Daily report for 20 January 2005

Les dlgus la Confrence Mondiale sur la Prvention des Catastrophes (CMPC) ont poursuivi, jeudi, leurs travaux dans des sessions des Runions Intergouvernementale et Thmatique. En Plnire, la Confrence, a entendu une session spciale consacre la catastrophe de l'Ocan Indien, suivie par des dclarations d'ordre gnral, prsentes par les pays et par les organisations intergouvernementales et autres. La Grande Commission a poursuivi le traitement du projet de cadre d'action, travaillant jusqu' une heure tardive de la nuit, pour achever les ngociations et traiter le projet de dclaration. Dans la Runion Thmatique, un groupe de discussion a t tenu sur la gouvernance, et les cadres institutionnels et politiques de la Prvention des risques. Tout le long de la journe, quinze sessions des ensembles thmatiques ont t tenues.

REUNION INTERGOUVERNEMENTALE

PLENIERE: Session spciale sur la catastrophe de l'Ocan indien: Le Prsident de la CMPC, Murata, a ouvert la session spciale sur la catastrophe de l'Ocan indien. K. Radhakrishnan, Directeur du Centre National Indien des Services d'Information sur l'Ocan, a prsent l'initiative indienne concernant le systme d'alerte prcoce (AP) contre le tsunami et les clats de tempte. Jan Egeland, Sous-secrtaire gnral des Nations Unies charg des Affaires Humanitaires et Coordonnateur de l'Aide d'Urgence, a fait l'loge de la rponse sans prcdent de la communaut internationale, soulignant qu'en trois semaines de temps, pratiquement tous ceux qui taient affects par le tsunami avaient nourriture, abri et des services de sant, d'eau et d'assainissement.

Le Prsident Murata a ensuite prsid un groupe de discussion consacr aux expriences des pays. Chowdury Kamal Ibne Yousuf, Ministre Bangladais de l'alimentation et de la Gestion des Catastrophes, a mis en relief la mise en place russie d'un programme de prparation aux cyclones. Adik Bantarso, Chef du Bureau de la Coopration, au sein de l'Agence National Indonsienne pour la Coordination des Rfugis et de l'Aide d'Urgence, a parl des dgts subis par l'infrastructure de l'Indonsie. Tissa Vitarana, Ministre Sri Lankais des Sciences et des Technologies, a parl la dvastation subie par l'conomie de la pche et du tourisme. Ashoka Kumar Rastogi, Secrtaire d'Etat Indien charg de la Gestion des Catastrophes, a mis l'accent sur les efforts de recherche et de secours. Dave Mwangi, Secrtaire Permanent Kenyan charg de l'Administration Dpartementale et de la Scurit Nationale, a parl du systme d'AP contre les scheresses et les inondations mis en place par le Kenya. Suporn Ratananakin, du Bureau des Relations Extrieures, au Dpartement Tha de la Prvention et de l'Attnuation des Catastrophes, a mis l'accent sur les taxes, les prts et l'aide rglementaire, destins la restauration des moyens de vivre. Ian Wilderspin, Chef de l'Unit charge de la Gestion des Risques de Catastrophe, au sein de la Fdration Internationale de la Croix Rouge (FICR), a soulign l'importance de l'implication des populations vulnrables dans la conception des systmes d'AP.

Li Xueju, Ministre Chinois des Affaires Civiles, a annonc la tenue d'une confrence asiatique sur la prvention des catastrophes. Sadako Ogata, Prsident de la JICA, a mis en garde contre la reconstruction de la pauvret. Hans-Joachim Daerr, Directeur Gnral de l'Office Allemand charg des Questions Internationales, au sein du Dpartement des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et de l'Aide Humanitaire, a offert d'accueillir une confrence internationale sur l'AP, dbut 2006. Howard Baker, Jr., Ambassadeur des Etats-Unis au Japon, a suggr d'appeler le Systme Mondial des Systmes d'Observation de la Plante, apporter sa contribution au systme d'AP. Robert Owen-Jones, Directeur de l'Office de l'Environnement au sein du Dpartement Australien des Affaires Etrangres et du Commerce, a recommand que l'AP de l'Ocan indien fasse usage des systmes d'AP existant ailleurs.

Dans le dbat qui a suivi, plusieurs dlgations ont exprim leur sympathie aux pays touchs et ont soulign l'importance de la coordination de l'UN/OCHA dans la fourniture de l'aide. La SUISSE et la TURQUIE ont dcrit leurs rponses nationales la catastrophe du tsunami. La CE a parl de son intention d'accorder des financements pour  l'aide humanitaire court terme et la reconstruction long terme. Le DANEMARK a fait tat des avantages de la rhabilitation environnementale, et la SUEDE a mis l'accent sur la gestion des littoraux. Faisant l'loge de la rponse internationale la catastrophe, l'UE, le ROYAUME-UNI, le PAM et l'UNICEF ont soulign la ncessit de fournir galement un soutien aux crises moins frappantes, telles que la famine et le VIH/SIDA. Au sujet du systme d'AP de l'Ocan indien, le JAPON a offert une coopration technologique et un partage des donnes, la REPUBLIQUE DE COREE a engag son expertise IT, et le dlgu des PAYS-BAS a promis un soutien financier. L'AFRIQUE DU SUD a encourag que les systmes soient bass sur les populations. La MALAISIE a appel au renforcement des capacits. La FRANCE a parl du programme de formation ax sur la prvention des catastrophes locales, mis en place par le PNUE. L'EGYPTE a soulign l'importance de la coopration of Nord-Sud. Le MAROC a appel l'tablissement d'un systme d'AP contre les tsunamis en mer Mditerrane.

L'OMM a dclar que les systmes d'AP devraient, long terme, tre disponibles tous les pays et contre tous les dangers naturels. L'UNESCO a annonc la tenue, du 3 au 8 mars 2005, Paris, en France, d'une runion technique consacre l'laboration d'une stratgie commune concernant le systme d'AP de l'Ocan indien. L'OIT a mis l'accent sur les stratgies de cration d'emploi dans les efforts de reconstruction. La FAO a parl des dgts subis par la pche et l'agriculture. Le PNUE a mis en relief le rle attnuant des cosystmes stables. Le SECRETARIAT DE LA CONVENTION DE BALE a introduit le guide de la gestion des dchets dangereux dans les rgions frappes par les tsunamis. L'UNION INTERNATIONALE DE GEODESIE ET DE GEOPHYSIQUE a recommand d'tablir des centres rgionaux de gestion des catastrophes. L'ORGANISATION DU TRAITE SUR L'INTERDICTION DES ESSAIS NUCLEAIRES, l'AGENCE SPATIALE EUROPEENNE, L'ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE et le PAM ont mis l'accent sur les contributions potentielles de leurs programmes existants, au systme d'AP. Le CENTRE INTERNATIONAL ABDUS SALAAM DE PHYSIQUE THEORETIQUE a parl des prvisions des mga tremblements de terre. Le SECRETARIAT D'ASEAN a mis en relief l'ducation et la communication en matire de prparation aux catastrophes.

En conclusion, le Prsident Murata a reconnu le soutien devant tre apport au projet de dclaration commune de la session spciale.

GRANDE COMMISSION: Les dlgus ont travaill tout le long de la journe au traitement des questions en suspens du projet de cadre d'action, reprenant plusieurs de celles examines durant les discussions tenues le mardi et le mercredi. Le JAPON a accept la suppression de la rfrence la scurit humaine. Au sujet de la demande faite, par les ETATS-UNIS, au Prsident de la CMPC, de prsenter une dclaration sur le caractre non contraignant du cadre d'action durant la session de clture, l'UE, avec d'autres, a fait part de ses rserves concernant le risque d'envoi d'un signal ngatif, au monde extrieur, sur les rsultats de la Confrence. Le dlgu des ETATS-UNIS a suggr de se rfrer au cadre comme tant un document politique et humanitaire important. Le Prsident Ferrari a indiqu qu'il soulvera la question avec le Bureau.

Le JAPON et les ETATS-UNIS ont fait part de leurs fortes objections au nouveau texte avanc par l'UE concernant la dtermination politique des gouvernements donateurs de mobiliser les ressources. Aucune avance n'a t enregistre sur le paragraphe consacr l'aide financire pour la prvention des risques.

Au sujet des activits de rduction des facteurs de risques sous-jacents, l'UE a suggr l'adjonction d'un libell appelant l'amlioration de la gestion des cosystmes pour la rduction des effets des catastrophes. Le BRESIL a suggr de se rfrer plutt l'utilisation et la conservation des ressources naturelles, mais le CAMEROUN s'est oppos l'utilisation du terme conservation. Aprs des discussions informelles, les dlgus ont dcid de faire rfrence l'encouragement de la gestion durable des cosystmes, notamment travers une meilleure planification de l'utilisation des terres et des activits de dveloppement.

Au sujet des pratiques du dveloppement conomique et social pour la rduction des facteurs des risques sous-jacents, le dlgu des ETATS-UNIS s'est oppos au nouveau libell propos par l'Iran, mentionnant l'aide psychosociale dans la priode qui suit les catastrophes, arguant que le champ de comptence de la CMPC est limit la prparation et qu'il n'englobe pas l'action humanitaire. Le dlgu des Etats-Unis mnera des consultations avec l'Iran et d'autres, en vue de parvenir une formulation et un emplacement acceptables.

Au sujet des principales activits devant tre menes dans le cadre de la dtermination, de l'valuation et du suivi des risques de catastrophe et de l'amlioration de l'alerte prcoce, la TURQUIE, avec d'autres, contre par le BANGLADESH, a prfr la suppression de la rfrence aux bassins fluviaux partags, car elle dnote avec l'universalit du cadre. Le dlgu des ETATS-UNIS, appuy par l'AFRIQUE DU SUD, l'ETHIOPIE et le BOTSWANA, a propos d'y ajouter autres bassins, organes et zones aquatiques. L'INDE a suggr de se rfrer aux dangers lis l'eau. Les parties intresses ont dcid d'laborer un texte commun, titre informel.

Au sujet de la mise en uvre et du suivi, le dlgu des ETATS-UNIS a fait part de ses rserves concernant le libell faisant rfrence l'laboration d'une convention internationale sur la prvention des risques de catastrophe, proposant, sa place et lieu, la mise en application et le renforcement des instruments juridiques pertinents. Cette proposition a t soutenue par le CANADA, la FEDERATION DE RUSSIE et l'AFRIQUE DU SUD. Contr par l'UE, le JAPON a prfr ne pas voir mentionner le terme juridiques. La COLOMBIE a propos que ces instruments soient galement internationaux. Les dlgus ont accept cet ajout, et ont dcid le maintien du terme juridiques.

L'UE a ensuite propos l'insertion d'un appel l'IATF et la SIPC de procder l'laboration d'un ensemble d'objectifs et d'indicateurs gnriques pour permettre aux Etats membres de mesurer les progrs accomplis dans leur mise en application du cadre d'action, soulignant que l'urgence des objectifs et des indicateurs a t renforce par la catastrophe de l'ocan indien. Le texte propose que les objectifs et les indicateurs soient dbattus dans une session de fond du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC). Les dlgus ont prsent leurs premires observations sur la proposition, plusieurs d'entre eux faisant part de leur appui en faveur du principe, mais demandant un dlai supplmentaire pour son examen. De nombreux dlgus ont prfr la suppression de la rfrence l'ECOSOC. Des rserves ont galement t exprimes quant l'tablissement d'objectifs mondiaux, plusieurs pays soulignant que l'tablissement des objectifs et des indicateurs relve de la responsabilit nationale.

Les dlgus se sont accords sur l'importance du suivi des rsultats de la CMPC, et ont dbattu longuement de la proposition de l'UE d'inclure un examen particulier de la manire dont les risques des catastrophes affectent l'avancement de la ralisation des ODM. Contr par l'INDE et plusieurs autres pays, le dlgu des ETATS-UNIS a propos de supprimer la rfrence aux ODM. Aprs une discussion non aboutie, sur les valuations de mi-parcours et de fin de parcours du cadre d'action, le Prsident Ferrari a appel les dlgations intresses se runir, titre officieux, pour trouver un compromis.

Le Prsident Ferrari a ensuite suggr qu'aucun nouveau libell ne soit pris en considration. L'AOSIS y a fait une forte objection et les dlgus ont dcid d'examiner un paragraphe tir de la rcente Runion Internationale sur l'Examen de l'Application du PAB, poursuivant leurs dlibrations jusque tard dans la nuit.

REUNION THEMATIQUE

ENSEMBLES THEMATIQUES: Groupe de Discussion sur l'Ensemble 1: Gouvernance et cadres institutionnel et politique de la prvention des risques: Glaudine Mtshali, Chef de la Mission Permanente de l'Afrique du Sud Genve, a prsid le groupe de discussion, et a dclar que la bonne gouvernance est une condition pralable de l'amlioration de la place de la prvention des catastrophes sur l'ordre du jour du dveloppement.

Kenneth Westgate, Premier Conseiller Rgional, PNUD, a soulign l'importance de l'engagement politique, de la participation des diverses parties prenantes, et des ressources financires, pour la ralisation de la bonne gouvernance dans le domaine de la prvention des risques de catastrophe, et a prsent les objectifs volontaires proposs aux gouvernements. Keiichi Tango, Directeur Excutif de la Banque du Japon pour la Coopration Internationale, a encourag le rattachement des programmes de prvention des risques de catastrophes aux ODM, et a dclar qu'un investissement dans la prvention des risques est ncessaire entre les catastrophes. Irmgard Schwaetzer, Prsident du Comit Allemand sur la Prvention des Catastrophes, a parl du rle des plates-formes nationales et a dclar que la bonne gouvernance dans le domaine de la gestion des risques exige l'adoption d'une approche multipartite, pluri-chelonne et pluridisciplinaire. Martin Owor, Commissaire Adjoint du Dpartement Ougandais charg de la Prparation aux Catastrophes et des Rfugis, a soulign que seule une poigne de pays africains ont mis en place des stratgies nationales de prvention des catastrophes, et a soulign le besoin de dterminer toutes les parties prenantes, ds le dbut du processus dcisionnel politique, aux fins de s'assurer d'une mise en uvre efficace de la stratgie. Khursid Alam, Conseiller Politique auprs de l'Equipe charg de l'Action de l'Aide d'Urgence Internationale, a soulign la ncessit, pour la gouvernance, d'tre centre sur l'tre humain et de s'assurer de la participation des groupes vulnrables.

Le dbat qui a suivi s'est focalis sur: la surpopulation en tant que cause profonde de la vulnrabilit; la ncessit de l'imputabilit, de la coordination entre les agences donatrices, et d'approches participatives; et le rle des plates-formes nationales et rgionales.

Ensemble 3: Instauration d'une culture de prvention initiatives de conscientisation publique quilibre au plan des genres: Cette session a t modre par Gloria Bratschi, spcialiste argentine de la planification de la prvention. Cheryl Anderson, du Rseau Femmes et Catastrophes', a parl de la publication du Gender and Disaster Sourcebook. Mahdavi Ariyabandu, de l'Intermediate Technical Development Group (ITDG), a prsent des cas de la rgion du Sud Asiatique, d'intgration des femmes dans l'ducation publique. Ramiro Batzin, du Conseil des Autochtones d'Amrique Centrale, a prsent un expos sur l'application du 'Riskland Game' par les Maya. Ana Maria Bejar, de Save the Children, Royaume-Uni, a donn un aperu sur les campagnes de prparation aux catastrophes, ciblant les femmes. Xavier Castellanos, de la FICR, a parl de la responsabilit des mdias dans l'alerte aux catastrophes. Petro Ferradas, de l'ITDG, s'est focalis sur les droits des populations vulnrables dans les situations de catastrophe. Rowena Hay, de l'organisation Umvoto Africa, a parl des femmes en tant qu'actrices puissantes de la reconstruction aprs les catastrophes. Armine Mikayelyan, de l'organisation 'Women for Development', a mis en exergue la participation des femmes et des enfants dans les Campagnes des Nations Unies sur la Prvention des Catastrophes. Ricardo Prez, de l'Organisation Pan amricaine pour la sant, a parl de l'utilisation des feuilletons radiodiffuss pour la sensibilisation et la conscientisation contre les catastrophes.

DANS LES COULOIRS

Alors que de nombreux dlgus ont applaudi la session spciale sur la catastrophe de l'Ocan Indien, certains se sont demand si la focalisation sur un drame unique ne risquait pas de dprcier les objectifs d'origine de la Confrence. Ils ont argu que d'autres catastrophes, telles que les scheresses, les famines et les invasions de sauterelles, ne sont pas en train de bnficier de l'attention qu'elles mritent. Ces rserves se sont largement dissipes grce aux nombreuses interventions puissantes qui ont rorient l'attention vers ces tsunamis silencieux.

La Confrence entamant sa dernire ligne droite, les participants se sont focaliss sur les produits attendus, plusieurs groupes de la socit civile et autres, se prparant les juger. En dpit de la large apprciation exprime en faveur de l'une des propositions avances l'objectif du Japon consistant rduire de moiti, d'ici 2015, le nombre de vies perdues dans des catastrophes lies l'eau certaines ONG ont soulign l'importance du traitement des dfis poss aux survivants des catastrophes, tels que le dplacement et la perte des moyens d'existence. Il y a eu encore un dbat sur le besoin de trouver les voies et moyens d'laborer des objectifs inscrits dans un calendrier prcis, et d'tablir des repaires et des indicateurs, mme si cela devait se faire seulement dans le cadre de la suite donner la Confrence.

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