN, a présenté les progrès en cours d'accomplissement et les défis qui restent à relever par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) dans la mise en application de l'accord sur l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones au-delà de la juridiction nationale. Elle a indiqué que les domaines clés qui restent à clarifier comprennent les aires marines protégées (AMP) situées en haute mer, le renforcement des capacités et le transfert de technologie marine.

David Freestone, Commission de la mer des Sargasses, a décrit une AMP de haute mer établie dans la mer des Sargasses, et a appelé à un cadre plus coordonné qui reconnaît l'impact cumulatif des activités sectorielles. David VanderZwaag, Université de Dalhousie, a parlé de la conservation des hautes mers arctiques centrales et des négociations en cours entre les cinq États côtiers de l'Arctique. Winnie Lau, Pew Charitable Trust, a décrit le projet "Eyes on the Seas projet", un outil d'application utilisant les données satellitaires et océanographiques pour surveiller les activités de pêche, identifier les navires illégaux et alerter les autorités.

Les discussions qui ont suivi ont porté sur la nécessité: d'une forte présence de la société civile dans les processus internationaux; d'une pensée holistique pour résoudre le problème de la gestion fragmentée de la pêche; d'objectifs à la fois de développement, de moyens de subsistance et de conservation; d'une représentation plus élevée de l'expertise marine dans les organes intergouvernementaux sur le changement climatique et la biodiversité; et de mécanismes de financement efficaces dans l'accord de mise en œuvre de la CNUDM.

Les participants ont souligné, entre autres: le modèle International du Parc marin de la paix; l'importance de l'objectif de développement durable (ODD) 14 (les océans, la mer et les ressources marines au service du développement durable); le travail de la CDB sur les zones marines d'importance écologique ou biologique (ZIEB), qui peut encourager une approche écosystémique des pêches; l'interdiction de l'Antarctique sur l'exploitation minière dans les zones de haute mer; et les efforts pour cartographier et surveiller les AMP.

LES ECOSYSTEMES ET LA SOCIÉTÉ DANS UN MONDE EN MUTATION: LES EXPÉRIENCES, LES ÉCHANGES ET L'APPRENTISSAGE DE L'AFE ET DE LA RRC-ECO QUI FONCTIONNENT!

Adam Whelchel, Conservation de la nature, a déclaré que le but de l'atelier est de favoriser l'interaction entre les scientifiques, les praticiens et les décideurs politiques sur la question de l'adaptation fondée sur les écosystèmes (AFE) et la réduction des risques de catastrophe écologique (RRC-Eco).

Paul Schumacher, GIZ, a déclaré que l'intégration et l'adaptation des données scientifiques climatiques aux besoins locaux est la clé de tout projet d'adaptation, ajoutant que les projets d'AFE ont besoin de commencer à planifier pour le pire scénario climatique.

Présentant une étude de cas de la mangrove en Thaïlande, Jaruwan Enright, Mangrove Action Project, a déclaré: que la bonne pratique doit consister à travailler avec les gens et à les habiliter; qu'il est nécessaire de clarifier le régime foncier avant de commencer des projets de restauration; et qu'il est préférable de protéger que de restaurer les mangroves.

Udo Nehren, Université des sciences appliquées, Cologne, a fait valoir que les dunes côtières doivent être considérées comme des "zones tampons" étant donné que leur dégradation conduit à plus de risques de catastrophes naturelles et à la perte des services écosystémiques.

Au sujet de l'intégration de la résilience des communautés dans l'édification de l'AFE et de la RRC-Eco, Welchel a indiqué qu'il est nécessaire de travailler avec les communautés pour s'accommoder, en toute sécurité, des dangers du changement climatique et engager des cadres de résilience régionale.

Un exercice de groupe est arrivé à trois recommandations pour aider à l'avancement de l'AFE et de la RRC-Eco: davantage de suivi et d'évaluation pour l'établissement de preuves plus solides capables d'influencer les décideurs politiques; l'augmentation de la conscientisation, de la sensibilisation et du renforcement des capacités; et l'élaboration d'études de cas plus fortes.

ENQUÊTES SISMIQUES MARINES:DIRECTIVES POUR LA GESTION

Cette session, modérée par Carl Gustaf Lundin, UICN, a annoncé le lancement d'un guide des stratégies de planification efficaces pour la gestion du risque environnemental associé aux enquêtes d'imagerie géophysique et autres. Le co-auteur, Douglas Nowacek, Duke University, a présenté le guide, expliquant que l'activité humaine dans les océans, comme les relevés sismiques marines, les navires et les sonars, peut produire des sons extrêmement forts capables de parcourir jusqu'à 4000 km loin de leur source. Il a souligné l'énorme impact que la pollution sonore exerce sur les baleines et d'autres espèces marines qui dépendent du son pour la navigation, la recherche de nourriture et la communication.

Nowacek a souligné la nécessité de "réduire le volume" du bruit marin, signalant que le document constitue un guide pratique pour une planification environnementale responsable. Il a présenté des recommandations contre l'activité responsable du bruit, y compris, entre autres: une évaluation approfondie des risques pour minimiser l'impact des enquêtes; le besoin de données de base sur le point de savoir quels mammifères marins sont présents dans la zone à quels différents moments de l'année; et l'élaboration de pratiques opérationnelles régionales spécifiques, d'exigences réglementaires et d'une analyse des données. Il a souligné l'impact minime de ces mesures sur les coûts des entreprises, vu que les relevés sismiques coûtent plus de 100.000 dollars par jour.

LANCEMENT A HAWAII DU PROTOCOLE DU CAPITAL NATUREL ET DU GUIDE DES SECTEURS

Mark Gough, Natural Coalition Capital, a expliqué que le capital naturel est le stock renouvelable et non-renouvelable qui offre des avantages aux gens, tandis que la valeur est l'importance accordée par les gens et qui peut différer de la valeur monétaire. Peter Bakker, WBCSD, a déclaré que le Protocole de capital naturel porte sur la création d'un langage qui traduit des objectifs commerciaux pour la communauté de la conservation, mettant en garde, en outre, que la réussite de la collaboration exige de surmonter l'ego institutionnel.

Holly Dublin, UICN, a souligné la nécessité de la confiance, de la transparence et du partage des données, exhortant les organisations à permettre l'accès des entreprises à leurs données, afin qu'elles soient informées des défis existants et qu'elles puissent fournir des solutions. Peter Seligmann, Conservation International, a souligné l'importance: d'une passion commune pour ce qui doit être atteint; de dépasser le "territorialisme" institutionnel et de subordonner les identités au travail en équipe; et de la création d'un protocole des risques, à insérer dans le protocole du capital naturel.

Les participants se sont ensuite engagés dans un exercice visant à identifier le nom et les ingrédients du «cocktail» nécessaire à l'obtention d'une adoption générale du Protocole.

LANCEMENT DE L'EDITION 2016 DU RAPPORT SUR LA PROTECTION DE LA PLANETE

Neville Ash, Directeur, Centre Mondial du Suivi de la Conservation du PNUE (PNUE-WCMC), a ouvert la session, soulignant les progrès accomplis dans le domaine de la couverture des aires protégées. Nina Bhola, PNUE-WCMC, a résumé les principales conclusions supplémentaires, y compris: Les récentes APs avancent à Hawaii et au Chili;  amélioration de la qualité des données; et renforcement des capacités des pays à mettre à jour leurs données. Elle a fait état d'un manque d'information sur l'efficacité de la gestion, et a déclaré que le rapport est un appel à l'investissement dans les zones protégées.

Kathy MacKinnon, Commission mondiale des aires protégées (CMAP), a salué la collaboration entre le PNUE et l'UICN, a qualifié le rapport d'instantané présenté en temps opportun, et a signalé que les données fournissent des indicateurs importants sur l'état d'avancement de la réalisation des ODD. Marina Von Weissenberg, Finlande, a parlé de l'interface science-politique et de son utilité pour les décideurs. En ce qui concerne les populations autochtones, elle a souligné l'importance de l'efficacité de la gestion et des aires marines protégées. Norbert Bärlocher, Suisse, a déclaré que le rapport aidera son pays à atteindre les objectifs relatifs aux aires protégées.

L'événement a également célébré le lancement de la Série technique nationale pour la Protection de la Planète: Rapport de la République de Corée. Bo-hwan Park, Service des Parcs Nationaux de la République de Corée , a déclaré que le rapport servira de tremplin pour accroître la protection des zones de biodiversité importantes et a encouragé d'autres pays à publier des rapports similaires.

Le Secrétaire exécutif de la CDB? Braulio Dias, a mis en exergue les mises à jour importantes des données figurant dans le Rapport sur la Protection de la Planète; son utilité pour la prise de mesures en faveur des objectifs de biodiversité; et la représentativité écologique. En se référant à l'appel de O.E. Wilson à consacrer la moitié de la terre à toutes les autres espèces, il a déclaré que nous devons être inclusifs dans la reconnaissance de tous les efforts fournis en faveur de la conservation, et de prendre en compte ceux fournis par les;secteurs autochtones, locaux et privés.

Participants

Negotiating blocs
African Union
European Union
Non-state coalitions
NGOs