Daily report for 14 June 2005
Les dlgus la premire runion du Groupe de Travail Spcial Composition Non Limite sur les Aires Protges (AP), de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), se sont runis dans des sessions de deux sous-groupes. Dans la matine, le Sous-groupe de Travail I (SGT-I) a procd l'examen des pochettes dinformation pour lidentification, la dsignation, la gestion et lvaluation des systmes nationaux et rgionaux daires protges. Le SGT-I a tabli un groupe de contact, qui s'est runi dans l'aprs-midi pour examiner les critres devant encadrer la dtermination des sites pour les AP en haute mer. Le Sous-groupe de Travail II (SGT-II) s'est runi l'aprs-midi pour examiner le papier de salle de confrence (PSC) consacr aux options pour mobiliser des ressources financires.
Dans un message adress au Groupe de Travail, le Prsident de la Rpublique Italienne Carlo Azeglio Ciampi a soulign que la runion est un renouvellement de l'engagement de l'Italie en faveur de la prservation des cosystmes et des aires protges. Il a mis en exergue l'appel des stratgies partages visant crer un cours d'action coordonn permettant d'tablir un nouvel humanisme, combinant les politiques environnementales avec l'thique et le dveloppement conomique en un seul modle d'intgration constructive entre les tres humains et entre les peuples. La dclaration intgrale est disponible : http://enb.iisd.org/biodiv/wgpa/13June.html
SOUS-GROUPE DE TRAVAIL I
LES AIRES PROTEGEES EN HAUTE MER: La Prsidente du SGT-I, Karen Brown (Canada), a suggr d'tablir un groupe de contact pour traiter les critres devant rgir la dtermination des sites. Les Pays-Bas, au nom de l'UE, de la BULGARIE et de la ROUMANIE, a prsent l'numration de la proposition: critres cologiques, tels que l'importance de la zone pour les espces et les habitats menacs d'extinction, en dclin et autres, l'importance cologique, l'importance de la biodiversit naturelle, la reprsentativit, la sensibilit des espces et des habitats, et la naturalit; et les considrations pratiques, notamment la taille de la zone, le potentiel de restauration et de valeur scientifique, le degr d'acceptabilit politique, le potentiel de russite des mesures de gestion et les dommages potentiels dcoulant des activits humaines.
POCHETTES D'INFORMATION: Le Secrtariat a introduit le document concernant l'laboration de pochettes d'information pour lidentification, la dsignation, la gestion et lvaluation des systmes nationaux et rgionaux dAP (UNEP/CBD/WG-PA/1/4).
Soulignant que les pochettes d'information devraient fournir des directives caractre volontaire que les Parties pourraient dvelopper, l'UE a prcis qu'elles doivent tre conviviales, tournes vers l'action et, appuye par plusieurs dlgus, adaptables aux besoins des Parties et aux situations particulires. L'INDE a mis en garde contre l'tablissement d'un cadre juridique universel rgissant les AP. la COLOMBIE a suggr d'laborer les outils l'chelon rgional. CUBA a mis en exergue les pochettes d'information labores dans le cadre de la Convention de Cartagena pour la Protection et le Dveloppement du Milieu Marin de la Rgion des Carabes. Le LIBERIA a dclar que les pochettes d'information devraient respecter les lgislations nationales. L'ARGENTINE et d'autres ont signal que la liste n'est pas exhaustive, et ont appel les Parties la complter. Le PANAMA a demand l'insertion d'une directive particulire consacre l'chelon local. Le CANADA a propos l'adoption d'une approche commande par la demande, et a offert d'accueillir, avec le Secrtariat, l'UICN et les reprsentants des communauts autochtones et locales, un atelier sur la gestion en coopration.
La MALAISIE a mis l'accent sur l'application pratique des pochettes d'information et du suivi de leur utilisation travers le mcanisme d'change (ME) et, avec l'EGYPTE, le CANADA et la TANZANIE, sur la ncessit de la formation et du renforcement des capacits. Le reprsentant a galement propos d'ajouter les pcheries et les organisations agricoles et forestires, la liste des partenaires. La CHINE a soulign la ncessit d'un mcanisme de feedback. La TUNISIE a appel un soutien financier et technique, ainsi qu' une coopration rgionale et bilatrale. Le CAMEROUN a appel des pochettes d'information ciblant les besoins rgionaux, des ateliers rgionaux consacrs l'valuation des progrs, l'implication des populations locales pour s'assurer de la durabilit et du soutien des donateurs.
Au sujet de la dtermination des lacunes, l'UE a propos de traiter, entre autres, de la protection des sites marins et de la planification financire. Rappelant la catastrophe du tsunami de l'Ocan indien, la THAILANDE et l'INDE ont soulign l'importance de l'laboration des pochettes d'information consacres la restauration des cosystmes. La TANZANIE a demand la poursuite du travail sur le partage des avantages de manire y intgrer les valeurs autres que celles de biodiversit.
La NOUVELLE ZELANDE a dclar que la classification des cosystmes est un pralable pour l'analyse des carts. L'EQUATEUR a propos la mise au point d'un outil spcifique la conduite de l'analyse des carts, ax en particulier, sur les cosystmes d'eau douce. La SUISSE a demand une compilation des pochettes d'information disponibles pour la valorisation conomique des services cosystmiques fournis par les AP, mettre disposition travers le ME.
L'AUSTRALIE a parl de son approche biorgionale nationale et du premier Congrs International sur les Aires Marines Protges, qui doit se tenir au mois d'octobre 2005, Geelong, en Australie, dans le cadre duquel des fonds seront mis disposition pour faciliter la participation des gestionnaires d'AP issus des pays en dveloppement. La GUINEE BISSAU a prsent un expos sur la cration d'un parc marin national pour la protection de l'habitat des tortues marines.
L'UNESCO a prsent son Programme ' L'Etre Humain et la Biosphre. Le PNUE a attir l'attention sur la mise en application rgionale de la Convention de Cartagena, qui a mis au point un certain nombre d'outils pour la gestion des AP dans la rgion des Carabes, y compris les AMP. L'INSTANCE INTERNATIONALE DES AUTOCHTONES POUR LA BIODIVERSITE (IIAB) a dclar que les aspirations des communauts autochtones ne sont pas refltes dans les pochettes d'information proposes, et a appel au soutien des communauts autochtones dans l'laboration de leurs propres pochettes d'information axes sur les valeurs bioculturelles, spirituelles et autres. La reprsentante a rappel le libell, figurant dans la Dcision VII/28 consacre aux AP, appelant la participation pleine et effective, et au respect de l'intgralit des droits, des communauts autochtones et locales, soulignant qu'il devrait faire partie intgrante de l'identification, dsignation et suivi des AP. Le CONSEIL DE L'ARCTIQUE a prsent un rapport sur son groupe de travail sur la conservation de la faune et de la flore Arctique et a mis en relief ses outils consacrs aux AP, connus sous l'appellation de Programme Circumpolaire de Suivi de la Biodiversit, qui englobe un suivi communautaire, effectu par les communauts autochtones et locales et la protection des sites sacrs.
L'UICN a soulign la ncessit de s'assurer de la pertinence des pochettes d'information pour les usagers, en vue de leur application effective, et d'une meilleure coordination entre les diffrents outils. Le dlgu a suggr la conduite d'une tude approfondie pour se faire une ide de la gamme des outils utiliss par les Parties et par les communauts autochtones et locales. Le reprsentant de 'NATURE CONSERVANCY' a suggr une livraison explicite ou un mcanisme d'application pour amliorer la prise de conscience des outils disponibles, y compris une liste des correspondants techniques pouvant tre contacts, un bulletin d'information consacr aux AP et des ateliers rgionaux.
SOUS-GROUPE DE TRAVAIL II
RESSOURCES FINANCIERES: Les dlgus ont examin un PSC contenant des projets de recommandations concernant les options pour mobiliser les ressources financires, soumis par le Prsident du SGT-II, Orlando Santos (Cuba). Le CANADA, l'AUSTRALIE et l'UE ont remis en question le libell figurant dans le chapeau et stipulant que le Groupe de Travail fait des recommandations aux Parties, au lieu de demander la CdP de le faire. Le Secrtariat a expliqu que cela visait acclrer les mesures ncessaires prendre avant la CdP-8. Les dlgus ont dcid de retourner au libell standard demandant la CdP d'appeler les Parties, tout en tant encore en train de dterminer les recommandations devant tre transmises directement aux Parties.
Au sujet de l'organisation de tables rondes sur le financement rgional, le NICARAGUA a suggr, et les dlgus ont approuv, que la recommandation soit l'adresse des Parties. Le CANADA, appuy par la TUNISIE, a propos que la recommandation consacr au traitement effectif de la question du financement des AP, au Sommet Evaluation du Millnaire en 2005, soit galement l'adresse des Parties.
Au sujet de l'entreprise d'une initiative nationale en faveur des valeurs et avantages des AP, la TUNISIE a appel l'implication des pays donateurs. CARE INTERNATIONAL, contre par le CANADA, a propos de mentionner les cots, outre les valeurs et les avantages. Au sujet de l'laboration de plans de durabilit financire, GRENADE a demand l'insertion d'une rfrence aux plans financiers rgionaux. La COTE DIVOIRE a appel des soutiens techniques, financiers et mthodologiques pour permettre aux pays en dveloppement de mettre en application ces plans.
Au sujet des options pour appliquer des plans financiers exhaustifs permettant de s'assurer d'un soutien financier long terme pour les systmes d'AP, le PEROU, appuy par le Mexique et le PANAMA, a favoris l'insertion d'une rfrence plutt des fonds fiduciaires nationaux qu' des fonds pour l'environnement ou la conservation.
Au sujet des mcanismes de financement lis au tourisme et autres industries ayant des revenus importants qui ont des liens directs avec les AP, MADAGASCAR et l'AUSTRALIE, appuys par plusieurs autres participants, ont soulign que ces mcanismes ne doivent aucunement compromettre l'intgrit des AP. Le BRESIL, l'EQUATEUR, l'UE et d'autres ont fait objection la rfrence des paiements environnementaux compensatoires imposs aux oprations ptrochimiques. Le MEXICO, appuy par le LIBERIA et l'IIAB, s'est oppos l'insertion d'une rfrence l'extraction des ressources, et a attir l'attention sur la distinction entre l'extraction de subsistance petite chelle et l'extraction des ressources grande chelle. Avec la COLOMBIE, le dlgu a suggr de mettre en exergue l'importance des revenus du tourisme. Les dlgus ont dcid de remplacer les rfrences au tourisme, l'extraction des ressources et autres industries par une rfrence gnrale aux activits commerciales.
Au sujet des mcanismes de financement qui canalisent les valeurs conomiques des services cosystmiques, le MEXIQUE a propos un libell reconnaissant les avantages locaux et rgionaux drivs de ces services.
Le BRESIL, la NOUVELLE ZELANDE et l'ARGENTINE ont fait objection au libell appelant la rorientation des subventions perverses vers le soutien des AP. Le MEXIQUE, MADAGASCAR et l'INDONESIE ont prfr son maintien, et ont offert de reformuler le libell.
Au sujet de l'exploration de mcanismes financiers internationaux innovants, le GUATEMALA, appuy par l'EQUATEUR, GRENADE et le CANADA, a appel la suppression de la rfrence aux initiatives particulires. Le dlgu a galement suggr de supprimer le libell appelant l'utilisation d'approches professionnelles pour le renforcement institutionnel et l'amlioration de la gouvernance des autorits chargs de la gestion des AP, prcisant que cela pouvait avoir des connotations ngatives dans certains pays. Le PEROU, appuy par le GABON mais contr par le CANADA, a recommand de sparer le libell consacr au renforcement institutionnel et la gouvernance de la liste des options financires. Le CANADA a suggr l'insertion de libells additionnels appelant la rtention, par les autorits locales ou nationales charges de la gestion des AP, des revenus engendrs par les AP.
GROUPE DE CONTACT SUR LES AIRES PROTEGEES EN HAUTE MER
Un groupe de contact sur les critres devant rgir la dtermination des sites pour les AP en haute mer, prsid par Alfred Oteng-Yeboah (Ghana), a examin les propositions soumises par l'UE et le Canada, ce dernier se focalisant sur l'identification de zones cologiquement et biologiquement sensibles, ainsi que sur d'autres critres disponibles, notamment, ceux labors par l'Organisation Maritime Internationale (OMI) et par l'UICN. Certains dlgus ont fait part de leurs rserves quant au niveau de dtail que le groupe de contact pouvait aborder. D'autres ont cherch claircir le mandat gnral du Groupe de Travail, relativement aux AP en haute mer.
Les dlgus ont ensuite examin les manires de procder avec l'examen et l'intgration ventuelle des diffrentes propositions et ont tabli un comit des Amis du Prsident. Le comit des Amis du Prsident s'est accord sur une proposition avance par le Canada d'accueillir un atelier d'experts techniques consacr l'valuation des mthodologies et des critres devant rgir la dtermination des zones marines ncessitant une protection, en vue d'laborer des critres internationalement reconnus et scientifiquement rigoureux pour l'identification des AP potentiels en haute mer. Abordant les attributions du groupe d'experts, les dlgus ont dbattu du point de savoir s'il devait se focaliser sur les questions purement scientifiques ou examiner galement d'autres critres de slection. Quelques participants ont indiqu que la frontire entre critres scientifiques et autres critres de slection est parfois artificielle. D'autres ont argu que les critres de slection ont un lien avec la prise de dcisions que leur traitement devrait tre effectu par le Groupe de Travail sa deuxime runion. Le dbat se poursuivra au sein du SGT-I sur la base du texte rvis des attributions. Les dlgus ont galement dcid de transmettre au groupe d'experts, les critres labors par l'UE, le Canada, l'UICN et l'OMI, ainsi que tous les autres critres soumis, utiliss l'chelon national.
DANS LES ALLEES COUVERTES
La proposition canadienne d'accueillir un atelier d'experts sir les critres devant rgir l'identification des AP potentiels en haute mer, semble avoir engendr un premier degr de consensus autour de la question. Le moins qu'on puisse dire est que certains participants taient confiants que cette proposition tablissait les rgles de base du processus de ralisation d'un rsultat tangible, donnant ainsi la Convention l'occasion d'apporter une contribution de valeur l o jug indispensable. D'autres, en revanche, se sont montrs moins satisfaits, et ont dclar attendre avec impatience le dbat de mercredi sur les projets de recommandations, en particulier, concernant l'option de promouvoir un accord sur la mise en application de la CNUDM, permettant de traiter la question de l'tablissement et de la gestion des AP en haute mer, et le seul objectif inscrit dans un calendrier prcis, consistant tablir cinq dix AP en haute mer, d'ici 2008.