Summary report, 1 September 2016
2016 International Union for Conservation of Nature (IUCN) World Conservation Congress Planet at the Crossroads
L’édition 2016 du Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a été accueillie par le gouvernement d’Hawaii, avec le soutien du gouvernement des États-Unis, à Honolulu, Hawaii, du 1er au 10 septembre. Le thème du Congrès, « Planète à la croisée des chemins », y était axé sur le défi collectif,récemment convenu, d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) au cours des 15 prochaines années, ce qui représente un programme ambitieux visant à améliorer les conditions de vie pour tous, sans épuiser le patrimoine naturel de la planète au-delà de sa capacité à récupérer, ainsi que sur l’Accord de Paris de 2015.
Plus de 10.000 participants, y compris des présidents, des ministres, des scientifiques, des représentants d’entreprises et des milliers de représentants d’instances gouvernementales et d’organisations non-gouvernementales (ONG) y étaient présents. Le Congrès a englobé le Forum mondial de la nature, tenu du 2 au 5 septembre pour faire le bilan de la conservation de la biodiversité; et l’Assemblée des membres, qui a eu lieu du 6 au 10 septembre, pour traiter de questions liées à la gouvernance et aux politiques et programmes de l’Union.
A l’issue du Congrès, les membres de l’UICN ont approuvé 106 résolutions et recommandations visant à améliorer la gouvernance, les programmes et les politiques de l’Union, et ont présenté les engagements de Hawaii en faveur: d’initiatives de conservation, transformatrices et innovantes, àl’échelle mondiale, pour relever les défis posés et tirer avantage des opportunités offertes, de notre temps, y compris l’impératif d’intensifier l’action en faveur de la préservation de la biodiversité et de la réalisation des ODD. Les membres ont également élu leur nouveau Conseil, et Zhang Xinsheng a été réélu président.
Le Service Information de l’IIDD, par le biais de son ENB+ Couverture de la Réunion, a produit, outre le présent compte rendu de synthèse générale du Congrès de 2016, des numéros quotidiens résumant les travaux de la journée et comportant des photos ainsi que des vidéos synthétisant les activités du Forum et de l’Assemblée des membres.
BREF HISTORIQUE DU CONGRÈS DE L’UICN
L’Union internationale pour la conservation de la nature a été créée en 1948 en tant qu’organisation scientifique indépendante consacrée à « l’influence, l’encouragement et l’aide des sociétés du monde entier, àpréserver l’intégrité et la diversité de la nature et àveiller à ce que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable ». Aujourd’hui, l’UICN compte 1.394 membres, dont 90 Etats et 133 organismes publics, 1.006 ONG nationales et 115 ONG internationales et 50 membres affiliés, et comprend des institutions scientifiques et universitaires et des associations professionnelles de plus de 160 pays. L’UICN dispose de six commissions, constituant un réseau de quelque 16.000 experts bénévoles, pour la conservation de la biodiversité. Les commissions sont axées sur: la gestion des écosystèmes; l’éducation et la communication; la politique environnementale, économique et sociale; les législations environnementales; la survie des espèces; et les aires protégées.
Le Congrès mondial pour la conservation de la nature élit l’organe directeur de l’UICN, àsavoir, son Conseil. Le Conseil se réunit généralement au moins une fois par an pour déterminer le budget annuel, statuer sur les grandes questions de politique et examiner l’état d’avancement de la mise en application du Programme de l’UICN. Le Congrès élit également le Président de l’UICN, qui préside le Conseil et oriente le travail de l’UICN durant la période entre deux Congrès. L’Assemblée générale des membres de l’UICN a lieu durant chaque Congrès mondial pour la conservation de la nature, qui se tient tous les quatre ans. Les principales fonctions du Congrès consitent, entre autres, à: définir la politique générale de l’UICN; faire des recommandations aux gouvernements et aux organisations nationales et internationales, sur les questions liées aux objectifs de l’UICN; recevoir et examiner les rapports du Directrice générale, du trésorier, des présidents des commissions et comités régionaux; recevoir le rapport du vérificateur et àapprouver les comptes vérifiés; déterminer les cotisations des membres; examiner et approuver le Programme de l’UICN et le plan financier pour la période intersessions; déterminer le nombre de commissions et leurs mandats; et élire les président, trésorier, les conseillers régionaux et les présidents des commissions. Le Congrès offre également un forum pour le débat sur la meilleure façon de conserver la nature et de veiller à ce que les ressources naturelles soient utilisées de manière équitable et durable.
Les contributions de l’UICN à la conservation sont nombreuses et englobent l’assistance dans l’élaboration de lalégislation environnementale nationale et des conventions environnementales internationales, telles que la Convention de Ramsar sur les zones humides, la Convention pour la protection du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES), la Convention sur les espèces migratrices (CEM), la Charte mondiale de la nature, et la Convention sur la diversité biologique (CDB).
L’UICN a joué un rôle déterminant dans l’élaboration des programmes de conservation des grands écosystèmes, y compris les forêts, les zones humides et les littoraux. Forte de son réseau mondial d’experts, l’UICN détermine les catégories d’espèces menacées et produit des plans d’action pour la préservation de ces espèces, et publie des listes rouges et les livres de données rouges, qui décrivent en détail l’état et les besoins de préservation d’espèces menacées et en voie d’extinction. L’UICN joue également un rôle essentiel dans le soutien de zones protégées dans le monde entier, dans la publication de la liste des Nations Unies des aires protégées, dans l’organisation du Congrès mondial sur les parcs (CMP) et dans la diffusion de directives pour les questions touchant à la gestion des aires protégées.
1ER CONGRÈS MONDIAL DE L’UICN: Ce Congrès a eu lieu à Montréal, Canada, du 12 au 23 octobre 1996, sous le thème « Prendre soin de la Terre », issu de 19 assemblées générales qui l’ont précédé, dont la premièrea vu la fondation de l’Organisation.
2E CONGRÈS MONDIAL DE L’UICN: Tenu à Amman, Jordanie, du 4 au 11 octobre 2000, ce congrès a réuni quelque 2.000 délégués de 140 pays, sous le thème « EcoSpace, » – concept transmettant un message soulignant que la gestion transfrontière des écosystèmes est vitale pour l’action en faveur de l’environnement.
3E CONGRÈS MONDIAL DE L’UICN: Ce Congrès a eu lieu à Bangkok, Thaïlande 17-25 Novembre 2004 et a étéorganisé sous le thème « Personnes et Nature - un seul monde » Il comprend trois éléments principaux: les commissions au travail, qui se sont réunis à évaluer le travail des six commissions de l’UICN; le Forum mondial de la nature, qui a fait le bilan de la conservation de la biodiversité; et de l’Assemblée de travail des membres, qui a eu lieu d’aborder la gouvernance, les questions politiques et programmatiques de l’Union.
4E CONGRÈS MONDIAL DE L’UICN: Ce Congrès s’est déroulé àBarcelone, Espagne, du 5 au 14 octobre 2008 et a réuni plus de 6.600 participants, sous le thème « Pour un monde divers et durable ». Il a formé une plate-forme pour l’élaboration d’une vision convaincante du potentiel de la planète pour la période d’ici 2030, par le biais de 12 réflexions thématiques portant, entre autres, sur la diversité bio-culturelle et les peuples autochtones, l’énergie, les forêts, la conservation de la biodiversité dans les paysages productifs, la législation et la gouvernance, les réflexions et liaisons méditerranéennes, et, les marchés et les entreprises.
5E CONGRÈS MONDIAL DE L’UICN: Ce Congrès a eu lieu à Jeju, Corée du Sud, du 6 au 15 septembre 2012 et a accueilli 10.000 participants et plus de 600 manifestations, sous le thème « Nature+ ». Le Congrès beaucoup élargi a englobé, outre l’Assemblée des Membres sur le processus décisionnel, un Forum sur l’échange ouvert des connaissances, et s’est focalisé sur cinq domaines thématiques, y compris le processus décisionnel, la recherche de solutions basées sur la nature contre le changement climatique, le renforcement des efforts contre l’insécurité alimentaire et en faveur du développement économique et social; la valorisation et la conservation de la nature; et la poursuite d’une gouvernance efficace et équitable de l’exploitation de la nature.
Deux autres manifestations tenues avant le Congrès de 2016 sont de pertinence pour les discussions du Congrès mondial de 2016.
L’ACCORD DE PARIS SUR LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE: La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, s’est tenue à Paris, France, en novembre-décembre 2015 et a aboutiàl’Accord de Paris. L’Accord fixe les objectifs suivants: maintenir l’élévation de température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts visant à limiter la hausse à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels; et renforcer la capacité d’adaptation mondiale, ainsi que la résilience et la réduction de la vulnérabilité au changement climatique.
LE SOMMET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE: L’Assemblée générale de l’ONU a formellement adopté l’Agenda 2030, y compris les ODD, lors d’un Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, tenu en septembre 2015. Le document comprend un préambule et des chapitres portant sur la Déclaration, 17 ODD et 169objectifs intermédiaires, les Moyens de mise en œuvre (MOI) et le Partenariat mondial, et le cadre pour le suivi et l’évaluation dela mise en œuvre.
COMPTE-RENDU DU CONGRES
LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Le jeudi 1er septembre 2016, le Maître de cérémonie Kamana’opono Crabbe, Président-directeur-général de l’Office des affaires hawaïennes, a souhaité la bienvenue aux participants au Congrès mondial de la nature (CMN), en hawaïen et en anglais. Il a souligné l’importance de l’établissement de liens pour une lutte efficace contre le changement climatique, et a invité tout le monde à partager « aloha » les uns avec les autres.
Le gouverneur de Hawaii, David Ige, a déclaré qu’une île est un « microcosme de la planète Terre », et que les communautés insulaires perçoivent les impacts des espèces envahissantes, des incendies forestiers et des pratiques de pêche non durables à proximité des foyers. Il a annoncé l’Initiative durabilité de Hawaii, qui englobe les objectifs suivants: protéger 30% des bassins versants les plus productifs de l’Etat; gérer efficacement 30% des eaux littorales; doubler la production alimentaire locale d’ici 2030; élaborer un plan de biosécurité axé sur les partenariats visant à prévenir, détecter et lutter contre les espèces envahissantes; et passer à une utilisation à 100% des sources d’énergie renouvelables dans le secteur de l’électricité d’ici 2045. Il a également annoncé que Hawai’i a rejoint le Partenariat insulaire mondial en vue d’élaborer des modèles de développement durable au niveau local. Il a exhorté les participants à travailler ensemble pour faire une différence pour « l’île Terre ».
Sally Jewell, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Etats-Unis, a souligné que « l’identité et la culture des êtres humains sont façonnées en grande partie par les eaux et les terres qu’ils habitent ». Elle a salué l’expansion, par le président américain Barack Obama, du Monument marin national Papahānaumokuākea dans l’ouest d’Hawai’i, de plus de 442.778 miles carrés, créant ainsi la plus grande réserve marine sur Terre. Elle a fait observer: que les îles sont particulièrement vulnérables à l’érosion de la biodiversité; que les espèces menacées d’extinction peuvent y être conservées et restaurées avec succès; et qu’une conservation réussie signifie « passer d’actes de bonté accomplis au hasard à une planification stratégique », y compris l’utilisation des derniers outils scientifiques. Jewell a souligné en outre la nécessité: de protéger les couloirs fauniques, « vu que les espèces ne connaissent pas de frontières »; de lutter contre le fléau du trafic illicite de la faune; de respecter et d’utiliser les savoirs traditionnels des peuples autochtones; et de pousser à la mise en application de l’Accord de Paris sur le changement climatique, en envoyant des signaux clairs à toutes les parties prenantes.
Le sénateur Brian Schatz, Hawaii, a parlé de raisons de plus en plus nombreuses d’être optimiste, en dépit de la lutte permanente contre les impacts du changement climatique, de la sécheresse et de l’érosion de la biodiversité dans les forêts et les océans. Il a observé une volonté politique croissante chez les leaders mondiaux et les professionnels des secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de l’assurance et de la gestion des catastrophes. Le sénateur Schatz a souligné que tout le monde a intégré l’idée que la prise de mesures pour l’atténuation des, et l’adaptation aux, effets du changement climatique est moins chère et plus intelligente que de simplement répondre de manière rétroactive aux tempêtes. Il a mis en exergue l’expansion du Monument marin national Papahānaumokuākea, et a salué l’accent mis par le président américain Obama sur la nécessité de faire en sorte que la nouvelle génération d’électricité des Etats-Unis provienne de sources d’énergie propres. Le sénateur Schatz a applaudi l’engagement et les efforts de coopération fournis dans le cadre de la lutte contre la mortalité des arbres Ōhi’a dans la forêt tropicale hawaïenne.
Le Président Tommy Remengesau, Palau, a déclaré que la désignation du Monument marin national Papahānaumokuākea par le président Obama « cimente son héritage en tant que leader de l’océan ». Il a qualifié la relève de ce défi de « bon départ », affirmant que lorsque les États-Unis font ainsi écho à la réalisation de Palau d’une protection de 80% de sa zone économique exclusive, Palau sera « enfin prêt à se joindre à la grande ligue ». Il a cité les efforts consentis par Palau pour protéger les ressources marines, y compris la réalisation du premier sanctuaire de requins dans le monde. Soulignant que la création de nouvelles aires marines protégées dans nombre de différentes régions au cours des deux dernières années montre que nous avons « le vent en poupe », il a affirmé que détermination et rapidité d’action sont indispensables pour la relève des défis urgents. Il a appelé les participants à appuyer une motion adressée à l’UICN pour la protection d’au moins 30% des océans. Remengesau a conclu en disant que « l’énorme » soutien et l’engagement déjà visible au Congrès, montrent que « nous pagayons dans la même direction ».
Erik Solheim, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a présenté des exemples d’innovation en matière de conservation accomplie partout dans le monde et a souligné la nécessité de traduire les initiatives de tous les acteurs dans un même flux cohérent. Notant la nécessité pour l’homme de prendre soin de la Terre Mère, il a salué les efforts fournis par le G20 en faveur d’une transition rapide au financement vert. Présentant les félicitations du Secrétaire général de l’ONU et son appui ferme, Solheim a rappelé aux participants « qu’aucune tâche n’est insurmontable si nous agissons ensemble ».
Parlant au nom de l’UE, le Secrétaire d’Etat, Norbert Kurilla, Ministère de l’Environnement de la Slovaquie, a appelé le CMN à produire, pour la nature, des solutions pragmatiques aptes à être mises en œuvre sur le terrain. Présentant un rapport de l’UE, il a qualifié « Natura 2000 » de plus grand réseau coordonné de zones protégées dans le monde. Il a expliqué que ce réseau ne marcherait pas sans la coopération des communautés, des pays et des régions qui le forment. Il a fait référence à des réunions multilatérales à venir, y compris celles: de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (CITES) pour travailler sur les mesures liées au commerce efficace et à la façon de faire face au commerce illégal d’espèces en voie de disparition; du Protocole de Montréal, pour travailler sur un accord pour une élimination rapide, claire et ambitieuse des hydrofluorocarbones (HFC); de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), pour bâtir sur l’Accord de Paris et promouvoir un suivi par des mesures concrètes; et de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD) pour mettre en évidence les liens entre le travail visant à réduire la perte de biodiversité et le travail accompli dans le cadre d’autres accords multilatéraux sur l’environnement.
Corbett Kalama, Kamehameha Schools Trustee, a qualifié son école de lieu de la plus grande « land trust » autochtone dans le monde, en mettant l’accent sur la perpétuation de la culture hawaïenne et de la bonne gestion des ressources naturelles. Faisant observer que « nous nous tournons vers le passé pour avoir des réponses », il a souligné que les peuples autochtones ont toujours eu les réponses. Il a exprimé sa gratitude pour le travail de préservation accompli dans le monde par l’UICN pour les générations futures et pour sa « prise de mesures dès maintenant ».
Le Président de l’UICN, Zhang Xinsheng, a déclaré que le CMN de l’UICN concerne la traduction des accords historiques de 2015 en actions concrètes. Invitant les participants à parler de la façon dont ils ont l’intention de contribuer à la mise en œuvre du Programme de développement durable pour l’horizon 2030 et de l’Accord de Paris, il leur a rappelé que leurs décisions « détermineront les possibilités et les limites des générations futures ». Soulignant la nécessité d’efforts mondiaux conjoints pour « faire amener le monde à un tournant décisif », il a déclaré ouverte, l’édition 2016 du Congrès mondial pour la nature.
A la dernière représentation de la cérémonie d’ouverture, les sons de tambours, des chants et des chansons ont rempli la scène au moment où des danseurs de hula, jeunes et vieux, offraient un festin visuel de mouvements gracieux, puissants et convaincants. Le Maître de cérémonie Crabbe a dit aux participants: « Nous sommes tous sur le qui-vive ».
CONFERENCE DE PRESSE A L’ISSUE DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE
Après la cérémonie d’ouverture, une conférence de presse a eu lieu durant laquelle le gouverneur Ige a souligné que le CMN est la réunion environnementale la plus grande et la plus diversifiée jamais organisée aux États-Unis.
La Secrétaire d’état Jewell, a souligné l’importance: de la reconnaissance de la culture et des savoirs traditionnels des peuples autochtones dans la gestion environnementale; du fait que l’adoption d’une perception des paysages comme n’étant que des parcelles individuelles de terres protégées ne suffit pas; et de la participation des jeunes dans la conservation de la nature. Elle a souligné que l’accord du partenariat trans-pacifique est un outil important pour la lutte contre le trafic illicite d’espèces sauvages.
Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN, a souligné que les gens ont le pouvoir d’investir de nouveau dans la nature afin qu’elle puisse se remettre des impacts que les êtres humains lui ont infligés. Elle a noté que « derrière » les plus de 9000 participants au CMN, il y a des millions de personnes qui travaillent sur le terrain pour la réalisation de progrès vers un monde meilleur.
Le sénateur Schatz a souligné que la grandeur de la cérémonie d’ouverture ne vient pas de représentants élus, mais de ceux qui travaillent chaque jour pour la conservation, et a ajouté que le CMN est en mesure d’aider à la concrétisation des mesures prises dans le cadre de l’Accord de Paris et des ODD.
En réponse à une question concernant l’extinction des requins, Andersen a souligné le travail des commissions scientifiques de l’UICN, et Schatz a rappelé la tenue d’un Caucus bipartisan de Sénateurs sur les océans. Répondant à une question concernant les actions menées pour préserver 30% des bassins versants et du milieu marin de Hawai’i, Ige a indiqué qu’une approche de gestion communautaire des ressources a été initiée. Au sujet de l’action menée dans le cadre de la lutte contre le changement climatique dans les Philippines, Schatz a souligné qu’il croit qu’il est possible de trouver un chemin menant à la ratification de l’Accord de Paris par les Philippines, et de répondre aux questions morales relatives à la justice climatique. En réponse à une question sur la façon dont Hawai’i atteindra son engagement consistant àdoubler la production alimentaire, Ige a indiquéque le pays entend augmenter la disponibilitédes terres arables et diversifier l’agriculture dans chaque comté.
COMPTE-RENDU DU FORUM
Le Congrès mondial de la nature, s’est réuni au Centre des congrès de Hawaii, à Honolulu, Hawaii, du 1er au 10 septembre 2016. Y ont pris part, plus de 10.000 participants venus de près de 200 pays, représentant gouvernements et organismes publics, organismes internationaux, le secteur privé, les institutions universitaires et de recherche, les organisations non-gouvernementales (ONG) et les organisations communautaires et autochtones. L’UICN organise le Congrès mondial de la nature tous les quatre ans pour y procéder à un partage des connaissances concernant la façon dont l’environnement naturel doit êtregérépour le bien-être continu de l’humanité et de la vie sur Terre. Le thème de l’édition 2016 du Congrès mondial, « Planètes à la croisée des chemins », a placé les débats entre les besoins de la civilisation humaine et ses impacts à long terme sur la capacité de la planète à soutenir la vie.
Le Congrès mondial de la nature a englobé le Forum (2-5 septembre) et l’Assemblée des Membres (6-10 septembre).Durant les quatre jours du Forum, les participants ont assisté à des dialogues de haut niveau, ont procédé à des échanges d’informations, pris part à des ateliers et cafés de partages de données, vu des affiches et des vidéos, et participer à des événements expérimentés interactifs. Les principaux domaines thématiques ont englobé: des solutions basées sur la nature pour la lutte contre le changement climatique; la conservation des espèces; les aires protégées; les océans; le changement climatique; l’économie; les générations futures; et diverses autres questions transversales. Les débats du Forum ont aidé à préparer le terrain àl’Assemblée des Membres dans ses prises de décisions concernant les engagements d’Hawaii.
LA CEREMONIE D’OUVERTURE DU FORUM
Le Prince Charles, via un message vidéo, a déclaré: « pupukahi i holomua - nous devons nous unir pour aller de l’avant ». Une cérémonie de bénédiction hawaïenne a suivi. Alison Sudol, Ambassadrice de bonne volonté de l’UICN, a déclaré qu’il n’y a pas de problème singulier ou de solution singulière.
Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN, a déclaré que le rôle de l’UICN est de sensibiliser à l’état de la planète qui se trouve à la croisée des chemins. Tom Friedman, New York Times, a affirmé « qu’une personne peut nous tuer tous et que nous tous pouvons tout arranger ».
Brooke Runnette, National Geographic Society, a parlé d’efforts visant à habiliter les gens et à créer une communauté du changement. Hong Youngpyo, République de Corée, a parlé des progrès accomplis depuis l’édition 2012 du CMN, soulignant que « nous pouvons choisir la voie de la coexistence ou celle de pas du tout d’existence ».
Andersen a modéré une table ronde sur les actions entreprises. Sally Jewell, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Etats-Unis, a souhaité voir s’effectuer un passage d’une situation où les ressources naturelles sont « vendues » à une situation où les services écosystémiques sont rémunérés, et a parlé de la valeur des savoirs autochtones et la conservation bio-culturale. Peter Bakker, Conseil mondial des entreprises pour le développement durable, a parlé de la clarification de la messagerie scientifique et de l’élargissement des solutions.
Irina Bokova, UNESCO, a qualifié la science d’élément multiplicateur du développement. Erik Solheim, Directeur exécutif du PNUE, a réitéré les appels à la rémunération des services écosystémiques, et à l’enchâssement d’avantages en termes économiques et sociaux. Naoko Ishii, FEM, a parlé de la catalyse du changement systématique pour la protection du patrimoine commun mondial.
Edward O. Wilson, Université de Harvard, a soutenu que la protection des terres et océans de la moitié de la planète est chose à la fois nécessaire et faisable. Alejandro del Mazo Maza, Commissaire national pour les zones naturelles protégées, Mexique, a partagé les succès réalisés et a annoncé des efforts visant à protéger la Barrière corallienne méso-américaine.
I. DES SOLUTIONS BASEES SUR LA NATURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le changement climatique: Promouvoir des solutions fondées sur la nature
Andersen a introduit cette session qui a été modérée par Friedman. Les conférenciers ont parlé, entre autres: des risques d’ordre économique et sécuritaire posés par le changement climatique; du rôle précieux des écosystèmes et de la biodiversité dans la lutte contre le changement climatique; et des divers co-avantages de la protection de la nature et de l’autonomisation des femmes.
La Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, a indiqué prévoir une entrée en vigueur, dans de bref délais, de l’Accord de Paris et a mis en exergue sa focalisation sur: l’élaboration d’outils aptes à le rendre opérationnel, y compris des règles régissant la transparence; le renforcement des structures d’appui aux pays en développement; et la mobilisation des acteurs de l’action sur le terrain. L’Ambassadrice de l’Environnement, France Xavier Sticker, France, a parlé des efforts fournis par le gouvernement de son pays pour s’assurer que les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris soient honorés et renforcés, « tout en ayant la protection des écosystèmes à l’esprit ». Le Premier ministre Enele Sopoaga, Tuvalu, a qualifié le changement climatique de problème de sécurité, et a souligné l’extrême vulnérabilité des Nations Atoll et des petits États insulaires en développement (PEID).
La Secrétaire générale de la Convention de Ramsar, Martha Rojas-Urrego, a parlé de l’énorme potentiel de stockage du carbone offert par la conservation des tourbières. Soulignant les vulnérabilités différenciées entre les hommes et les femmes face aux impacts du changement climatique, elle a appelé à l’autonomisation des femmes en vue de catalyser la réussite de l’action contre le changement climatique.
Rappelant que le changement climatique est un défi posé à la fois à la société et l’industrie, Tom Butler, Conseil international des mines et des métaux, a souligné l’importance des partenariats entre les différents acteurs et les bienfaits de la gestion globale de l’eau et du paysage.
Soulignant les avantages multiples offerts par les Conventions de Rio, Peter Seligmann, Conservation International, a appelé à une augmentation des investissements dans la conservation de la nature. Il a mis en exergue la nécessité de fournir aux entreprises et aux gouvernements des outils permettant de mesurer l’impact de leurs actions.
Les écosystèmes et la société dans un monde en mutation: Expériences, Exchanges et Apprentissage de l’adaptation basée sur les écosystèmes (ABE) et de la Réduction des risques de catastrophe (RRC-Eco) qui fonctionnent!
Cet atelier a eu lieu vendredi, premier jour du Forum. Adam Whelchel, The Nature Conservancy, a déclaré que le but de l’atelier était de favoriser l’interaction entre les scientifiques, les praticiens et les décideurs politiques sur la question de l’adaptation fondée sur les écosystèmes (ABE) et la réduction des risques de catastrophe écologique (RRC-Eco).
Paul Schumacher, GIZ, a déclaré que l’intégration et l’adaptation des données scientifiques climatiques aux besoins locaux sont la clé de tout projet d’adaptation, ajoutant que les projets d’ABE ont besoin de commencer à planifier pour le pire scénario climatique.
Présentant une étude de cas de la mangrove en Thaïlande, Jaruwan Enright, Mangrove Action Project, a déclaré: que la bonne pratique doit consister à travailler avec les gens et à les habiliter; qu’il est nécessaire de clarifier le régime foncier avant de commencer des projets de restauration; et qu’il est préférable de protéger que de restaurer les mangroves.
Udo Nehren, Université des sciences appliquées, Cologne, a fait valoir que les dunes côtières doivent être considérées comme des « zones tampons » étant donné que leur dégradation conduit à plus de risques de catastrophes naturelles et à la perte des services écosystémiques.
Au sujet de l’intégration de la résilience des communautés dans l’édification de l’ABE et de la RRC-Eco, Welchel a indiqué qu’il est nécessaire de travailler avec les communautés pour s’accommoder, en toute sécurité, des dangers du changement climatique et engager des cadres de résilience régionale.
Un exercice de groupe est arrivé à trois recommandations pour aider à l’avancement de l’ABE et de la RRC-Eco: davantage de suivi et d’évaluation pour l’établissement de preuves plus solides capables d’influencer les décideurs politiques; l’augmentation de la conscientisation, de la sensibilisation et du renforcement des capacités; et l’élaboration d’études de cas plus fortes.
Faire en sorte que l’adaptation fondée sur les écosystemes (ABE) soit efficace: les données du terrain pour améliorer les politiques et pratiques
Cet événement a eu lieu vendredi. Ali Raza Rizvi, IUCN a déclaré que l’objectif de cet atelier était d’apprendre les uns des autres sur les voies et moyens de rendre l’ABE efficace.
Au sujet des critères et principes applicables aux avantages multiples de l’ABE, Shaun Martin, WWF, a souligné que les critères de l’ABE sont le changement climatique, les gens et la nature. Angela Andrade, Conservation International, a décrit les principes clés de l’initiative ABE, y compris, entre autres: la promotion de la résilience des sociétés et des écosystèmes; l’adoption d’approches multisectorielles; l’intervention à diverses échelles géographiques; des structures de management souples permettent une gestion adaptative; et des décisions fondées sur les meilleures données scientifiques et savoirs locaux disponibles. Sakhile Koketso, Secrétariat de la CDB, a souligné que la coopération entre les écosystèmes, l’adaptation, le développement et les communautésde la réduction des risques de catastrophes permettent des interventions qui offrent des avantages multiples.
Au sujet des outils, Ed Barrow, UICN, a présenté la Liste rouge des écosystèmes de l’UICN comme étant un outil qui évalue les écosystèmes et les facteurs de changement. Il a souligné son pouvoir d’éclairer l’action en faveur de la conservation, de la restauration et de l’évaluation. Présentant la Théorie du passage à un outil de conservation à base communautaire, Kate Mannle, Rare, a indiqué que la dite théorie vise à aider les praticiens à comprendre comment changer les connaissances, attitudes et comportements des gens pour réduire les menaces et atteindre un résultat de conservation profitable aux populations et à la nature. Adam Whelchel, The Nature Conservancy, a présenté une enveloppe d’outils de résilience et de solutions naturelles pour les littoraux. Il a indiqué que des outils innovants de cartographie électronique peuvent soutenir la prise de décision dans la détermination de solutions naturelles d’adaptation et d’atténuation des risques.
Au sujet de l’ABE, Xiaoting Hou Jones, Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), a présenté le rapport intitulé Approches fondées sur les écosystèmes pour l’adaptation: Renforcement des politiques d’Information et d’argumentation, précisant que le document vise à recueillir les arguments sur l’efficacité de la zone choisie pour l’ABE. Au sujet de l’évaluation de l’efficacité de l’ABE pour la sécurité alimentaire et de l’eau, Carlos Flores, Unité écologique salvadorien (UNES), a présenté une étude de cas d’ABE menée au Salvador. Marta Perez, UICN, a donné un aperçu des enseignements tirés de l’évaluation de l’efficacité, tels que la nécessité d’une caractérisation et descriptif approfondis des projets d’ABE. Au sujet des mesures « qu’on n’aura pas à regretter », Jorge Recharte, Institut de la montagne, a dit que s’ils sont bien conçus, les projets d’ABE devraient avoir un impact positif dans n’importe quel scénario climatique futur. Les participants devaient ensuite, tenir plusieurs sessions de travail en petits groupes, jusqu’à la fin de l’atelier.
La Nature nous protège: Gérer les écosystèmes de manière à réduire les risques de catastrophes
Cette session a eu lieu dimanche, troisième jour du Forum. Camille Buyck, UICN, a ouvert la session qui a inclus le lancement du livre « Gestion des écosystèmes pour la réduction des, et adaptation aux, risques de catastrophe: Relier la science, la politique et la pratique ».
Fabiola Monty, UICN, a présenté des études de cas portant, notamment, sur: la planification de l’utilisation des terres pour la réduction des risques d’avalanche; la restauration de la mangrove pour la réduction des risques d’inondation après la déforestation au profit de l’aquaculture de crevettes; et l’engagement communautaire, y compris le renforcement des savoirs et pratiques traditionnels.
Au cours des discussions, les auteurs des chapitres et d’autres intervenants ont souligné, entre autres, le besoin: de faire passer la mise en œuvre de l’échelle locale à l’échelle du paysage et de l’écosystème; de catalyser les investissements et les partenariats; de combler les lacunes constatables dans des publications antérieures concernant les RRC-Eco; de souligner l’importance de la restauration de dunes de sable pour la réduction des risques; de la différenciation entre les outils et les approches de la RRC; et de déterminer les avantages « qu’on n’aura jamais à regretter », de la restauration, protection et gestion des ressources naturelles.
Au sujet de la participation des collectivités locales, les suggestions ont englobé: demander quelle espèce doit être sélectionnée pour le reboisement; donner du temps à l’établissement de la confiance au niveau local; mettre l’accent sur les services écosystémiques culturellement importants, par exemple, des sites qui pourraient être utilisés pour la rétention d’eau; et veiller à l’importance d’impliquer et de sensibiliser les pouvoirs publics locaux, en particulier pour ce qui concerne l’aménagement du territoire.
Au sujet de la sensibilisation du public, les éléments saillants étaient: l’utilisation des médias sociaux; la conduite d’enquêtes de sensibilisation du public sur des aspects particuliers de la RRC, tels que sa perception de la vulnérabilité; la relation entre la RRC et les écosystèmes; et la responsabilité individuelle dans l’atténuation des risques.
Des solutions fondées sur la nature pour le développement durable
Cette session s’est tenue dimanche, troisième jour du Forum, et a été introduite par Stewart Maginnis, IUCN, qui a appelé les solutions basées sur la nature à jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, la conservation, la RRC et l’action pour le développement.
Le premier groupe de discussion a été modéré par Andrew Steer, Président, World Resources Institute. Le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), Braulio Dias, a salué l’adoption du cadre Sendai pour la RRC, qui reconnaît officiellement le rôle que joue la nature dans l’amoindrissement de la vulnérabilité aux catastrophes. Jesca Osuna Eriyo, Secrétaire général adjoint, East African Community, a décrit des solutions basées sur la nature, en cours d’application dans toute l’Afrique orientale dans, entre autres, les domaines de l’agriculture, de la gestion de l’eau et de l’énergie renouvelable.
Humberto Delgado Rosa, Commission européenne, a souligné la nécessité d’adopter une terminologie pouvant être comprise par des publics plus larges. S’agissant de l’élévation de l’échelle des solutions fondées sur la nature: Naoko Ishii, FEM, a souligné la nécessité de tirer parti de l’appui du secteur privé; Dias a parlé du code forestier brésilien récemment adopté; et Eriyo a salué les vastes activités de reboisement menées en Afrique orientale dans le cadre du Défi de Bonn.
Le deuxième groupe de discussion a été modéré par Edmund Barrow, UICN. Julia Bucknall, Banque mondiale, a opiné qu’il est souvent plus efficace d’aborder directement, plutôt les secteurs de l’énergie, des transports et de l’agriculture – que celui de la finance – pour l’application de solutions basées sur la nature viables. Ashok Khosla, Alternatives pour le développement, a souligné les énormes retombées économiques, sociales et culturelles des solutions basées sur la nature. Lynda Mansson, Fondation MAVA, a expliqué les avantages de ne pas nécessairement qualifier les solutions basées sur la nature d’environnementales, et de plutôt atteindre « la verdure en catimini ».
Paul Trianosky, Sustainable Forestry Initiative, a décrit leur travail consistant à établir des passerelles entre les secteurs à but lucratif et à but non lucratif pour permettre des solutions basées sur la nature à l’échelle du paysage.
Les liens culturels qui relient les peuples autochtones aux forêts: comment les valeurs et indicateurs de santé autochtones sont en train d’aider la gestion des espèces envahissantes
Cet événement a eu lieu le dimanche. Judy Fisher, UICN, a modéré un débat interactif sur les liens qui relient les peuples autochtones aux forêts, encourageant les participants à fournir les données dont ils disposent pour l’annonce, dans la soirée, du Défi de Hawaii concernant les espèces envahissantes.
Lori Buchanan, Comité Molokai/Maui sur les espèces envahissantes, a fait part de ses réflexions sur l’établissement d’une passerelle entre la science occidentale tangible et le système des savoirs traditionnels intangibles, partageant la réussite qui a couronné l’élimination d’une espèce envahissante. Elle a souligné que les peuples des Premières nations sont des indicateurs de la santé de la Terre, et qu’ils doivent être protégés en tant qu’espèces autochtones.
Danielle Flakelar, Bureau de l’environnement et du patrimoine de la Nouvelle-Galles méridionale du Sud, Australie, une autochtone Ngiyampaa Wayilwan et Wakka Wakka, a partagé son expérience et a décrit la voie à suivre: impliquer les peuples autochtones dans la prise de décisions éclairées, l’élaboration des politiques et la conduite des évaluations; reconnaître les Premières nations en tant que titulaires de droits, dans les législations; et l’application des Lois Fondamentales par les pouvoirs publics, l’industrie et la communauté.
Desmond Purcell, Société de développement Gidarijil, Australie, a parlé de l’expérience fondée sur l’utilisation du feu pour favoriser la régénération des espèces autochtones de faune et flore sauvages dans son pays natal.
Au cours du débat qui a suivi, les participants ont, entre autres: partagédes données sur les stratégies de leurs régions respectives; échangédes soutiensàla relance des systèmes de savoirs traditionnels; mis en exergue les opportunitésd’appuiàla protection future; et encouragéau maintien de l’unification des patrimoines naturel et culturel.
Au sujet de la fourniture de contributions pour l’annonce du Défi de Hawaii concernant les espèces envahissantes, les participants ont convenu de transmettre une déclaration appelant: à autonomiser les peuples des Premières nations à travers la reconnaissance de leur savoirs écologiques traditionnels dans les législations, en vue d’éclairer les processus décisionnels, l’engagement, les politiques, le travail d’évaluation et les résultats de la gestion des espèces envahissantes, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Les Forêts: Aujourd’hui et Demain
Introduisant une session de style « chat-show », dimanche, Jodi Chew et Sherry Hazelhurst, US Forest Service, ont posé aux employés de l’US Forest Service des questions sur la façon dont les pratiques de conservation des forêts ont évolué au fil du temps. Elles ont divisé le groupe en une équipe « les Gaulis », composée des jeunes employés, Fabian Garcia, Nadia Tase et Heather McMillen, et une équipe d’employés plus âgés, « les Sentinelles », comprenant John Crockett, Flint Hughes et Jeanne Wade-Evans.
Concernant la raison qui les a amenés à commencer à travailler avec l’US Forest Service, les participants ont évoqué leur souhait, entre autres: de travailler en conformité avec leurs valeurs et considération pour le développement durable; de travailler avec les jeunes défavorisés; et être capables de travailler à l’extérieur et de dormir sous les étoiles.
Les Gaulis ont souligné l’importance de travailler avec les communautés urbaines, « vu que 60% de la population mondiale vivra dans des zones urbaines d’ici 2050. Au sujet des services rendus par les écosystèmes, les Sentinelles ont rappelé que les forêts étaient habituellement connues surtout pour le bois qu’on y exploite et la faune qu’on y chasse, tandis que les Gaulis ont cité les services écosystémiques récemment reconnus, qui englobent l’absorption du carbone, la fourniture d’air pur, d’eau propre et de sols fertiles.
Au sujet du changement climatique, les deux équipes ont reconnu l’existence d’une évolution décisive vers l’intégration de la lutte contre le changement climatique dans la gestion et la pratique du Service, ces 12 dernières années. Au sujet de la gestion des feux forestiers, les participants ont souligné les défis posés à la gestion appropriée des incendies, évoquant, en particulier les récentes saisons qui ont connu des feux forestiers plus longs et plus secs.
Renforcer le rôle de l’UICN dans le sauvetage des forêts primaires de la planète: Mise en œuvre de la résolution 060
Cette session, tenue lundi et modérée par Stewart Maginnis, UICN, a été axée sur l’Équipe spéciale des Forêts primaires de l’UICN et sur la manière dont elle pourrait et devrait apporter une valeur ajoutée au travail actuel mené en faveur de la préservation des forêts primaires.
Jim Thomas, Directeur, Tenkile Conservation Alliance (TCA), a présenté une courte vidéo montrant leurs efforts visant à aider à la préservation des kangourous en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Brendan Mackey, Université Griffith, a décrit les possibilités offertes par l’Accord de Paris pour l’inclusion des émissions évitées à travers la protection des forêts primaires dans les objectifs nationaux.
Au sujet de l’apport de suggestions tangibles pour le travail de l’UICN, Jean Thomas, TCA, a souligné l’importance de la sécurité foncière, tandis que Yunus Yumte, Institut Samdhana, Indonésie, a souligné le potentiel de soutien aux objectifs de changement climatique nationaux relatifs aux forêts. Leonard Usongo, UICN Cameroun, a suggéré de tirer parti du pouvoir de rassemblement de l’UICN pour parler de la valeur des forêts primaires avec les multiples parties prenantes.
S’agissant des défis posés à la conservation des forêts primaires, John Robinson, Wildlife Conservation Society, a souligné que l’agriculture est le plus grand facteur de conversion des terres forestières. Jeff Sayer, Université James Cook, a déploré le fait que notre obsession à l’égard des statistiques relatives au couvert forestier, soit « en train de nous faire oublier que la qualité et la diversité des espèces sont en déclin rapide ». Robinson et Sayer ont opiné que les études macroéconomiques actuelles et futures auraient toujours une influence sur l’état des forêts.
Le débat qui a suivi et le travail de groupe ont suggéré que l’UICN pourrait, entre autres: aider à communiquer la valeur de toutes les forêts primaires et pas uniquement celle des forêts tropicales; jouer un rôle de rassembleur plus actif pour l’élimination des obstacles posés par les politiques nationales; et coordonner les dialogues régionaux sur la façon dont les forêts peuvent faire partie des programmes de développement.
Les sites du patrimoine mondial pour la conservation de la biodiversité et la réduction des risques de catastrophes, fondée sur les écosystèmes
Cette session a eu lieu lundi et Glenn Dolcemascolo, Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes, a accueilli les participants en indiquant que l’assimilation de la conservation communautaire de l’appel à la réduction des risques de catastrophes (RRC) est évidente au Forum.
Patrick McKeever, Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a souligné que l’UNESCO a trois désignations de sites: les Sites du patrimoine mondial; les Réserves de biosphère; et les Géo-parcs mondiaux, dont beaucoup sont vulnérables à, au moins, un risque naturel. Il a averti que le monde pourrait ne pas être préparé à des catastrophes de plus grande envergure, en particulier celles liées à de grandes éruptions volcaniques.
Faisant observer que la plupart des changements de politique vers la RRC-Eco se produisent après des catastrophes, Radhika Murti, UICN, a plaidé pour l’investissement dans la prévention et la réduction des risques.
Shirish Ravan, Plate-forme des Nations Unies pour l’information d’origine spatiale pour la gestion des catastrophes et des interventions d’urgence, Pékin, a expliqué que les technologies d’observation de la Terre peuvent contribuer à la réalisation de la RRC-Eco et l’adaptation fondée sur les écosystèmes en fournissant des données critiques sur les écosystèmes. Sha Chen, Centre national chinois de la réduction des catastrophes, a souligné que l’édification de plusieurs sites du patrimoine dans le nord de la Chine peut réduire les risques de catastrophe liés à la sécheresse.
Vinod Mathur, Wildlife Institute of India, a déclaré que la voie à suivre pour la DRR-Eco, consiste à compléter l’évaluation des risques de catastrophe dans tous les sites du Patrimoine mondial et à fournir aux gestionnaires de ces sites la formation nécessaire à la surveillance des risques de catastrophe.
Le débat qui a suivi a porté, entre autres, sur les mesures de RRC-Eco et les plans de gestion des catastrophes dans les sites du patrimoine mondial, sur la communication qui s’y rapporte et sur l’intégration de la question de parité dans les projets de RCC-Eco.
Sécuriser l’action mondiale en faveur des tourbières
Stuart Brooks, UICN, a ouvert la session sur les tourbières, mettant en exergue leur valeur: en tant que: sites riches en biodiversité; archives de l’environnement; sites de paléo-archéologie; sites de régulation de l’eau; et pour l’éducation, l’alimentation et la solitude. Brooks a souligné que les tourbières ne couvrent que 3% de la masse du globe, mais qu’elles assurent le stockage d’un tiers de la totalité du carbone terrestre. Signalant que des tourbières drainées et dégradées émettent 6% de toutes les émissions anthropiques de CO2, Brooks a indiqué que l’Indonésie pourrait réaliser l’ensemble de son objectif de réduction de carbone, d’ici à 2020, en ne brûlant tout simplement pas la tourbe.
Jonathan Hughes, Programme de l’UICN pour les Tourbières, Royaume-Uni, a décrit les techniques de restauration naturelles, qui comprennent le réensemencement avec la mousse de sphaigne, en utilisant des jeunes volontaires, et a parlé d’un objectif pour l’horizon 2020, consistant à avoir d’ici là, 1 million d’hectares des tourbières du Royaume-Uni en bon état ou gérées en vue de leur restauration. Au sujet de la nécessité d’un financement accru, il a précisé que le code des tourbières est destiné à la mobilisation de financements privés. Hughes a souligné que la restauration est possible et qu’il existe de bons guides pratiques dans ce domaine. Il a décrit une motion de l’UICN, axée sur l’élévation du profil des tourbières et des solutions naturelles potentielles dans la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique et la convention sur la diversité biologique.
Les présentateurs d’exposés ont répondu à des questions sur: les politiques de l’UE relatives aux changements dans le domaine de l’utilisation des terres; l’impact des émissions accrues de méthane après le remouillage; et la sensibilisation des consommateurs sur les produits de valeur issus des tourbières.
II. LA CONSERVATION DES ESPÈCES
Les Îlesàrisque: relever le défi mondial que posent les espèces exotiques envahissantes
Cette session a eu lieu vendredi, la modératrice Anna Tira’a, UICN, précisant que l’objectif en étaitde solliciter des conseils et de déterminer des opportunités d’engagements internationaux en faveur de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Braulio Dias, Secrétaire exécutif de la CDB, a souligné la nécessité: d’un soutien accru au profit des pays en développement; de mesures juridiques visant à prévenir de nouvelles introductions d’espèces envahissantes; et d’une meilleure diffusion de l’information.
Piero Genovesi, Président du Groupe des spécialistes des espèces envahissantes, UICN, a souligné le besoin de données mondiales pour: guider les progrès devant être accomplis en matière de prévention; identifier les espèces à haut risque; et concentrer les actions sur le plan géographique. En ce qui concerne la base de données mondiales sur les espèces envahissantes, il a souligné le besoin de données sur les voies d’introduction; sur l’impact des espèces portées sur « liste rouge »; sur les vulnérabilités régionales; et sur les espèces à investir en priorité dans des mesures de contrôle.
Christy Martin, Groupe de coordination sur les espèces exotiques nuisibles, Hawaii, a axé son intervention sur le renforcement des capacités en matière de prévention, sur la détection et la riposte précoces et sur la sensibilisation. Elle a souligné la nécessité: d’une volonté politique accrue; de plus de partenariats avec les ONG; de réseaux d’apprentissage; d’une assistance juridique à la recherche législative; d’engagements du niveau régional pour stimuler l’action; et d’une formation des biologistes comme messagers de sensibilisation.
Alan Tye, UICN, a mis en exergue les directives pour des plans exhaustifs, hiérarchisés et réalistes, utilisant les directives de la région du Pacifique pour la gestion des espèces envahissantes comme modèle. Il a mis en relief: les fondamentaux (garantir le soutien, renforcer les capacités, et promulguer des lois); la détermination et hiérarchisation des questions à résoudre (collecte de données, évaluation des risques et recherche sur des espèces spécifiques); et la gestion des actions sur la biosécurité, les envahisseurs établis et la restauration.
Les participants se sont réunis en groupes de discussion sur le renforcement des capacités, sur les lignes directrices et sur la gestion de données pour l’apport de contributions à l’UICN quant à l’action future. En terminant, Genovesi a invité les participants à identifier les champions potentiels des engagements à pousser plus en avant la progression sur les espèces envahissantes.
Les Initiatives pour la préservation des éléphants
Au cours de cette conférence de presse, les participants ont entendu un exposé sur les grands résultats du recensement des éléphants, un projet de Fondation familiale de Paul G. Allen, utilisant la technologie moderne, et visant à mieux informer les décideurs et à influencer le changement des comportements. Les principaux domaines d’action identifiés ont englobé: l’établissement et l’application de politiques, législations et réglementations nationales, en réduisant à la fois l’offre et la demande des marchés de l’ivoire; l’adoption de la résolution connexe de l’UICN; et jeter les bases de résolutions similaires à la prochaine réunion de la CITES à Johannesburg. Au cours du débat qui a suivi, les participants ont été édifiés sur: les défis posés à l’adoption de résolutions et, notamment, le fait que certains Etats membres de l’UE sont sur la défense sur cette question; l’existence d’un désaccord sur la question d’une récolte durable de l’ivoire; et la mise en garde contre l’élargissement du mandat de la CITES de manière à lui permettre de traiter des actions nationales. Reconnaissant l’importance des effets du changement climatique sur la mortalité des éléphants, certains ont exprimé un intérêt pour la fourniture d’efforts de modélisation englobant les effets des sécheresses.
Forum consultatif sur les zones clés pour la biodiversité (ZCB): Echange d’expériences relatives a l’application de la norme ZBC au niveau national
Simon Stuart, Commission sur la survie des espèces, UICN, a présidé la réunion. Annabelle Cuttelod, Programme mondial sur les espèces de l’UICN, a indiqué que les normes ZBC approuvées par le Conseil de l’UICN en avril en 2016 seront lancées lors de ce congrès.
Saw Htun, Wildlife Conservation Society, Myanmar, a parlé d’expériences menées en matière d’analyse des lacunes relatives à la norme ZBC dans le soutien de l’expansion des aires protégées au Myanmar. Il a parlé, entre autres: des approches paysagères appliquées à la conservation du complexe de Chin Hill; et de la cogestion visant à améliorer les populations d’éléphants dans le parcours de Rakine Yoma. Zoltan Waliczky, Birdlife International, a parlé de l’utilisation des normes ZBC pour la détermination des habitats naturels critiques soumis à la pression du secteur du développement. Il a montré la façon dont l’exploration minière chevauche la biodiversité et des sites culturels importants, et a recommandé de renforcer les mesures de protection environnementale.
Paul Matiku, Nature Kenya, a présenté un exposé sur la surveillance des zones importantes pour les oiseaux au Kenya. Il a décrit les possibilités d’impliquer les communautés locales dans le suivi de la situation, des pressions exercées et des mesures de riposte en faveur de leur préservation. Olivier Langrand, Critical Ecosystem Partnership Fund, a expliqué comment son organisation a utilisé la norme ZBC pour orienter les investissements dans la conservation de plus de 6.000 KBAs multi-taxons dans 16 zones sensibles, depuis 2003.
Mark Zimsky, FEM, a déclaré que les normes ZBC justifient la sélection des zones de biodiversité importantes pour l’expansion des aires protégées, soutenues par le FEM.
Les discussions se sont poursuivies en groupes sur: l’analyse des lacunes dans les aires protégées; l’intégration de la biodiversité et du développement; l’application de mesures de protection environnementale; et l’orientation des investissements vers la conservation.
Le Partenariat pour la détermination des zones de biodiversité clés (ZBC)
Au cours d’une conférence de presse annonçant le partenariat de onze organismes pour la détermination de zones clés pour la conservation de la biodiversité, Patricia Zurita, BirdLife International, a déclaré que les normes ZBC sont de nature à aider les secteurs public et privé à minimiser les impacts du développement sur la nature. Marco Lambertini, Fonds mondial pour la nature (WWF) International, a ajouté que les normes ZBC facilitent également les politiques de planification des mesures de protection. Jane Smart, UICN, a déclaré que les normes ZBC aideraient àla réalisation de l’Objectif d’Aichi 11 (zones protégées), en fournissant des données sur les habitats reconnus comme ZBC.
Dans ledébat qui a suivi, Smart a notéque l’engagement de l’expertise et du niveau local permettrait l’intégration de tous les taxons. Tim Stowe, Sociétéroyale pour la protection des oiseaux (RSPB), a déclaréque le principal défiàrelever est celui des lacunes en matière de connaissances de la biodiversitémarine. Gustavo Fonseca, FEM, a parléde la hiérarchisation des projets au niveau national. M. Sanjayan, Universitéde la Colombie-Britannique, a déclaréque même si tous les endroits de la planète sont importants, les normes ZBC donnent la prioritéaux zones nécessitant une intervention dans les cinqàdix prochaines années.
Le Groupe consultatif sur la baleine grise occidentale (WGWAP)
Présidant la conférence de presse, Giulia Carbone, UICN, a expliqué que le WGWAP conseille, depuis 2004, Sakhalin Energy sur les opérations pétrolières et gazières au large de l’île de Sakhaline, dans le domaine de la réduction de l’impact de ces activités sur les baleines grises occidentales menacées d’extinction. Stewart Maginnis, UICN, a rapporté que la population a augmenté de 115 à 174 baleines depuis la création du groupe d’experts, et a mis en exergue les principes d’indépendance, de transparence, de responsabilité et l’engagement du groupe spécial. Douglas Nowacek, Duke University, a souligné la nécessité d’observateurs indépendants dans les relevés sismiques, et a exprimé sa préoccupation au sujet des effets cumulatifs. Deric Quaile, Shell Global Solutions, a déclaré que le WGWAP a contribué à faire progresser les bonnes pratiques dans les activités critiques. Azzedine Downes, Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), a salué le WGWAP comme exemple émergent d’acteurs engagés à travailler ensemble. Wendy Elliott, WWF, a souligné le rôle des institutions financières et a appelé Exxon à se joindre au groupe, pour répondre aux préoccupations relatives à leurs opérations. Des intervenants ont souligné la nécessité d’un financement à long terme, l’importance du renforcement de la confiance et de protocoles de partage des données sur la propriété et sur l’exploitation.
L’Affaire de tous: Mettre fin à la la traite de la faune
Cette session de haut niveau a eu lieu samedi. Inger Andersen, directricegénérale (DG), UICN, a fait remarquer que le commerce illégal d’espèces sauvages est une menace sérieuse pour la biodiversité à l’échelle mondiale, mais que des progrès sont réalisés par le biais des résolutions et des recommandations des Nations Unies.
La modératrice Patricia Zurita, CEO, BirdLife International, a encadré des discussions de groupe, et a rapporté que le commerce illicite se produit à une échelle industrielle et porte sur 20 milliards de dollars par an.
Cristián Samper, président Directrice générale, Wildlife Conservation Society, a expliqué que la sensibilisation, la volonté politique et le financement sont en train de s’améliorer et qu’ils peuvent mettre fin au commerce illicite en arrêtant et le trafic et la demande.
Catherine Novelli, sous-secrétaire pour la croissance économique, l’énergie et l’environnement, États-Unis, a établi un lien entre la conservation et la sécurité, décrivant l’approche globale des États-Unis consistant à travailler de façon à mettre en œuvre des mesures solidaires visant à faire cesser le braconnage, le transit et la demande, par le biais d’une collaboration internationale efficace.
Jesca Eriyo, Secrétaire générale adjointe de la Communauté d’Afrique de l’Est, a partagé des expériences vécues et les progrès accomplis dans l’élaboration de stratégies régionales de lutte contre le braconnage et le commerce illégal, à travers l’application de la loi et le renforcement des capacités.
Nyi Nyi Kyaw, DG, Direction des forêts, ministère des ressources naturelles et de la conservation environnementale, Myanmar, a réitéré l’importance de la sensibilisation et de l’éducation des communautés locales, ainsi que du renforcement des capacités en matière douanière et d’application de la loi.
Marco Lambertini, DG, WWF International, a parlé de la puissance du marketing social orienté vers les consommateurs pour la réduction de la demande et la mobilisation du grand public.
John Scanlon, Secrétaire général, CITES, a souligné la nécessité d’œuvrer dans un consortium international, les institutions spécialisées travaillant contre la criminalité et la corruption, afin que le crime contre la faune soit tenu pour un crime grave.
Au cours du débat qui a suivi, les intervenants ont parlé de la nécessité, entre autres: de partager les bonnes pratiques; de lutter contre la corruption; de réduire la demande; et d’engager les communautés locales.
Mise à jour de la Liste rouge de l’UICN
Dans une conférence de presse, Jane Smart, UICN, a expliqué que la Liste rouge de l’UICN catalyse l’action à travers la fourniture des données. Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN, a annoncé les éléments de la mise à jour de la Liste rouge: le gorille oriental passe à la catégorie des espèces en grand danger d’extinction; des 415 plantes hawaïennes endémiques évaluées, 87% sont menacées; l’état du panda géant et celui de l’antilope tibétaine se sont améliorés grâce aux mesures de conservation qui leur sont appliquées; et le zèbre des plaines passe à la catégorie des espèces quasi-menacées.
Carlo Rondinini, Université La Sapienza de Rome, a énuméré les principaux facteurs de déclin des espèces, y compris la destruction de l’habitat et la chasse illégale, ajoutant que la conservation fonctionne, mais qu’elle doit être plus étendue. Matthew Kier, Laukahi: Réseau Hawaiien pour la conservation de la flore, a parlé des efforts fournis à Hawaii dans sa lutte contre les espèces envahissantes, à travers des partenariats, des campagnes de sensibilisation et l’amélioration de la biosécurité.
Simon Stuart, UICN, a partagé: son optimisme tiré de la reprise du Panda et de l’Antilope en Chine; son respect à l’égard des efforts de rétablissement d’espèces fournis à Hawaii; et son enthousiasme pour le quatrième renouvellement du Partenariat sur la Liste rouge.
Les défis rencontrés et les réussites réalisées dans le domaine de la conservation des espèces marines
Au cours de cette session, tenue lundi, Kent Carpenter, Old Dominion University de Norfolk, a parlé des avancées réalisées dans l’augmentation des inscriptions à la Liste rouge des espèces marines, passées de moins de 200 espèces, en 2006, à plus de 12.000, en 2015, établissant un lien avec des actions entreprises, telles que la soumission à la Loi régissant les espèces en voie de disparition, en vigueur aux Etats-Unis et l’inscription aux listes des Annexes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Giuseppe Notarbartolo di Sciara, écologiste expert en conservation marine, a expliqué le déclin de la population des raies géantes, dû au commerce international, et a souligné la proposition de Fidji d’inscrire à la liste de l’Annexe 2 de la CITES, toutes les neuf espèces que compte cette population.
Julia Lawson, UICN, a décrit le processus de planification stratégique de l’UICN pour la conservation des espèces menacées d’extinction, qui implique l’identification des menaces, ainsi que l’élaboration d’une vision, d’action à entreprendre et de buts et objectifs à atteindre. Elle a cité des exemples des poissons scie, des raies géantes et des anges de mer.
Une courte vidéo a donné un aperçu des travaux de Nicholas Dulvy, UICN, et Maria José Juan-Jorda, UICN, montrant la façon dont l’état de la biodiversité marine en haute mer est une sentinelle de la santé des écosystèmes.
Mark Stanley Price, UICN, a présenté ses réflexions sur l’application de stratégies de planification de la conservation terrestre au milieu marin, y compris les contributions des systèmes de savoirs traditionnels.
Les espèces envahissantes
La question des espèces exotiques envahissantes (EEE) a été couverte dans près de 50 différentes sessions portant, entre autres, sur: les impacts et stratégies de gestion d’EEE aquatiques et terrestres particulières; l’interaction entre les EEE et le changement climatique; la multiplication des bonnes pratiques de gestion aux niveaux local, national et régional; la tenue d’ateliers et l’élaboration d’outils de formation pour l’institutionnalisation des programmes de lutte contre les espèces envahissantes; la planification de la biosécurité; la détermination des avantages et des risques associés à des mécanismes d’incitation pour le contrôle; et l’inclusion du point de vue des autochtones pour éclairerles futures actions de gestion forestière touchant les espèces envahissantes.
III. LES ZONES PROTÉGÉES
La Liste verte de l’UICN – Rehausser la norme pour la nouvelle génération de zones protégées et préservées
Kathy MacKinnon, UICN, a ouvert la session, signalant que la Liste verte « est née et a été incubée et nourrie » au sein de la Commission mondiale des aires protégées (CMAP), et qu’elle élèvera le niveau de gouvernance des aires protégées.
Le Président de l’UICN, Zhang Xinsheng, a indiqué que la présentation de l’Initiative de la Liste verte lors de cette réunion est opportune, évoquant la désignation récente du Monument marin national Papahānaumokuākea dans les îles hawaïennes du Nord-Ouest, de zone écologique protégée la plus importante du monde.
Trevor Sandwith, UICN, a présenté la Liste verte comme étant tout à la fois: une norme mondiale pour la réussite de la conservation; adaptable au contexte local d’un pays ou d’une région; un engagement volontaire et des mesures d’incitation pour améliorer les performances; une procédure d’évaluation crédible garantie de façon indépendante; et une reconnaissance mondiale des aires protégées et du personnel qui y veille.
Julia Miranda Londoño, Parcs nationaux de Colombie, a souligné les avantages de faire partie de la liste verte, et l’engagement de son pays à maintenir un niveau élevé. Michael Wright, Service des Parcs nationaux et des Faune et Flore sauvages, Nouvelle-Galles du Sud, s’est engagé à inclure trois aires protégées et à présenter la candidature de nouvelles pour une inscription future.
Zhiyun Ouyang, Académie chinoise des sciences, a souligné que la gestion de la conservation des 8000 aires protégées de Chine améliorerait la Liste verte. Tamar Kvantaliani, ministère de l’environnement et des ressources naturelles, Géorgie, a déclaré que son ministère reconnaît la contribution que la Liste verte apportera à l’amélioration de la gouvernance et gestion des aires protégées. Masahito Yoshida, UICN-CMAP a souligné que l’importance de l’Objectif d’Aichi 11 (zones protégées) réside dans la gouvernance et la connectivité des aires protégées avec les paysages environnants.
Lancement de l’édition 2016 du rapport sur la protection de la planète
Neville Ash, Directeur, Centre Mondial du Suivi de la Conservation du PNUE (PNUE-WCMC), a ouvert la session, soulignant les progrès accomplis dans le domaine de la couverture des aires protégées. Nina Bhola, PNUE-WCMC, a résumé les principales conclusions supplémentaires, y compris: Les récentes APs avancent à Hawaii et au Chili; amélioration de la qualité des données; et renforcement des capacités des pays à mettre à jour leurs données. Elle a fait état d’un manque d’information sur l’efficacité de la gestion, et a déclaré que le rapport est un appel à l’investissement dans les zones protégées.
Kathy MacKinnon, Commission mondiale des aires protégées (CMAP), a salué la collaboration entre le PNUE et l’UICN, a qualifié le rapport d’instantané présenté en temps opportun, et a signalé que les données fournissent des indicateurs importants sur l’état d’avancement de la réalisation des ODD. Marina Von Weissenberg, Finlande, a parlé de l’interface science-politique et de son utilité pour les décideurs. En ce qui concerne les populations autochtones, elle a souligné l’importance de l’efficacité de la gestion et des aires marines protégées. Norbert Bärlocher, Suisse, a déclaré que le rapport aidera son pays à atteindre les objectifs relatifs aux aires protégées.
L’événement a également célébré le lancement de la Série technique nationale pour la Protection de la Planète: Rapport de la République de Corée. Bo-hwan Park, Service des Parcs Nationaux de la République de Corée, a déclaré que le rapport servira de tremplin pour accroître la protection des zones de biodiversité importantes et a encouragé d’autres pays à publier des rapports similaires.
Le Secrétaire exécutif de la CDB, Braulio Dias, a mis en exergue les mises à jour importantes des données figurant dans le Rapport sur la Protection de la Planète; son utilité pour la prise de mesures en faveur des objectifs de biodiversité; et la représentativité écologique. En se référant à l’appel de O.E. Wilson à consacrer la moitié de la terre à toutes les autres espèces, il a déclaré que nous devons être inclusifs par la reconnaissance de tous les efforts fournis en faveur de la conservation, et de prendre en compte ceux fournis par les;secteurs autochtones, locaux et privés.
La Liste rouge des écosystèmes (LRE)
L’outil pour l’évaluation des écosystèmes, la Liste rouge des écosystèmes de l’UICN, adoptée en 2014, détermine les écosystèmes les plus à risque et souligne les facteurs de changement ouvrant sur des opportunités de mise en œuvre de solutions basées sur la nature, et permet le suivi des réussites réalisées. Plusieurs manifestations ont eu lieu durant le Forum, pour soutenir la compréhension de l’outil ‘Liste Rouge’ et de ses applications. A l’issu de l’une de ces manifestations, des progrès ont été rapportésquantàl’état d’avancement de la première évaluation de l’ensemble des écosystèmes de la planète d’ici 2025, y compris les résultats définitifs de l’établissent de la première Liste rougeàl’échelle continentaledes Amériques. Les méthodesutilisées et les premiers résultats relatifs à la Liste rouge des États-Unis, ont été présentés lors d’une session interactive d’affichage de posters.
Pour les professionnels des secteurs public et privé et les ONG, les décideurs, les chercheurs et les étudiants intéressés par l’acquisition d’une meilleure compréhension de la LRE et la réalisation d’évaluations des risques posés à l’écosystème, selon les critères de la LRE, une session interactive a été organisée autour de la façon d’appliquer la LRE au processus décisionnel sur la conservation et la planification des paysages terrestres et marins et àla manière depromouvoir la LRE, soulignant l’importance du renforcement des capacités. Un autre atelier axé sur la Liste verte des espèces, écosystèmes et aires protégées. Un centre d’information a été désigné pour offrir un espace spécifique àla promotion del’interaction et de la rétroaction avec les experts, tandis que de petits dialogues visaient à établir des passerelles entre théorie etpratique au sein de la LRE.
Soutien de la désignation et gestion d’aires protégées, à travers la détermination des sites les plus importants pour la biodiversité: Lancement du Programme et des normes des aires de Biodiversité clés
Cette session a eu lieu le lundi. Simon Stuart, UICN, a souligné les efforts de collaboration du partenariat pour les ABC qui ont mené à l’approbation des normes mondiales par le Conseil de l’UICN en avril 2016.
Stephen Woodley, UICN, a déclaré que les normes ont permis au partenariat des ZCB d’élaborer des stratégies permettant de dégager la meilleure façon d’aider les pays à choisir des sites capables de faire la plus grande différence en matière de conservation des espèces.
Annabelle Cuttelod, UICN, a décrit des processus, englobant ateliers, groupes de travail, entretiens et concertations, menant au parachèvement et l’approbation des normes.
Jessica Boucher, Université d’Edimbourg, a déclaré que la prise en considération des besoins des utilisateurs finaux et de leurs préoccupations, a permis de garantir la solidité et une large applicabilité des normes.
Penny Langhammer, Arizona State University, a souligné que la délimitation des ZCB ne remplace ni les aires protégées nationales ni les priorités en matière de conservation.
Moreno Di Marco, Université du Queensland, a rapporté que les tests de remplacement de zones importantes pour les oiseaux (ZICO) ont confirmé que les ZICO sont plus irremplaçables que d’autres zones.
Melanie Heath, BirdLife International, a déclaré que son institution gère la base de données mondiale des ZCB, qui compte actuellement 18000 sites.
Kabelo Senyatso, Birdlife International, Botswana, a montré la nécessité d’élaborer des modèles pour le soutien des ZCB à travers le financement direct et la cogestion.
Au cours du débat qui a suivi, les participants ont souligné la nécessité de garantir la stabilité financière des ZCB et de créer des synergies avec les processus internationaux de biodiversité axés sur les aires protégées.
Prix des Héros du Patrimoine
Au cours de cette session tenue samedi soir, Bibhuti Lahkar, nominé au Prix du Héro du Patrimoine, a présenté son travail sur la réserve des tigres de Manas et ses efforts dans le domaine du renforcement des capacités des jeunes, des ONG et d’ex-braconniers de la région. Yulia Naberezhnaya, nominée au Prix du Héro du Patrimoine, a présenté son travail sur le Caucaus occidental et a parlé de la mission qui occupe toute sa vie, en faveur de la sauvegarde du patrimoine commun de l’humanité. Bantu Lukambo, nominé au Prix du Héro du Patrimoine, a présenté son travail au profit du Parc national des Virunga. Il a parlé des défis posés par les réseaux de trafic de la faune sauvage et par les compagnies pétrolières, et le fait que de nombreux militants et travailleurs d’ONG sont victimes d’enlèvements, de torture et de menaces de mort qui les mènent à l’exil, tout en soulignant également leur engagement à protéger les espèces sauvages, quels que soient les risques encourus. Il a appelé à l’ONU à prendre des mesures permettant de traiter les crimes environnementaux comme autant de crimes contre l’humanité. Les organisateurs ont, au terme d’un vote électronique, proclamé Bibhuti Lahkar, gagnant du Prix des héros du patrimoine.
IV. LES OCÉANS
La haute mer: Conserver la dernière frontière de la Terre
Cette session a eu lieu vendredi, et a été modérée par Carl Gustaf Lundin, UICN. La séance a porté sur la façon dont les participants peuvent créer des coalitions, apporter une contribution aux processus internationaux et apprendre des travaux exemplaires en cours dans le domaine de la préservation de la haute mer. Dan Laffoley, UICN, a souligné l’impact du changement climatique sur les océans, notant qu’environ 93% du réchauffement accru à ce jour, ont été absorbés par les océans. Nilufer Oral, UICN, a présenté les progrès en cours d’accomplissement et les défis qui restent à relever par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) dans la mise en application de l’accord sur l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones au-delà de la juridiction nationale. Elle a indiqué que les domaines clés qui restent à clarifier comprennent les aires marines protégées (AMP) situées en haute mer, le renforcement des capacités et le transfert de technologie marine.
David Freestone, Commission de la mer des Sargasses, a décrit une AMP de haute mer établie dans la mer des Sargasses, et a appelé à un cadre plus coordonné qui reconnaît l’impact cumulatif des activités sectorielles. David VanderZwaag, Université de Dalhousie, a parlé de la conservation des hautes mers arctiques centrales et des négociations en cours entre les cinq États côtiers de l’Arctique. Winnie Lau, Pew Charitable Trust, a décrit le projet « Eyes on the Seas projet », un outil d’application utilisant les données satellitaires et océanographiques pour surveiller les activités de pêche, identifier les navires illégaux et alerter les autorités.
Les discussions qui ont suivi ont porté sur la nécessité: d’une forte présence de la société civile dans les processus internationaux; d’une pensée holistique pour résoudre le problème de la gestion fragmentée de la pêche; d’objectifs à la fois de développement, de moyens de subsistance et de conservation; d’une représentation plus élevée de l’expertise marine dans les organes intergouvernementaux sur le changement climatique et la biodiversité; et de mécanismes de financement efficaces dans l’accord de mise en œuvre de la CNUDM.
Les participants ont souligné, entre autres: le modèle International du Parc marin de la paix; l’importance de l’objectif de développement durable (ODD) 14 (les océans, la mer et les ressources marines au service du développement durable); le travail de la CDB sur les zones marines d’importance écologique ou biologique (ZIEB), qui peut encourager une approche écosystémique des pêches; l’interdiction de l’Antarctique sur l’exploitation minière dans les zones de haute mer; et les efforts pour cartographier et surveiller les AMP.
Etudes sismiques marines: Directives pour la gestion
Cette session qui a eu lieu le vendredi, modérée par Carl Gustaf Lundin, UICN, a annoncé le lancement d’un guide des stratégies de planification efficaces pour la gestion du risque environnemental associé aux enquêtes d’imagerie géophysique et autres. Le co-auteur, Douglas Nowacek, Duke University, a présenté le guide, expliquant que l’activité humaine dans les océans, comme les relevés sismiques marins, les navires et les sonars, peut produire des sons extrêmement forts capables de parcourir jusqu’à 4000 km loin de leur source. Il a souligné l’énorme impact que la pollution sonore exerce sur les baleines et d’autres espèces marines qui dépendent du son pour la navigation, la recherche de nourriture et la communication.
Nowacek a souligné la nécessité de « réduire le volume » du bruit marin, signalant que le document constitue un guide pratique pour une planification environnementale responsable. Il a présenté des recommandations contre l’activité responsable du bruit, y compris, entre autres: une évaluation approfondie des risques pour minimiser l’impact des enquêtes; le besoin de données de base sur le point de savoir quels mammifères marins sont présents dans la zone à quels différents moments de l’année; et l’élaboration de pratiques opérationnelles régionales spécifiques, d’exigences réglementaires et d’une analyse des données. Il a souligné l’impact minime de ces mesures sur les coûts des entreprises, vu que les relevés sismiques coûtent plus de 100.000 dollars par jour.
Actions pour un milieu marin durable
Inger Andersen, Directricegénérale de l’UICN, a ouvert les deux sessions du groupe de discussion sur les aires marines protégées (AMP), signalant qu’une étendue océanique insuffisante est protégée, à ce jour. Kamana’opono Crabbe, Président-directeur-général de l’Office des affaires hawaïennes, a partagé un oli mele (chant hawaïen) à propos de Kanaloa, le dieu hawaïen de la mer.
Kathryn Sullivan, National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), et ancienne astronaute, s’est rappelée avoir vu les océans de l’espace et s’être interrogée sur les impacts des matériaux charriés par les fleuves vers les océans. Sylvia Earle, Mission Bleu, a parlé des progrès accomplis dans la compréhension des océans, demandant: « Quelle surface du monde devrions-nous protéger? Que diriez-vous d’une protection du monde entier »?
Braulio Dias, Secrétaire exécutif de la CDB, a cité les Droits d’Utilisation Territoriale pour la Pêche visant à aider à la réalisation d’une pêche plus durable. Sandra Bessudo, Fundación Malpelo, a parlé des AMP établies dans le Pacifique oriental, y compris des programmes d’éducation, de l’écotourisme, de la pêche illégale et des travaux de recherche et de suivi. Les conférenciers ont répondu à des questions sur la réduction de la demande de ressources océaniques et sur les voies et moyens de mieux communiquer sur les océans, aux générations actuelles et futures.
Le deuxième groupe de discussion a porté sur la gouvernance et la durabilité économique et environnementale. L’ex-président de Kiribati, Anote Tong, a souligné l’interaction entre le changement climatique et les océans, et a invité au soutien d’un plan visant à élever le littoral des îles en riposte à l’élévation du niveau de la mer.
Catherine Novelli, secrétaire d’Etat américaine chargée de la croissance économique, de l’énergie et de l’environnement, a déclaré que des alternatives économiques à la surpêche sont nécessaires et que les évolutions actuelles conduiront à une situation où il y aurait dans les océans plus de débris plastiques que de poissons, d’ici 2050. Humberto Delgado Rosa, Commission européenne, a déclaré que les zones marines de développement pourraient être désignées « zones sans prise » pour la pêche. Le modérateur Aulani Wilhelm, Water Island, a fait observer que les AMP locales qui protègent le thon, protègent également la nourriture de la planète. Les conférenciers ont abordé des questions portant sur une définition universelle de « l’économie bleue » et sur les voies et moyens de susciter de meilleures inspirations en faveur de la protection des océans.
Nainoa Thompson, Master Navigator, Polynesian Voyaging Society, a clôturé la séance par un hommage à son professeur et maître navigateur, Mau Piailug, signalant qu’il n’a pas bien compris l’utilisation de pourcentages: « On protège entièrement et non partiellement ce qu’on aime ».
Rapport sur le réchauffement des océans
Annonçant, lundi, le rapport intitulé « Expliquer le réchauffement des océans: les causes, l’échelle, les effets et les conséquences », Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN, a signalé que les projections donnent un réchauffement de 1-4°d’ici 2100, horizon qui, pour elle, est « demain ». Dan Laffoley, UICN, a précisé que le rapport couvre des espèces allant des microbes à la baleine, et tous les grands écosystèmes. « Nous perturbons le rythme de la vie dans l’océan », a-t-il souligné, signalant: un déplacement des aires de répartition des espèces vers les pôles; et des changements dans les stratégies de recherche de nourriture et dans la proportion des sexes.
Chip Cunliffe, XL Catlin, a déclaré que le secteur de l’assurance a besoin d’une meilleure compréhension des impacts des tempêtes sur l’élévation du niveau de la mer, ajoutant que le rapport aidera les communautés à devenir plus résilientes. Carl Gustaf Lundin, UICN, a présenté les principales recommandations clés, y compris la nécessité: de reconnaître la gravité des chocs; une action politique globale; des mesures mondiales de protection et de gestion; l’actualisation permanente des évaluations de risques, assortie d’analyses économiques; l’amélioration de la science; et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les conférenciers ont répondu à des questions concernant, entre autres: les forêts de varech; les forages et l’exploitation minière en mer profonde; et les ripostes des pouvoirs publics au réchauffement des océans.
IV. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Intégration de l’adaptation au climat dans la planification au niveau institutionnel dans la région des îles du Pacifique
Laura Brewington, East-West Center, a modéré cette session, qui a eu lieu samedi. Sam Lemmo, ministère des Terres et des Ressources naturelles, Hawaii, et Chip Fletcher, Université de Hawaii (UH), ont présenté un rapport sur les activités du Comité interinstitutionnel sur l’adaptation au changement climatique, qui publiera bientôt un rapport sur la vulnérabilité à l’élévation du niveau de la mer et l’adaptation.
Rick Camp, UH, a présenté des travaux de recherche à l’appui des gestionnaires des ressources, menés au Parc national des volcans d’Hawaii. Il a expliqué comment la modélisation du climat en combinaison avec des modèles de répartition des espèces de plantes peut être utilisée pour prévoir le choix d’habitats convenables dans les conditions climatiques futures. Clay Trauernicht, UH, a partagé ses expériences en matière de sensibilisation du public au problème des feux sauvages, en vue de réduire les coûts de gestion des incendies. Il a souligné que les sécheresses induites par le changement climatique augmentent la probabilité d’incendies de forêt, qui menacent les écosystèmes et les communautés dans la région du Pacifique.
Christin Reynolds, Croissance verte de Hawaii, a expliqué que l’adaptation au climat à Hawaii bénéficierait de « l’action de mise en œuvre diversifiée, permettant aux politiciens de haut niveau et aux planteurs d’arbres sur le terrain de faire partie de l’histoire ». Comme clé de la réussite, elle a énuméré: les partenariats public-privé assortis d’un soutien politique de haut niveau; la transparence des progrès réalisés et leur placement sur des tableaux de bord publics; et des impacts collectifs permettant de résoudre des problèmes complexes, tels que la sécurité de l’eau douce. La session a conclu ses travaux par une introduction au site des îles du Pacifique sur l’évaluation du climat régional, qui fournit aux intervenants des ressources englobant des rapports d’évaluation de l’impact du changement climatique, des études de cas, des données et divers autres outils climatiques.
Lancement: Guide des bonnes pratiques face au changement climatiques
Organisée dimanche, cette session a lancé le document intitulé « Directives encadrant l’Adaptation au changement climatique pour les gestionnaires et les planificateurs des aires protégées ». Reconnaissant que les aires protégées fournissent des solutions naturelles permettant de lutter contre le changement climatique et ses effets connexes, le guide expose des éléments d’adaptation essentiels, plaçant l’accent sur les stratégies, options et ressources utiles.
Kathy MacKinnon, Commission mondiale de l’UICN sur les aires protégées, a souligné l’utilité des directives et a présenté un rapport sur les entretiens qui ont eu lieu avec les représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur la traduction, l’utilisation et l’élaboration de programmes de formation sur la base des directives en question.
Jonathan Jarvis, Directeur, US National Park Service, a parlé du processus en vertu duquel le Service des parcs nationaux a affirmé son rôle dans la gestion des questions touchant au changement climatique, y compris l’atténuation, la communication, la science, et l’adaptation. Il a appelé à se concentrer, entre autres, sur: la façon d’utiliser les aires protégées pour aider les grands écosystèmes à s’adapter au changement climatique; la résilience de la nature; et une infrastructure plutôt verte que grise, en guise de stratégie d’adaptation pour la riposte aux ouragans.
Julia Miranda Londoño, Parques Nacionales Naturales de Colombie, a rendu compte des mesures et politiques entreprises par la Colombie, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, à tous les niveaux de gouvernance, y compris ceux axés sur l’élargissement du réseau des aires protégées. Elle a souligné l’inclusion, par la Colombie, des aires protégées dans ses contributions nationales au titre de l’Accord de Paris.
Trevor Sandwith, Programme mondial des aires protégées de l’UICN, a souligné que le changement climatique n’est pas uniquement une menace pour les zones protégées, mais une opportunité pour des solutions basées sur la nature. Il a indiqué que le guide fournit aux praticiens des outils pour l’action sur le terrain, précisant que les organismes des divers secteurs - y compris les aires protégées, l’agriculture et la gestion des catastrophes – doivent être impliqués.
Nouveaux engagements en faveur du Défi de Bonn – dépasser le jalon de 100 millions d’hectares
Dans cette conférence de presse tenue samedi, Stewart Maginnis, UICN, Bianca Jagger, Ambassadrice internationale de l’UICN pour le Défi de Bonn, Clément Chilima, Département des forêts, Malawi, et Martin Keller, Alliance latino-américaine des réserves privées, Guatemala, ont parlé des progrès accomplis dans le cadre du Défi de Bonn - initiative mondiale visant à restaurer 150 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées dans le monde, d’ici 2020, et 350 millions d’hectares d’ici 2030. Maginnis a souligné la complémentarité entre l’initiative et les efforts visant à réduire la déforestation des terres et la restauration des forêts. Chilima a annoncé l’engagement du Malawi à restaurer 4,5 millions d’hectares de terres d’ici 2030. Keller a annoncé un engagement pris par des propriétaires fonciers privés à restaurer 40 mille hectares dans une réserve naturelle au Guatemala. Qualifiant l’initiative d’outil important pour la lutte contre le changement climatique, Jagger a applaudi les promesses de mise en valeur de 113 millions d’hectares tenues à ce jour, y compris par les pouvoirs publics aux niveaux national et infranational, et par les entreprises et autres propriétaires fonciers privés.
Renforcment de la résilience des paysages américains au changement climatique – les faits marquants et les enseignements tirés de l’initiative pour des sols et des eaux résilients
Erin Sexton, Université du Montana, a présenté des données sur la Couronne de l’Écosystème du Continent, partagée entre le Canada et les États-Unis. Elle a expliqué comment les ensembles de données transfrontières soutiennent la conservation transfrontières, et a souligné les défis auxquels ce paysage fragmenté se trouve confronté, notamment pour ce qui est des questions de gestion, de juridiction et de régime foncier. Liz Berger, Pacific Southwest Region of the Forest Service, a présenté un rapport sur le Partenariat des Cours d’eau supérieur de Californie. Elle y a affirmé que la restauration de cette zone régionale réalisée grâce à des efforts de collaboration, a renforcé la résilience et a amélioré le stockage du carbone. Heather Stirratt, National Oceanic and Atmospheric Administration, a parlé des Terres humides côtières des Grands Lacs. Elle a présenté un nouvel outil de priorisation permettant la prise de décisions de restauration rentables, à travers l’utilisation de cibles déterminées et les données disponibles de la surveillance.
Au cours du débat qui a suivi, les participants ont souligné, comme « élément clés de la mise en œuvre »: les évaluations, la participation collective et le financement.
La parité et le changement climatique
Le Bureau international de l’UICN pour la parité a été créé pour soutenir les stratégies de ses membres pour l’intégration de la parité, bureau dont le travail, par le biais de plusieurs manifestations et sessions, a influé sur l’introduction du thème de la parité en tant que thème transversal. Au sujet des questions liées au changement climatique, un atelier consacré à l’exploration du paysage politique a jeté un éclairage sur les défis posés et sur les solutions trouvées à ces questions d’ordre climatique par les femmes des communautés autochtones de base. Un Café consacré à un partage de connaissances a réuni des jeunes, y compris, en particulier, des femmes, pour un échange ouvert sur une vision de solutions alternatives à la rhétorique internationale actuelle concernant les questions touchant à l’environnement et la résolution des problèmes posés dans les domaines de la conservation et de la lutte contre le changement climatique.
« Science sur une Sphère » de l’Administration Nationale Américaine chargée des Affaires océaniques et atmosphériques (NOAA)
La NOAA a présenté son outil pédagogique de premier plan, « Science sur une sphère ». Leurs projets d’affichage ont présenté des données planétaires sur une sphère suspendue, d’un diamètre de six pieds. Les présentateurs ont communiqué à l’audience des données terrestres, océaniques et atmosphériques, portant sur: les voies migratoires d’oiseaux et de mammifères marins marqués; les températures àlasurface des océans; le blanchissement des récifs coralliens; les systèmes météorologiques atmosphériques; et la conservation des mammifères marins. Les participants ont célébré ‘Science sur une Sphère’ comme étantun développement àla fois innovant etpassionnant dans l’éducation appliquée aux sciences du système terrestre, avec des animations qui suscitent l’attention et l’intérêt d’un public de tous âges.
V. L’ECONOMIE
Financements privés pour le bien public
Cet événement a eu lieu le vendredi. Naoko Ishii, président-directeur-général du FEM, a déclaré que la façon de transformer le système économique est de changer la façon dont le secteur privé voit la valeur de la nature. Fabian Huwyler, Crédit Suisse, a souligné la nécessité de capter les besoins des « millenials », parce qu’ils sont une génération d’investisseurs avec un intérêt accru dans la nature. Camilla Seth, JPMorgan, a signalé que le nombre des risques imprévisibles onéreux posés aux écosystèmes est en augmentation et qu’ainsi, la compréhension des risques posés aux écosystèmes vulnérables, est un point d’entrée essentiel au financement durable. Christy Goldfuss, Conseil de la Maison Blanche sur la qualité de l’environnement, a déclaré: « Nous sommes mûrs et riches » pour des partenariats, vu qu’il n’y a pas assez de financement public pour la conservation. Stephan Opitz, Banque de développement KfW, a souligné que le financement public devrait soutenir les entreprises privées à passer et se développer dans de nouveaux secteurs respectueux de l’environnement.
Terry Tamminen, Fondation Leonardo DiCaprio, a déclaré que la Fondation soutient les ONG qui travaillent sur la démystification des projets de conservation pour les ouvrir aux investisseurs privés. Dale Galvin, Rare, a souligné la nécessité de créer une conservation éthique largement répandue en cultivant et en catalysant des comportements qui mettent en valeur la nature pour la création de nouvelles normes sociales. Lynn Scarlett, The Nature Conservancy, a annoncé le lancement de la Coalition pour l’investissement privé dans la conservation, composée d’ONG, d’institutions multilatérales, d’investisseurs et de banques. John Tobin, Université de Cornell, a souligné la nécessité de créer des plans aptes à être investis, pour des transactions qui génèrent des rendements à la fois environnementaux et financiers. Terminant la réunion, Andersen a souligné l’importance des coalitions de multiples parties prenantes pour étendre les projets utiles.
La voie devant: Toyota et la Liste rouge des espèces menacées d’extinction de l’UICN - Conduite de l’engagement du secteur privé en faveur de la conservation de la biodiversité
Vendredi, Jane Smart, UICN, a annoncé un partenariat avec Toyota pour financer l’expansion de la Liste rouge des espèces menacées, partageant les aspirations pour passer de 80.000 inscrites à 160.000. Tom Stricker, vice-président, Toyota, a partagé l’histoire de l’entreprise qui sous-tend l’intérêt pour ce partenariat.
Le Secrétaire exécutif de la CDB, Braulio Dias, a précisé que les principaux utilisateurs de la biodiversité sont les entreprises, décrivant les mesures prises pour impliquer davantage la communauté. L’Ambassadrice des États-Unis, Judith Garber, a décrit les approches holistiques visant à accroître les partenariats avec le secteur privé pour atteindre les objectifs en matière de conservation.
Hesiquio Benitez Diaz, Directrice générale, CONABIO, Mexique, a parlé de l’intégration de la biodiversité dans les secteurs de la production, soulignant qu’une meilleure connaissance conduira à de meilleures décisions.
Les conférenciers ont également parlé de l’engagement des actionnaires: Stricker a souligné l’appel à la planification à long terme et à la différenciation des marques; Dias a parlé des co-avantages tels que la réduction des déchets et l’efficacité de leur gestion; et Diaz a appelé à de bons indicateurs permettant de comprendre les décisions sur la biodiversité.
Lancement du Protocole du capital naturel et du Guide des secteurs, à Hawaii
Au cours de cette session tenue vendredi, Mark Gough, Natural Coalition Capital, a expliqué que le capital naturel est le stock renouvelable et non-renouvelable qui offre des avantages aux gens, tandis que la valeur est l’importance accordée par les gens et qui peut différer de la valeur monétaire. Peter Bakker, WBCSD, a déclaré que le Protocole de capital naturel porte sur la création d’un langage qui traduit des objectifs commerciaux pour la communauté de la conservation, mettant en garde, en outre, que la réussite de la collaboration exige de surmonter l’ego institutionnel.
Holly Dublin, UICN, a souligné la nécessité de la confiance, de la transparence et du partage des données, exhortant les organisations à permettre l’accès des entreprises à leurs données, afin qu’elles soient informées des défis existants et qu’elles puissent fournir des solutions. Peter Seligmann, Conservation International, a souligné l’importance: d’une passion commune pour ce qui doit être atteint; de dépasser le « territorialisme » institutionnel et de subordonner les identités au travail en équipe; et de la création d’un protocole des risques, à insérer dans le protocole du capital naturel.
Les participants se sont ensuite engagés dans un exercice visant à identifier le nom et les ingrédients du « cocktail » nécessaire à l’obtention d’une adoption générale du Protocole.
Gestion des conflits entre le secteur de l’entreprise et la société civile sur l’utilisation des ressources naturelles
Au cours de cette session tenue dimanche, Nigel Crawhall, Comité de coordination des Peuples autochtones d’Afrique, a souligné la nécessité: de la conception d’un cadre fondé sur les droits, le respect et le dialogue; de faire participer les différentes parties prenantes à l’établissement des normes; et de dégager des solutions qui soient justes, équitables et généreuses. Myrna Semaan, Amis de la Nature, Liban, a parlé de son travail dans la réserve naturelle de Horsh Ehden. Elle a souligné l’importance de l’engagement des jeunes à raconter leurs pratiques habituelles dans les activités de conservation des forêts, et a présenté une campagne créée pour toutes les franges de la société. Kem Lowry, Université de Hawaii, a parlé de l’élaboration d’une stratégie pour l’avenir de l’eau à Hawaii, soulignant la nécessité de fournir à toutes les parties prenantes des incitations qui leur permettent de travailler ensemble à trouver des solutions. Jennifer Clare Mohamed-Katerere, UICN, a souligné le rôle des jurys de citoyens, composé de citoyens exclus du processus de conception des politiques agricoles sur les cultures génétiquement modifiées dans l’Andhra Padresh, en collaboration avec le secteur privé. Elle a indiqué que cela a conduit à une dépressurisation de communautés du fait de leur acceptation directe des organismes génétiquement modifiés.
Juan Carlos Sanchez, UICN, a présenté le travail mené dans le bassin de la rivière Sixaola, au Costa Rica, où les monocultures ont eu un impact sur la riche biodiversité de la région. Il a appelé à introduire la coopération et en faire une facette des conflits au lieu de chercher à les éliminer, car ils sont inhérents. Mary Walker, avocate indépendante, a parlé de l’arrivée à des solutions durables à travers des négociations efficaces et a présenté des études de cas portant sur des dépôts de déchets toxiques, sur une fonderie de cuivre et sur un réacteur nucléaire.
Transformation de l’Afrique: La façon dont les investissements chinois vont transformer le développement de l’Afrique
Cette session s’est tenue en deux parties, dimanche.
PARTIE I: Daudi Sumba, Wildlife Foundation, modérant la séance, a cité l’Action de l’Union Africaine d’ici 2063 comme étant l’un des principaux moteurs de la transformation de l’Afrique, qui vise l’édification d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique ».
Matt Jones, PNUE, a indiqué que 20% de la superficie des terres de l’Afrique sont l’objet de concessions pétrolières et gazières, dont la majorité est dirigée par des compagnies chinoises. Le défi posé, a-t-il précisé, est le grand chevauchement avec les réseaux d’aires protégées.
Lori Anna Conzo, International Finance Corporation, a souligné la promotion des mesures de protection environnementale en Afrique par le biais du Réseau bancaire durable, qui soutient l’échange d’information.
Helga Rainer, Fondation Arcus, a présenté un rapport sur les impacts des industries extractives sur la conservation des grands singes, soulignant la nécessité d’atténuer les effets indirects, tels que la dégradation de l’habitat naturel due à l’afflux de population. Les participants ont appelé à une plus grande implication de la société civile pour s’assurer de la reddition de comptes.
PARTIE II: Jeff Sawyer, Université Cairns, a modéré cette séance, et a signalé que la Chine est en train de changer la façon dont elle investit en Afrique. Stewart Maginnis, UICN, a fait observer que la Chine est le quatrième plus grand investisseur en Afrique, après les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
Lingfei Weng, Université de Tsinghua, a expliqué que la suspension de la concession de fer chinois à Mbalam, au Cameroun, a eu lieu en raison: de la participation réduite à l’extraction minière; de préoccupations au sujet de la dégradation de l’environnement; et d’une incapacité à démontrer les avantages pour la communauté locale. Citant l’Initiative sino-africaine, Cloud Conservation, Yan Zhang, UICN Chine, a montré diverses façons dont les entreprises chinoises promeuvent la conservation de la biodiversité et le développement durable.
Nan Li, World Wide Fund for Nature (WWF), Chine, a déclaré que douze sociétés gérant des concessions étendues sur une superficie de quatre millions d’hectares en Afrique ont accepté de protéger la faune et d’améliorer les conditions de travail. Leonard Usongo, UICN Cameroun, a précisé que le Forum sur la coopération sino-africaine, tenu à Johannesburg en 2015, a donné l’occasion d’influencer et de déterminer des voies d’investissements tenant compte des impacts environnementaux.
Rôle du secteur de l’entreprise dans la création de couloirs de croissance agricole verte, inclusive et résiliente en Afrique
Modérée par Marie Parramon-Gurney, UICN, cette session s’est déroulée lundi et a examiné les facteurs pertinents pour le rôle du secteur des affaires dans la création de couloirs de croissance agricole verte, inclusive et résiliente en Afrique. Ademola Ajagbe, Birdlife Africa, a souligné « quand on parle de l’agriculture, on parle de l’alimentation. Quand on parle de l’alimentation, on parle de la vie ».
Ruud Jansen, Secrétaire exécutif, Déclaration de Gaborone pour le développement durable en Afrique, a mis l’accent sur leur travail avec les entreprises privées dans le domaine de la comptabilisation du capital naturel, qui reconnaît la contribution du capital naturel à la croissance économique. Julie Reneau, Nestlé Espresso, a décrit le chemin parcouru par l’entreprise en vue de devenir écologiquement et socialement responsable de leur chaîne d’approvisionnement, jusqu’au niveau de la ferme.
Stephanie O’Donnell, Flora and Fauna International, et Frineia Rezende, Votorantim industrial, ont, toutes deux, décrit leur travail visant à aider les chaînes d’approvisionnement agricoles à reconnaître la valeur des services des écosystèmes et les avantages et les risques liés à la biodiversité. Andrea Athanas, African Wildlife Foundation, a cité des exemples pratiques, y compris les négociations en cours avec des producteurs de sucre opérant dans un corridor faunique clé, en Afrique australe, reliant une zone protégée à une aire de répartition montagneuse.
Milagre Nuvunga, Fondation Micaia, a souligné l’importance, entre autres: des partenariats entre les producteurs et les ONG; de la recherche académique; et de l’augmentation de la visibilité des bons exemples. Omer van Renterghem, ministère néerlandais des Affaires étrangères, a partagé son expérience en tant que partenaire et bailleur de fonds de développement, et a parlé d’une récente évolution vers une approche paysagère.
Le débat qui a suivi a porté sur: les violations des règlements régissant la gestion des déchets solides et des eaux usées; l’importance de soutenir plutôt les entreprises de taille moyenne que simplement les petites et les grandes entreprises; la nécessité d’un dialogue multipartite; et la valeur des évaluations d’impact environnemental.
Approches relatives au capital naturel: Déterminer les points de convergence et les points de divergence
Cette session a eu lieu lundi. Nathalie Olsen, UICN, a décrit l’objectif de cet atelier comme consistant à dégager un terrain d’entente permettant de faire avancer le débat sur le capital naturel. Penelope Figgis, UICN, a déclaré que tout le monde veut une Terre plus habitable, mais qu’il y a des divergences de vue sur la façon d’y parvenir.
Neville Ash, Centre du suivi de la conservation mondiale du Programme des Nations Unies pour l’environnement, a déclaré que l’investissement dans le capital naturel peut rendre d’autres formes de capital plus efficaces et plus résilientes. Il a souligné la nécessité pour les approches relatives au capital naturel de reconnaître: les avantages; les risques; et les conséquences prévues et imprévues pour les êtres humains et pour la biodiversité.
Helen Crowley, Kering, a souligné que la comptabilisation du capital naturel aide la cause consistant à donner une juste place à la biodiversité dans le secteur des affaires, entre autres: en attirant l’attention sur les lieux où les impacts sont les plus grands; en sensibilisant à l’importance de l’interface entre l’entreprise et la nature; et en fournissant un cadre pour la comparaison des impacts exercés et des actions menées par les entreprises.
Catie Burlando, UICN, a rappelé le groupe interdisciplinaire demandé à l’UICN dans la résolution relative au capital naturel, précisant qu’il serait un bon espace pour discuter de certaines des controverses qui entourent le concept, en particulier les impacts qui découleraient du fait de ne pas attribuer une valeur monétaire à certaines ressources naturelles.
Michael Wright, National Parks and Wildlife Service, Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré que les institutions environnementales du secteur public ont besoin d’informations intersectorielles pour soutenir leurs demandes de financement pour la conservation, et que les approches relatives au capital naturel soutiennent la pérennité du bien-être économique et social.
Dani Rivera, Centre pour le développement des peuples autochtones d’Amazonie, Pérou, a souligné qu’il est difficile pour les populations autochtones de développer et de comprendre le capital naturel, car ils ne se considèrent pas séparés de la nature.
Le débat qui a suivi a porté sur, entre autres, sur: les méthodes comptables applicables au capital naturel; et l’importance du capital spirituel. Gérard Bos, UICN, a fait le point de l’atelier et a déclaré que le concept de capital naturel est à une croisée des chemins: le mouvement de conservation peut soit l’intégrer soit poursuivre le débat interne qui crée la confusion.
Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité: que sont-elles et que signifient-elles aux différentes parties prenantes?
Lundi, Thomas Lovejoy, Fondation des Nations Unies, a rappelé aux participants: « qu’une augmentation de la température moyenne mondiale de 2 degrés au dessus du niveau préindustriel est trop pour les écosystèmes ». Il a attiré l’attention sur le fait que la restauration des écosystèmes à l’échelle mondiale est une stratégie efficace pour le piégeage du CO2 hors de l’atmosphère. Il a souligné la nécessité d’explorer toutes les possibilités créatives pour éviter l’érosion de la biodiversité « avant de penser à des mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité ».
Robin Mitchell, The Biodiversity Consultancy, a défini la compensation à la biodiversité comme étant « le résultat mesurable de conservation réalisé à travers des actions visant à compenser des effets négatifs résiduels importants sur la diversité biologique résultant de la conduite d’un projet, après la prise de mesures de prévention et d’atténuation appropriées ». Il a expliqué que « l’objectif consiste à ce qu’il n’il y ait aucune perte nette et qu’il y ait de préférence un gain net de biodiversité sur le terrain ». Il a indiqué que les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité sont étalées dans une hiérarchie de mesures d’atténuation, précisant que « le processus séquentiel comprend l’évitement, la minimisation et la restauration, avant d’arriver à la phase de compensation des impacts résiduels », et a mis en exergue la nécessité, pour le résultat, de venir en supplément au scénario de l’annulation du projet.
Le débat du groupe des parties prenantes a suivi. Un représentant du milieu universitaire a fait part de préoccupations à l’égard des aspects de supplémentarité et de comparabilité, et du suivi et du caractère exécutoire. Le secteur privé a souligné la nécessité d’une bonne gouvernance et d’un renforcement des capacités pour permettre aux pays d’accueil de soutenir les investissements avec la compensation de la biodiversité. Qualifiant la transparence de principe important, le secteur public a déploré l’absence de données permettant de calculer la valeur de la compensation. Les ONG ont mis en garde: que la science est encore incomplète; que le manque de confiance est encore présent; et que les entreprises devraient être tenues de payer des réparations obligatoires avant la compensation de la biodiversité.
Financement de la conservation: Les enseignements tirés du terrain
Gérard Bos, UICN, a modéré la session. Fabian Huwyler, Crédit Suisse, a défini le financement de la conservation comme étant des investissements ou des projets ayant des impacts positifs pour la conservation et des avantages financiers. Il a souligné la nécessité de stimuler l’investissement privé pour la réalisation des 220 à 300 milliards de dollars annuels requis pour le financement de la lutte contre le changement climatique. Il a signalé que l’investissement actuel de 52 milliards de dollars par an est, non seulement insuffisant, mais qu’il provient principalement du secteur public.
Melissa Moye, World Wildlife Fund, États-Unis, a déclaré que la focalisation de son institution est sur les projets sans but lucratif où les impacts, en particulier pour les communautés, améliorent la durabilité à long terme. Elle a mis en exergue le projet ‘Gorilla Conservation Coffee’ en Ouganda comme étant un exemple de financement de l’impact, qui fournit un renforcement des capacités en matière d’élaboration d’un modèle d’affaires. Raphaël Billé, projet ‘Services de restauration des écosystèmes contre les effets défavorables du changement climatique’, a souligné, entre autres, la conduite de tests de rétribution des services écosystémiques, l’utilisation d’étiquettes de marché et de compensations comme moyens d’accroître la résilience dans la gestion intégrée des zones côtières, dans les îles du Pacifique.
Renaud Lapeyre, Institut du développement durable et des relations internationales, a souligné la nécessité de mécanismes financiers innovants pour la réalisation de 9,2 à 85 milliards de dollars annuels requis pour atteindre l’Objectif 11 d’Aichi (zones protégées). Malik Amin Aslam, UICN, Pakistan, a décrit les efforts visant à catalyser le parti au pouvoir de la province de Khyber Pakhtunkhwa à boiser avec succès, à travers l’initiative ‘Tsunami d’un milliard d’arbres’. Il a précisé que ce boisement a acquis une reconnaissance internationale, notamment à travers le Défi de Bonn. Dans le débat qui a suivi, les participants ont remis en question la base de calcul des chiffres avancés pour l’investissement nécessaire à la lutte contre le changement climatique, évoquant les niveaux trop élevés des fourchettes.
VI. LES NOUVELLES GENERATIONS
A l’écoute des voix des jeunes: Engager les jeunes de la région du pacifique en leur qualité de futurs leaders environnementaux et culturels,àtravers l’expression créative
Vendredi, Takiora Ingram, Pacific Writers’ Connection, a modéré cet atelier qui a exploré des outils créatifs pour la communication des questions et préoccupations touchant à l’environnement. Les intervenants ont parlé des programmes d’écriture créative, de poésie et de musique, menés dans les îles du Pacifique, Ingram soulignant que l’avenir de la conservation et du leadership environnemental est fermement entre les mains des générations futures. Ingram a décrit le concours ‘Mon histoire de Hawaii’, un concours annuel d’écriture sur l’environnement pour les élèves des écoles intermédiaires du pays. Robert Pennybacker, Public Broadcasting Service Hawaii, a présenté son émission estudiantine hebdomadaire, HIKI NŌ, qui encadre les étudiants hawaïens dans le domaine du journalisme professionnel et la stylistique narrative. Hoku Subiono, diplômé HIKI NŌ, a présenté, projections à l’appui, son exposé sur la pêche durable dans un village de Kona du Sud sur l’île de Hawaii.
Joni Mae Makuakāne-Jarrell, Parc national des volcans d’Hawaii, a souligné l’importance de relier la culture et la science dans son travail, faisant noter que « les Hawaïens étaient là bien avant le parc national ». A travers l’écriture et l’exécution musicale participative, Kenneth Makuakāne, musicien, a illustré la façon dont l’échange doit être pertinent et dynamique.
Craig Santos Perez, Université de Hawaii, donné un récital de ses poèmes sur l’alimentation, la mondialisation, les réfugiés, les éléphants, les arbres et les océans. Il a illustré comment la littérature des îles du Pacifique peut nous aider à apprendre à écouter, et à promouvoir l’alphabétisation environnementale. Le débat qui a suivi a porté sur les voies et moyens d’habiliter les jeunes à raconter leur histoire dans la langue qui est la leur et à leur manière propre.
Conservation 2.0: Autonomiser les prochaines générations
Au sujet des nouvelles approches visant à promouvoir la conservation de la nature, Justin Bogardus, cinéaste, producteur, réalisateur et monteur, a partagé une vidéo montrant que la nature peut être « commercialisée » pour créer des messages autonomisant sa valeur. Hindou Oumarou Ibrahim, Association Femmes et Peuples autochtones du Tchad, a partagé les expériences en matière d’autonomisation des jeunes à travers la création de liens entre les savoirs traditionnels et les connaissances scientifiques. Bruno Monteferri, fondateur et directeur de Conservamos por Naturaleza, Pérou, a présenté une vidéo montrant la manière de relever les défis par le biais de récits personnels et de la collaboration. Alison Sudol, Musicienne, Actrice, Ambassadrice de bonne volonté de l’UICN, a partagé les efforts fournis pour l’utilisation de son « spot » pour attirer l’attention sur la conservation et les Jeunes.
Dans un groupe de discussion sur les approches intégrées de l’autonomisation, Jane Goodall, Messagère de la paix de l’ONU, a parlé de son mouvement, Roots & Shoots, visant à surmonter l’apathie et la dépression, en encourageant chaque personne dans les 150.000 groupes participants à savoir que son choix a un impact. Anne Walton, International Marine Protected Area Management Capacity Building Program, a partagé des approches verticales et horizontales adoptées pour institutionnaliser le renforcement des capacités en matière de leadership, décrivant l’interconnexion entre les forces, les passions et les connaissances individuelles pour un leadership collaboratif. Jon Jarvis, Directeur, National Park Service, États-Unis, a parlé des résultats positifs de stratégies visant à engager des intéressés et à former une génération de défenseurs de la conservation.
Pavillon du mouvement #Nature pour tous
Le Congrès mondial de la nature a été la rampe de lancement du mouvement ‘#NatureForAll’, un mouvement mondial pour promouvoir l’amour universel de la nature et inspirer de nouveaux publics pour la découverte et la connexion avec la nature et pour la prise de mesures tenant compte de la sa préservation. Le thème #NatureForAll et le Pavillon au Forum ont fait l’objet d’une sélection de manifestations et de sessions représentant la façon dont divers secteurs et audiences apportent de nouvelles idées et aptitudes au processus de réalisation des objectifs des campagnes de conscientisation et de sensibilisation, et la manière dont ils facilitent les expériences et les connexions avec la nature. Certaines de ces séances étaient intitulées: Le Docteur est en: la nature est le fournisseur de votre santé; Présentation de la base de données électronique et des résultats du recensement de la population des grands éléphants; Lumières! Caméra! Les mesures de conservation! L’inspiration de nouveaux publics par le biais de plateformes médiatiques multiples; La Conservation et connexion des enfants; et, Journée de l’étudiant: #NatureForAll invite les élèves à tomber amoureux de la nature.
VII. LES THEMES TRANSVERSAUX
Le cheminement vers les ODD: Atteindre l’impératif de conservation pour le développement durable
Inger Andersen, UICN, a déclaré que les objectifs de développement durable (ODD) devraient servir à promouvoir la collaboration entre les mondes du développement et de la conservation. Jeffrey Sachs, Institut de la Terre, a appelé à une « rationalité sociale » impliquant la rupture d’avec l’indifférence mondialisée, puis à la prise de décisions rationnelles pour la planification à long terme.
James Watson, Wildlife Conservation Society, a souligné la nécessité: d’objectifs écologiquement sensibles pour la protection et la restauration; d’une amélioration des objectifs actuels de la Convention sur la diversité biologique (CDB); et d’une protection des derniers écosystèmes mondiaux encore intacts. Celeste Conners, Croissance verte de Hawaii, a déclaré que les meilleures solutions sont « celles du juste milieu » – qui sont partagées entre: le secteur public et le secteur privé; les communautés et l’industrie; et les personnes individuelles et l’ensemble de la communauté.
Nestor Batio Bassiere, Ministre de l’environnement, du changement climatique et l’économie verte du Burkina Faso, a souligné l’importance du leadership politique pour la réalisation des ODD. Xavier sticker, Ambassadeur français pour l’environnement, a souligné que la résilience concerne à la fois les communautés et l’environnement. Hugh Possingham, Université du Queensland, a souligné la nécessité de meilleurs moyens de mesure et d’objectifs plus spécifiques pour la conservation.
Pour promouvoir l’investissement dans la conservation, Catherine Novelli, sous-secrétaire d’Etat américaine pour la croissance économique, l’énergie et l’environnement, a souligné la nécessité de passer des efforts de profit à haut risque à des efforts de profit à faible risque. Julie Ann Wrigley, Wrigley Investments, a cité trois domaines sur lesquels le secteur de l’entreprise devrait se concentrer: les ODD pertinentes pour leur travail; les partenariats; et l’intensification des projets réussis. Jan Olsson, Ambassadeur de Suède pour l’environnement et les Océans, a souligné l’importance de la parité hommes-femmes pour la réussite des projets de conservation et de la concrétisation des ODD.
Le rôle de la conservation de la nature dans la réalisation des ODD
Lundi, Miguel Calmon, UICN, a parlé de la réalisation d’ODD par le biais de la restauration des paysages forestiers, qui contribue à la réalisation des ODD suivants: 1 (éradication de la pauvreté); 2 (élimination de la faim); 5 (égalité entre les sexes); 6 (accès à l’eau potable); 7 (accès aux énergies renouvelables); 12 (consommation et production durables (CPD)); 13 (lutte contre le changement climatique); et 15 (préservation de la biodiversité).
Charles McNeill, Programme des Nations Unies pour le développement, a parlé de la maximisation des synergies entre la conservation de la nature et les ODD à travers: l’aide des pays et des communautés à trouver de nouveaux moyens efficaces pour financer la protection, la gestion durable et la restauration des forêts; l’utilisation de planification et de stratégies d’intégration des paysages; la reconnaissance et la légitimation des droits des peuples autochtones et des communautés locales à posséder et à gérer la forêt; la transformation des chaînes d’approvisionnement pour promouvoir les produits sans déforestation; l’écologisation de la production et de la consommation dans les pays en développement; la suppression des doubles-subventions pour la production de viande bovine; et la création d’indicateurs pertinents à la conservation, applicables aux ODD.
Lorena Aguilar, UICN, a souligné le rôle des femmes dans la transition vers des modes durables de production et de consommation, signalant que, d’ici à 2028, les femmes seront responsables de près des deux tiers des dépenses de consommation, partout dans le monde. Isis Alvarez, Global Forest Coalition, a souligné la nécessité de reconnaître les contributions des communautés de base à la réalisation des ODD, et en particulier le rôle des femmes.
Ruud Jansen, Déclaration de Gaborone pour le développement durable en Afrique, a appelé: à l’intégration de la valeur du capital naturel dans les politiques publiques et privées et dans les processus décisionnels; et à l’élaboration de cartes du capital naturel. Craig Groves, Science de la nature et partenariat populaire (SNAPP), a présenté la contribution de SNAPP à la réalisation des ODD.
Le Patrimoine naturel mondial commun – Solutions pour une planète surpeuplée
Cette session, introduite, samedi, par Naoko Ishii, FEM, a été axée sur le patrimoine naturel mondial, avec la présentation d’exposés sur: l’argumentaire justifiant le besoin de changements radicaux, transformationnels pour éviter la transgression des seuils de basculement de la planète; les conditions nécessaires à la transformation; et les changements à grande échelle et généralisés qui sont déjà en cours.
Définissant le patrimoine mondial en tant que systèmes de biomes, de biodiversité et de bio-géo-chimie, Nebojsa Nakicenovic, Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, a présenté des graphiques montrant une détérioration exponentielle du patrimoine naturel mondial, par des phénomènes tels que, entre autres, les émissions de carbone, l’utilisation de l’eau, la consommation d’énergie, l’acidification des océans, la domestication des terres et la déforestation.
Penny Langhammer, UICN, a démontré l’impact réel des mesures de conservation dans la relation alimentation-eau-énergie. Elle a indiqué que les méta-évaluations des résultats de la conservation montrent des effets positifs sur la nature, concluant que la conservation contribue au maintien du capital naturel nécessaire pour fournir des solutions de développement durable.
Andrew Steer, président, World Resources Institute, a présenté un exposé sur des seuils de basculement positifs émergents potentiels pour le patrimoine naturel mondial. Il a souligné que les conditions nécessaires à un tel changement transformationnel sont: la preuve de l’existence du problème et sa bonne communication; des coalitions multipartites; le leadership; l’action citoyenne; la démonstration que des solutions sont possibles; et des opportunités politiques, sociales et technologiques.
Gustavo Fonseca, FEM, a modéré une table ronde sur l’élaboration du programme politique et scientifique permettant de catalyser le changement transformationnel. Peter Bakker, Conseil mondial des entreprises pour le développement durable, a appelé à une formulation qui engage l’entreprise. Aroha Mead, UICN, a signalé que les mesures de conservation, telles que les zones protégées, excluent souvent les communautés autochtones et locales.
Le débat qui a suivi a souligné: que la manière de rendre la formulation concernant le patrimoine naturel mondial peut être plus inclusive; que le changement climatique est un facteur des déplacements humains; et que la valeur de la nature ne doit pas être économique tout court.
Ne laisser personne pour compte: La conservation, les droits et le développement durable
Dimanche, Gonzalo Oviedo, UICN a ouvert la session qui a été présidée par Ashok Khosla, Development Alternatives Group. Khosla a indiqué que l’UICN a été l’une des premières organisations à commencer à réfléchir à la question d’équité, d’impartialité et de justice sociale.
Victoria Tauli-Corpuz, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, a présenté le Rapport sur les droits des peuples autochtones. Elle a souligné que la pleine reconnaissance des droits fonciers des autochtones et de leur participation, sont des conditions favorables clés pour la conservation durable. John Knox, Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’environnement, a déclaré que les Etats ont « totalement échoué » dans la protection des droits d’expression et d’association des écologistes et des défenseurs de la Terre, mettant en exergue les obligations de protection contre les atteintes environnementales prévisibles aux droits humains.
Martha Rojas-Urrego, secrétaire général, Convention de Ramsar, a déclaré: « la conservation peut permettre la réalisation des droits et ces droits peuvent aider à la gestion efficace de l’eau ». Marco Lambertini, Directrice générale, WWF International, a déclaré: « nous avons besoin de la nature et la nature a besoin de nous, aujourd’hui plus que jamais ».
Rosemary Ahtuangaruak, Peuples inupiaqs de l’Alaska, a déclaré que plus de 100 villages de l’Alaska sont confrontés à la délocalisation et que leurs habitants vivent soumis aux normes du tiers-monde, à cause de l’exploration de combustibles fossiles et du changement climatique. Sanjay Kabir Bavikatte, Fonds Christensen, a indiqué que, pour la concrétisation des droits bio-culturels, il est nécessaire d’examiner la résilience des communautés qui ont soutenu les écosystèmes et qui apportent leur appui à ces gardiens de la terre.
Financement sensible à la parite pour l’environnement mondial
Lorena Aguilar, UICN, a signalé que, pour la première fois, l’ensemble des principaux mécanismes de financement ont mandat de veiller à la parité hommes-femmes, et que 40% des 162 CDN relevant de l’Accord de Paris mentionnent explicitement la « parité et/ou le rôle des femmes dans le contexte de leurs priorités nationales et des ambitions en matière de réduction des émissions.
Amy Fraenkel, CDB, a parlé de la récente adoption par la CDB d’un nouveau plan en faveur de la parité, pour la période d’ici 2020, qui renferme des mesures, en faveur de la femme, à mettre en œuvre par les Parties à la CDB, dans le cadre de leurs engagements. Anne Kuriakose, Fonds d’investissement climatique, a souligné la nécessité: de relier les efforts des institutions internationales aux plans nationaux; et d’accroître la participation des pouvoirs publics locaux dans le développement institutionnel, en vue de promouvoir l’évolution institutionnelle dans le domaine de la parité.
Yoko Watanabe, FEM, a déclaré que chaque institution devrait: avoir un correspondant chargé de la parité; procéder à une analyse de la parité pour l’élaboration de projets; et avoir une équipe à plein temps pour veiller à ce que des politiques pertinentes soient conçues et mises en œuvre. Ana Maria Currea, FEM, a parlé de l’élaboration d’indicateurs pour le suivi des progrès accomplis dans l’adoption de politiques tenant compte de la parité, assortie de la mise en place d’équipes nationales disposant de correspondants pour la supervision de l’intégration des femmes sur le terrain.
Doley Tserling, PNUD, a présenté la Stratégie du PNUD pour la parité, au titre de la période 2014-2017. Birguy Lamizana, Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a présenté le travail accompli sur la question de la parité, par l’équipe du PNUE sur l’intégration de la femme.
Kame Westerman, Conservation International, a déclaré que les donateurs exigent l’intégration de la parité dans les projets. Jeannette Gurung, directrice générale, Women Organizing for Change in Agriculture & Natural Resource Management, a parlé de normes et systèmes de certification qui mesurent et récompensent des projets d’intégration de la parité, jugés de valeur.
Connexions: Spiritualité et Conservation
Lundi, Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN, a présenté Pualani Kanaka’ole Kanahele, chef spirituel Hawaiien, qui a donné une bénédiction traditionnelle hawaïenne.
La modératrice Sally Ranney, Institut américain des énergies renouvelables, a présenté les conférenciers. Père Robert Stark, Hawaii, a partagé une vidéo du Vatican appelant à « un changement ver l’unité », pour nous libérer de l’esclavage de la consommation et prendre soin de notre foyer commun. Père Robert Agres, Hawaii, a partagé des exemples d’entreprises éducatives, soulignant que « nous faisons partie intégrante de la Terre et la Terre fait partie intégrante de nous ».
Rabbi Sergio Bergman, ministre de l’environnement et du développement durable, Argentine, a appelé les participants à chercher l’illumination, sans imposer des vues sur quiconque, et à aller de l’avant avec un programme de développement durable qui valorise toutes les formes de vie. Masami Saionji, Goi Peace Foundation, a parlé de la connexion à travers l’amour et la gratitude, exhortant tout le monde à passer de la culture du matérialisme à une culture de spiritualité.
Le Révérend Peter Harris, A Rocha, a partagé une vidéo et a encouragé la communauté de la conservation à envisager une collecte de fonds à long terme pour nous aider à « dépasser la croisée des chemins et à inverser le cours des choses ». L’Imam Muhammad Sirajuddin Syamsuddin, Université étatique islamique, Jakarta, a partagé les vues islamiques, proposant que pour surmonter la « crise morale » liée au mode de consommation actuel, il est nécessaire de collaborer dans tous les secteurs, d’améliorer l’éducation et de passer de la théologie conservatrice à une vision progressiste.
Kanaka’ole Kanahele a parlé de la cérémonie, des liens de parenté et de la sagesse, expliquant comment la cérémonie d’ouverture du CMC de l’UICN a créé la procédure à suivre pour se rappeler la sagesse ancienne et de penser les événements récents, « toucher à l’inconnu et permettre à l’inconnu de nous toucher ».
L’Eau, la Santé et la Sécurité
Des sessions àla foisformelles et informelles tenues tout au long du Forum ont reconnu et bénéficié de connaissances sur les liens entre l’eau, la santé et la sécurité. Les sessions qui ont examiné les principaux aspects et défis qui se rapportent à l’eau, àla santé et àla sécurité, ont focalisé, entre autres, sur: l’innovation et l’investissement dans la sécurité de l’eau pour les êtres humains etla nature; la tenue d’un dialogue sur le droit à l’eau en vue de « faire de ce droit une réalité »; l’élaboration d’un rapport sur le travail international de BRIDGE (Building River Dialogue and Governance); la réalisation des ODD relatifs à l’eau; et l’établissement d’une connexion entre la science, la pratique et la politique en vue d’une évaluation de la nature saine pour la santé humaine et le bien-être. Une session, tenue samedi 3 septembre, a lancé la Plate-forme des connaissances relatives à l’eau, de l’UICN, disponible à l’adresse www.waterandnature.org, en tant que base de données unique présentant leurs solutions probantes applicables à la gestion des ressources en eau (GIRE).
La National Geographic Society au Congrès mondial de la nature
La National Geographic Society a joint ses forces àcelles de l’UICN, avant et pendant le Congrès mondial de la nature, pour attirer l’attention sur les problèmes pressants liées à la conservation, qui menacent la planète, pour proposer des solutions susceptibles de les résoudre, ainsi que pour aider àrehausser le profil de l’UICN et de sa mission. Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN a déclaré: « la National Geographic Society est particulièrement bien placée pour soutenir l’édition 2016 du Congrès mondial de l’UICN, par le biais de son réseau mondial de chercheurs et d’explorateurs et de ses plates-formes documentaires inégalées », et Gary E. Knell, président-directeur-général de la National Geographic Society a déclaré: « le Congrès présente une occasion sans précédent, pour la NGS et l’UICN, de combiner leurs ressources aus fins d’ouvrir la voie à un avenir plus durable ». La national Geographic Society disposait d’une vitrine au Forum, a élaboréune vidéo inaugurale pour le Congrès et a partagé une série de courtes vidéos partageables mettant en exergue les problèmes cruciaux de conservation et de développement, sur lesquels étaient penchés les membres de l’UICN àceCongrès mondial de la nature.
COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLEE DES MEMBRES
1ÈRE AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
La première séance de l’Assemblée des membres a commencé par un chant de l’Aloha Spirit Law par des autochtones hawaïens. Ouvrant l’Assemblée des membres de l’UICN, le Président de l’UICN, Zhang Xinsheng, a appelé les membres à « rechercher une convergence des intérêts et trouver des solutions ».
DÉSIGNATIONS ET PREMIER RAPPORT DU COMITÉ DE VÉRIFICATION DES POUVOIRS DU CONGRÈS: Le Président de l’UICN, Zhang, a présenté les termes de référence (TDR) et la composition des comités du Congrès (WCC-2016-1.1/1-Rev 1), et les membres ont voté son approbation.
ADOPTION DE L’ORDRE DU JOUR: Le Congrès a approuvé l’ordre du jour de l’édition 2016 du Congrès mondial de l’UICN sur la conservation (WCC-2016-1.2/1 and Annex 1-Rev 1).
DÉSIGNATION DES COMMISSIONS DES RÉSOLUTIONS, DES FINANCES ET AUDIT, DE LA GOUVERNANCE ET LES COMITÉS DE PROGRAMME DU CONGRÈS: Le Président de l’UICN, Zhang, a invité l’Assemblée à approuver par vote, les TdR des Commissions du Congrès proposés par le Conseil chargé de la composition des comités du Congrès (WCC-2016-1.1/1-Rev 1).
Aroha Mead, UICN, se référant à la composition proposée des Comités du Congrès de 2016 (WCC-2016-1.1/1-Annex 7-Rev 3), a expliqué que les principes observés pour la sélection ont englobé: une représentation équitable des régions; l’équilibre entre les sexes; et un mélange entre membres étatiques et ONG. Elle a précisé que le Comité directeur du Congrès ne nécessite pas une décision de l’Assemblée.
Le Conseil international du droit environnemental a proposé l’inclusion des jeunes dans les commissions, et plusieurs membres ont proposé des candidatures. L’Assemblée a approuvé le mandat et la composition des comités.
RAPPORT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE: La directrice générale de l’UICN, Inger Andersen, a présenté le rapport (CMC-2.016 à 1,4 / 1). Elle a souligné l’engagement de l’UICN à réaliser les étapes suivantes: veiller à ce que l’environnement soit intégré dans tous les objectifs de développement durable (ODD); travailler à la concrétisation des objectifs d’Aichi; et souligner, à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’impératif d’investissements dans l’adaptation et l’atténuation et dans l’inclusion des océans dans l’Accord de Paris.
Répondant aux questions des membres sur la mobilisation des ressources, elle a souligné: la fin « du temps où les financements étaient sans affectation précise et sans restriction », en raison de la diminution des ressources financières dans un environnement économique tendu; la nécessité d’engager un large spectre politique; et le rôle du programme de l’UICN sur la biodiversité et le secteur des affaires, dans la création de principes solides pour l’encouragement d’un engagement du secteur de l’entreprise, qui, en même temps, respecte la nature et favorise le développement.
Les participants ont également posé des questions sur: l’évaluation de la mise en œuvre des programmes de l’UICN; la responsabilité des membres de l’UICN; la communication avec les membres africains « défavorisés » de l’UICN; et l’évaluation de la participation des communautés locales dans la mise en œuvre du programme. En réponse, la directrice générale de l’UICN a souligné les efforts entrepris par l’UICN pour accroître la responsabilité et la transparence de son travail, y compris à travers le Portail de l’Union lancé par l’UICN en 2015. Répondant à d’autres questions de la salle, elle a précisé, entre autres: qu’il n’y a pas d’influence indue de la part les pays donateurs; que le travail de l’UICN est fondé sur la science; et que le rapport rendait compte fidèlement des lieux des réunions précédentes.
LE RAPPORT DU CONSEIL: Le Président de l’UICN, Zhang, a invité les membres à examiner le rapport du Conseil à l’adresse du Congrès (WCC-2016-1.5/1). Il a attiré l’attention sur les grandes réalisations du Conseil, y compris: la transition en douceur de la direction du Secrétariat, avec nomination d’Inger Andersen au poste de directrice générale en 2014; l’adoption généralisée de « l’approche de Programme unique » pour le soutien de la prestation et de l’impact des politiques et programmes de l’UICN; la modernisation de la gouvernance par le biais, entre autres, de l’approbation électronique des motions et vote des membres; les directives concernant des questions cruciales, telles que le changement climatique et les ODD; et le maintien de l’accent placé sur le renforcement de l’adhésion.
Au cours du débat qui a suivi, les membres et le Conseil ont interagi sur les questions concernant: la mise en œuvre des sept ODD prioritaires; la nécessité de renforcer davantage la responsabilisation et la transparence, et le besoin d’indicateurs pour mesurer l’efficacité du Conseil; la demande au Secrétariat d’accroître la participation au renforcement des capacités en matière de transfert de technologie aux pays en développement, et à la mobilisation de ressources financières à leur profit; et l’empreinte de l’Union dans le programme de lutte contre le changement climatique.
PREMIER RAPPORT DE LA COMMISSION DES RÉSOLUTIONS ET ENREGISTREMENT DE L’ADOPTION EN BLOC DES MOTIONS, PAR VOIE D’UN SCRUTIN ÉLECTRONIQUE, AVANT LE CONGRÈS: Mardi matin, Simon Stuart, Président de la Commission des résolutions, a introduit: Une mise à jour du Processus des Motions (WCC-2016-1.6/1); les Communications émises par le Groupe de travail sur les Motions (WCC-2016-1.6/2 and 6/4); et l’enregistrement des motions adoptées par vote électronique (WCC-2016-1.6/3-Rev 1). Il a souligné que la nouvelle façon de travailler pour le processus de prise de décision de l’UICN a renforcé le caractère démocratique fondamental en renforçant la transparence et la participation des membres de l’UICN dans la discussion des motions.
Répondant aux questions de la salle, Stuart a expliqué: que l’information concernant la participation et les votes relève du domaine public; que les explications concernant les votes pourraient être soumises en ligne; et que la nouvelle période de débat électronique fournit beaucoup plus de temps, 2 mois, en comparaison avec les précédents débats souvent contraints par des groupes de contact de deux heures.
Les membres ont ensuite adopté, conformément à l’article 62 septimo du RèglementIntérieur du Congrès mondial de la nature, Adoption en bloc des Motions du Congrès mondial de l’UICN, par voie de scrutin électronique, avant le Congrès.
Margaret Beckel, présidente du Comité de gouvernance du Congrès, a présenté les motions sur la gouvernance de l’UICN, relatives à: l’inclusion des autorités locales et régionales dans la structure de l’Union (Motion A); l’inclusion des organisations de peuples autochtones dans la structure de l’Union (Motion B); l’élection du Président de l’UICN (Motion C); et au renforcement des pratiques et réformes de la gouvernance de l’UICN (Motion D). Elle a encouragé tous les membres à participer activement aux groupes de contact.
INFORMATIONS CONCERNANT LE BUT ET LE PROCESSUS DES ENGAGEMENTS DE HAWAII: Maria von Weissenberg, Finlande, a présidé cette session. John Robinson, UICN, a expliqué que le thème engagements de Hawaii, « Navigating Island Earth « est inspiré par le voyage autour du monde du canoë polynésien ‘Malama Honua’, et qui se traduit par « prendre soin de notre île, la planète Terre ». Au sujet du processus, il a expliqué que la sous-commission chargée de la rédaction de la déclaration fournirait un projet de texte pour commentaires, précisant que ce ne serait pas un texte négocié.
2ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLEE DES MEMBRES
PRÉSENTATION DES PROJETS DE PROGRAMME ET PLAN FINANCIER DE L’UICN AU TITRE DE 2017-2020: Andersen, a présenté le programme de l’UICN pour l’exercice quadriennal 2017-2020 (WCC-2016-2.1/1-Annex 1), rappelant aux membres que « nous avons tous besoin de nous voir dans ce programme ».
Cyriaque N. Sendashonga, Directrice mondial du Groupe des politiques et des programmes de l’UICN, a parlé des accomplissements intersessions de l’UICN entre 2013 et 2016, y compris: l’élévation du rôle de la nature dans les cadres internationaux; une progression dans l’intégration et la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature – comme à travers par exemple le cadre du Défi de Bonn et la représentation des écosystèmes comme élément important dans 45 contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l’Accord de Paris; l’augmentation des investissements dans la conservation et l’accréditation au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et au Fonds mondial pour le climat (FMC); et l’émission de connaissances par le biais de nombreuses publications.
Sendashonga a souligné que le programme pour la période 2017-2020 place davantage l’accent sur les ODD et accroît les efforts dans les domaines: de la valorisation et de la conservation de la nature; de la promotion et du soutien de la gouvernance équitable efficace des ressources naturelles; et le déploiement de solutions basées sur la nature pour la relève les défis sociétaux.
Andersen a présenté le cadre du plan financier de l’UICN signalant: une redéfinition des priorités de l’aide publique au développement (APD), en raison de la crise migratoire européenne; une baisse du financement sans restriction de l’UICN; et une « croissance saine » dans le financement des projets, dont la majorité provient des gouvernements et des institutions multilatérales. Michael Davis, UICN, a présenté les objectifs du plan financier, qui comprennent: le financement de la mise en œuvre du programme 2017-2020; une croissance du portefeuille des projets de l’UICN; des approches régionales et programmatiques; et l’approche « un programme unique » assortie d’une augmentation des décisions de subventions et de mise en œuvre conjointe avec les membres. Il a annoncé que le financement sans restriction de l’UICN pour 2017-2020 est de 115 millions de dollars et que le financement restreint est de 462 millions de dollars. Il a signalé également une augmentation des membres adhérents de l’UICN, en particulier dans la catégorie des ONG, avec des prévisions de croissance.
EXAMEN DES QUESTIONS D’IMPORTANCE STRATÉGIQUE POUR L’UNION: Les membres ont examiné ces questions, mardi après-midi et mercredi matin. Ouvrant la discussion, et réagissantàunedemande de certains membres, d’aborder les questions d’importance stratégique au cours de la présente Assemblée, Andersen a indiqué que le Conseil a pris des décisions sur trois thèmes stratégiques, à savoir: l’agriculture et la biodiversité; les océans et les îles; et le renforcement des forces constitutives.
Comment l’UICN devrait-elle relever le défi de la conservation de la nature face à l’agriculture industrielle: Dans sa déclaration d’ouverture, Ruth Richardson, Alliance mondiale pour l’avenir de l’alimentation, a cité Wendell Berry dans le « Unsettling of América: Culture and Agriculture », « le sol est le grand connecteur des vies, la source et la destination de tous », soulignant en outre que les systèmes alimentaires sont reliés à divers problèmes affectant les moyens de subsistance individuels.
Alexander Müller, TEEB pour l’agriculture et l’alimentation, a mis en exergue les opportunités stratégiques offertes à l’UICN comme centre de connaissances permettant de contribuer à l’évolution des modes de production alimentaire en vue d’éradiquer la pauvreté dans des limites écologiques, et de soutenir une évaluation exhaustive de la chaîne alimentaire.
Jeffrey Sachs, Columbia University Earth Institute, a déploré l’absence de mesures et de quantifications « pour ce qui concerne l’interface biodiversité-écosystèmes-agriculture » et a proposé que l’UICN ouvre la voie au travail d’analyse « dont il est besoin urgent », pour passer à l’élaboration de plans d’action.
Jason Clay, WWF Etats-Unis, a appelé à: des mesures d’ordre planétaire; mettre l’accent sur la transition des « pires producteurs de denrées alimentaires » vers une agriculture durable; et une réorientation des financements loin des « méthodes habituelles de production des cultures commerciales », vers « des méthodes novatrices inhabituelles, qui réintègrent les sols sous-performants ».
Dans le débat qui a suivi, les membres et les partenaires de l’UICN ont souhaité en savoir davantage, entre autres, sur la question de savoir si la conservation de la nature est fondamentalement incompatible avec l’agriculture industrielle, sur l’importance de la consommation durable et sur les raisons pour lesquelles les investissements publics dans l’agriculture durable est en baisse alors que l’agriculture industrialisée investit dans des agro-systèmes qui ruinent les écosystèmes, et sur la nécessité de feuilles de route pour une agriculture durable.
Comment l’UICN devrait-elle relever le défi de la préservation de la santé des océans de la planète: Lauren Wenzel, NOOA, a modéré le premier groupe de discussion, soulignant que « l’économie du plastique » affecte gravement la santé de nos océans. Les conférenciers ont répondu aux questions des membres.
Pierre Cousteau, Cousteau Divers, a déclaré que les produits plastiques à usage unique devraient être interdits et que les conceptions des produits de la plupart des plastiques ont un effet dissuasif quant à leur recyclage. Birguy Lamizana-Diallo, PNUE, a déclaré qu’un programme mondial sur les plastiques donnerait aux gouvernements des mandats nationaux d’agir sur la réglementation de leur utilisation.
Jeroen Dagevos, Université d’Utrecht, a déclaré que des campagnes telles que celles contre les micro-plastiques dans les produits cosmétiques ont le potentiel de donner lieu à des changements dans le secteur de l’entreprise.
Sylvia Earle, océanographe, modérant le second groupe de discussion a appelé à « mettre la valeur de la vie de la faune sur la feuille du bilan ». Elle a souligné la nécessité de grandes aires marines protégées, comme « refuges pour la faune de l’océan ». Nilufer Oral, Co-président du Groupe de spécialistes des océans de la Commission mondiale sur le droit de l’environnement, a appelé à l’utilisation du solide réseau d’experts juridiques de l’UICN pour influencer la prévention de la pêche illégale, avec ses conséquences économiques, sociales et environnementales négatives.
Serge Garcia, Président du Groupe d’experts de la pêche de la Commission sur la gestion des écosystèmes, a décrit les efforts visant à accélérer la mise en œuvre de l’approche tenant compte des services écosystémiques et à favoriser la collaboration entre les organismes gouvernementaux et intergouvernementaux, tels que la CDB, la FAO et l’ICUN.
Sebastian Troeng, Conservation International, Colombie, a convenu de l’importance de la recherche de solutions avec une lentille combinant les connaissances d’ordre économique, social et environnemental. Il a également appelé à des solutions de grande échelle, créant des conditions favorables et habilitant les solutions.
En partageant les expériences de son périple sur un bateau à voile autour du monde, Nainoa Thompson a inspiré les participants à protéger « la culture, les océans et l’île Terre - parce que nos vies en dépendent ».
Comment l’UICN devrait-elle relever le défi de renforcer les engagements en faveur de la nature:Miguel Pellerano, Conseiller régional pour l’Amérique centrale et méridionale, UICN, a modéré le débat. Parlant de la connexion des villes, Kobie Brand, CIIEL- Afrique, a déclaré que les villes sont des « centrales » pour la réduction des gaz à effet de serre. Elle a souligné la valeur d’un réseau de villes qui soutient le renforcement des efforts, l’échange d’information et la réalisation des objectifs mondiaux fixés pour les villes.
Adin Malik Amin Asian Khan, vice-président de l’UICN, a partagé des expériences de la participation de l’UICN à l’expansion des instances engagées en faveur de la nature au Pakistan, à travers l’initiative Action Verte, qui vise l’emploi de l’énergie hydraulique propre et l’agrandissement des parcs nationaux et des forêts. L’UICN, a-t-il expliqué, introduit d’abord la connaissance et la science dans l’élaboration des politiques, puis favorise l’action sur le terrain à travers un travail de proximité de portée mondiale.
Soulignant que l’autonomisation des citoyens à travers une meilleure connaissance de leur environnement biophysique, est essentielle pour la résolution des problèmes environnementaux, Margaret Otieno, Wildlife Clubs, Kenya, a partagé son expérience en matière de travail avec des enfants et des jeunes scolaires.
Ramiro Batzin, Autochtones Sotzil du Guatemala, a décrit comment les peuples autochtones se développent, dans les territoires de bio-culture et de conservation, un « processus de bonne vie » en équilibre avec la nature. Il a suggéré à l’UICN de mettre l’accent: sur la mise en application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones; sur l’utilisation d’une approche fondée sur les droits, dans le travail de conservation; et sur l’évaluation de la mise en œuvre des résolutions de l’UICN applicables aux peuples autochtones.
Nizar Hani, Conseiller principal, ministère de l’environnement, Liban, a souligné que l’engagement des communautés locales dans la gestion des terres protégées fournit des avantages économiques et sociaux aux circonscriptions locales et, notamment, aux femmes, aux jeunes, aux agriculteurs et au secteur de l’entreprise. Une mise en œuvre pratique, a-t-il précisé, exige trois mesures: « donner aux communautés plein pouvoir et responsabilité de la gestion de leur environnement; s’assurer d’une gestion financière efficace; et célébrer les réalisations, telles que les parcs concrétisés avec succès.
Roberto Vides-Almonacid, Vice-président régional, UICN Amérique latine, a souligné le potentiel de la foi religieuse dans la conciliation entre la nature et l’humanité. Ce potentiel, devait-il préciser, trouve sa source dans: les pratiques durables inspirées par les textes religieux; la large portée géographique des communautés religieuses; et le soutien politique des chefs religieux, comme en a témoigné le cheminement vers l’Accord de Paris.
Au cours du débat qui a suivi, les conférenciers ont souligné l’importance: d’explorer l’interface entre les villes et les collectivités et l’interface entre la nature et la santé; de diffuser des idées de développement vert; de veiller à la sensibilisation, à l’autonomisation et à l’emploi des jeunes dans des activités vertes; et d’intégrer certaines de ces idées dans les engagements de Hawaii.
3ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
LA REMISE DES PRIX: Mardi soir, le président Zhang a présidé la cérémonie de remise des prix. La lauréate de la Médaille commémorative John C. Phillips est Maria Teresa Jorge Pádua, Brésil, pour son service exceptionnel en matière de conservation àl’échelleinternationale. La Médaille Harold Jefferson Coolidge est allée à Lee M. Talbot, États-Unis, pour sa contribution exceptionnelle à la conservation de la nature et des ressources naturelles. Ashok Khosla, Inde, et Valli Moosa, Afrique du Sud, ont reçu le titre de membre honoraire de l’UICN.
Les Commissions de l’UICN ont également présenté: la Médaille Peter Scott et George Rabb pour l’innovation en matière de conservation; le Prix Miller Kenton pour l’innovation en matière de gestion des aires protégées; le Prix Luc Hoffmann et le Prix des jeunes professionnels; le Prix pour les matériaux d’éducation environnementale en langue espagnole sur le changement climatique; la Médaille internationale de Brandwein pour l’engagement continu en faveur de l’éducation en matière de conservation; le Prix du président pour l’engagement continu de la Commission sur l’éducation et la communication; le Prix du jeune professionnel; le Prix de la Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CPEES) pour la recherche méritoire; le Prix de la CPEES pour l’Organisation autochtone membre de l’UICN et le Prix de la CPEES pour la parité.
4ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
Mercredi matin, John Robinson, Wildlife Conservation Society, a présidé la 4ème séance de l’Assemblée. Michael Wilson, Cour Suprême d’Hawaii, a guidé l’Assemblée sur les procédures d’élection des conseillers régionaux pour la période 2016-2020 et les procédures d’élection du président, du trésorier et des présidents des commissions de l’UICN pour la même période 2016-2020.
Stuart a mis à jour l’Assemblée au sujet durésultatdes délibérations du Groupe de travail chargé de l’examen des motions de la Commission des résolutions, concernant les dix nouvelles motions reçues au cours du Congrès. Il a indiqué que sept des dix résolutions soumises ont été acceptées, soulignant que tout recours doit être reçu avant la fin de la 4èmeséance de l’Assemblée, soit jusqu’à 13 heures. Il a signalé que les groupes de contact allaient poursuivre leurs réunions. Les membres de l’Assemblée ont demandé l’octroi de plus de temps aux groupes de contact, ainsi qu’un service d’interprétariat en espagnol et en français.
LES RAPPORTS DES COMMISSIONS DE L’UICN: Le Président de l’UICN, Zhang, a invité les présidents des six Commissions de l’UICN à présenter les faits saillants de leurs rapports respectifs (WCC-2016-4.2/1-Annex 1 to 6).
La Commission de la gestion des écosystèmes (CGE): Le Président Piet Wit, a expliqué que le CGE sert le département des Recherche et développement de l’UICN, et soutient la production de données et la collecte de fonds.
La Commission de l’éducation et la communication (CEC): La Présidente par intérim, Nancy Colleton, a indiqué que la CEC permet à la communauté mondiale de communiquer et d’utiliser les données et connaissances pour le changement positif en matière de conservation. Elle a parlé de plans futurs comprenant, entre autres: des campagnes avec Alison Sudol, Ambassadeur de bonne volonté de l’UICN; des réunions de planification stratégique avec National Geographic, début 2017; et un travail de collaboration avec Parcs Canada.
La Commission des politiques environnementales, économiques et sociales (CPEES): La Présidente Aroha Te Pareake Mead, a donné un aperçu des principaux domaines de travail de la CPEES, dans les différents secteurs, disciplines et régions. Partageant la compréhension des peuples autochtones que « la nature et la connaissance précédent l’humanité », elle a expliqué que des protocoles stricts sont requis pour l’accès aux, et l’utilisation des, connaissances et ressources de la nature.
La Commission de survie des espèces (CSE): Le Président Simon Stuart a parlé du passage du nombre des espèces inscrites à la Liste rouge de l’UICN, de 20.000 à 82,954 espèces actuelles inscrites depuis le CMN de 2012, soulignant que l’objectif en est 160,000 espèces d’ici 2020.
La Commission mondiale du droit environnemental (CMDE): Le Président Antonio Herman Benjamin a souligné l’importance du « Programme unique » pour l’évaluation et la conservation de la nature; d’une gouvernance efficace et équitable des ressources naturelles; et du déploiement de solutions basées sur la nature dans les domaines de l’alimentation, du développement et de la lutte contre le changement climatique. Il a souligné également l’importance des partenariats inter-commission pour le renforcement des capacités, ainsi que celle des activités régionales, des groupes spécialisés inter-commission et des réunions des comités d’organisation.
La Commission mondiale des aires protégées (CMAP): La Présidente Kathy MacKinnon a annoncé que la Liste verte des zones protégées de l’UICN, lancée en 2014, compte maintenant huit pays partenaires, avec des engagements pour l’inscription de 50 aires protégées, et des recommandations pour 28 aires protégées. Elle a en outre souligné l’importance du travail de la Commission pour la réalisation des ODD 3 (santé), 6 (eau), 7 (énergie), 11 (villes), 13 (changement climatique) et 15 (biodiversité).
Le débat qui a suivi a mis en relief: le rôle accru du pouvoir judiciaire dans l’activisme et la protection environnementaux, de la justice sociale et environnementale et de la lutte contre le trafic de la faune; la faible représentation de l’Afrique dans les commissions; le fait que plus de travail est nécessaire dans le domaine de la gestion des aires protégées menacées par les pratiques agricoles et d’autres périls; et la nécessité d’accroître l’inter-connectivité entre les commissions.
5ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
PRESENTATION ET ÉLECTION DES CANDIDATS AUX POSTES DE CONSEILLERS RÉGIONAUX, DE PRESIDENTS DES COMMISSIONS, DE TRESORIER ET DE PRESIDENT: Au début de la 5e séance, mercredi, 28 candidats représentant chacune des régions, Afrique, Amérique centrale et méridionale, Asie méridionale et orientale, Amérique du Nord et Caraïbes, Océanie, Asie occidentale, Europe de l’Est, Asie centrale et du nord et Europe occidentale, ont présenté leurs candidatures au postes de conseiller régional. Le lendemain, jeudi, les candidats aux postes de présidents des six commissions, de trésorier et de président de l’Union ont présenté leurs candidatures. Des informations plus détaillées sur le déroulement du processus est disponible dans les rapports quotidiens. (Cliquez ici).
Les résultats des élections ont été présentés, vendredi, par le Chargé des électionsde l’UICN, Michael Wilson, qui a annoncé Zhang Xinsheng (Chine) en tant que président, et Patrick de Heney (Suisse/Royaume-Uni) en tant que trésorier de l’Union.
Il a également annoncé les présidents des commissions, comme suit: Sean Southey (Canada/Afrique du Sud), CEC; Angela Andrade (Colombie), CGE; Kristen Walker Painemilla (Etats-Unis), CPEES; Jon Paul Rodriguez (Venezuela), CSE; Antonio Herman Benjamin (Brésil), CMDE; et Kathy MacKinnon (UK), CMAP.I
Il a en, outre, annoncé
- Conseillers régionaux pour l’Afrique: Mamadou Diallo (Sénégal); Jesca Eriyo Osuna (Ouganda); Ali Kaka (Kenya); et Jennifer Mohamed-Katerere (Afrique du Sud);
- Conseillers régionaux pour l’Amérique centrale et méridionale: Lider Sucre (Panama); Marco Vinicio Cerezo Blandón (Guatemala);Carlos César Durigan (Brésil); et Jenny Gruenberger (Bolivie);
- Conseillers régionaux pour l’Amérique du Nord et les Caraïbes: John Robinson (Etats-Unis); Luis Rodriguez-Rivera (Porto Rico); Rick Bates (Canada); Sixto Inchaustegui (République dominicaine);
- Conseillers régionaux pour l’Asie du Sud et de l’Est: Mangal Man Shakya (Népal); Youngbae Suh (République de Corée); Masahiko Horie (Japon); Amran Hamzah (Malaysia) et Malik Amin Aslam Khan (Pakistan);
- Conseillers régionaux pour l’Asie occidentale: Ayman Rabi (Palestine); Shaikha Salem Al Dhaheri (Emirats Arabes Unis); et Said Ahmad Damhoureyeh (Jordanie);
- Conseillers régionaux pour l’Océanie: Anna Tiraa (Iles Cook);Andrew Bignell (Nouvelle-Zélande); et Peter Cochrane (Australie);
- Conseillers régionaux pour l’Europe de l’Est, du Nord et de l’Asie centrale: Rustam Sagitov (Fédération de Russie); Michael Hosek (République tchèque); et Tamar Pataridze (Géorgie); et
- Conseillers régionaux pour l’Europe occidentale: Jan Olov Westerberg (Suède); Hilde Eggermont (Belgique); et Jonathan Hughes (Royaume-Uni).
ADOPTION DES MANDATS DES COMMISSIONS DE L’UICN POUR LA PERIODE 2017-2020: L’Assemblée des membres a approuvé les mandats des Commissions de l’UICN pour la période 2017 à 2020.
RAPPORT SUR LA RÉUNION DE TOUS LES COMITÉS NATIONAUX ET RÉGIONAUX RECONNUS, TENUE LE 1ER SEPTEMBRE 2016: Chris Mahon, Directrice générale, Comité national de l’UICN, Royaume-Uni, a présenté un rapport sur la réunion qui a rassemblé plus de 150 personnes et fourni une plate-forme pour un échange d’expériences nationales et régionales. Il a indiqué que les participants: y ont entendu des exposés de 10 régions de l’UICN; y ont convenu du fait que le rôle des comités nationaux et régionaux restait peu reconnu et que leur potentiel demeurait latent; y ont exprimé des préoccupations à l’égard de la perte d’un certain nombre de membres; y ont signalé des problèmes de communication; et y ont souligné la nécessité du développement et du renforcement des capacités. Mahon a présenté les prochaines étapes pour le Groupe mondial pour le développement des comités nationaux et régionaux (GMDCNR), y compris: la création d’un groupe pilote de représentants régionaux en ligne; le démarrage de travaux sur les mandats et la gouvernance; la détermination des priorités pour ses travaux futurs; et la tenue de réunions biennales.
Au cours du débat qui a suivi, les membres et les partenaires ont examiné: les façons dont les parties prenantes pourraient apporter leurs contributions dans les pays où les comités nationaux sont dirigés par des pouvoirs publics pas très actifs; la nécessité d’efforts de communication intégrés permettant d’atteindre tous les membres; et le point de savoir s’il existe bien des mécanismes permettant à l’UICN de soutenir la création et le bon fonctionnement des comités nationaux et régionaux.
6ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
EXAMEN DU PROJET DE PROGRAMME DE L’UICN POUR 2017-20, RAPPORT DE LA COMMISSION DU PROGRAMME DU CONGRÈS, SUIVI DE L’ADOPTION DU PROGRAMME DE L’UICN POUR 2017-2020:
Jeudi, le Président de l’UICN, Zhang, a invité les membres à examiner le projet de Programme de l’UICN pour l’exercice quadriennal 2017-2020 (WCC-2016-2.1/1-Annex 1). John Robinson, Conseiller pour l’Amérique du Nord et vice-président de l’UICN a présenté une mise à jour des engagements de Hawaii, qu’il a décrits comme étant « l’expression des questions clés ». Tamar Pataridze, président du Comité du programme du Congrès, a annoncé que le Comité a reçu et examiné douze propositions d’amendements.
Cyriaque Sendashonga, IUCN Global Director, a présenté les amendements proposés au Programme sous les thèmes: Energie, Droits de la nature, Géo-patrimoine, Écotourisme, Parcs sains populations saines, Eau douce, Nature pour tous, l’Antarctique, Trafic de la faune, Collectivités durables, Asie occidentale. Elle a signalé que le Comité a trouvé que des douze propositions d’amendements avancées, onze pouvaient être introduites dans le programme.
Présentant une explication du rejet recommandée pour proposition d’inclure l’Energie comme nouveau thème dans le programme, Pataridze a souligné la reconnaissance et le soutien de l’UICN de la nécessité d’une transition de l’économie fondée sur les combustibles fossiles à une économie fondée sur l’énergie propre. Elle a rapporté le point de vue du Comité du programme que le créneau de l’UICN sur les questions de changement climatique réside dans sa focalisation sur des solutions basées sur la nature. Elle a expliqué que le Comité du programme s’est interrogé sur la question de savoir si un changement d’orientation qui ferait passer de solutions fondées sur les écosystèmes et sur la nature à des solutions techniques fondées sur l’énergie, ajouterait une valeur quelconque. Le Comité a fait observer que cette dernière option est déjà entreprise par « d’excellentes organisations extérieures ». Robinson a donné la parole au parterre pour les observations d’ordre général, concernant le programme. Des membres ont appelé: à veiller à la cohérence des propositions avec les thèmes programmatiques sur les espèces, à la bonne gouvernance et à des solutions basées sur la nature; à la reconnaissance des formulations et définitions agréées du terme « biodiversité », tirées d’autres processus de l’ONU; à l’élaboration des liens entre la biodiversité et l’agriculture, en particulier pour ce qui concerne l’eau douce; et à placer davantage l’accent sur des mesures d’atténuation et d’adaptation fondées sur les écosystèmes et sur des solutions basées sur la nature.
Les membres ont voté pour l’approbation des recommandations du Comité du programme: d’accepter les 11 amendements au programme; de rejeter le nouveau thème sur l’énergie; et d’adopter le Programme de l’UICN pour 2017-2020.
7ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
RAPPORT DES DIRECTEUR GENERAL ET TRÉSORIER SUR LES FINANCES DE L’UICN AU TITRE DE 2012-2016: La Directrice générale de l’UICN, Inger Andersen a présidé cette session. Le Trésorier de l’UICN, Patrick de Heney, a présenté le rapport de la Directrice générale et du Trésorier sur les finances de l’UICN au titre de l’exercice quadriennal 2012-2016. Il a présenté les réalisations de l’UICN, y compris: l’augmentation du nombre des réserves naturelles; la croissance du portefeuille des projets; l’atténuation fructueuse du retrait d’une importante structure de mécènes en 2013; des systèmes informatiques « adaptés »; une navigation efficace à travers des marchés financiers turbulents; et « d’importants progrès » dans les réformes de la gouvernance. Il a fait état de quelques recommandations des commissaires aux comptes, dont, notamment: le renforcement des contrôles et du suivi entre le niveau du siège, le niveau régional et le niveau national, afin de couvrir les risques liés à l’organisation décentralisée; l’amélioration du suivi des principaux postes de l’état financier; l’amélioration du cadre de l’audit interne à travers l’adoption d’une approche basée sur les risques; l’amélioration du suivi des dépenses effectuées par les partenaires de la mise en exécution; et le renforcement de la gouvernance et des procédures.
RAPPORT DE LA COMMISSION DES FINANCES ET AUDITS DU CONGRÈS, APPROBATION PAR LE CONGRÈS DES ÉTATS FINANCIERS AUDITÉS DE LA PÉRIODE 2012-2015: Spencer Thomas, Président de la Commission des finances et de l’audit, a présenté le rapport, signalant un déficit budgétaire de 1 million de francs suisses en 2012, un excédent de 3 millions de francs suisses en 2013 et en 2014, et un excédent de 1 million de francs suisses en 2015. Il a souligné que la Commission des finances et de l’audit a recommandé que le Congrès nomme PricewaterhouseCoopers comme auditeur externe de l’UICN pour l’exercice quadriennal 2017-2020.
Au cours du débat qui a suivi, les membres ont souhaité en apprendre davantage sur des questions liées, entre autres, aux recettes provenant de biens immobiliers, sur les déficits budgétaires, l’efficience des dépenses, sur le renforcement des capacités et sur les stratégies visant l’élargissement de la base des donateurs de l’UICN. Répondant aux questions, Andersen a déclaré: que le passage d’un financement pour un programme unique à celui d’une plateforme pluri-programmatique diminue les coûts et est plus attractif pour les bailleurs de fonds; que l’UICN vient de finaliser son inscription au Fonds vert pour le climat (FVC); que l’UICN serait ravie de servir d’institution d’exécution pour le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et pour le FVC, mais que ces institutions respectives doivent inviter officiellement l’UICN à remplir cette fonction; et que l’UICN est actuellement penchée sur l’optimisation des coûts sans réduire l’impact de son empreinte sur le terrain. De Heney a expliqué que l’UICN n’achète pas de biens immobiliers à des fins d’investissement, mais qu’elle a reçu un bien immobilier à titre de don et qu’elle l’a vendu à un organisme de conservation à Nairobi, à un très bon prix.
Les membres ont ensuite voté et approuvé les états financiers de l’exercice quadriennal 2012-2016.
DESIGNATION DE L’AUDITEUR EXTERNE: Vendredi, les membres ont voté et approuvé la nomination de PricewaterhouseCoopers à titre d’auditeur externe de l’UICN pour l’exercice quadriennal 2017-2020.
8ÈME AUDIENCE DE L’ASSEMBLÉE DES MEMBRES
Le Président Zhang a ouvert la réunion, a félicité les membres et les partenaires musulmans de l’UICN à l’occasion des célébrations de l’Aïd Al Adha.
EXAMEN DU PROJET DE PLAN FINANCIER DE L’UICN POUR 2017-2020, RAPPORT DE LA COMMISSION DES FINANCES ET AUDITS DU CONGRÈS, SUIVIS PAR L’ADOPTION DU PLAN FINANCIER UICN 2017-2020:
Fournissant des réponses aux questions restées en suspens de la 7e séance de l’Assemblée des membres, le Trésorier de l’UICN, Patrick de Heney, a expliqué que: l’UICN emploie des gestionnaires externes sélectionnés à travers un processus très compétitif; l’Union a une politique d’investissement guidée par quatre principes - préservation du capital, des taux de rendement raisonnables sur l’investissement, équité, et une approche socialement responsable. Il a précisé que l’approche de l’investissement socialement responsable implique l’utilisation des listes d’exclusion qui garantissent que l’UICN n’effectue pas d’investissements dans des secteurs et projets qui ne sont pas socialement responsables.
Michael Davis, directeur financier, UICN,a présentéles mesures que l’UICN entend mettre en œuvre pour améliorer son efficacité, mesures englobant: l’établissement de centres de services partagés qui consolident les services de la finance, des ressources humaines, etc., en place dans les centres régionaux; et un système de contrôle budgétaire stricte.
Andersen a parlé des mesures planifiées pour l’amélioration de la mobilisation des ressources: sensibilisation des philanthropes, des fondations et du secteur privé; sollicitation de financements « projectisés », vu que les donateurs ont tendance à préférer se livrer à des projets spécifiques; et l’amélioration de la capacité de l’UICN àsuivre ses performances sur la voie des ODD, vu que les donateurs préfèrent investir dans la réalisation des ODD. Faisant observer que 60% du portefeuille de l’UICN impliquent des membres de l’UICN, elle a présenté des plans pour le suivi et l’augmentation de la participation des membres dans la mise en œuvre des projets.
Dans le débat qui a suivi, les membres ont soulevé des questions concernant: les risques que la transformation de l’UICN en une organisation centrée sur des projets, façonnée selon les souhaits des donateurs, pourraient poser àsa mission mondiale; la nécessité de critères robustes pour la sélection des membres; et la nécessité d’une stratégie opérationnelle permettant de garantir que les membres régionaux de l’UICN ne sentent pas qu’ils sont en concurrence avec d’autres institutions, pour le financement.
Thomas a introduit le Plan financier de l’UICN pour l’exercice quadriennal 2017-2020 (WCC-2016-2.1/2-Annex 1). Les membres l’ont adopté par voie de vote.
RAPPORT DE LA COMMISSION DE LA GOUVERNANCE ET VOTE DU CONGRES SUR LES MOTIONS RELATIVES A LA GOUVERNANCE DE L’UICN, Y COMPRIS L’AMENDEMENT DES STATUTS: Margaret Beckel, présidente de la Commission de la gouvernance, a présenté deux options, transmises à l’Assemblée pour examen, pour la motion relative à la gouvernance, concernant l’inclusion des gouvernements régionaux dans la structure de l’Union.
L’option une, a-t-elle souligné, propose un amendement des statuts de l’UICN, qui définissent le gouvernement régional comme étanten dessous du gouvernement central et au-dessus du gouvernement local, et qui définissent les droits de vote avec les gouvernements des États. Cette option, devait-elle ajouter, recommande l’établissement d’un groupe de travail pour l’analyse de leur rôle, de leurs besoins et de leurs effets. Elle a indiqué ensuite que l’option deux, recommande la mise en place du groupe de travail, comme première étape, en vue de formuler une nouvelle recommandation au prochain Congrès.
Certains membres se sont opposés à l’option une, ont déclaré que ce n’était pas le bon moment, en raison des diverses définitions du gouvernement régional, et du manque, dans certains pays, de clarté administrative entre gouvernement « local » et gouvernement « régional ». Beaucoup ont préférécommencer par la mise en place d’un groupe de travail chargé d’élaborerdes mécanismes efficaces pour leur admission, mettant en garde contre, comme l’a dit un participant, le risque de « placer la charrue devant les bœufs ».
Ceux qui ont soutenu l’option une, ont argumenté que les gouvernements régionaux sont déjà chargés de, et actifs dans, la gestion des ressources naturelles et qu’ils devraient être admis maintenant. Ils ont recommandé que toutes les incertitudes soient résolues par le groupe de travail, l’un d’entre eux ajoutant que « d’importantes mesures peuvent être réalisées étape par étape ».
RAPPORT DU COMITE DE VERIFICATION DES POUVOIRS ET APPROBATION DES COTISATIONS AU TITRE DE 2017-20, ET DE LA LISTE DES MEMBRES AYANT DES ARRIERES DE PAIEMENT DES COTISATIONS ET DONT LES DROITS SONT ANNULÉS: George Greene, président du Comité de vérification des pouvoirs a présenté un rapport sur l’exercice, par les membres, de leur droit de vote lors du Congrès. Il a fait état d’un fort pourcentage global de participation aux votes sur des motions, comme celle concernant le capital naturel qui a illustréune participation accrue de la catégorie B (entités non-gouvernementales), avec 93% des voix enregistrées, encore plus élevée que la participation habituelle de la catégorie A (entités gouvernementales), avec 74% des voix enregistrées sur cette motion.
Au sujet d’une décision stipulant que le Congrès annule tous les droits restants de 161 membres dont les cotisations ont deux ou plusieurs années de retard, le Conseil international du droit environnemental a demandé une « réflexion aux populations et à la nature en Syrie ». Le Népal a demandé à la prise en considération des membres dont la monnaie n’est pas facile à convertir.
Les membres ont voté et adopté la décision (le numéro de document à paraître).
Au sujet de la liste des membres en retard de paiement des cotisations et dont les droits sont annulés, Thomas a présenté la proposition de cotisation d’adhésion au titre de 2017-2020 (WCC-2016-8.3/1). La proposition a été approuvée par les membres.
RAPPORT DU COMITÉ DES RÉSOLUTIONS SUIVIE DE DISCUSSION ET VOTE DES MOTIONS
Von Weissenberg a présidé cette session. Stuart a présenté un rapport sur l’état d’avancement des dernières motions en suspens. Il a fait observer que la Motion sur la protection des forêts primaires, y compris les paysages forestiers intacts était prête à être soumise au vote. Lesmembres ont ensuite voté et approuvé cette motion.
Informant les participants de l’état d’avancement de la Motion sur la fermeture des marchés intérieurs pour l’ivoire d’éléphant, il a expliqué que: les discussions du groupe de contact se sont poursuivies jusqu’au matin; qu’à partir de là, la Commission a reçu et examiné plusieurs soumissions d’amendements; et que les membres avaient devant eux ces amendements à la motion, assortis de plusieurs options.
S’opposant aux amendements, plusieurs membres ont soulevé des points d’ordre, la France proposant une Motion de non-action. La Wildlife Conservation Society, faisant part de son objection aux amendements, a appelé à un vote sur l’ensemble des amendements en bloc.
Après consultations, Von Weissenberg a décidé que les membres votent d’abord sur les options accompagnant les propositions d’amendements, puis, sur les amendements en bloc. Elle a indiqué que la parole allait être donnée à, seulement, deux partisans et deux opposants àchacun des amendements.
Stuart devait en outre expliquer: que les membres devaient voter d’abord sur l’option la plus forte; que, seulement, si cette dernière étaitdésapprouvée, ils auraient à voter sur la seconde option, moins forte; et que si celle-ci étaitégalementdésapprouvée, le texte transmis par le groupe de contact serait soumis à un réexamen.
Les députés ont entendu les arguments pour et les arguments contre, puis ont voté et désapprouvéla première option d’amendement, proposée par la Namibie. Cette option proposait de supprimer de la Motion, l’idée que « tout commerce d’ivoire d’éléphant, y compris les marchés intérieurs légaux, crée des opportunités de blanchiment d’ivoire d’éléphant, sous couvert de la légalité ». Les membres ont également voté contre la deuxième option proposée par le Japon de nuancer la formulation, de manière à y stipuler que tout commerce d’ivoire d’éléphant, y compris les marchés intérieurs légaux, « peut » créer des opportunités de blanchiment d’ivoire d’éléphant sous couvert de la légalité.
Les membres ont voté contre huit autres propositions d’amendement, et le paquet entier des amendements proposés,aétérejeté avec 86,11% des voix contre. La Motion a été approuvée avec 86,24% des voix pour.
Au cours du débat qui a suivi, les membres ont souligné, entre autres: que « l’éléphant ici » est la pauvreté en tant que problème structurel qui doit être traité sérieusement si l’on veut réduire le commerce illicite de l’ivoire; que cela est encouragé par la corruption et alimenté par l’industrie du commerce illégal de l’ivoire; que le manque de marchés réglementaires, soutient davantage le commerce illégal de l’ivoire; et qu’en tant qu’enjeux transfrontière, la fermeture du marché illicite de l’ivoire a besoin d’une coopération internationale.
Certains ont fait valoir que ceux qui ont voté contre les amendements proposés, ne sont pas des « Etats de l’aire de répartition », soulignant qu’il ne devait pas revenir à des pays qui ne possèdent pas d’éléphants, de réglementer les politiques des pays qui en ont, affirmant qu’il existe des états qui régulent avec succès leurs marchés de l’ivoire. D’autres ont soutenu que la recherche montre que même le Japon, n’a pas étéen mesure debien réguler son marché, et qu’il n’existe nulle part de marchés bien réglementés. Ils ont souligné que les éléphants sont des animaux transfrontaliers et que par conséquent, les Etats ne sauraient être en mesure de prétendre qu’ils exercent leurs droits souverains sur eux.
EXAMEN DES PROJETS DE RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS: Mardi 6 septembre, Stuart a rappelé que l’édition 2012 du Congrès mondial de l’UICN avait adopté un processus derévision desmotions, recommandé par le Conseil de l’UICN, et qu’avant la réunion, un total de 85 motions a étésoumis au voteélectronique par les membres de l’UICN. Il a signalé que les membres ont adopté l’ensemble des 85 motions, dont certaines, avec des modifications, et que 14 motions sur des questions de politiques et 6 motions sur la gouvernance de l’Union, ont étéavancées pour discussion et vote àl’Assemblée des Membres. L’examen de ces motions, qui s’est déroulé en plénière et dans des groupes de contact, a commencé mardi 6 septembre et s’est terminé samedi 10 septembre. Le chapitre suivant en résume les résultats et les principales décisions. Les motions de résolutions et de recommandations sont approuvées par une majorité simple des suffrages exprimés dans chacune des deux catégories des membres: la catégorie A comprenant les membres étatiques et les entitésgouvernementales; et la catégorie B comprenant les ONG nationales et internationales.
Des données détaillées sur le processus sont disponibles dans nos numéros quotidiens (Cliquez ici), et des informations détaillées sur le résultat de chaque vote peut être consulté et des données détaillées concernant les résultats de chaque vote sont consultables ici.
Les résolutions touchant àla gouvernance approuvées: Les résolutions relatives à la gouvernance suivantes ont été votées et approuvées par le Congrès:
Inclusion des autorités gouvernementales locales et régionales dans la structure de l’Union (00A): Dans la résolution, le Congrès approuve la création d’un groupe de travail sur le rôle et la composition des gouvernements locaux et régionaux dans l’UICN, aux fins d’en analyser la nécessité et les effets, d’élaborer une définition claire du gouvernement régional, et de formuler une nouvellerecommandation réfléchie et complète pour le prochain Congrès.
Inclusion des organisations des peuples autochtones dans la structure de l’Union (00B): Dans la résolution, le Congrès adopte l’amendement des statuts de l’UICN, l’ajout de nouvelles dispositions pour l’adhésion des organisations des peuples autochtones.
Election du Président de l’UICN (de 00C): Dans la résolution, le Congrès adopte des amendements à l’article 81 du règlement intérieur du Congrès mondial de la nature, en y insérant un nouvel alinéa (i) qui stipule que, pour être élu président, un candidat doit obtenir la majorité absolue des voix. Si, dans les deux catégories de membres, aucun des candidats n’a obtenu la majorité absolue des voix au premier tour du scrutin, un second tour est organisé entre les deux candidats qui ont obtenu les classements combinés les plus élevés au premier tour. Dans le second tour de scrutin, le candidat qui obtient le meilleur classement combiné est élu. Si le classement combiné au second tour est le même pour les deux candidats, le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix combinées est élu.
Autorité exclusive des membres de l’Assemblée d’amender le Règlement concernant les objectifs, le caractère de l’adhésion et les critères d’adhésion (suivi de la décision 22 de l’édition 2012 du Congrès mondial de la nature) (00D): Dans la résolution, le Congrès adopte des amendements à trois articles portant sur l’amendement de la réglementation, à savoir les articles 101, 102 et 103 des Statuts de l’UICN.
L’article modifié 101 (sur les amendements par le Conseil) précise maintenant, dans trois nouveaux sous-alinéas, entre autres, que:
- les règlements d’application des présents statuts, adoptés par le CMN, « peuvent être modifiés par le Conseil après la communication des propositions d’amendements, aux membres, pour observations ou objections »;
- les règlements doivent être en conformité avec ces statuts et ne doivent ni restreindre ni étendre les droits des membres d’exercer un contrôle sur toute question régie par les présents Statuts; et
- toute proposition d’amendement est adoptée par une majorité des deux tiers des voix exprimées à chacune de deux réunions périodiques successives du Conseil.
L’article modifié 102 (sur la communication des amendements aux membres) précise maintenant, dans trois nouveaux sous-alinéas, que:
- toute proposition d’amendement aux règlements sera communiquée séparément aux membres, dans les six semaines après son adoption à la première des deux réunions périodiques consécutives du Conseil »;
- la communication aux membres doit clairement alerter les membres de la modification proposée, assortie d’une explication exhaustive des raisons qui ont conduit le Conseil à proposer la ou les modification (s), ainsi que des éclaircissements sur son contenu; et
- les membres disposeront de « trois » mois pour la soumission de leurs observations ou objections, après quoi, le Conseil peut, à la deuxième de deux réunions périodiques successives, adopter, modifier ou retirer la ou les modification (s) proposée (s), à la lueur des observations ou objections reçues.
L’article modifié 103 (sur l’examen par le Congrès des amendements proposés par le Conseil) précise maintenant que le Congrès doit, à la demande d’un minimum de quarante membres ayant droit de vote, examiner l’amendement aux règlements, adopté par le Conseil « à la deuxième des deux réunions périodiques successives », à condition que la demande soit faite, au plus tard, trois mois après la date de communication, par le Conseil, de l’adoption de l’amendement. En attendant cet examen, l’effet de l’amendement est suspendu.
Amélioration des pratiques et réformes de la gouvernance de l’UICN (00E): Dans la résolution, le Congrès adopte des amendements aux Statuts de l’UICN relatives aux fonctions du Conseil de l’UICN, qui consisteront, entre autres, « en la fourniture de l’orientation stratégique, élaboréeen concertation avec les membres adhérents, concernant l’élaboration et l’approbation du projet de programme quadriennal de l’UICN, pour présentation au Congrès » et « en la désignation des commissions et groupes de travail, y compris, mais sans s’y limiter, la Commission des programmes et politiques, la Commission des finances et audits, et la Commission de la gouvernance et des entités constitutives ».
Proposition d’amendement à l’article 6 des Statuts de l’UICN concernant les cotisations des institutions étatiques et d’intégration politique/économique membres adhérentes à l’UICN (00F): Dans la résolution, le Congrès adopte l’amendement suivant aux Statuts de l’UICN: « les institutions étatiques et d’intégration politique/économique deviennent Membres de l’UICN en avisant la Directrice générale de leurs adhésions à ses statuts, qui prend effet après paiement de leurs cotisations de membres adhérents de la première année ».
Approbation des résolutions liées au programme: Les résolutions liées au programme suivantes ont été votées et approuvées par le Congrès:
Détermination et archivage des Résolutions et Recommandations obsolètes pour renforcer la politique de l’UICN et améliorer la mise en application de la Résolution de l’UICN (RES001): Dans la résolution, le Congrès invite le Conseil à, entre autres: établir des critères pour l’identification des résolutions et recommandations obsolètes; établir un groupe de travail ou équivalent pour procéder à leurréexamen; et créer une archive accessible de celles dont la mise en application n’est plus requise.
Groupe mondial de l’UICN pour le développement des comités nationaux et régionaux (RES002): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: encourage vivement la Directrice générale àfournir un appui logistique: àla mise en place d’un Groupe mondial pour le développement des comités nationaux et régionaux dans le cadre de la concrétisation de l’initiative Un Seul Programme; et àl’organisation d’uneréunion biennale, de deux jours, des représentants des comités nationaux et régionaux, pour maintenir la dynamique, permettre le suivi et la communication des progrès accomplis et promouvoir les échanges d’expériences.
Conservation du calao casqué (Rhinoplax vigil) (RES003): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: prie la Directrice générale d’écrire au Secrétaire Général et président du Comitépermanent de la CITESune demande de mesures urgentes permettant de faire face au problème du commerce accru de l’ivoire de calao; et d’encourager les gouvernements à appliquer des mesures de prévention de la collecte et du commerce de l’ivoire de calao et des articles dérivés illicites.
Conservation du tigre du bassin du fleuve Amour (Panthera tigris altaica) et du léopard d’Amour (Panthera pardus orientalis) en Asie du Nord (RES004): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- prie la Directrice générale, la CSE et la CEM, de fournir un appui politique à une nouvelle initiative pour la rétablissement du tigre et du léopard du bassin du fleuve Amour;
- invite toutes les parties prenantes à encourager et lancer en Asie du Nord-Est, l’initiative pour le rétablissement de ces espèces; et
- appelle les Etats de l’aire de répartition de la région à élaborer des plans d’action nationaux pour la préservation de ses espèces et de leurs proies, et à investir dans la mise en application de ces plans d’action.
Fermeture des marchés intérieurs d’ivoire d’éléphant (RES005): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- exhorte les gouvernements à fournir des efforts législatifs et réglementaires pour la fermeture des marchés nationaux du commerce de l’ivoire d’éléphant;
- invite les Membres à saisir l’opportunité de la 17eréunionde la Conférence des Parties (CdP17) de la CITES, qui se tiendra en Afrique du Sud, en septembre 2016, pour envoyer un message clair stipulant que l’achat d’ivoire d’éléphant est nuisible et inacceptable; et
- encourage les projets transfrontaliers de préservation des éléphants à contribuer au strict respect des interdictions promulguées sur les marchés intérieurs d’ivoire d’éléphant, tant à l’échelle nationale qu’à travers les frontières.
Contrebande de la faune sauvage: inverser le déclin de la mégafaune emblématique de l’Afrique (RES006): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: invite les Membres et les autres àsoutenir la mise en œuvre de la Stratégie 20.152.025 pour la préservation des okapis, et àaugmenter la collecte de fonds et le renforcement des capacités en matière de gestion et de surveillance des aires protégées dans les Etats de répartition; et prie instamment tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial, de ne pas autoriser les activités extractives dans les giraffids.
Arrêt de la chasse des lions (Panthera leo) et autres prédateurs élevésen captivitéet de l’élevage en captivitéàdes fins commerciales et non-préservatrices (RES007): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: prie la Directrice générale et les commissions de l’UICN à encourager le gouvernement Sud-Africain et d’autres gouvernements d’Afrique australe, à soutenir cette initiative, par l’élaboration et l’adoption, d’ici 2020, des législations mettantfin à la chasse des lions et autres prédateurs élevés en captivité.
Combattre l’empoisonnement illégal de la faune (RES008): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- prie la Directrice générale, les commissions et les membres de l’UICN, de procéder à une analyse de la situation mondiale en ce qui concerne l’impact des empoisonnements sur la faune sauvage et de mettre en application les Directives de la CEM pour la Prévention de l’Empoisonnement;
- invite les membres africains à reconnaître l’empoisonnement illégal ciblé comme étant une grande menace pour la biodiversité et à mettre en œuvre des mesures d’urgence; et
- invite instamment les Etats membres de l’UE à soutenir la CEM par l’adoption d’un plan d’action pour la prévention de l’empoisonnement illégal de la faune, au sein de l’UE.
Nécessité d’une protection plus importante de toutes les espèces de pangolins (RES009): Dans la résolution, le Congrès exhorte:
- tous les Membres à soutenir le transfert de l’ensemble des huit espèces de pangolins, de l’Annexe II à l’Annexe I de la CITES, à la CdP17 de la CITES; et
- les membres, les états de l’aire de répartition et les autres parties prenantes à soutenir les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre les menaces pesant sur les pangolins, notamment, à travers le Plan d’action du Groupe de spécialistes de la CSE sur la préservation du Pangolin.
Index de la Liste rouge de l’UICN pour le suivi du risque d’extinction (RES010): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande au Partenariat de la Liste Rouge de l’UICN et la CSE de s’assurer que les répertoires rouges englobent des évaluations répétées des groupes taxonomiques, permettant de calculer les Indices de la Liste rouge; et prie les Membres d’inclure des données tirées de la Liste Rouge et des Indices de la Liste Rouge, dans les stratégies et plans d’action nationaux (SPANB), et dans les évaluations menées dans le cadre de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), de la Perspective mondiale de l’environnement (GEO) et de la Perspective mondiale de la biodiversité (GBO).
Mesures pour parer à l’extinction du marsouin de vaquita (Phocoena sinus) (RES011):Dans la résolution, le Congrès demande, entre autres:
- àla Directricegénérale et àlaCSE de fournir une assistance scientifique et technique au Mexique en vue d’y empêcher l’extinction de l’espèce;
- au Mexique, entre autres, d’ interdire l’utilisation des filets maillants dans l’aire de répartition de l’espèce, de mettre en application les Normes officielles mexicaines et de revoir les programmes de compensation des pêcheurs et des communautés qui soutiennent les alternatives non préjudiciables à l’espèce; et
- àtous les gouvernements, àla CITES et àINTERPOL, d’apporter leur aide à la lutte contre le commerce international illicite des produits de totoaba.
Vers une classification normative de l’UICN de l’impact des espèces exotiques envahissantes (RES012): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, prie la CSE, la Directrice générale et les Membres: de collaborer dans l’élaboration du projet de Classification de l’impact environnemental des Taxons exotiques, et d’intégrer les résultats dans la base de données mondiale de l’UICN sur les espèces envahissantes et dans la Liste rouge de l’UICN.
Protection des chauves-souris sauvages menacées par les programmes d’abattage (RES013): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- demande à la Directrice générale, à la CSE et à la Commission mondiale des aires protégées (CMAP) de soutenir des approches fondées sur des éléments concretsdans la gestion de populations de chauves-souris durables;
- invite les Membres à affecter des fonds et à mettre en place des incitations, une législation adéquate assorties de sanctions dissuasives et à promouvoir la sensibilisation à la préservation des chauves-souris; et
- exhorte les gouvernements à chercher des solutions non létales aux conflits entre les êtres humains et les chauves-souris.
Renforcement de la gestion des voies d’accès d’espèces exotiques dans les écosystèmes insulaires (RES014): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- demande à la Directrice générale et à la CSE de renforcer les capacités en matière de détection et de surveillance des espèces exotiques dans les écosystèmes insulaires;
- demande instamment au gouvernement du Japon de traiter le problème des voies d’accès que permettent les matériaux d’enfouissement devant être transférés au site construction de la base de l’US Marine Corp, à Henoko, Okinawa; et
- invite instamment le gouvernement du Japon à faire face aux risques accrus d’introduction d’espèces exotiques par le biais du tourisme et des activités militaires dans les îles de Ryukyu, en empêchant leur accès aux ports d’arrivée.
Surveillance et gestion des pêcheries non sélectives, non viables et incontrôlées (UUU) (RES015): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- invite les Commissions de l’UICN àprendre en considération, dans leur travail, les questions sociales, économiques et écologiques entourant les pêches UUU;
- invite les États côtiers et de pêche, et d’autres, à, entre autres, mettre en œuvre la collecte, le suivi et la communication des données concernant les pêches UUU et àintégrer la prise en considération de la biodiversité et des écosystèmes marins dans les réglementations nationales et régionales régissant les activités de pêche; et
- encourage les organismes de financement et d’aide au développement àapporter leur aide au programme de suividespêches UUU.
Mesures de conservation pour les vautours, y compris, l’interdiction de l’utilisation du diclofénac vétérinaire (RES016): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- demande aux gouvernements de mettre en application, de toute urgence, la Résolution 11.15 de la CEM du PNUE, pour ce qui concerne la prévention des risques que posent, aux vautours, les produits pharmaceutiques vétérinaires utilisés dans le traitement du bétail;
- invite la Coopération internationale pour l’harmonisation des exigences techniques applicables à l’enregistrement des produits vétérinaires (VICH/OCDE), à évaluer et à fournir des directives concernant les risques les plus importants posés par des produits pharmaceutiques vétérinaires pouvant piéger les oiseaux; et
- invite les gouvernements à mettre en application le Plan d’action multi-espèces pour les vautours Afro-Eurasiens, mandaté par le CEM du PNUE.
Protection des serranidés et les syngnathidésévoluantau large des côtes espagnoles (RES017): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, invite la Directrice générale à:
- collaborer avec les membres et les Commissions pour l’accroissement des efforts visant à évaluer l’état de préservation de toutes les espèces commercialisées de serranidés et syngnathidés;
- fournir un appui technique et programmatique permettant de promouvoir et de renforcer les initiatives existantes et l’échange de données de leur conservation; et
- exhorter les États membres européens à promouvoir des réglementations spécifiques et des plans de gestion pour la protection des habitats et l’accroissement de la connectivité.
Soutien du processus brésilien d’inscription àla liste rougeet de la conservation des espèces menacées d’extinction (RES018): Dans la résolution, le Congrès demande:
- àlaDirectrice générale et àla CSE, de fournir un appui scientifique et technique au Brésil pour le maintien de son processus national d’inscription à la Liste rouge et la législation qui s’y rapporte; et
- au ministère brésilien de l’Environnement et à la CSE, de développer l’échange de données, dans les deux sens, entre les listes officielles d’espèces en voie d’extinction et la Liste rouge d’espèces menacées d’extinction de l’UICN.
Reconnaître, comprendre et renforcer le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans la confrontation de la crise du commerce illégal des espèces sauvages (CIES) (RES019): Dans la résolution, le Congrèsexhorte la Directrice générale et d’autres, entre autres, de:
- reconnaître le rôle critique des peuples autochtones et des communautés locales qui vivent avec la faune, comme partenaires à part entière de l’UICN;
- veiller à ce que la nécessité d’engager et d’inciter les peuples autochtones et les communautés locales soit pleinement respectée et reflétée dans l’UICN et dans d’autres interventions et décisions pertinentes; et
- promouvoir, pour les peuples autochtones et les communautés locales, des opportunités d’engagement en tant que partenaires égaux dans les décisions touchant à la conservation et la gestion de la faune.
Conserver les habitats intertidaux et ceux des oiseaux d’eau migrateurs de la route de migration est-asiatique-australasienne, en particulier, de la Mer Jaune, dans un contexte global (RES020):Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- exhorte les Parties à la Convention de Ramsar, à leur 13e Conférence à Dubaï en 2018, à prendre en ligne de compte les besoins et priorités additionnelles du reste des battures aux échelles nationales, régionales et mondiales, et les opportunités d’amélioration de toute urgence de leur protection; et
- encourage les gouvernements à soutenir la mise en place d’une « Initiative de protection des littoraux », dans le cadre de la CDB et de la Convention de Ramsar, en tant que partie intégrante d’un mouvement mondial pour la restauration des zones humides côtières.
Renforcer la mise en œuvre de la Convention de Berne pour les espèces d’oiseaux migrateurs (RES021):Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- demande à la Directrice générale et à la CSE de renforcer l’engagement de l’expertise appropriée de l’UICN dans le suivi de la mise en œuvre de la Convention de Berne et de la CEM;
- prie instamment les Membres étatiques de soutenir la mise en œuvre du Plan d’action de la CEM pour les oiseaux terrestres migrateurs de la région afro-eurasienne; et
- invite les Membres étatiques disposant de capacités importantes, à fournir un soutien économique et technique aux pays disposant de capacités moindres, pour l’obtention de plus de connaissances sur les espèces migratrices et l’adoption de mesures de conservation.
Reconnaître le centenaire du National Park Service américain (RES022): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, appelle:
- tous les États et leurs autorités régionales et locales à soutenir et à mettre en œuvre l’idée de parc national; et
- toutes les ONG, à soutenir les efforts mondiaux et locaux visant à créer et à maintenir une protection permanente des zones pittoresques et naturelles critiques et à promouvoir leur gestion responsable.
Intégrer la dimension urbaine de la conservation dans le travail de l’UICN (RES023): Dans la résolution, le Congrès appelle le Conseil à mener, à l’échelle de l’UICN, une initiative forte pour la promotion de la sensibilisation et l’encouragement d’actions permettant de renforcer le rôle crucial que la nature accomplit dans les milieux urbains, et pour l’établissement d’une « Alliance entre le milieu urbain et l’UICN. Le Congrès, entre autres, demande:
- àla Directrice générale, d’instruire tous les groupes du Secrétariat de revoir leurs programmes et de faire en sorte que la dimension urbaine de la conservation soit reflétéede manière appropriéedans leurs priorités; et
- avec les commissions, d’encourager la promotion de la coopération entre les organismes de conservation et les institutions intervenant dans les zones urbaines.
Reconnaître et respecter les territoires et les zones conservées par les peuples autochtones et les communautés locales chevauchés par les aires protégées (RES024): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, prie la Directrice générale, le Conseil, les Commissions et les Membres, en collaboration avec le Consortium et les partenaires concernés des aires et territoires protégés des Populations autochtones et locales (APPAL):
- d’élaborer, diffuser et encourager la mise en application des directives concernant les bonnes pratiques en matière d’identification, reconnaissance et respect des APPAL dans les situations de chevauchement de zones protégées;
- d’exiger la reconnaissance appropriée et le respect des APPAL chevauchés avant l’insertion de toute aire protégée dans la liste verte des zones protégées et conservées par l’UICN ou avant de conseiller l’octroi du statut de patrimoine mondial; et
- de soumettre, un rapport sur les actions mentionnées ci-dessus, tous les ans au Conseil de l’UICN, tous les deux ans à la CDB, et dans la communication annuelle de l’UICN adressée à l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones.
Edition 2014 du Congrès mondial des parcs: La promesse de Sydney (RES025): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- invite la Directrice générale à soumettre, tous les ans, un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des engagements découlant de la Promesse de Sydney, et à évaluer lafaçon dont ils ont influencéles résultats de la conservation et intégrédes solutions basées sur la nature, au sein et entre les secteurs au bout de 5 et 10 ans; et
- invite instamment les Membres de l’UICN à: hiérarchiser et intégrer le programme de la Promesse de Sydney dans l’élaboration des politiques et opportunités d’influence, dans la conduite des recherches et la production de connaissances et dans les programmes; et à informer la Directrice générale des engagements existants et des engagements nouveaux en faveur de la mise en application de la promesse de Sydney.
Réaliser des systèmes représentatifs des aires protégées dans l’Antarctique et dans l’océan Austral (RES026): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande àlaDirectrice générale et aux commissions, dans la mise en œuvre du programme de l’UICN pour 2017 à 2020, de:
- prendre des mesures visant à soutenir le travail du Système du Traité de l’Antarctique pour la Conservation des ressources vivantes marines de l’Antarctique (CCAMLR) dans la réalisation de l’engagement que l’Antarctique est une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science, et que l’UICN apporte son soutien dans l’Océan Austral, comme proposé par la Coalition sur l’Antarctique et l’Océan Austral; et
- renforcer la participation aux réunions du Traité sur l’Antarctique et de la CCAMLR, ainsi qu’à celles des Conventions et Protocoles connexes de l’UICN, y compris le Protocole de Madrid de 1998 (Protocole de Madrid).
Reconnaître l’importance culturelle et spirituelle de la nature dans les zones protégées et conservées (RES027): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, àla CMAP et àla CPEES, entre autres: d’élaborer et de diffuser les bonnes pratiques ainsi que des modules de formation en matière de reconnaissance et d’intégration de l’importance culturelle et spirituelle de la nature. Le Congrès appelle également les acteurs à promouvoir et à mettre en œuvre des orientations et la formation des gestionnaires des aires protégées et conservées, et de promouvoir et d’adopter des politiques appropriées.
Observer les normes appliquées aux aires protégées dans le Cœur Sauvage de l’Europe (RES028): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande àlaDirectrice générale de l’UICN, àla CMAP et aux Etats membres de la région de conférer avec les responsables des parcs nationaux de Šumava et Bayerischer Wald, en tant que Parcs transfrontières, en vue de s’assurer que cette résolution est bien comprise et de fournir des orientations sans ambiguïté, quant à l’application uniforme des directives de l’UICN régissant les Catégories des aires protégées.
La coopération transfrontalière et les aires protégées (RES029): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande à la CMDE d’établir un centre de ressources juridiques sur les zones de conservation transfrontières et àla Directricegénérale, de travailler en étroite coopération avec toutes les commissions, tous les membres et tous les partenaires pour:
- soutenir les initiatives de conservation transfrontalière, à travers des programmes thématiques régionaux mettant l’accent sur le renforcement des capacités;
- coopérer dans la gestion des aires de conservation transfrontières;
- permettre une évaluation normative de l’efficacité de ces zones; et
- faciliter la mise en place d’une plate-forme mondiale pour la conservation transfrontière.
Soutenir les aires protégées privées (RES030): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- prie instamment la Directrice générale, les commissions et les membres, de promouvoir et soutenir la conservation volontaire à long terme sur des terres privées et des terres communales; et
- demande au Centre mondial de suivi de la conservation du PNUE (CMSC du PNUE) d’aider les gouvernements et les autres pourvoyeurs de données dans l’insertion de leurs renseignements concernant les aires protégées privées, dans la base de données mondiale sur les aires protégées (BDMAP).
Harmoniser la gestion intégrée des sites chevauchants de Ramsar, de patrimoine mondial, des réserves de biosphère et des géo-parcs mondiaux de l’UNESCO (RES031): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande qu’un soutien soit sollicité pour la facilitation de la mise en œuvre de systèmes de gestion harmonisés pour lesrégionsdésignées par plusieurs membresàl’échelleinternationale.
Etablir un Groupe de travail sur un système rationnel de zones protégées, relevant de la Commission mondiale de l’UICN sur les aires protégées (CMAP) (RES032): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande àlaCMAP d’envisager la création d’un groupe de travail sur ‘un système rationnel de zones protégées’.
Les aires protégées en tant que solutions naturelles au changement climatique (RES033): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, invite les membres étatiques, à:
- envisager l’élaboration de déclarations publiques sur l’importance des aires protégées en tant qu’outils d’atténuation du, et d’adaptation au, changement climatique, conformément à la déclaration de REDPARCS; et
- intégrer des mesures appropriées dans leurs plans d’action nationaux soumis pour le Programme de travail sur les aires protégées, dans le cadre de la CDB.
Soutenir la restauration des paysages forestiers (RPF) en Afrique (RES034): Dans la résolution, le Congrès, demande àlaDirectrice générale de, entre autres:
- contribuer à la réussite de l’objectif RPF100 dans le cadre du Défi de Bonn;
- fournir une assistance technique aux membres issus de pays en développement dans l’application de la Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration et dans l’élaboration de normes environnementales et sociales pour la mise en œuvre de la restauration des paysages forestiers et la réalisation de l’objectif RPF100 pour la lutte contre le changement climatique; et
- établir une coopération avec les systèmes de certification des forêts, reconnus au niveau international.
Déterminer les zones clés pour la biodiversité pour la sauvegarde de la biodiversité (RES035): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, prie la Directrice générale et les commissions de travailler avec les Partenaires des zones clés pour la biodiversité, en vue de recueillir des fonds pour l’identification, la promotion et la protection de zones clés pour la biodiversité.
Protéger les zones refuge debiodiversité dans la région biogéographique de l’Atlantique (RES036): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, invite la Directrice générale à:
- collaborer avec les Membres et les Commissions en vue de parvenir à une plus grande sensibilisation à la conservation de la biodiversité et à la protection des sites refuges de biodiversité;
- fournir un appui technique et programmatique; et
- exhorter les États européens membres et, en particulier, l’Espagne, à promouvoir des mesures efficaces pour la protection de ces zones.
S’assurer de l’avenir des tourbières mondiales (RES037): Dans la résolution, le Congrès, entre autres:
- recommande que la CEM élabore ou approuve une définition scientifique des tourbières à appliquer par la FAO dans sa Charte des Sols, par la Convention de Ramsar, dans sa classification des types de zones humides, et par l’UICN; et
- demande à la CMDE d’élaborer, pour les pays, un projet de loi à utiliser comme ligne directrice recommandant les voies et moyens de préserver et de restaurer les tourbières et la façon de les inclure aux côtés des forêts, dans tous les accords intergouvernementaux relatifs à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la géo-diversité et de la biodiversité.
Protection, restauration et utilisation durable des plans d’eau urbains en Inde (RES038): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, invite les membres de l’UICN en Inde, à:
- adopter, aux niveaux national, étatique et de district, des approches de collaboration permettant de faire face aux menaces qui pèsent sur les plans d’eau en milieu urbain;
- collaborer pour la protection et la restauration des organes urbains de l’eau, à travers la recherche scientifique, le suivi de la qualité de l’eau et d’autres pratiques pertinentes; et
- sensibiliser à l’importance de la protection, de la restauration et de la conservation des masses d’eau en milieu urbain.
Protection des forêts primaires, y compris les paysages forestiers intacts (RES039): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande que la Directrice générale: veille à ce que la conservation de ces forêts soit partie intégrante de la mise en œuvre du Programme de l’UICN pour 2017-2020; et poursuive le travail de l’Équipe spéciale de l’UICN sur les forêts primaires.
Évaluation de l’applicabilitémondiale du concept des forêts anciennes commeentendu dans les politique et gestion forestières européennes (RES040):Dans la résolution, le Congrès, entre autres, prie la Directrice générale de:
- reconnaître l’applicabilité régionale du concept des forêts anciennes en Europe;
- déterminer la façon dont les forêts anciennes peuvent être intégrées dans les activités programmatiques en Europe; et
- évaluer l’applicabilitémondiale du concept des forêts anciennes comme entendu en Europe.
Faire progresser la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique dans les zones situées au-delà des lignes de la juridiction nationale (RES041): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, demande aux Etats de continuer à contribuer aux travaux du Comité préparatoire établi en vertu de la résolution 69/292 de l’Assemblée générale de l’ONU, en vue de présenter à l’Assemblée générale, des recommandations au sujet des éléments devant figurer dans le projet de texte d’un instrument international juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité dans les zones situées au-delà des lignes de la juridiction nationale.
Les bio-salissures Internationales (RES042): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale: àpromouvoir et soutenir la coopération entre les membres, les gouvernements et les autres parties prenantes dans les domaines de l’échange d’informations, des connaissances, de la technologie et des bonnes pratiques, en vue d’empêcher l’introduction d’espèces non-autochtones par voie d’encrassement biologique; et àexhorterles gouvernements à créer et à mettre en application des cadres juridiques régissant le partage des charges de la prévention de l’introduction d’espèces non-autochtones par voie d’encrassement biologique.
Promouvoir des approches de dimension régionales pour la lutte contre le problème mondial des débris (déchets)marins (RES043): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale: àfavoriser la coopération intersectorielle dans les domaines de la prévention, réduction et gestion des débris marins provenant, notamment, de sources terrestres, aux niveaux local et régional; à promouvoir et soutenir l’échange d’informations, la technologie, le renforcement des capacités et le partage des bonnes pratiques, ainsi que les innovations socio-économiquement viables en matière de récupération et de traitement des déchets plastiques, entre les membres, les Commissions, les acteurs et les gouvernements.
Augmenter la couverture des aires marines protégéespour une conservation efficace de la biodiversité marine (RES044): Dans la résolution, le Congrès encourage les Membres étatiques et institutionnels de l’UICNàdésigner et concrétiser l’intégration d’au moins 30% de chaque habitat marin dans un réseau d’aires marines hautement protégées et àprendre d’autres mesuresefficaces de conservation dans l’objectif ultime de parvenir à la durabilité de l’océan, en garantissant que 30% de sa superficie n’a pas d’activités extractives, sous réserve des droits des peuples autochtones et des communautés locales.
Connectivité écologique sur la côte nord de la mer d’Alboran (RES045): Dans la résolution, le Congrès exhorte: les Etats membres de l’UICN qui bordent le bassin de la mer d’Alboran, ainsi que leurs gouvernements régionaux, àpromouvoir des mesures efficaces pour l’amélioration de l’état des écosystèmes côtiers de la mer d’Alboran; et l’UE et ses États membres, à fournir des fonds pour la création d’une infrastructure verte permettant la restauration de la connectivité écologique entre les écosystèmes côtiers et les écosystèmes intérieurs, outre l’entreprise d’actions de réhabilitation et de restauration des écosystèmes côtiers.
Proclamation de l’île d’Astola comme MPA (RES046): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale, les Commissions et les Membres à soutenir et à approuver la proclamation de l’île pakistanaise d’Astola comme MPA. Il prie également la Directrice générale, assistée par le Conseil, les Commissions et les Membres, d’aider, à la fois, techniquement et intellectuellement à l’élaboration de la méthodologie àsuivre pour la concrétisation.
Protéger les milieux côtiers et marins desdéchets miniers (RES047):Dans la résolution, le Congrès appelle tous les Etats à interdire, dans les meilleurs délais, aux nouvelles mines, la décharge de résidus miniers, et àplanifier un arrêtdes sites d’immersion en cours. Il prie également le Programme d’action mondial du PNUE pour la protection du milieu marin contre l’impact des activités terrestres (PAM du PNUE) et l’Organisation maritime internationale (OMI), de recommander une réglementation des décharges sous-marines de résidus issus d’activités terrestres, semblable à celle en vigueur pour la pleine mer, en appliquant les principes généraux de l’OMI et des Convention et Protocole de Londres.
Protéger la pêche au saumon la plus grande au monde de la baie de Bristol, en Alaska, contre l’exploitation minière à grande échelle (RES048): Dans la résolution, le Congrès exhorte le gouvernement américain à prendre en considération l’importance historique de la préservation du bassin versant de la baie de Bristol, en tant que patrimoine économique, environnemental et culturel, et àentreprendre les mesures nécessaires pour empêcher l’octroi de permis d’exploitation minière à grande échelle dans le bassin versant de la baie de Bristol.
Préoccupations concernant la chasse baleinière en vertu de permis spéciaux (RES049): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale de transmettre cette « recommandation » au Secrétaire général de l’ONU, au Directeur exécutif du PNUE et au Secrétaire de la Commission baleinière internationale (CBI), et de veiller à ce que le Secrétariat et les Commissions de l’UICN contribuent à sa mise en application. Il appelle également le Japon à révoquer le permis spécial existant en vertu de l’article VIII de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine (ICRW), sur la recherche axée sur les baleines évoluant dans l’océan Austral et le Pacifique Nord-Ouest, et d’éliminer les composants d’échantillonnage létal de ses programmes de recherchesur les baleines.
Réactivité de l’UICN à l’Accord de Paris sur le changement climatique (RES050): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres: d’actualiser et de mettre en œuvre la politique de 2008 de l’UICN relative à la Compensation du Carbone, de manière à y rendre compte des efforts d’atténuation compatibles avec l’Accord de Paris, et d’évaluer les risques, liés au changement climatique, posés aux actifs immobiliers et financiers de l’UICN; et de soutenir les Membres, les Commissions et les programmes de l’UICN, qui aident les Parties à l’Accord de Paris dans la réalisation de leurs CDN.
Plan d’action de la région du Pacifique pour la résilience au changement climatique (RES051): Dans la résolution, le Congrès invite les Membres appartenant aux îles du Pacifiqueàélaborer un plan d’action de larégion pour la résilience climatiqueàtitre decontribution à la mise en application de l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique dans la région du Pacifique. Il les encourage également àutiliserl’ODD 14 (sur les océans), l’ODD 13 (sur le changement climatique), leurs objectifs intermédiaires et d’autres objectifs touchant au climat, relevant des ODD, comme plate-forme pour l’élaboration d’un plan d’action de la région du Pacifique pour la résilience au changement climatique.
Prendre davantage en compte l’Océan dans le régime climatique (RES052): Dans la résolution, le Congrès encourage les États membres de l’UICN, les institutions et les ONG à, entre autres: soutenir l’élaboration de projets d’adaptation et d’atténuation fondées sur la science et la gestion rationnelle de l’adaptation des écosystèmes marins et côtiers, en donnant la priorité aux régions et écosystèmes de valeurs les plus vulnérables, déterminés par les Etats; et, envisager d’utiliser le financement climatique connexe pour les projets de protection et gestion durable des écosystèmes marins et côtiers.
Le capital naturel (RES053): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale, entre autres, à établir un groupe de travail interdisciplinaire et multisectoriel sur la base de la Charte « Un seul Programme », et impliquant des représentants du Secrétariat, des commissions et des Membres, pour l’élaboration d’un document de travail et de projets de politiques de l’UICN concernant le capital naturel, pour diffusion, examen et adoption par l’Union, avant l’édition 2020 du Congrès mondial de la nature.
Politique de l’UICNrelative à la compensation de la biodiversité (RES054):Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale et aux commissions, entre autres: d’émettre toute directive pouvant s’avérer nécessaire à la mise en application de politique; et d’évaluer et d’examiner la mise en application de la politique au cours de la période quadriennale àveniret de présenter aux Membres, un rapport sur son efficacité.
Améliorer les normes régissant l’écotourisme (RES055): Dans la résolution, le Congrès invite les membres de l’UICN et encourage les autres gouvernements et parties prenantes, à, entre autres: procéder à des évaluations d’impact transparentes et un suivi périodique de l’écotourisme et àlargement partager les données au profit de la recherche et de l’évolution desbonnes pratiques en matière d’écotourisme; et de travailler avec les systèmes de certification, normes et autre directives disponibles axés sur l’écotourisme, d’ordre national, régional et international, pour encourager l’adoption de normes garantissant des conditions qui affirment ou impliquent des résultats de conservation positifs àutiliser etpromouvoir seulement lorsque cela est compatible avec la définition et les directives actualisées de l’UICN.
Atténuer les effets des opération et expansion du palmier à huile sur la biodiversité (RES056): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale et les Commissions à établirun groupe de travail sur l’huile de palme et la biodiversité pour, entre autres: soutenir les gouvernements et d’autres acteurs, dans les régions où l’huile de palme est en expansion, à déterminer des zones forestières intactes importantes et d’autres écosystèmes critiques, comme les tourbières, où il convient d’éviter la culture etdéveloppement du palmieràhuile, et des zones où le palmier à huile pourrait être cultivé en utilisant les bonnes pratiques convenues; et àdéterminerles conditions de production durable et responsable d’huile de palme, pour aider à éclairerles gouvernements et d’autres sur les bonnes pratiques.
Le Programme de développement durable pour la période d’ici 2030: intégration de la conservation dans le développement (RES057): Dans la résolution, le Congrès souligne l’importance d’intégrer le Programme 2030 dans le Programme 2017-2020 de l’UICN et encourage vivement les commissions, les membres et les comités nationaux et régionaux à maintenir un fort accent sur la contribution à, et le suivi des progrès vers, la réalisation des ODD. Il encourage également tous les membres, à la fois étatiques et non étatiques, àintégrer le cadre des ODD dans leurs politiques, activités et plans de travail, selon ce qu’il convient.
Éviter l’extinctiond’espèces dans les zones karstiques (RES058): Dans la résolution, le Congrès invite les Membres étatiques: àtravailler, à l’intérieur de juridictions propres, pour des mesures visant à promouvoir la connaissance de la géo-diversité et de la biodiversité des zones karstiques, et de leurs processus naturels; à dresser un inventaire de leur patrimoine naturel et culturel; et àévaluer les impacts potentiels résultant de leur utilisation, afin de veilleràce que ces zones soient gérées de manière durable.
Renforcer les partenariats intersectoriels pour une reconnaissance des contributions de la nature à la santé, au bien-être et àlaqualité de vie (RES059): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale de travailler en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour élaborer des programmes de dimensions mondiale et régionale, qui font progresser la valeur de la nature, y compris les parcs et les aires protégées, pour les prestations de santé et de bien-être. Il exhorte également la Directrice générale àétablir des mécanismes appropriéspermettant de regrouper les membres, les Commissions et le Secrétariat dans l’élaboration de politiques, de programmes et de partenariats intersectoriels axés sur la connexion entre des écosystèmes sains et le patrimoine naturel et la santé et le bien-être, économique, social et culturel des communautés humaines.
Gestion communautaire des ressources naturelles dans l’État d’Hawaii (RES060): Dans la résolution, le Congrès demande à l’UICN, àses Commissions et à ses Membres, de reconnaître et de promouvoir les principes de gestion communautaire des ressources naturelles, qui soutiennent la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles par la communauté locale, à travers l’adoption et l’application des savoirs locaux et traditionnels, et à travers les institutions et les règles coutumières.
Renforcer la quantification, l’évaluation et la communication des données de la biodiversité, par le secteur de l’entreprise (RES061): Dans la résolution, le Congrès encourage les entreprises, quels qu’en soient la taille ou secteur d’activité, àrenforcer la quantification, l’évaluation et la communication des données concernant les impacts sur la biodiversité. Il demande également àlaDirectrice générale de faciliter la collaboration entre les Membres et les entreprises pour l’élaboration d’un cadre commun et d’un ensemble de principes devant régir la façon de mesurer, d’évaluer et de communiquer les données relatives à la biodiversité, en vue d’améliorer, de normaliser et de promouvoir la communication des données sur la biodiversité par les entreprises.
Les bonnes pratiques au service des projets de développement d’échelle industrielle (RES062): Dans la résolution, le Congrèsexhorte la Directrice générale et les commissions: àcontinueràintervenir sur les sujets depréoccupation àl’égard des projets de développement; à fournir des solutions fondées sur la science, l’expertise technique et les conseils pratiques; et àpromouvoir la transparence et la participation du public dans l’analyse et la prise de décision concernant les projets de développement. Elle invite également les membres et les gouvernements à promouvoir les bonnes pratiques dans tous les projets de développement d’échelle industrielle pour en limiter les impacts sociaux et environnementaux.
Prévention, gestion et résolution des conflits sociaux comme exigence clé pour la conservation et la gestion des écosystèmes (RES063): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, de, entre autres: mettre en place un processus d’exploration des options permettant de soutenir la prévention, l’atténuation et la résolution des conflits sociaux àtous les niveaux etd’éclairer conséquemment les programmes et la gestion de l’UICN, et de soutenir la mise en place de plates-formes multipartites inclusives, comprenant des experts en matière de gestion et d’atténuation des conflits, regroupant les connaissances scientifiques et les savoirs locaux, visant àrésoudre les conflits sociaux autour de la conservation et utilisation des ressources et des activités préjudiciables aux environnements et aux écosystèmes.
Déterminer des solutions basées sur la nature (RES064): Dans la résolution, le Congrès adopte le Cadre définitionnel des solutions basées de la nature, prie la Directrice générale de veiller à ce que les solutions basées sur la nature soient prises en considération dans le programme de l’UICN pour la période 2017-2020, et invite la Directrice générale et les commissions à finaliser les principes, les paramètres et les lignes directrices des solutions basées sur la nature, pour les communications adressées au Conseil concernant les progrès accomplis.
Les crimes contre l’environnement (RES065): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres, d’encourager INTERPOL, en collaboration avec les partenaires du Consortium international de lutte contre les crimes contre la faune (ICCWC) et d’autres acteurs concernés, àexaminer l’évolution des crimes et criminalisations environnementales, pour éclairer les ripostes juridiques et politiques, et la périodisation des actions.
L’Institut judiciaire mondial pour l’environnement (RES066): Dans la résolution, le Congrès félicite la CMDE, et d’autres partenaires pour l’initiative de l’établissement de l’Institut mondial de la magistrature pour l’environnement (IMME) et prie la Directrice générale et la CMDE de poursuivre leur engagement exceptionnel en faveur de l’IMME et d’être à la tête de toutes les composantes de l’UICN dans la contribution à la réalisation de ses objectifs.
Activer le Mécanisme de Whakatane pour la contribution à la conservation par la sécurisation des droits des communautés (de RES067): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, de coopérer avec le FEM pour la détermination d’opportunités de financement pour des projets englobant les approches contenues dans le Mécanisme de Whakatane, et àexplorer d’autres sources potentielles de financement; et, à inclure les progrès accomplis dans le cadre du Mécanisme Whakatane dans les communications régulièresde l’UICN à l’adresse de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones.
Les investissements des institutions de financement du développement: les impacts socio-environnementaux et le respect des droits (RES068): Dans la résolution, le Congrèsinvite la Directrice générale, à, entre autres: fournir appui technique et renforcement des capacités aux Membres assurant le suivi des projets de grande échelle financés par les institutions de financement du développement, et de leurs impacts socio-environnementaux; et, mettre à la disposition des Membres de l’UICN les matériaux élaborés par l’UICN sur les dispositifs de protection socio-environnementale, en tant que partie intégrante du système de gestion environnementale et sociale, favorisant son utilisation et application de manière extensive.
Renforcer le principe de non-régression dans les politiques et législations environnementales (RES069): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande àla CMDEde mener d’autres recherches sur le principe de non-régression en matière de politique et législation environnementales aux niveaux local, national, régional et international, et de communiquer les résultats à tous les membres; et invite la CMDE à encourager la mise en place d’une formation dans le domaine de l’application du principe de non-régression dans les politiques et législations environnementales, formation visant les juges, les avocats, les législateurs, les pouvoirs publics et les organisations non-gouvernementales.
Affirmer lerôle des cultures autochtones dans les efforts mondiaux de conservation (RES070): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale et le Conseil à reconnaître la valeur des approches et systèmes de connaissances des peuples autochtones et des communautés locales, dans l’aide àrelever les défis posés aux écosystèmesde la planète; prie la Directrice générale et la CPEES d’élaborer des directives volontaires encadrant la participation appropriée des peuples autochtones dans l’élaboration, l’application, le suivi et l’évaluation des projets, programmes et politiques de conservation; et invite le Conseil et les Membres àreconnaîtreet àrespecter les valeurs autochtones qui renforcent l’appréciation et la prise en charge du soin nécessaire à prodiguer aux ressources naturelles, par le biais de l’apprentissage de l’historique de la relation entre les peuples autochtones et les communautés locales et les sols et les eaux de valeur pour la conservation.
Améliorer les moyens de lutte contre la criminalité environnementale (RES071): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale de prier instamment les Membres étatiques d’utiliser tous les moyens nécessaires pour réduire l’impunité dont bénéficient les crimes contre la faune et la flore sauvages et le patrimoine géologique et, surtout, entre autres: de veiller à l’octroi d’une reconnaissance juridique au rôle que peuvent remplir des ONG environnementales et les communautés locales dans les cours de justice et tribunaux en cas de crimes contre l’environnement; et de promouvoir activement le rôle juridique des ONG environnementales et des communautés locales dans les cas de crimes contre l’environnement, en particulier, les crimes impliquant des préjudices àla flore, àla faune et au patrimoine géologique.
Les cours de justice et tribunaux de la cause environnementale (RES072): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres, de travailler en coordination avec la CMDE pour la compilation d’un cadre des bonnes pratiques en matière de création de cours de justice et de tribunaux de l’environnement, qui peuvent être utiles dans certaines cultures juridiques et situations politiques, et de transmettre ce cadre aux Membres étatiques, pour examen.
Soutenir la mise en œuvre de la Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles et de l’Agenda africain 2063 (RES086): Dans la résolution, le Congrès: encourage les Parties à la Convention àactiverla Convention: en encourageant d’autres signataires à permettre la ratification de la Convention; en créant un secrétariat; en fournissant des ressources; et en favorisant un environnement de travail transfrontalier diplomatique pour le personnel du Secrétariat. Il prie également la Directrice générale, entre autres: d’élaborer un accord de partenariatglobal et àétablir desrelations de travail avec la Commission de l’Union africaine, pour la mise en application de la présente résolution, et de fournir un appui technique à la mise en œuvre du Programme africain pour la période d’ici 2063, portant sur la préservation de la biodiversité, l’utilisation durable et le partage équitable des avantages, le renforcement des économies résilientes au changement climatique, et les chapitres idoines des ODD.
Demande d’un avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur le principe du développement durable tenant compte des besoins des générations futures (RES074): Dans la résolution, le Congrès: demande à l’Assemblée générale de l’ONU de solliciter un avis consultatif de la Cour Internationale de justice sur le statut et contenu juridiques du principe dedéveloppement durable; prie la Directrice générale de l’UICN de communiquer cet appel à l’AGNU, par le biais de la Mission d’observation permanente de l’UICN auprès de l’ONU; et prie, en outre, la CMDE de fournir son expertise juridique àl’information desmembres de l’UICN sur les statut et contenu juridiques du principe de développement durable tenant compte des besoins des générations futures, et sur le rôle de la Cour internationale de Justice dans l’explicitation de ce principe.
Système catégoriel pour les zones de gestion collective autochtones en Amérique centrale (RES075): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, invite la Directrice générale à étudier la possibilité de créer un groupe d’experts pour l’élaboration d’un projet de système catégoriel de zones de gestion collective autochtone, répondant àla reconnaissance, au respect et àla pratique des droits collectifs des peuples autochtones, en particulier, en matière d’utilisation, de gestion et de conservation des ressources naturelles.
Le droit humain à un environnement sain (RES076): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, proclame que l’humanité et tous les êtres vivants ont droit à la conservation, protection et restauration de la santé et intégrité des écosystèmes; et affirme que chaque génération humaine est garante des ressources de la Terre appartenant aux générations futures, et qu’elle a le devoir de veiller à ce que ce patrimoine soit préservé et utilisé avec précaution, afin d’éviter des impacts intergénérationnels graves ou irréversibles.
Voie à suivre dans la réponse aux préoccupations àl’égard del’utilisation de munitions au plomb dans la chasse (RES077): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, de:
- promouvoir et soutenir la mise en œuvre de la Résolution 11.15 de la CEM dans les pays qui sont parties à la Convention; et
- promouvoir, lorsque cela est possible, la suppression progressive de la grenaille de plomb utilisée pour la chasse dans les zones humides et les munitions au plomb utilisées pour la chasse dans les zones où les charognards sont particulièrement exposés au risque posés par l’utilisation de munitions au plomb, et leur remplacement par des alternatives appropriées.
Conservation du patrimoine géologique mobile (RES078): Dans la résolution, le Congrès appelle, en particulier, la CMDE et la CMAP: àpromouvoir et soutenir les initiatives nationales et internationales axées sur la conservation et utilisation durable de géo-patrimoine mobile, y compris sa bonne gestion dans les aires protégées; à élaborer des directives régissant la protection, conservation et gestion du géo-patrimoine mobile, et àpromouvoir ces directives de l’UICN au niveau international; et àpromouvoir et soutenir, en collaboration avec les parties prenantes internationales, la tenue d’un débat sur la conservation et la gestion du géo-patrimoine mobile, en conformité avec les réglementations nationales et internationales régissant son commerce.
La sensibilisation à l’environnement et la façon de naturaliser les espaces àl’intérieur descentres de sensibilisation à un développement rationnel et à une meilleure connexion entre les enfants et la nature (RES079): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande àlaDirectrice générale et àla CEC d’exhorter les Membres étatiquesàutiliser tous les moyens nécessaires pour faire en sorte que l’environnement quotidien des enfants et, en particulier des écoles, soit aussi naturel que possible, afin de promouvoir la connexion avec la nature, en particulier dans les zones urbaines, de sorte que les enfants grandissent en contact avec la nature, conscients des avantages que la nature et sa conservation leur fournissent dans le cadre de leurs épanouissement et accomplissementpersonnels.
Relier les êtres humainsàla nature partout dans le monde (RES080): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale de travailler en étroite coopération avec toutes les commissions, tous les membres et tous les partenaires pour la mise en application des recommandations de la Promesse de Sydney visant à inspirer la Nouvelle Génération, ainsi que desrésolutions du Congrès mondial de la nature, en lançant et en soutenant la campagne de #NatureForAll au sein du programme 2017-2020 de l’UICN.
Elaboration de la politique de l’UICN en matière de conservation de la biodiversité et de biologie synthétique (RES081): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres, de procéder à une évaluation, àachever d’ici 2020, tirant avantage des ressources et expertises pertinentes disponibles au sein et à l’extérieur de l’UICN, d’examiner les organismes, composants et produits issus de techniques de biologie synthétique, et les impacts de leur production et utilisation, qui peuvent être bénéfiques ou nuisibles à la conservation et utilisation durable de la diversité biologique, et les considérations sociales, économiques, culturelles et éthiques connexes. Il demande également àlaDirectrice générale de recommander la façon dont l’UICN, y compris ses Commissions et des membres, pourrait aborder la question de biologie synthétique et prendre part aux discussions en cours et délibérations en cours avec la communauté de la biologie synthétique.
Sensibilisation de la définition et directives de la connectivité àla conservation (RES082): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres, de veiller à la sensibilisation, partout dans le Programme Unique de l’UICN, au Projet Avancé des Directives régissant les zones de Connectivité à la Conservation de l’UICN »: Définition, Zone Types de Connectivité à la Conservation, Critères d’établissement, et Types de Gouvernance ». Il encourage également les observations sur le contenu du document.
Protéger les terres, territoires et ressources autochtones des évolutions non durables (RES097): Dans la résolution, le Congrès demande àlaDirectrice générale, entre autres, d’envisager la constitution d’un groupe de travail coordonné par la CEESP pour: consulter les équipes de recherche, les organisations des peuples autochtones, les organisations de la société civile, le secteur gouvernemental et le secteur de l’industrie de développement pour évaluer l’étendueet approches du respect des droits des peuples autochtones à la prise desdécisions concernant leurs terres, territoires et ressources; et faire des recommandations quant à l’expansion des efforts visant à renforcer les droits fonciers, la réduction de la dégradationenvironnementale et l’amélioration de la conservation.
L’éfficacité énergétique et les énergies renouvelables pourla promotion de conservation (RES084) du patrimoine naturel: Dans la résolution, le Congrès: demande àlaDirectrice générale d’associer l’UICN au travail de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA); et invite la Directrice générale à, entre autres, collaborer avec tous les membres intéressés, y compris le Pace Energie and Climate Center, pour l’obtention de nouveaux financements extérieurs habilitant les Commissions et le Secrétariat de l’UICN àaider les gouvernements à réaliser leurs objectifs en matière d’énergie propre.
Deux barrages sur le fleuve Santa Cruz en Argentine: Leur impact sur un écosystème irremplaçable et sur la population de grèbes àcapuchon (gallardoi Podiceps), une espèce en danger critique endémique à l’Argentine (RES085): Dans la résolution, le Congrès, entre autres, exhorte l’Argentine à arrêter toutes les activités liées au projet des barrages sur le fleuve Santa Cruz jusqu’à l’achèvement du processus d’évaluation d’impact environnemental et d’évaluation environnementale stratégique, conformémentàla législation en vigueur, avec la participation pleine et effective de toutes les parties prenantes et les autorités compétentes, dans le cadre d’un débat stratégique éclairésur les décisions du pays concernant l’énergie, en veillant à ce que l’écosystème du bassin du fleuve Santa Cruz et les populations de grèbes à capuchon en Argentine n’en soient pas affectés.
Sanctuaire baleinier de l’Atlantique Sud (RES086): Dans la résolution, le Congrès: soutient la création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud, sous les auspices de la CBI comme proposé par l’Argentine, le Brésil, le Gabon, l’Afrique du Sud et l’Uruguay; demande à tous les membres de la CBI de soutenir la proposition d’établir un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud, à la 66e réunion de la CBI qui se tiendra en Slovénie en octobre 2016; et prie la Directrice générale de l’UICN de transmettre cette recommandation au Secrétaire de la CBI et demande, en particulier, que le représentant de l’UICN à la 66e réunion de la CBI qui se tiendra en Slovénie en octobre 2016, de faire connaître le soutien de l’UICN àcette proposition.
Exhorter le Congrès de la République du Pérou d’écarter de façon permanente le projet de loi qui propose la construction d’une route traversant le parc national d’Alto Purus, la réserve communale de Purus et la Réserve territoriale ‘Madre de Dios’ des peuples autochtones (RES087): Dans la résolution, le Congrès: demande instamment au Congrès de la République du Pérou d’envisager l’écartement du projet de loi 75-2016/CR, de façon permanente; invite la Directrice générale àenvoyer, de toute urgence, au Président du Congrès de la République du Pérou, une note l’informant de l’appel qui apparaît au paragraphe 1, àla nécessitéurgente d’écarterle projet de loi, de façon permanente; et demande à la CMAP d’envoyer au Président du Congrès de la République du Pérou, une note comportant toutes les données relatives aux valeurs et aux besoins intéressant la protection du Parc National d’Alto Purus.
La Conservation de la Vigogne (Vicugna vicugna) et le commerce illégal de sa fibre (RES088): Dans la résolution, le Congrès invite la Directrice générale, entre autres, à veiller à ce que les Parties à la CITES disposant des fibres et produits dérivés de la vigogne, les déterminent, les marquent et les enregistrent de manière appropriée, pour la traçabilité, l’adoption et l’application de la législation pertinente, assorties de contrôles étendus, afin d’empêcher le commerce illégal de ces articles.
Soutenir un effort accru de conservation des oiseaux menacés de Hawai’i (RES089): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande àla Directrice générale d’appuyer la CSE àtravers l’engagementavec les initiatives existantes visant à aider à faire avancer la conservation des oiseaux Hawaiiens, et de former un nouveau groupe de travail des parties prenantes, pour l’élévation de la question, le soutien de la mise en œuvre de la conservation et l’élaboration de communications sur les progrès accomplis, àl’adresse, notamment, de l’édition 2020 duCongrès mondial de la nature; et d’inviter les gouvernements des États-Unis et de l’État d’Hawaii à mettre en œuvre, pleinement et de toute urgence, le Plan d’action de conservation des oiseaux hawaiiens, le Plan derétablissement des oiseauxforestiers hawaiiens, et d’autres plans pertinents de récupération des oiseaux hawaiiens, et de trouver des ressources supplémentaires auprès des partenaires pour des programmes d’évitement de toute nouvelle extinction et baisse des populations d’oiseaux des îles hawaïennes.
Soutien de la paix et de la nature en Colombie (RES090):Dans la résolution, le Congrès, entre autres, recommande que la Colombie accorde une attention particulière àla nécessitéde faireen sorte que pendant le processus de mise en œuvre des accords, on prenne soin de garantir une gestion durable et une protection de la biodiversité et des écosystèmes, etun renforcement des capacités locales, tout en veillant à l’équité et àla durabilité du processus.
Les Recommandations politiques approuvées: Les recommandations politiques suivantes ont été votées et approuvées par le Congrès:
Prévention des impacts d’électrocution et de collision liés aux centrales électriques sur les oiseaux (REC91): Dans la recommandation, le Congrès:
- invite les gouvernements et les compagnies d’électricité à travailler ensemble pour veiller à ce que les infrastructures électriques nouvelles et existantes soient en conformité avec les mesures visant à prévenir l’électrocution et la collision d’oiseaux;
- encourage la conduite d’évaluations environnementales adéquates pour toute infrastructure d’électricité planifiée, de manière à éviter les zones sensibles et à identifier et atténuer les impacts sur les oiseaux; et
- invite instamment les parties prenantes à veiller à être en liaison les unes avec les autres, et avec le Secrétariat et le Groupe de travail de la CEM sur l’énergie, pour s’assurer que les infrastructures existantes et planifiées nocives pour les oiseaux soient identifiées et soumises à un assainissement urgent.
Promotion de l’Anguille comme espèce phare pour la conservation aquatique (REC92): Dans la résolution, le Congrès, entre autres: demande instamment aux Etats de l’aire de répartition et aux signataires de la CDB, de la CITES, de la CEM et de la Convention des Nations Unies sur les Cours d’eau, de reconnaître et de promouvoir l’Anguille en guise d’espèce phare; et d’engager la création d’un climat de travail permettant le renforcement des efforts fournis par la CSE et ses collaborateurs, et de faciliter la réalisation des objectifs de la CSE pour la période 2017-2020 en faveur de l’Anguille.
Gestion et réglementation de l’élevage intensif sélectif de grands mammifères sauvages à des fins commerciales (REC093): Dans la recommandation, le Congrès invite les Etats disposant de cette pratique, à, entre autres:
- adopter une stratégie anti-risque dans les permis d’établissement ou expansion de cette pratique;
- interdire l’hybridation intentionnelle de grands mammifères sauvages et la libération dans la nature, d’animaux élevés de manière sélective, avant que les risques ne soient compris et puissent être gérés;
- évaluer la nécessitéd’élaborer des cadres juridiques nationaux pour la régulation, le suivi et l’atténuation des impacts associés; et
- élaborer et mettre enœuvre des systèmes de certification pour les opérations touchantàla faune, en vue de s’assurer de la transparence.
Amélioration de la conservation et de la gestion des requins soyeux, des requins renards et des mantes mobula (REC094): Dans la recommandation, le Congrès, entre autres, demande à toutes les Parties à la CITES de soutenir l’inscription du requin soyeux (Carcharhinus falciformis), du requin renard à gros yeux (Alopias superciliosus), du requin renard commun (Alopias vulpinus), du requin renard pélagique (Alopias pelagicus), et de neuf espèces de raies mobula (mobula spp.) à l’Annexe II de la CITES, en tenant compte de leur statut dans la Liste rouge de l’UICN.
Les aires protégées et autres zones d’importance pour la biodiversité en relation avec des activités industrielles et undéveloppement infrastructurel nuisibles à l’environnement (REC095): Dans la recommandation, le Congrès exhorte les entreprises, les organismes du secteur public, les institutions financières, les organismes de certification et les groupes industriels concernés à ne pas procéder à, investir dans, ou financer des activités industrielles et infrastructurelles nuisibles à l’environnement. Le Congrès appelle également, entre autres:
- les gouvernements, à interdire les activités industrielles et édifications infrastructurelles préjudiciables à l’environnement, dans toutes les catégories d’aires protégées de l’UICN; et
- les gouvernements et les autres parties prenantes à accorder une haute priorité à l’évitement de toute activité industrielle et édificationinfrastructurelle nocives à l’environnement et risquant d’avoir un impact sur les sites naturels sacrés et les APPAL.
Etablissement, reconnaissance et réglementation de la carrière de garde forestier (REC096): Dans la recommandation, le Congrès invite les gouvernements et les organisations qui ne disposent pas d’un système d’avancement de carrière professionnalisé pour le personnel de première ligne des aires protégées, à, entre autres:
- initier, définir et formaliser dans un cadre réglementaire, les profils de carrière du personnel des aires protégées;
- lancer des appels publics pour, ou procéder au, recrutement d’effectifs pour les aires protégées, suivant un ratio de 1 garde forestier par 5 km² pour les aires protégées publiques; et
- faciliter ou promouvoir la formation d’un groupe de travail (ou un groupe d’assistance technique) pour aider à l’élaboration de la carrière de gardes forestiers dans les pays ayant une expérience limitée dans ce domaine.
Sauvegarde de l’espace naturel et sécurisation de notre avenir:élaboration d’une stratégie pour l’après-2020 (REC097): Dans la recommandation, le Congrès invite la Directrice générale à promouvoir l’élaboration d’une stratégie ambitieuse pour l’après-2020. Il invite également les partiesàla CDB et d’autres parties prenantesàengager un processus d’élaboration de cette stratégie, englobant des objectifs et des seuils de références concrets, tels que:
- la tenue de réunions d’experts pour l’examen et la détermination d’objectifs scientifiques pour la conservation efficace des zones de grande importance pour les services écosystémiques et la biodiversité;
- la tenue de consultations avec la société civile, les gouvernements, les institutions financières et l’industrie; et
- la mise en place d’un mécanisme de mise en œuvre conjointe de la stratégie, permettant de soutenir les ODD et les conventions, telles que la CCNUCC, Convention du patrimoine mondial et d’autres accords multilatéraux sur l’environnement.
Intégration de la diversité génétique forestière autochtone dans les objectifs de conservation des aires protégées (de REC098): Dans la recommandation, le Congrès, demande aux États et aux organisations impliquées dans la conservation de la nature, à, entre autres:
promouvoir la prise en compte de la conservation de la diversité génétique forestière autochtone à tous les niveaux d’action; et
encourager et faciliter la création, l’expansion, le suivi et la documentation des ressources génétiques ex situ et à proximité des sites.
Coopération entre les zones protégées du bouclier guyanais et la région nord-est de l’Amazonie (REC099): Dans la recommandation, le Congrès, demande, entre autres, aux:
- gestionnaires des aires protégées situées dans le bouclier et d’autres terres boisées de la Guyane, de mettre en place un groupe de travail axé sur l’échange d’idées en vue de renforcer leurs capacités;
- parties prenantes, de fournir une assistance financière et technique au groupe de travail; et
- Etats brésilien, français et surinamais, de coopérer plus largement avec la Guyane, le Venezuela et la Colombie.
Coopération pour la conservation et la protection des récifs coralliens dans le monde entier (REC100): Dans la recommandation, le Congrès demande, entre autres, aux États et aux organisations régionales et internationales chargées des questions de durabilité économique et environnementale de renforcer la coopération régionale dans le domaine de la conservation des récifs coralliens et des écosystèmes connexes, afin de concrétiser l’Objectif 10 d’Aichi pour la biodiversité.
Intégration de solutions basées sur la nature dans les stratégies de lutte contre le changement climatique (REC101): Dans la recommandation, le Congrès invite les États à, entre autres, intégrer des solutions basées sur la nature dans: leurs politiques et stratégies nationales d’atténuation du, et adaptation au, changement climatique; leurs CDN et d’autres documents le cas échéant; et projets et politiques de RRC naturelles.
Financement des projets de conservation de la biodiversité dans les régions ultrapériphériques de l’Union européenne et les pays et territoires d’outre-mer (REC102): Dans la recommandation, le Congrès demande à la Commission européenne, aux États membres de l’UE etau Groupe issu de la Conférence de la Guadeloupe, chargé de la mise en place d’un partenariat volontaire, de: mettre en place, dans les meilleurs délais possibles, ce partenariat permanent pour la gestion de la problématique biodiversité/changement climatique dans les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre mer, de lui fournir un financement suffisant et de capitaliser sur l’expérience acquise dans l’Action préparatoire BEST et le Programme BEST 2.0; et de mettre en œuvre un système de suivi et d’évaluation des progrès réalisés par le partenariat permanent pour la biodiversité et le changement climatique, dans les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre mer.
Le modèle du Défi d’Aloha+’ pour le développement durable (REC103): Dans la recommandation, le Congrès souligne que le Défi d’Aloha+ est un modèle qui peut être adapté pour l’intégration des valeurs, cultures et contextes locaux pour la mise en œuvre des ODD. Il appelle également les membres à soutenir les initiatives de collaboration pour l’adaptation du cadre du Défi d’Aloha+ pour une mise en œuvre appropriée, au niveau local, du programme de développement durable d’ici 2030, et le renforcement de la culture mondiale de la durabilité.
Renforcement de l’engagement du secteur de l’entreprise dans la préservation de la biodiversité (REC104): Dans la recommandation, le Congrès invite le secteur de l’entreprise à contribuer activement à la mise en œuvre du Plan stratégique 2011-2020 de la CDB pour la biodiversité, et à la réalisation des Objectifs d’Aichi, et d’intégrer la biodiversité dans ses stratégies et activités en visant à atteindre la transformation de son modèle économique.
Accroissement des ressources pour la recherche sur la conservation de la biodiversité (REC105): Dans la recommandation, le Congrès encourage les gouvernements nationaux, conformément à la législation nationale et internationale: àétablir ou renforcer les politiques et les incitations publiquesqui permettent et stimulent la recherche scientifique sur la biodiversitéet la conservation des ressources naturelles, en mettant l’accent sur leurs avantages pour la société; et àexaminer les conclusions et recommandations issues de la recherche scientifique, en tant que contributions apportées aux stratégies de gestion et de conservation liées à la protection des zones naturelles, y compris la création de plans de gestion pour de nouvelles aires protégées, et l’élaboration de plans d’action pour les espèces menacées d’extinction, ainsi que la mise à jour périodique de la liste officielle des espèces menacées d’extinction.
Le développement desénergies renouvelablesen zones marines et la conservation de la biodiversité (REC106): Dans la recommandation, le Congrès demande aux États et autorités compétentes, entre autres: d’entreprendre des mesures de minimisation de l’impact de ces technologies sur les écosystèmes et paysages marins et côtiers; et d’intégrer la conservation de la diversité biologique dans tous les plans et programmes énergétiques.
PRESENTATION DES ENGAGEMENTS D’HAWAII: Samedi, John Robinson, vice-président de l’UICN, a déclaré que les engagements d’Hawaii captent l’esprit des délibérations formelles et informelles du Congrès, suscité par les dialogues de haut niveau tenus au cours du Forum et des questions d’importance stratégique soulevées par l’Assemblée des membres. Il a expliqué que le Comité de rédaction a traité 114 observations reçues sur les deux projets et les a intégrées làoùil fallait dans le document.
Le terme « engagements », devait-il expliquer, est utilisé pour transmettre ici des engagements collectifs en faveur de mesures de conservation, assorti d’un sens de l’urgence que demande l’intitulé du thème du Congrès, « Planète à la croisée des chemins ». Les membres ont écouté la lecture des dits engagements, en anglais, en espagnol, en hawaiien et en français.
LA CÉRÉMONIE DE CLÔTURE
Andersen, a présidé la cérémonie de clôture, samedi après-midi. Le Président Zhang a déclaré, « ce congrès, tenu à l’année Olympique a battu son propre record « en étant la plus grande réunion sur l’environnement tenue aux États-Unis, avec plus de 10.000 participants venus de 194 pays. Il a ajouté que l’UICN, dans sa navigation à travers le carrefour, « a pris le bonne voie et a quitté le port pour un nouveau voyage décisif, avec un plein d’espoir et d’optimisme ». Il a remercié les membres pour leur soutien constant au cours des quatre dernières années et dans les quatre années à venir, ajoutant « ensemble en tant qu’Union, nous serons en mesure d’assurer la vie de la planète ».
Andersen et le président Zhang ont présenté au Conseil de l’UICN sortant des certificats d’appréciation pour leur service durant la période 2012-2016.
Le Gouverneur d’Hawaii, David Ige, a rappelé l’Initiative d’Hawaii pour la durabilité et a souligné « que par la concrétisation de nos engagements, Hawaii fait sa part dans la réalisation d’une île Terreplus durable ».
Appelant d’autres à se joindre au Bhoutan dans la poursuite « d’un développement doté de valeurs », Lyonpo Yeshey Dorji, ministre de l’Agriculture et des Forêts du Bhoutan, a reconnu les « accords importants conclus en 2015 sur le développement durable et le changement climatique » comme étant « desétapes importantes dans le passage de la négociation à la mise en œuvre ».
Soulignant la force émergeant de la reconnaissance du savoir traditionnel et de la science comme partenaires, Chipper Wichman, Vice-Président du Comité d’accueil du Congrès mondial de la nature à Hawaii, s’est félicité du succès du Congrès en tant que plus grande conférence environnementale et verte aux États-Unis.
Après le spectacle donné par Na Pualei O Likolehua, Ka Pa Hula O Ka Lei Lehua et Halau o Kekuhi, le président Zhang a exprimé « sa profonde gratitude à l’hôte Hawaii » et a clos le Congrès à 16h19.
LES ENGAGEMENTS D’HAWAII
Le thème de l’édition 2016 du Congrès mondial de l’UICN 2016 « Une Planète à la croisée des chemins » reflétant les graves options et actions dont le monde a besoin pour inverser le déclin de l’environnement et assurer une planète vivable en bonne santé. La réunion a confirmé l’existence d’une fenêtre, en train de se fermer, d’opportunités de passer à la durabilité à travers des solutions basées sur la nature en matière de conservation, passage nécessitant une relève des grands défis mondiaux de l’extinction d’espèces, de ladégradation d’écosystèmes etdu changement climatique, avec leurs répercussions profondes sur la vie et le bien-être humains. Fort de l’Accord de Paris, des objectifs de développement durable des Nations Unies, de la Promesse de Sydney, des objectifs d’Aichi, de la Charte de la Terre, et dudéfid’Honolulu sur les espèces exotiques envahissantes, le Congrès mondial de la nature a été une occasionoùdifférentes voix ont pu s’efforcer de trouver un terrain d’entente commune, dans un esprit de partenariat et de collaboration.
Dans le contexte d’Hawaii, les Engagements mettent l’accent sur trois questions cruciales pour la conservation: le lien entre la diversité biologique et culturelle et la façon dont leur conservation et durabilité exigent une combinaison de la sagesse traditionnelle et des connaissances modernes; l’importance du milieu marin mondial pour la conservation de la biodiversité et la durabilité des moyens de subsistance; et les menaces qui pèsent sur la biodiversitédécoulant de l’érosion deshabitats, du changement climatique, des espèces exotiques envahissantes, de la surexploitation et de la pollution.
Les Engagements mettent en relief deux opportunités offertes pour la réalisation de la transformation nécessaire. D’abord, l’entretien d’une culture de conservation, tout en respectant les droits humains et l’égalité des sexes, àtravers l’établissement de liens entre laspiritualité, la religion, la culture et la conservation et à travers l’engagement et l’autonomisation des Jeunes. La deuxième opportunité offerte à une planète àla croiséedes chemins, implique la relève des défis suivants: le maintien de l’approvisionnement alimentaire mondial et de la conservation de la nature; la préservation de la santé des océans de la planète; l’arrêt de la contrebande de la faune sauvage; la lutte contre le changement climatique; et la coopération avec le secteur privé.
Comme solutions à ces défis, les Engagements proposent, entre autres:
- engager les riches communautés de la foi et de la spiritualité partout dans le monde en vue de l’obtention d’une meilleure compréhension de notre lien avec la nature;
- ouvrir aux Jeunes l’accès à la nature et reconnaître que les Jeunes ont autant de choses à enseigner que de choses à apprendre;
- renforcer les systèmes de gouvernance qui gèrent la production alimentaire et maintenir la diversité génétique végétale et les systèmes locaux de production;
- préserver et étendre les zones marines protégées, tout en reliant les diverses méthodes et les divers outils pour la résolution des défis multiples auxquels sont confrontés les océans, y compris la réduction des déchets plastiques et le traitement de l’acidification et du réchauffement des océans;
- répondre aux besoins des populations locales, tout en améliorant la protection des populations d’animaux sauvages, à travers la promulgation de lois et l’amélioration de leur application, le changement de comportement de manière à réduire la demande de produits illicites tirés d’espèces sauvages, et à travers le renforcement de la coopération à tous les niveaux;
- promouvoir des solutions basées sur la nature dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et veiller à la fourniture de solutions qui réduisent les émissions; et
- engager les gouvernements, la société civile et le secteur privé à travers des approches de partenariat.
NDLR: Cette partie a fourni un résumé des Engagements d’Hawaii. Le texte intégral peut être consulté ici.
RÉUNIONS A VENIR
Edition 2016 de la Conférence internationale sur le développement durable: La quatrième Conférence internationale annuelle sur le développement durable (CIDD), qui se tiendra sous le thème « Aller de l’avant: les ODD dans la pratique », réunira les membres des communautés de la recherche, de la politique, de la pratique et de l’entreprise pour le partage de solutions pratiques pour la réalisation des ODD aux niveaux local et national. La Conférence sera axée sur les quatre domaines thématiques suivants: l’innovation en matière de technologie et de gouvernance; Les données (les systèmes de données, les lacunes, les voies et moyens de leur collecte); L’interface science-politique-mise en œuvre; et la sensibilisation et la formation. Les principaux sujets de discussion seront: le développement urbain faible en carbone; la croissance économique socialement inclusive; l’Agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition; et, la résilience et l’adaptation aux catastrophes. L’inscription à la participation est ouverte jusqu’au 1er septembre 2016. dates: 21-22 septembre 2016 site: Lerner Hall, Columbia University lieu: New York City, US courriel: info@unsdsn.org www: http://ic-sd.org/
Premier Dialogue pluripartite mondial annuel du Partenariat avec les PEID: Le cadre du partenariat avec les PEID, établi par l’Assemblée générale, après la troisième Conférence internationale sur les PEID, tenue àSamoaen 2014, a chargé le Secrétariat de l’ONU, en consultation avec le Comité directeur du Cadre partenarial, d’organiser, sur une base annuelle, un dialogue multipartites mondial du partenariat avec les PEID, axé sur les résultats et orienté vers l’action. Ce premier dialogue sera l’occasion: d’examiner les progrès accomplis par les partenariats existants; de procéder à des échanges de bonnes pratiques, d’enseignements tirés et de défis à relever et de solutions appliquées dans le cadre des partenariats avec les PEID; et de lancer de nouveaux partenariats pour les PEID. date: 22 septembre 2016 lieu: Siège de l’ONU, New York contact: Ola Göransson, UN Department of Economic and Social Affairs (DESA) téléphone: +1 212-963-7838 courriel: goranssono@un.org www: http://www.sids2014.org/sids-partnership-framework
Conférence européenne sur les services écosystémiques: La Conférence européenne des services écosystémiques se réunira sous le thème « Aider la nature à nous aider », et mettra l’accent sur le rôle que jouent les écosystèmes sains dans le soutien du bien-être et de la protection de la nature. L’ordre du jour de la réunion comprend: des exposés liminaires par des politiques, des praticiens et des scientifiques; une journée de réseautage àl’occasion de laquelleentrepreneurs, praticiens, décideurs et chercheurs présenteront leurs travaux; des sessions interactives présentant des exemples probants des services rendus par les écosystèmes et par lecapital naturel; des visites de terrain pour voir les services écosystémiques en action; et, des sessions consacrées à des thèmes scientifiques. La conférence est organisée, entre autres, par les projets de recherches ECOPLAN financés par l’UE et le Partenariat sur les services écosystémiques, et hébergée par l’Université d’Anvers. dates: 19-23 septembre 2016 site: Universitéd’Anvers lieu: Antwerp, Antwerpen, Belgique contact: Martine van Weelden/Iskra Konovska, Ecosystem Services Partnership téléphone: +31 (0) 317 763 990 courriel: conference@es-partnership.orgwww: http://www.esconference2016.eu/86157#.VygYo2P6taQEvents
CDP17 de la CITES: La 17e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CdP17 de la CITES) aura lieu à Johannesburg, Afrique du Sud, du 24 septembre au 5 octobre 2016. Ce sera la quatrième réunion de la Conférence des Parties à la CITES tenue sur le continent africain depuis l’entrée en vigueur de la CITES, le 1er juillet 1975, mais la première sur le continent depuis 2000. dates: 24 septembre - 5 octobre 2016 lieu: Johannesburg, Gauteng, Afrique du Sud contact: Secrétariat de la CITES téléphone: +41-22-917-81-39/40 télécopie:+41-22-797-34-17 courriel: info@cites.org www: https://cites.org/cop17
18e Réunion mondiale des conventions et plans d’action sur les mers régionales: La 18eRéunion mondialedes conventions et plans d’action sur les mers régionales (RSCAPs) se réunira à Séoul, République de Corée, avant le Dialogue mondial de l’Initiative ‘Océans durables » (IOD) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) avec les organismes en charge des mers régionales et les organismes régionaux depêches (ORP) sur l’accélération des progrèsvers les objectifs d’Aichi. Le Programme des mers régionales vise à l’élaboration de mesures de riposte à la dégradation des littoraux et des océans, à travers une gestion et utilisation durable des milieux côtier et marin, et à encourager les pays qui ont en partage les mêmes milieux aquatiques à participer aux actions visant à protéger leur environnement marin commun. 13 programmes de mers régionales sont actuellement établis dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). dates: 30 septembre - 1 octobre 2016 lieu: Séoul, Séoul-T’Ukpyolsi, République of Corée contact: Kanako Hasegawa, UNEP Regional Seas Programme téléphone: +254-20-7624791 courriel: kanako.hasegawa@unep.org www: http://www.unep.org/ecosystemmanagement/water/regionalseas40/Meetings/18thGlobalMeetingoftheRSCAPs
/tabid/1061162/Default.aspx et http://www.unep.org/regionalseas/about/default.asp
Edition 2016 du Forum mondial de la montagne: L’édition 2016 du Forum mondial de la montagne (FMM) se réunira sous le thème, « Montagnes au service de notre avenir », et explorera les possibilités de développement durable de la montagne, dans le cadre de l’accord climatique de Paris,récemment adopté, et des ODD. Le forum se concentrera sur quatre sous-thèmes: les montagnes et les changements climatiques; les communautés et les moyens de subsistance de la montagne; les services des écosystèmes montagneux; et l’agriculture durable en montagne. La réunion est organisée conjointement par la Rift Albertin Conservation Society (ARCOS) et le Ministère de l’Eau et de l’Environnement de l’Ouganda, avec le soutien financier et technique de l’Agence suisse pour le développement et la coopération (ASDC), ainsi que celui de divers partenaires du monde entier, impliqués dans le Programme de développement durable des montagnes pour un changement global, financé par l’ASDC (SMD4GC). dates: 17-20 octobre 2016 lieu: Mbale, Eastern, Uganda contact: Sam Kanyamibwa, Executive Director, ARCOS courriel: skanyamibwa@arcosnetwork.org www: http://wmf.mtnforum.org/uploads/WMF16/documents/WMF16_Concept_English_Final1.pdf et http://wmf.mtnforum.org/WMF16/en
43ème session de la Commission de la sécurité alimentaire mondiale: La 43e session de la Commission de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) devrait se pencher sur une série d’éléments découlant de son programme de travail pluriannuel, y compris: la nutrition; l’engagement en faveur des ODD; la connexion des petits exploitants agricoles aux marchés; l’urbanisation, la transformation rurale et les implications pour la sécurité alimentaire et la nutrition; et le suivi. Une séance de travail thématique y donnera aux participants l’occasion de partager leurs expériences et de faire le point sur l’utilisation et l’application des Directives volontaires sur la gouvernance responsable des régimes fonciers, des pêcheries et des forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. dates:17-21 octobre 2016 venue: Siège de la FAO lieu: Rome, Lazio, Italie contact: CFS Secretariat courriel: cfs@fao.org www: http://www.fao.org/cfs/en/
CRIC15 de la CLD: La 12e session de la Conférence des Parties (CdP12) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CLD) a décidé de convoquer une session extraordinaire du Comité pour l’examen de la mise en œuvre de la Convention (CRIC15), session consacréeàla discussiondes questions méthodologiques relative à l’information. Cette session extraordinaire du CRIC traitera de l’amélioration des synergies entre les communications nationales élaborées au titre de la Convention, et celles élaborées au titre des ODD récemment adoptés, en particulier l’Objectif pour une Dégradation Neutre des terres (DNT). La CRIC 15 sera précédée par les réunions des annexes de mise en œuvre régionale annexes, les 16 et 17 octobre 2016. dates: 18-20 octobre 2016 lieu: Nairobi, Kenya contact: UNCCD Secretariat www: http://www.unccd.int/
CBI66: La Commission baleinière internationale (CBI) tiendra sa 66ème réunion biennale à Portotoz, en Slovénie. La Commission se réunit sur une base biennale pour s’assurer la mise en œuvre de ses décisions et plans de travail sur la conservation et la gestion des espèces de baleines. dates: 20-28 octobre 2016 lieu: Slovénie contact: IWC Secretariat téléphone: +44 (0) 1223 233 971 télécopie: +44 (0) 1223 232 876 www: https://iwc.int/index.php?cID=28&cType=event
51e Réunion du Conseil du FEM: Le Conseil du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) se réunit deux fois par an pour approuver de nouveaux projets ayant des avantages environnementaux mondiaux en rapport avec les domaines d’intervention du FEM touchant à la biodiversité, àl’atténuation du changement climatique, au traitement des produits chimiques et des déchets, aux ressources en eau internationales, àla dégradation des sols et à la gestion durable des forêts; et en rapport avec les programmes d’approche intégrée du FEM sur les villes durables, l’exclusion de la déforestation et la durabilité et la résilience, pour la sécurité alimentaire en Afrique sub-saharienne. Le Conseil fournit également des conseils au Secrétariat du FEM et aux agences. La réunion du Conseil du FEM, qui se tiendra du 25 au 27 octobre, sera précédée, le 24 octobre, par une consultation avec les organisations de la société civile (OSC), au même endroit. Le 27 Octobre le Conseil tiendra la 21e réunion du Fonds pour les pays les moins avancés (PMA) et du Fonds spécial pour la lutte contre le changement climatique (FSCC), également aux mêmes dates et lieu. dates: 24-27 octobre 2016 lieu: Washington D.C., Etats-Unis contact: GEF Secretariat téléphone: +1-202-473-0508 télécopie: +1-202-522-3240 courriel: secretariat@thegef.orgwww: http://www.thegef.org/gef/council_meetings
AHEG2 du FNUF: La deuxième réunion du Groupe d’experts intergouvernemental spécial à composition non limitée du Forum des Nations Unies sur les Forêts devrait élaborer des propositions pour le Plan stratégique, au titre de 2017-2030, de l’Accord international sur les forêts (AIF) et le Programme de travail quadriennal pour la période 2017-2020. dates: 24-28 octobre 2016 lieu: Bangkok (Krung Thep), Thailande contact: UNFF Secretariat téléphone: +1-212-963-3401 télécopie: +1-917-367-3186 courriel: unff@un.org www: http://www.un.org/esa/forests/forum/aheg/iaf-strategic-plan-ii-2016/index.html et http://www.un.org/esa/forests/forum/aheg/index.html
70e session de la Commission de la protection du milieu marin de l’OMI: La Commission de la protection du milieu marin (CPMM) de l’Organisation maritime internationale (OMI) considère toute question relevant de la compétence de l’OMI dans les domaines de la prévention et de la lutte contre la pollution causées par les navires. dates: 24-28 octobre 2016 site: siège de l’OMI lieu: Londres, Angleterre, Royaume-Unis contact: IMO Secretariat téléphone: +44 (0)20 7735 7611 télécopie:+44 (0)20 7587 3210 courriel: info@imo.orgwww: http://www.imo.org/en/MediaCentre/MeetingSummaries/Pages/Default.aspx et http://www.imo.org/en/About/Pages/Default.aspx
Edition 2016 de la Table ronde mondiale et Assemblée générale annuelle de l’Initiative financière du PNUE: L’édition 2016 de la Table ronde mondiale et assemblée générale annuelle de l’IF du Programme des Nations Unies pour l’environnement réunira les acteurs de la finance du secteur gouvernemental, du secteur non gouvernemental et du secteur onusien, pour discuter du rôle du secteur financier mondial dans la couverture des programmes de développement durable et de lutte contre le changement climatique. Les thèmes à aborder au cours de cette table ronde mondiale de deux jours, porteront sur une sélection d’ODD et, notamment, sur: l’atténuation du changement climatique et le financement de la dé-carbonisation (ODD 13); des villes et des communautés résilientes et durables (ODD 11); l’énergie propre et l’eau potable (ODD 6 et 7); et, le financement des petites et moyennes entreprises (ODD 8). dates: 25-27 octobre 2016 lieu: Dubai, Emirats Arabes Unis contact: UNEP Finance Initiative courriel: info@unepfi.org www: http://www.unepfi.org/events/2016/roundtable/
Assemblée générale de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens: Cette réunion de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens (IIRC) abordera la dégradation des récifs coralliens et les écosystèmes connexes dans le monde entier, et examinera l’état actuel des récifs coralliens; les effets du changement climatique sur les récifs coralliens; le blanchissement des coraux; et les initiatives entreprises dans la région de l’océan Indien. L’événement marquera la première rencontre depuis que la France et Madagascar ont remplacé le Japon et la Thaïlande en tant que co-présidents du Secrétariat de l’IIRC, le r juin 2016. L’événement devrait rassembler des représentants de gouvernements, d’organismes internationaux, d’organisations non gouvernementales et d’institutions scientifiques. dates: 2-4 novembre 2016 lieu: Paris, Ile-de-France, France contact: Francis Staub (France) ou Rijasoa Fanazava (Madagascar) courriel: fstaub@icriforum.orgwww: http://www.icriforum.org/
CDP22 DE LA CCNUCC: La 22e session de la Conférence des Parties (CdP 22) à la CCNUCC est prévue du 7 au 18 novembre 2016. Au cours de la CdP 22, les parties, entre autres, entameront les préparatifs de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. dates: 7-18 novembre 2016 lieu: Marrakech, Maroc contact: UNFCCC Secretariat téléphone: +49-228 815-1000 télécopie: +49-228-815-1999 courriel: secretariat@unfccc.intwww: http://unfccc.int/
Troisième Réunion des Parties à l’Accord sur le Gorille de la CEM: La Convention sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CEM) tiendra la troisième Réunion des Partiesàl’Accordsur le Gorille (RdP3 AG) en parallèle avec le Conseil du Partenariat pour la survie des grands singes (PSGS), de sorte que les deux organisations puissent rationaliser leurs efforts pour la préservation des gorilles en Afrique. La RdP3 se réunira du 20 au 25 novembre. La troisième réunion du Conseil du PSGS se tiendra du 21au 24 novembre. dates: 20-25 novembre 2016 lieu: Jakarta, Indonésie contact: CMS Gorilla Agreement Secretariat www: http://www.cms.int/en/eventcalendar/third-meeting-parties-cms-gorilla-agreement-and-3rd-grasp-council et
http://www.cms.int/en/news/2016021-dates-3rd-meeting-parties-cms-gorilla-agreement-
and-submission-implementation-reports
Conférence africaine du Partenariat pour les services écosystèmiques: La première Conférence du Chapitre régional africain du Partenariat pour les services écosystémiques (PSE) se réunira sous le thème, « Services écosystémiques pour les objectifs de développement durable (ODD) en Afrique ». Les discussions porteront sur la contribution de l’Afrique dans le cheminement vers l’intégration des bonnes pratiques de gestion et de restauration des services écosystémiques, pour éclairerles processus décisionnels concernant, en particulier, la réalisation des objectifs de développement durable. dates: 21-25 novembre 2016 lieu: Nairobi, Kenya contact: Peter Minang, Coordinator, National Organizing Committee of 2016 Africa ESP Conference courriel: p.minang@cgiar.orgwww: http://nr.iisd.org/events/ecosystem-services-partnership-africa-conference/ et http://www.espconference.org/africa2016/wiki/190504/about#.VxjPbfkrLX4
16e réunion du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Fleuve Congo: Le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) coordonne les efforts visant à maintenir les ressources forestières, à améliorer la gestion des ressources naturelles et àreleverle niveau de vie dans le bassin du Congo. Les membres du Partenariat se réunissent deux fois par an pour coordonner les activités prioritaires, proposer une action sur les thèmes émergents et procéder à des échanges d’informations avec les divers acteurs actifs dans le bassin du Congo. Le PFBC, qui réunit 70 partenaires, y compris des pays africains, des organismes donateurs, des instances gouvernementales, des institutions internationales, des organisations non gouvernementales, la communauté scientifique et le secteur privé, a été lancé lors du Sommet mondial de 2002 sur le développement durable (SMDD) à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il travaille en étroite collaboration avec la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). dates: 21-26 novembre 2016 lieu: Kigali, Rwanda contact: Dany Dogmo Pokem courriel: dany.pokem@pfbc-cbfp.org
www: http://pfbc-cbfp.org/news_en/items/MOP-KigaliRwanda.html ethttp://pfbc-cbfp.org/home.html
1er Sommet international des fleuves, Edition 2016: Cette conférence, organisée par l’Association des utilisateurs des eaux des fleuves (Inde), se réunira sous le thème « Menace d’échelle mondiale pesant sur la sécuritéde l’eau et la biodiversité ». La conférence abordera: les stratégies et solutions pour la gestion et la conservation des eaux, l’atténuation des sécheresses et des inondations, la production agricole dans un climat en mutation, et l’amélioration de la qualité de l’eau et du débit des rivières dans les zones urbaines et rurales. La conférence se concentrera sur cinq sous-thèmes: la demande en eau et le potentiel de stockage dans les bassins fluviaux; l’impact du changement climatique sur l’hydrologie, les ressources en eau et l’agriculture; les menaces d’échelle mondiale pesant sur les rivières, les lacs, les zones humides et les systèmes d’eau douce; la planification durable des bassins versants pour la régénération des débits fluviaux; la biodiversité fluviale et la durabilité et la restauration des écosystèmes. Participeront à la conférence, des scientifiques, des chercheurs, des responsables gouvernementaux, des entreprises, des ONG et des étudiants appartenant à une variété de domaines pertinents. Les extraits d’articles peuvent être soumis au comité scientifique jusqu’au 1er septembre 2016. dates: 24-26 novembre 2016 lieu: Allahabad, Uttar Pradesh, Inde contact: Rajendra Kumar Isaac, Chair of Organizing Committee courriel: riversummit2016@gmail.comwww: http://iribaf.org/Internationalriversummit2016/ et http://iribaf.org/Internationalriversummit2016/themes/theme_bI.html
CDP 13 à la CDB, CDP-RDP 8 au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et CDP-RDP 2 au Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages: La treizième réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDP 13 à la CDB), la huitième réunion de la Conférence des Parties siégeant en tant que réunion des Parties au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques (CDP-RDP 8), et la deuxième réunion de la Conférence des Parties siégeant en tant que réunion des Parties au Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages (CDP-RDP 2) auront lieu en même temps. dates: 4-17 décembre 2016 lieu: Cancun, Quintana Roo, Mexique contact: CBD Secretariat courriel: secretariat@cbd.int www: https://www.cbd.int/
Edition 2017 du Sommet mondial sur les Océans: Cet événement économique sera le quatrième Sommet mondial de l’océan. On y discutera des voies et moyens de financer une économie océanique durable et y examinera des types de cadres d’investissement et des capitaux nécessaires pour ramener l’économie bleue à l’échelle. L’événement réunira plus de 360 leaders mondiaux représentant le secteur gouvernemental, l’industrie, les organisations multilatérales, la communauté scientifique et la société civile, pour traiter des risques et opportunités impliqués dans la poursuite d’une approche d’économie bleue et présenter des exemples d’entreprises, d’instances gouvernementales, d’institutions scientifiques et d’autres ayant réussi à aligner l’activité économique avec la gestion durable des océans. Parmi d’autres sujets de discussion, il y a lieu de citer: la demande mondiale de produits de la mer au fil du temps; le cause économiqueau service de la lutte contre la pollution marine; et les domaines pour de nouveaux investissements dans l’économie bleue. dates: 22-24 février 2017 venue: Sofitel Bali Nusa Dua Beach Resort lieu: Bali, Jakarta Raya, Indonésie contact: Economist Events courriel: oceanspeakers@economist.com www: http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/2016/
15th-session/Report_of_the_Permanent_Forum_15th_Session_unedited.pdf and https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/unpfii-sessions-2.html
16e session de l’Instance permanente sur les questions autochtones: La 16e session de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (IPQA) aura lieu en 2017, année qui marque le dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA). L’IPQA est un organe consultatif du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU, créée en 2000. Elle a pour mandat d’examiner les questions autochtones touchant au développement économique et social, àla culture, àl’environnement, àl’éducation, àla santé et aux droits humains, et se concentre sur des thèmes particuliers, quand il se réunit pendant dix jours chaque année. La 16e session travaillera sur le suivi des recommandations des sessions précédentes de l’IPQA, concernant les Jeunes autochtones et l’autonomisation des Femmes autochtones, et discutera des mesures prises pour mettre en œuvre la DDPA. L’IPQA 15, en 2016, portait sur le thème « Les peuples autochtones: Conflit, Paix et Résolution ». dates: 24 avril - 5 mai 2017 site: Siège de l’ONU, 405 E 42nd Street, New York, NY, 10017 lieu: New York City, US contact: PFII Secretariat courriel: indigenous_un@un.orgwww: http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/2016/15th-sess... https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/unpfii...
XVI Congrès mondial de l’eau de l’AIRE: L’Association internationale des ressources en eau (IWRA) organise un Congrès mondial de l’eau tous les trois ans. Le Congrès offre un lieu de rencontre pour partager les expériences, promouvoir la discussion et présenter les nouvelles connaissances et travaux de recherches et les derniers développements dans le domaine des sciences de l’eau à travers le monde, et réunit un grand éventail de parties prenantes. Le seizième Congrès (XVI) aura lieu sur le thème « Etablir un lien entre la Science et la Politique ». Les sous-thèmes spécifiques qui y seront abordés au Congrès, comprennent: l’eau, l’assainissement et la santé; la qualité de l’eau, les eaux usées et la réutilisation; la sécurité de l’eau dans un monde en mutation; la politique et la gouvernance de l’eau; les écosystèmes aquatiques et les régimes physiques; et l’eau et la croissance durable. Les thèmes transversaux de l’établissement d’un lien entre la science et la politique, le renforcement des capacités et la participation des parties prenantes seront également abordés. Un appel à la soumission d’articles est ouvert du 16 mars au 1er septembre 2016, et les synopsis (moins de 500 mots) peuvent être soumis par l’intermédiaire du site Web du Congrès. Un comité scientifique international examinera les soumissions. Les articles complets doivent parvenir avant le 1er janvier 2017, et les propositions de manifestations parallèles doivent être soumises d’ici le 1er novembre 2016. dates: 29 mai - 2 juin 2017 site: Cancun International Convention Centre, Punta Cancún lieu: Cancun, Quintana Roo, Mexico contact: IWRA Executive Office courriel: office@iwra.orgwww: http://www.worldwatercongress.com/index.htm and http://www.worldwatercongress.com/callforp.htm
Conférence de haut niveau des Nations Unies à l’appui de la mise en œuvre de l’ODD 14: Cette conférence de haut niveau des Nations Unies, organisée conjointement par les gouvernements de Fidji et de la Suède, coïncidera avec la Journée mondiale des océans. Elle vise à soutenir la mise en œuvre de l’ODD 14 (Conservation et utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines pour le développement durable). dates: 5-9 juin 2017 lieu: Fiji contact: Permanent Missions of Fiji and Sweden téléphone: 212-687-4130 (Fiji); 212-583-2500 (Sweden) www: http://www.un.org/en/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/70/226
Quatrième Congrès International des Aires Marines Protégées (IMPAC4): L’IMPAC4 est une conférence internationale regroupant des participants issus de milieux multidisciplinaires pour discuter des activités et évolutionsrécentes survenues dans la gestion et de la science des aires marines protégées (AMP), dans les domaines, entre autres, des outils de gestion, de la biologie de la conservation, de l’écologie, de la pêche, du changement climatique, du suivi, de la mise en application, du développement communautaire, des communications, de l’éducation et l’administration des affaires. date: 4-8 septembre 2017 lieu: La Serena, Chili courriel: impac4@mma.gob.cl www: http://www.impac4.cl
Dialogue international sur le patrimoine mondial: Cette conférence internationale, organisée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), évaluera les pressions exercées sur l’environnement mondial et perturbant les systèmes qui les animent. Cet événement, sur invitation seulement, sera précédé par une « Journée de la science » le 11 octobre 11. Le dialogue est organisé en partenariat avec l’Institut pour l’analyse des systèmes intégrés (IIASA), le Centre de résilience de Stockholm, le World Resources Institute (WRI) et l’Initiative sur les systèmes environnementaux du Forum économique mondial (WEF). Il réunira les principaux penseurs et analystes en matière d’environnement, d’innovation et de conception de systèmes, de tous les secteurs de la société, pour un débat stratégique inédit, informel et engageant. dates: 12-13 octobre 2016 lieu: Washington DC, US courriel: info@globalcommons.earth www: www.iucn.org/global-commons
Pour d’autres réunions attendues, consultez IISD web site.