Summary report, 19 September 2006
La Confrence Biodiversit et coopration europenne au dveloppement: soutenir le dveloppement durable des pays partenaires, sest droule Paris en France du 19 au 21 septembre 2006. Cette confrence, organise conjointement par lUnion mondiale pour la Nature (lIUCN) et la Commission europenne (CE), a enregistr la prsence de 500 participants reprsentant des pays en dveloppement, les tats europens membres et dautres pays donateurs, des organisations intergouvernementales et organisations non gouvernementales (ONG), ainsi que les secteurs acadmique et priv.
La Confrence Biodiversit et coopration europenne au dveloppement (BCED) a t organise dans lobjectif de contribuer traduire les engagements politiques en actions concrtes, en formulant des recommandations lattention de la CE et des pays membres de lUnion europenne (UE) sur la faon de prendre en compte de manire proactive, lintgration des questions de la biodiversit dans les programmes et les politiques de coopration au dveloppement. Les objectifs spcifiques de cette confrence taient les suivants: aider les pays en dveloppement et les pays et les Territoires dOutre-Mer (PTOM) de lUE intgrer la conservation de la biodiversit dans leurs stratgies de dveloppement; et aider les tats membres de lUE et la CE intgrer la biodiversit dans leurs stratgies et programmes de coopration au dveloppement; mettre en place un mcanisme de surveillance et dlaboration de rapports pour le suivi des progrs accomplis dans la ralisation de lobjectif consistant rduire de manire significative dici 2010, le taux actuel de perte de biodiversit, et denrayer cette perte dici 2015.
Les travaux de la Confrence se sont drouls en sances plnires et en ateliers autour des huit thmes suivants: contributions des services des cosystmes aux Objectifs du Millnaire pour le dveloppement (OMD); services des cosystmes dans le dveloppement national et stratgies de rduction de la pauvret; dfis pour les modalits daide actuelles; communication et ducation; mcanismes financiers innovateurs; commerce et coopration conomique; gouvernance et engagement des parties prenantes; et les PTOM.
La Confrence a produit deux documents: le rsum des travaux et un Message de Paris comprenant les recommandations lattention de la CE et des tats membres de lUE.
Le prsent rapport comporte un compte rendu chronologique des travaux de la Confrence BCED, y compris les prsentations et les conclusions des sances plnires et des ateliers, ainsi quun rsum du Message de la Confrence.
BREF HISTORIQUE DE LA BIODIVERSIT DANS LA COOPRATION EUROPENNE AU DVELOPPEMENT
La biodiversit est la varit de toutes les formes de vie existant sur la Terre et englobe la diversit gntique, des espces et des cosystmes. La biodiversit daujourdhui est le fruit de milliards dannes dvolution, forme par les processus naturels et subissant de plus en plus linfluence de lhomme. ce jour, prs de deux millions despces ont t identifies. De nombreux scientifiques pensent quil existe prs de 13 millions despces sur Terre, mais dautres estimations situent leur nombre entre trois et 100 millions. La biodiversit assure un grand nombre de biens et de services qui soutiennent la vie humaine, notamment: la nourriture, les combustibles et les matriaux de construction; la purification de lair et de leau; la stabilisation et la modration du climat de la plante; la modration des inondations, des scheresses, des tempratures extrmes, et des forces oliennes; la gnration et le renouvellement de la fertilit du sol; le maintien des ressources gntiques qui contribuent la varit des cultures et danimaux, des mdicaments et dautres produits; et des avantages culturels, rcratifs et esthtiques.
Au cours des quelques centaines dannes passes, la biodiversit a t confronte de grands dfis, dont une demande croissante exerce sur les ressources biologiques en raison de la croissance dmographique et de laugmentation de la consommation. Cette exploitation accrue des ressources biologiques a abouti la perte des espces un rythme estim actuellement, 100 fois plus rapide que celui de la perte naturelle de lre qui a prcd celle de lintervention importante de lhomme. La reconnaissance de ce problme nest srement pas un fait nouveau et les scientifiques et les dcideurs politiques ont uvr llaboration des mcanismes ncessaires la documentation la conservation et lutilisation durable de la biodiversit. La prsentation qui suit est un bref historique des efforts institutionnels et internationaux entrepris pour la protection de la biodiversit, et prsente le contexte de lattention particulire accorde par la Confrence au thme Biodiversit dans la coopration europenne au dveloppement .
LA CNUEH ET LE PNUE: La Confrence des Nations Unies sur lEnvironnement humain (CNUEH, 5-16 juin 1972 Stockholm en Sude) a men ladoption dun certain nombre daccords rgionaux et internationaux, et a dcid dtablir le Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE) qui a t codifi par la rsolution 2997 (XXVII) de lAssemble gnrale de lONU de 1972. Le PNUE administre les nombreux instruments internationaux ayant trait la biodiversit, y compris la Convention sur la diversit biologique (CDB), la Convention sur le commerce international des espces de la faune et de la flore sauvages menaces dextinction (CITES), la Convention sur les espces migratrices, et le Programme daction mondial pour la protection de lenvironnement marin contre les activits bases sur la terre ferme.
LE RAPPORT BRUNDTLAND: En 1987, la Commission mondiale sur lenvironnement et le dveloppement (galement baptise Commission Brundtland, du nom de son prsident, Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre de la Norvge) avait conclu que le dveloppement conomique doit devenir moins cologiquement destructif. Dans son rapport de rfrence intitul Notre avenir commun , la Commission a soulign que lhumanit a la capacit de rendre le dveloppement durable en faisant en sorte quil rponde aux besoins du prsent sans compromettre la capacit des gnrations futures rpondre leurs propres besoins . Il appelle galement une nouvelle re de dveloppement conomique cologiquement rationnel .
SOMMET DE LA TERRE: la Confrence des Nations Unies sur lenvironnement et le dveloppement (CNUED), galement connue sous le nom de Sommet de la Terre , (3 au 14 juin 1992, Rio de Janeiro, Brsil), les dirigeants mondiaux ont adopt trois instruments internationaux cls: la CDB; la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique; la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la dsertification; et les Principes applicables aux forts, dclaration non- juridiquement contraignante, faisant autorit sur la gestion, la conservation et lexploitation cologiquement rationnelle des forts. La Dclaration de Rio, adopte la CNUED tablit 27 principes applicables lenvironnement et au dveloppement durable, y compris lapproche prventive et le principe du pollueur payeur.
LA CDB: Entre en vigueur en 1994, la CDB compte actuellement 188 Parties. La CDB tablit trois principaux objectifs: la conservation de la diversit biologique; lutilisation durable de ses composantes; et le partage juste et quitable des avantages tirs de lutilisation des ressources gntiques. La confrence des Parties (CdP) la CDB a labor une srie de programmes de travail visant prendre en compte la biodiversit de lcosystme, et des programmes de travail et des activits consacrs aux thmes transversaux, y compris les espces exotiques envahissantes, les mesures incitatrices, laccs aux ressources gntiques et au partage des avantages, les savoirs traditionnels, le transfert des technologies, lducation et la conscientisation du public, et les aires protges.
SOMMET DU MILLNAIRE: Le Sommet du millnaire des Nations Unies (6-8 septembre 2000, New York, tats-Unis) a adopt les OMD - huit buts comprenant 18 cibles intermdiaires et 48 indicateurs portant, entre autres, sur lradication de lextrme pauvret et de la faim, lducation primaire universelle, lgalit des sexes, la rduction de la mortalit infantile, la durabilit environnementale et la lutte contre les maladies. Les OMD constituent le cadre universellement accept pour la mesure des progrs accomplis dans le dveloppement. En 2002, les Nations Unies ont lanc le projet du Millnaire pour llaboration dun plan de mise en application visant habiliter les pays en dveloppement atteindre les OMD dici 2015, et valuer les progrs accomplis en vue de leur concrtisation, dici 2005.
PLAN DACTION SUR LA BIODIVERSIT POUR LA COOPRATION ECONOMIQUE ET AU DVELOPPEMENT: Le plan daction sur la diversit biologique pour la coopration conomique et au dveloppement a t adopt par la CE le 27 mars 2001. Ce plan daction a pour objectif didentifier les actions qui: prendront en compte les objectifs de la stratgie de biodiversit de la Communaut; intgreront la biodiversit dans les politiques, les programmes et les projets actuellement mis en uvre par le biais de la coopration conomique et la coopration au dveloppement de la CE; et aideront renforcer les capacits de la CE intgrer les questions de la biodiversit dans le cadre de sa coopration conomique et au dveloppement.
ENGAGEMENT DE GOTHENGURG DE 2001 DU CONSEIL EUROPEN: Au sommet de Gothenburg (15-16 juin 2001, Gothenburg, Sude), les chefs dtat de lUE se sont engags mettre fin lrosion de la biodiversit dici 2010 et en ont fait un objectif prioritaire de la stratgie du dveloppement durable de lUE.
OBJECTIF 2010 RELATIF LA BIODIVERSIT: Dans la dcision VI/26, la sixime runion de la CdP de la CDB (CdP-6, 7-19 avril 2002, La Haye, Pays-Bas) a adopt le Plan stratgique de la CDB. Dans la dfinition de leur mission, les Parties se sont engages une mise en application plus efficace et plus cohrente des trois objectifs de la Convention et la concrtisation dici 2010, dune rduction importante du taux actuel de la perte de biodiversit aux niveaux mondial, rgional et national, en contribution lallgement de la pauvret et au profit de toutes les formes de vie sur la Terre. La CdP-6 a galement adopt une Dclaration ministrielle qui reconnat la ncessit de se doter des calendriers, et de rviser les mcanismes et les objectifs dvaluation, y compris lobjectif 2010 appelant adopter des mesures visant mettre fin lrosion de la biodiversit.
SIXIME PROGRAMME DACTION DE LUE POUR LENVIRONNEMENT: Le 22 juillet 2002, la CE a adopt le Sixime programme daction pour lenvironnement (2002-2012) qui inclut un objectif sur la biodiversit visant protger et restaurer la structure et le fonctionnement des systmes naturels, et mettre fin lrosion de la biodiversit aussi bien dans lUE qu lchelle mondiale, dici 2010.
SOMMET MONDIAL SUR LE DVELOPPEMENT DURABLE: Le Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable (SMDD) (26 aot-4 septembre 2001, Johannesburg, Afrique du Sud) a adopt le Plan de mise en application de Johannesburg et la Dclaration de Johannesburg. Les principaux engagements ayant trait la biodiversit englobent: la concrtisation dune rduction importante du taux actuel de la perte de biodiversit dici 2010; la ngociation, dans le cadre de la CDB, dun rgime international pour rgir le partage juste et quitable des avantages tirs de lutilisation des ressources gntiques; et ltablissement dici 2004, dun processus rgulier dlaboration de rapports mondiaux sur ltat de lenvironnement marin et pour lvaluation de ce dernier. Le Plan appelle galement la cration de capacits plus importantes dans le domaine de la science et de la technologie pour le dveloppement durable. Le Sommet a adopt 19 mesures comme moyens de raliser lobjectif 2010.
CONFRENCE INTERNATIONALE SUR LA BIODIVERSIT: La Confrence internationale Biodiversit: Science et Gouvernance (24-28 janvier 2005, Paris, France) a t organise pour apporter une contribution leffort global en cours, visant renverser le rythme actuel de perte de biodiversit dici 2010, et assurer la conservation long terme et lutilisation durable de la biodiversit, ainsi que le partage juste et quitable des avantages tirs des ressources gntiques. Les participants ont adopt la Dclaration de Paris sur la Biodiversit et une Dclaration de la Confrence. La Dclaration de Paris sur la Biodiversit est un appel lanc par les scientifiques qui met laccent sur les valeurs de la biodiversit et les biens quelle fournit lhumanit, et sur la destruction irrversible cause par les activits humaines. La Dclaration de la Confrence reconnat que la biodiversit constitue une ressource vitale mais mal apprcie, et indispensable la ralisation des OMD.
DCLARATION DE PARIS SUR LEFFICACIT DE LAIDE: La Dclaration de Paris a t entrine le 2 mars 2005 par plus de 100 ministres y compris des pays de lOrganisation pour la coopration et le dveloppement conomique (OCDE), des chefs des agences et dautres hauts fonctionnaires, ainsi quune quarantaine dorganisations internationales et dONG. La Dclaration de Paris est en engagement oeuvrer davantage lharmonisation, lalignement de laide et une gestion de laide axe sur le rendement, travers un ensemble dactions et dindicateurs pouvant tre surveills.
MESSAGE DE MALAHIDE: La Confrence de lUE Prserver les subsistances et la Biodiversit: Atteindre lobjectif de 2010 dans la stratgie europenne sur la diversit biologique (24-25 mai 2005, Malahide, Irlande) a men la publication dune Dclaration de Malhalide intitule Mettre fin au dclin de la biodiversit - objectifs prioritaires et buts pour 2010 . La Dclaration inclut lObjectif 11 qui traite spcifiquement de la coopration conomique et du dveloppement.
SOMMET MONDIAL DE 2005: Le Sommet mondial de 2005 (14-16 septembre 2005, Sige des Nations Unies, New York, tats-Unis) a dbattu des progrs accomplis dans la ralisation des OMD et de la rforme de lOrganisation des Nations Unies. Ce Sommet a galement permis aux Chefs dtat de raffirmer leur soutien en faveur du dveloppement durable et de lobjectif 2010 de la biodiversit.
CONSENSUS EUROPEN SUR LE DEVELOPPEMENT: Dans le Consensus europen sur le dveloppement (20 dcembre 2005), lUE sest engage fournir une aide meilleure et plus importante. Le Consensus met laccent sur le lien entre le dveloppement et lenvironnement et sur la ncessit pour la ralisation des OMD, de mettre fin lrosion de la biodiversit.
VINGTIME RUNION DU FORUM MONDIAL SUR LA DIVERSIT BIOLOGIQUE: Une srie dateliers a t organise cette runion (24-25 mars 2006, Curitiba, Brsil) mettant un accent particulier sur lobjectif 2010 qui vise rduire de manire significative le rythme de perte de biodiversit. Les ateliers portaient sur les thmes suivants: la raffirmation du rle de la biodiversit dans la ralisation des OMD; le financement des activits relatives la biodiversit et visant latteinte de lobjectif 2010; lvaluation des progrs accomplis dans la ralisation de lobjectif 2010; aller au-del de lobjectif 2010 en pensant globalement et en agissant localement; et les dfis de 2010 dans la vrification du commerce de la biodiversit.
COMMUNICATION SUR LE THME METTRE FIN la perte DE BIODIVERSIT DICI 2010 ET AU-DELA : Cette communication qui dfinit la feuille de route pour mettre fin la perte de biodiversit dici 2010, a t adopte par la CE le 22 mai 2006. Elle comporte le plan daction de lUE avec des responsabilits dtailles pour ses institutions et ses tats membres, et spcifie les indicateurs pour le suivi des progrs. La communication raffirme la ncessit daccrotre le financement allou la biodiversit et au renforcement des mesures visant intgrer la biodiversit dans laide au dveloppement.
COMPTE-RENDU DE LA CONFRENCE BIODIVERSIT ET COOPRATION EUROPENNE AU DVELOPPEMENT
OUVERTURE
TOUR DHORIZON: Ibrahim Thiaw, Directeur gnral par intrim de lIUCN, a ouvert la Confrence le mardi aprs-midi. Il a souhait la bienvenue aux participants et a soulign la dpendance de lhomme vis--vis des ressources naturelles. Thiaw a mis laccent sur le dfi que pose la conservation de la nature et sur les ressources quelle fournit aux pauvres, expliquant que la Confrence a pour objectif daider lUE intgrer la conservation de la biodiversit dans sa politique de coopration. Les participants ont visionn un court mtrage produit par lIUCN, intitul Ce que la nature fait pour le dveloppement .
POURQUOI LA BIODIVERSIT EST-ELLE IMPORTANTE POUR LE DVELOPPEMENT DES PAYS PARTENAIRES? Trois orateurs principaux des rgions africaine, mso-amricaine et asiatique ont prsent leurs points de vue.
Jessica Eriyo, ministre dtat charg de lEnvironnement de lOuganda, a soulign le rle de la biodiversit dans la ralisation des aspirations de dveloppement de lAfrique, et a insist sur le fait que le financement doit rpondre aux questions mergeantes tout en tant rapidement accessible ceux qui oeuvrent la conservation de la biodiversit. Elle a mis laccent sur les objectifs de la nouvelle stratgie et le nouveau plan daction de lOuganda en matire de biodiversit qui consistent : intgrer la biodiversit dans les politiques macroconomiques et sectorielles; renforcer les capacits ncessaires la conservation de la biodiversit; et assurer la reprsentation de la gestion de la biodiversit dans tous les secteurs du gouvernement. titre dactions prioritaires, Jessica Eriyo a suggr: lintgration, dans la planification du dveloppement, des valuations de lincidence sur lenvironnement; et une intgration plus importante de la conservation de la biodiversit dans la planification du dveloppement, et une implication plus importante de laide europenne au dveloppement dans la planification et la gestion macroconomiques, et le renforcement de la gouvernance environnementale au niveau rgional.
Hugo Barrera, ministre de lenvironnement et des ressources naturelles, El Salvador, a mis laccent sur limportance des services des cosystmes pour leau potable et la sant et soulign les politiques nationales dutilisation des terres du Salvador pour la ralisation de ces objectifs. Il a parl de coopration rgionale mso-amricaine pour le maintien dune importante diversit des cosystmes travers la cration de corridors biologiques. Hugo Barrera a prsent les projets nationaux bass sur un systme de paiement pour les services cologiques et un rseau des aires protges. Soulignant limportance accorde actuellement au dveloppement, Barrera a appel une rorientation rapide de lattention vers les objectifs de la CDB ayant rapport avec lutilisation durable et le partage des avantages, et vers ltablissement dun lien entre ces objectifs et la rduction de la pauvret, lharmonisation des actions du gouvernement et de la socit civile.
Kim Sean Yin, Secrtaire dtat lenvironnement du Cambodge, a indiqu que la Confrence offre une occasion de chercher des alternatives pour la coopration permettant de conserver et dutiliser la biodiversit pour le dveloppement durable. Soulignant que 33% des Cambodgiens vivent au-dessous du seuil de pauvret et que 90% des pauvres sont des fermiers vivant dans les zones rurales, il a relev que lattnuation de la pauvret constitue la principale priorit de son gouvernement. Il a indiqu par ailleurs que la protection de la biodiversit est fondamentale la rduction de la pauvret et a soulign lengagement de son gouvernement enrayer les activits illgales. Kim Sean Yin a donn un aperu du cadre juridique pour la protection environnementale du Cambodge et a soulign ses limites dues linsuffisance des ressources et des capacits, et au manque dinformation sur les impacts de la dgradation environnementale.
COMMENT PEUT-ON ABORDER LA BIODIVERSIT TRAVERS LA COOPRATION AU DVELOPPEMENT? Brigitte Girardin, Ministre franaise de la coopration, du dveloppement et de la francophonie a attir lattention sur le taux alarmant de la perte de biodiversit, et sur le lien avec le rchauffement de la plante, lextinction des espces, la perturbation des cycles de leau, lrosion et la dsertification. Affirmant lengagement de la France pour le dveloppement durable, elle a not les progrs accomplis dans les projets de biodiversit en Afrique. Elle a indiqu que la conservation de la biodiversit constitue, avec la lutte contre la pauvret et le changement climatique, lun des trois grands dfis du sicle. Girardin a dplor le manque relatif dintrt pour la biodiversit, sest dclare favorable la cration dun groupe dexperts international sur la biodiversit, et a appel une amlioration du cadre institutionnel.
PLNIRE
La Confrence sest runie en sance plnire le mardi et le jeudi pour couter les prsentations, et a organis des tables rondes et des discussions autour des thmes suivants:
-
la voie suivre; et
PRSENTATION DES RSULTATS DE LA PHASE PRPARATOIRE: Hillary Masundire de lUniversit du Botswana, prsident de la Commission de lIUCN sur la gestion de lcosystme, a prsent un rsum le document de base de la Confrence. Il a soulign limportance des services des cosystmes pour le bien-tre des hommes, ainsi que la valeur intrinsque de la biodiversit, et a mis en exergue les huit actions proposes, savoir: appliquer grande chelle des initiatives existantes relatives la biodiversit; augmentation de lespace vital accorde aux questions de biodiversit, travers le dialogue avec les pays partenaires; amlioration de lintgration de la biodiversit par les pays donateurs et les pays partenaires; et amlioration de la cohrence avec les questions ne portant pas sur le dveloppement, en particulier, le commerce.
Soulignant la ncessit de traiter des causes de la pauvret, plutt que de ses consquences, il a mis laccent sur la conservation de la biodiversit considre comme moyen de rduire la pauvret, et vise versa. Parmi les autres dfis, Hillary Masundire a cit le renforcement des capacits, lamlioration de la formation, la bonne gouvernance et lengagement de la socit civile. Il a invit les participants rflchir sur les trois affirmations suivantes: les programmes de dveloppement qui nintgrent pas les facteurs environnementaux ne sont pas de vritables programmes de dveloppement; les aires protges constituent une menace pour la biodiversit car elles limitent la protection de lenvironnement aux parcs; les activits de dveloppement qui ne sont pas cologiquement rationnelles telles que lagriculture sont les plus prjudiciables lenvironnement.
TABLIR DES LIENS: Cette table ronde qui sest tenue le mardi aprs midi tait prside par Achim Steiner, directeur gnral du PNUE. Il a rfut le mythe selon lequel dans la coopration, les donateurs et les pays partenaires nont aucun intrt pour la biodiversit, et a soutenu que ces deux groupes doivent prendre en compte le lien entre la conservation et la politique sociale et conomique. Pour intgrer la biodiversit dans le dveloppement durable, a-t-il indiqu, il doit y avoir un lien avec les politiques relatives au changement climatique, au dveloppement des infrastructures, aux instruments de politique conomique comme le systme fiscal cologique, les marchs et le commerce. Il a ajout que les politiques dinvestissement rationnelles doivent inclure la biodiversit.
Teresa Siricio Iro, Ministre de lenvironnement et du dveloppement physique du Soudan, a parl du cadre juridique environnemental de son pays. Soulignant que la rduction de la pauvret est compromise par lagitation sociale et labsence de ressources, elle a attir lattention sur la signature de lAccord sur le Darfour qui a met fin au conflit dans le sud du Soudan. propos de la voie suivre, elle a recommand la leve des sanctions et des barrires conomiques, ainsi que lamlioration du transfert des technologies, du renforcement des capacits et des relations avec les donateurs internationaux pour la mobilisation des ressources.
Abel Mamani, ministre de leau de la Bolivie, a parl de laccs leau potable comme droit de lhomme et a prsent les mesures politiques prises par les autorits boliviennes pour faire de ce droit une ralit, notamment des lments de la nouvelle constitution ainsi que des lois sur les dchets industriels et lagriculture. Il a indiqu que les effets sur le plan lgal de garantir laccs leau potable incluent le droit lemploi, comme par exemple lavantage que comporte pour les pcheurs la rduction de la pollution de leau.
Walter Kennes, directeur gnral pour le dveloppement la CE, a mis en exergue la reconnaissance explicite par le Consensus europen sur le dveloppement, de lenvironnement et de lintgration des considrations environnementales considres comme domaines prioritaires. Il a indiqu que lUE simplique davantage dans la coopration au dveloppement, notamment en augmentant les fonds allous aux questions environnementales et de biodiversit. Il a soulign que lon sait trs peu de chose sur le lien entre la rduction de la pauvret et la biodiversit, et a plaid pour un accroissement du renforcement des capacits.
Shri J.C. Kala, directeur gnral des Forts de lInde a plaid pour la stabilisation de la population mondiale et a demand de faire du dveloppement durable un style de vie plutt quune exception. Il a expliqu comment la conservation de la biodiversit peut entraner lamlioration de la qualit de la vie, et a ajout quil faudrait se servir des exemples de russite pour convaincre les gouvernements accrotre les investissements dans la biodiversit.
Simon Brooks, vice-prsident de la Banque europenne dinvestissement (BEI), a parl de la ncessit dintgrer la conservation de la biodiversit dans les projets de la Banque. Il a ajout quau-del de chercher rduire, par le biais de ses projets, les dgts causs sur la biodiversit, la BEI peut galement tre pro-active. Un mmorandum dentente avec lIUCN a t sign pour mettre contribution ses rseaux dexperts.
Olivier Consolo, directeur gnral de la Confdration europenne des ONG durgence et de dveloppement (CONCORD), a parl de ltablissement de quatre types de lien entre: les diffrents efforts entrepris par des disciplines compartimentes; les intentions sur le papier et les actions sur le terrain; les intentions des gouvernements, les intentions des institutions et lengagement de la socit civile; et les normes de bonne gouvernance appliques aux pays partenaires et celles appliques aux pays donateurs eux-mmes.
William Jackson, Directeur du Programme mondial de lIUCN, a expliqu que les rsultats de la Confrence comprendront un compte-rendu des travaux et un Message de Paris. Il a indiqu que le Message devra tre bref et concis, et que lquipe de rdaction sera compose des prsidents des ateliers, des reprsentants des pays, des ONG et de la CE. Il a ajout que le Message sera prsent la Prsidence de lUE.
DE LA CONCERTATION LACTION: LE MESSAGE DE PARIS: Le jeudi matin, les participants ont visionn un court mtrage produit par EuropeAid et financ par lUE, sur des projets communautaires en Rpublique dmocratique du Congo.
Le prsident du groupe, James Leape, directeur gnral de WWF international, a raffirm que simpliquer fond pour la ralisation de lobjectif 2010 constitue un pralable la ralisation des OMD. Il a soulign que nous risquons de perdre la bataille , moins que lUE consente plus defforts pour orienter laide au dveloppement vers les objectifs de la biodiversit, et pour veiller ce que toutes les autres politiques et pratiques soient cohrentes avec ces objectifs. Il a ajout que les fonds allous la conservation de la biodiversit demeurent trs insuffisants, soulignant la position unique de la socit civile dans la promotion des solutions innovatrices.
Soulignant limportance dune communication claire, Robert Hepworth, Secrtaire excutif de la Convention sur les espces migratrices, a lou lUE pour son rle de facilitateur dans la conservation, citant en exemple son appui au Groupe de travail scientifique sur la grippe aviaire.
LOUTRE-MER EUROPEN SOUS LE PROJECTEUR: Ce panel sest runi le jeudi matin sous la prsidence de Jean Ronald Jumeau, Ministre de lenvironnement et des ressources naturelles des Seychelles, qui a parl des menaces que pose le changement climatique pour la biodiversit et les subsistances.
Un dfi de dveloppement spcifique de lUE: Les PTOM de lUE: Asii Chemnitz Narup, Ministre de la sant et de lenvironnement du Groenland a mis laccent sur la coopration avec lUE pour la recherche, laction sur la biodiversit et le changement climatique. Elle a parl des effets pervers du changement climatique sur les moyens de subsistance des habitants des les Arctiques et a observ que le Groenland a certes besoin de plus de recherche dans le domaine de la biodiversit, mais quil ne peut pas en supporter les cots. Elle a demand lUE dapporter lAnne polaire internationale 2007-2009 une contribution portant spcifiquement sur la recherche dans les domaines de la biodiversit, du climat et de la science marine.
Georges Handerson, Ministre du dveloppement durable de la Polynsie franaise a mis en exergue le dfi spcifique qui consiste pour lUE protger la biodiversit dans ses PTOM et les rgions les plus loignes. Il a soulign que les PTOM font face au dfi rsultant des consquences du dveloppement conomique et de la croissance dmographique rapides, relevant que peu dattention a t accorde la conservation de la biodiversit, comparativement aux questions telles que lhygine et la gestion des dchets. Handerson a rsum la nouvelle politique ambitieuse de la Polynsie franaise qui vise protger la biodiversit, travers lducation, une rglementation stricte, la cration des sanctuaires, un cadre institutionnel et oprationnel viable, limplication des forces locales et les partenariats publics- et privs. Il a indiqu que des progrs significatifs ont t accomplis, mais a attir lattention sur le besoin persistent de ressources financires supplmentaires, de soutien logistique et dchange des connaissances, et a exhort lUE assumer sa responsabilit particulire envers les PTOM. Rappelant les effets pervers du changement climatique sur ces pays, il a mis laccent sur limportance de la coopration rgionale.
Un participant a demand quune attention plus grande soit accorde aux graves problmes auxquels est confronte la rgion amazonienne. Dcrivant lAmazone comme les poumons et aussi comme le systme de climatisation de la plante, il a indiqu que les mesures prises par lUE pour combattre le changement climatique devraient davantage tre axes sur cette rgion.
PRPARER LAVENIR: LA CdP-9 LA CDB, UNE OCCASION POUR TABLIR LE LIEN ENTRE LA BIODIVERSIT ET LAGENDA DU DVELOPPEMENT? Ce groupe sest runi le jeudi matin sous la prsidence de Robert Hepworth, Secrtaire excutif de la Convention sur les espces migratrices.
Ahmed Djoghlaf, Secrtaire excutif de la CDB a indiqu que lengagement lobjectif 2010 avait t raffirm la CdP-8 par les ministres, les chefs des dlgations, la socit civile, les donateurs multilatraux et bilatraux et le secteur priv. Il a soulign la ncessit de mettre en application les normes et les objectifs adopts, en supprimant les barrires entre les secteurs. Il a exhort lAllemagne : saisir lopportunit de la CdP-9 pour transmettre le Message de Paris au monde entier; inviter les ministres du commerce et de lenvironnement entamer un dialogue; et de poursuivre, en collaboration avec le secteur priv, les efforts dans le domaine du transfert des technologies.
Jochen Flasbarth, Directeur gnral de la conservation de la nature et de lutilisation durable de la nature, Ministre fdral de lenvironnement, de la conservation de la nature et de la scurit nuclaire, Allemagne, a prsent les plans de son pays pour lorganisation de la CdP-9 la CDB, comprenant notamment ltablissement des liens avec lobjectif 2010 et le Message de Paris. Il a suggr dautres liens avec les OMD et dautres engagements pour la communication avec le secteur priv et la socit civile. Il a en outre suggr que le dbat sur laccs et le partage des avantages pourrait faire des avances importantes, si une nouvelle approche cette question pouvait tre examine la CdP-9.
Walter Erdelen, directeur gnral adjoint pour les sciences naturelles, Organisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture (UNESCO), sest rfr aux principes du Message de Paris dintgration de la biodiversit dans les dcisions conomiques et politiques. Il a soulign que le Message de Paris soutiendra lobjectif 2010, mais a demand combien de messages il faudra pour mettre fin la perte de biodiversit. Il a en outre appel ltablissement de liens plus nombreux et amliors entre les principes et les actions dans le domaine de la coopration pour la biodiversit et le dveloppement, en particulier lors de la mise en rseau des aires protges et de la planification urbaine cologiquement rationnelle. Il a ajout que lUNESCO apportera son appui ces efforts et accueillira la 12e runion de lOrgane subsidiaire de la CDB charg de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques, considre comme plate-forme pour un dialogue entre les parties prenantes, en vue de prparer la CdP-9 prvue pour 2008.
LA VOIE SUIVRE: Ce groupe sest runi le jeudi aprs-midi sous la prsidence de Laurence Tubiana, Directeur de lInstitut international du dveloppement durable et des relations internationales.
Tour dhorizon: une vision au-del de Paris: Le jeudi aprs-midi, Agnes van Ardenne, Ministre de la coopration au dveloppement des Pays-Bas, a mis en relief la ncessit de prendre en compte limpact sur la biodiversit de la demande accrue des biocombustibles pour faire face au changement climatique. Elle a expliqu comment ces marchs exercent la pression sur lenvironnement en encourageant la surexploitation et la marginalisation des pauvres. Elle a prsent certains programmes bilatraux nerlandais sur la gestion transfrontire de lcosystme et sur les forts tropicales. Agnes van Ardenne a appel lintgration de la biodiversit dans les programmes de lUE et dans les ngociations commerciales, et a suggr dimpliquer les ministres du commerce et des finances, ainsi que ceux de lenvironnement et du dveloppement.
De la parole aux actes Mise en oeuvre du Message: Charles Sylvain Rabotoarison, Ministre de lenvironnement, des forts et de leau de Madagascar, a prsent un rsum des efforts mens au niveau national pour tablir un lien entre la conservation de la biodiversit et le dveloppement, notamment, les initiatives de reboisement et la cration dun fonds fiduciaire pour les aires protges. Il a soulign limportance de la conscientisation, des partenariats troits et des approches rgionales. Il a recommand que lAccord de Cotonou sur la coopration entre lUE et le Groupe des tats dAfrique, des Carabes et du Pacifique intgre la protection de la biodiversit comme pralable aux projets financs par la CE.
Samuel Nguiffo, Directeur du Centre pour lenvironnement et le dveloppement, Cameroun, a relev le consensus sur la ncessit dtablir un lien entre la protection de la biodiversit et la rduction de la pauvret, et a appel des actions concrtes pour la mise en application du Message de Paris, en particulier, la promotion de la bonne gouvernance dans le Nord et dans le Sud. Il a suggr ladoption de directives sur la promotion de la participation de la socit civile llaboration des stratgies de dveloppement et lintgration des questions environnementales dans le rgime du commerce international.
Jean-Luc Roux, Greenpeace International, a fait appel au leadership et la dtermination pour la ralisation des ambitions mondiales, dont la lutte contre la pauvret et larrt de la perte de biodiversit. Il a plaid pour un changement radical de paradigme dans la pense conomique globale, appelant notamment la rflexion sur la surconsommation et un engagement vritable pour les accords internationaux existants. Il fait appel des sanctions plus svres pour lexploitation illgale des ressources naturelles; des moratoires immdiats pour les sites o les valeurs exceptionnelles de la biodiversit sont menaces; la mise en rseau rapide lchelle mondiale des aires protges, en particulier celle couvrant les cosystmes des milieux marins et des forts tropicales.
Philip Mikos, Chef de la Gestion durable des ressources naturelles, Direction gnrale du dveloppement, CE, a not les progrs accomplis dans les initiatives en cours, y compris la certification. Il a indiqu que les organisations internationales ont un rle jouer dans le contrle du commerce lgal, et quil y a encore des progrs faire dans le domaine de la conscientisation du public. Pour ce qui est dtablir un lien entre le monde de lenvironnement et celui du dveloppement, il a appel la volont politique des donateurs et limplication active des gouvernements bnficiaires.
Olav Kjrven, Directeur du groupe nergie et environnement, Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD), a soulign que le PNUD dpense plus de ressources sur les projets lis la biodiversit que sur toute autre question environnementale. Il a mis laccent sur un systme de soutien priv aux OMD lanc rcemment et visant appliquer plus grande chelle des actions menes pour la ralisation de ces objectifs.
ATELIERS
Le mercredi, des ateliers ont t organiss sur huit thmes. Le jeudi, les reprsentants de chaque atelier ont prsent les recommandations de leur groupe en sance plnire.
Note de lditeur: Les services dinformation de lIIDD nont pas pu assister aux dlibrations de deux des huit ateliers qui se sont tenus ce jour-l. Il sagit des ateliers suivants: Dfis pour les modalits daide actuelles et Gouvernance et Engagement des parties prenantes.
CONTRIBUTIONS DES SERVICES DE LCOSYTME AUX OBJECTIFS DU MILLNAIRE POUR LE DVELOPPEMENT: Cet atelier tait prsid par mile Frison, Directeur gnral de lInstitut international des ressources phytogntiques (IPGRI). Frison a indiqu que latelier avait pour but dlaborer des suggestions permettant aux gouvernements et aux organisations intergouvernementales de prendre des dcisions en matire dinvestissement.
Erastus Wahome, Chef de la Division CE, Ministre des finances du Kenya, a fait une prsentation sur les questions de pauvret telles que lhabitat et la scurit alimentaire, qui ont des rpercussions sur la biodiversit.
Christian Mersman, Directeur du Mcanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la dsertification, a parl du dboisement en Afrique.
Ruud Jansen, Conseiller technique en chef, Programme de soutien en environnement, PNUD, a fait une prsentation dtaille dun projet de gestion des ressources naturelles bas sur la communaut au Botswana.
Javier Mndez, Conseiller technique communauts, Coordination indigne et paysanne dAgroforesterie communautaire dAmrique centrale, a numr un certain nombre de services dcosystme en Mso-Amrique, notamment les ressources mdicales et lcotourisme.
Gill Shepherd, Commission de lIUCN sur la gestion des cosystmes, a rsum certains aspects des OMD, en particulier ceux se rapportant la pauvret, la sant et lducation et impliquant la biodiversit.
Stewart Maginnis, Chef du Programme pour la conservation des forts, IUCN, a fait une prsentation sur la valeur des ressources naturelles dans les conomies rurales des pays en dveloppement, et sur la ncessit dintgrer les OMD dans les initiatives portant sur la conservation de la biodiversit.
Lors des discussions qui ont suivi, les participants ont insist sur la ncessit de veiller ce que le dveloppement rural soit inclus dans les politiques et les stratgies nationales et ont exhort les fonctionnaires chargs des questions de dveloppement, considrer la biodiversit comme un atout productif. Ils ont par ailleurs soutenu lautonomisation des pauvres travers le renforcement des institutions et des politiques qui leur permettent davoir plus de contrle sur les ressources naturelles.
Les participants ont par ailleurs mis laccent sur la ncessit daller au-del de ces considrations gnrales et de faire des recommandations spcifiques pour lintgration des objectifs de la biodiversit dans les programmes de lUE relatifs la migration, au changement climatique et la prvention des conflits.
Recommandations: En runion plnire, Frison, prsident de latelier, a prsent un rsum des discussions sur les moyens dintgrer les secteurs du dveloppement et de la conservation, soulignant que la ralisation des OMD passe par un regain dintrt pour le dveloppement rural.
Au chapitre des recommandations gnrales, il a insist sur la ncessit:
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de renforcer les politiques et les institutions qui soutiennent la reconnaissance formelle des droits des populations rurales grer les ressources naturelles et profiter des avantages qui en rsultent;
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damliorer les donnes collectes par les enqutes nationales sur le budget des mnages pour dterminer la valeur de lutilisation de la biodiversit sur et en dehors de lexploitation agricole, afin de renseigner les cycles de planification conomique nationale; et
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dutiliser la diversit gntique, des espces et de lcosystme comme un atout pour la rduction de la pauvret rurale, en encourageant sa contribution aux stratgies relatives aux populations pauvres et visant rduire le risque, amliorer la scurit alimentaire, la nutrition et la sant, et accrotre la rsilience.
Il a soulign par ailleurs quen sortant les peuples de lextrme pauvret, linvestissement de lUE dans le dveloppement rural durable des pays en dveloppement peut aider lUE rsoudre dimportants problmes politiques tels que limmigration et la scurit.
Il a ajout que le groupe a recommand lUE:
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de solliciter systmatiquement les contributions et les points de vue de la socit civile et du gouvernement, pour dterminer les priorits daide des pays;
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de soutenir llaboration des outils dvaluation du capital biologique aux niveaux communautaire et macroconomique; et incorporer le rsultat des ces valuations dans les stratgies des pays;
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appuyer la recherche participative sur lamlioration de la productivit dans les systmes agricoles, en augmentant leur rsilience par le dploiement dune plus grande diversit au niveau gntique, des espces et du paysage, travers des mcanismes de financement existants tels que le Fonds europen de dveloppement, la ligne budgtaire sur la scurit alimentaire et le septime programme-cadre de recherche de la CE; et
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de faire preuve de plus de cohrence dans sa politique en matire daide au dveloppement, lagriculture, lconomie, aux pcheries, limmigration et la scurit.
Frison, prsident de latelier, a indiqu que le groupe a en outre recommand que lensemble des personnes charges de la conservation:
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accordent une attention plus grande aux composantes de la biodiversit qui sous-tendent les systmes de production, et conoivent en consquence des interventions dans le domaine de la conservation, en particulier, de lutilisation durable; et
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forment des partenariats avec les organismes de recherche et de dveloppement pour mettre au point et tester des outils dvaluation conomique, et habiliter les parties prenantes les utiliser;
Il a indiqu quil tait demand aux gouvernements nationaux de:
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demander leurs bureaux nationaux des statistiques de collecter les donnes relatives limportance de lutilisation de la biodiversit sur et en dehors de lexploitation agricole, et dutiliser cette information dans la planification conomique nationale; et
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accorder, dans les Documents stratgiques sur la rduction de la pauvret, une plus grande priorit aux investissements dans le dveloppement rural ax sur les pauvres et qui rduit le risque, amliore la scurit alimentaire, la nutrition et la sant, ainsi que la rsilience.
COMMUNICATION ET DUCATION: Cet atelier avait pour modrateur Gwen van Boven de la Commission de lIUCN sur la Communication et lducation. Des discussions au sein du groupe ont suivi les courtes prsentations par les panlistes.
Pour ce qui est de dterminer les aspects cls de la communication et de lducation, Nick Hanley, Chef de la Communication, Direction gnrale de lenvironnement CE, a appel lhonntet et la transparence.
Marie Tamoifo, Association Jeunesse Verte du Cameroun, a recommand lutilisation dune terminologie comprhensible et efficace.
Michael Ginguld, responsable de programme, World Education, a soulign que lducation devrait faciliter le processus de conservation de la biodiversit tout en permettant de comprendre les objectifs pertinents.
Marco Vinicio Cerezo, FundaEco du Guatemala, a suggr lapprentissage partir des erreurs, en particulier, partir des problmes de communication avec les communauts et les opposants la conservation.
Sebastian Winkler, Responsable du Secrtariat du compte rebours 2010 de lIUCN, a recommand de prserver la simplicit du message, de manire inciter lespoir et la motivation chez les peuples.
Les participants ont dbattu des voies et moyens de trouver un terrain dentente commun au sein des diffrentes parties prenantes, et ont soulign que: le concept de biodiversit est presque incommunicable; les chances politiques sont souvent mal adaptes la rflexion long terme; et la conservation a encore une image ngative. Ils ont recommand de mettre en relief les avantages communs, et la ncessit conomique de la conservation, et dimpliquer les conomistes dans le dbat.
Un participant a fait appel une approche base sur les droits, soulignant que le dfi relve davantage de la gouvernance que de la technologie. Un autre participant a mis laccent sur la ncessit dimpliquer les jeunes gnrations, et a soulign lapplicabilit de la conservation la vie quotidienne, suggrant lutilisation dautres formes de communication linstar de la musique et du thtre. Les participants se sont accords sur la ncessit:
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dcouter, plutt que de marteler les concepts;
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de la communication opportune;
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de passer le message travers les professionnels de la communication et de lducation;
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de dmarrer un point dentre pertinent pour les parties prenantes impliques;
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de promouvoir les aires protges comme point de convergence pour les objectifs de dveloppement et environnementaux; et
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de mettre en relief les intrts mutuels que comportent les ressources naturelles en question.
Les participants ont galement partag leurs expriences pratiques, soulignant les dfis en ce qui concerne: la conciliation des intrts locaux et avec les objectifs politiques; la formation de nouvelles gnrations dducateurs; lutilisation des langues locales; lintgration des concepts de biodiversit dans lenseignement des comptences essentielles pour la vie , dans les programmes scolaires actuels; et la promotion de lincorporation des questions de la biodiversit dans laide au dveloppement officielle oriente vers la demande.
Recommandations: En sance plnire, Ginguld a indiqu que latelier avait eut pour but damliorer le rle de la communication et de lducation en ce qui a trait la promotion des considrations environnementales dans les programmes de coopration. Il a rappel les recommandations de latelier, en particulier la ncessit:
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dappliquer les approches de communication et dapprentissage afin de supprimer les barrires entre lenvironnement, le dveloppement et les autres secteurs; et
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daccorder une attention plus grande au renforcement des capacits et lducation des jeunes, des parties prenantes et des professionnels, afin daccrotre leur aptitude russir sur le long terme, un dveloppement durable.
Il a ajout que les participants ont en outre recommand que lUE:
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encourage la mise en place de plates-formes multipartites pour le dialogue et la collaboration active dans le partenariat entre les groupes qui oeuvrent pour le dveloppement et pour lenvironnement divers niveaux; et
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soutienne le renforcement des capacits individuelles et institutionnelles pour le dveloppement durable, et encourage lintgration de la conservation de la biodiversit et de la conscientisation environnementale dans les programmes dducation et de formation pertinents.
SERVICES DES COSYSTMES DANS LES STRATGIES NATIONALES DE DVELOPPEMENT ET DE RDUCTION DE LA PAUVRET: Cet atelier tait prsid conjointement par la Princesse Basma Bin Ali, prsidente de la Socit de conservation marine de Jordanie, et Olav Kjrven, Directeur gnral du Groupe nergie et environnement du PNUD, et avait pour modrateur William Jackson, Directeur du Programme mondial de lIUCN. Les discours douverture ont t suivis par un change sur les expriences nationales et un dbat.
Bin Ali, co-prsidente de latelier, a prsent les objectifs spcifiques de latelier, notamment: lidentification des approches utiles partir de lintgration de la bonne gestion environnementale contenue dans les documents stratgiques sur la rduction de la pauvret; lexploration environnementale et les autres dfis que posent les stratgies nationales de dveloppement tel que prconis dans le Document sur les rsultats du Sommet mondial de 2005; et lexamen des options de rponse de lUE.
Aboubacry Demba Lom, Directeur de la planification nationale et de la coordination avec la planification rgionale, Ministre du dveloppement durable du Sngal, a soulign limportance dinstituer des systmes dinformation, du renforcement des capacits et des campagnes de conscientisation.
Leif John Fosse, Direction de la coopration internationale, Ministre de lenvironnement de la Norvge, a mis laccent sur la conservation communautaire, considre comme particulirement importante dans les pays dots dune mauvaise gouvernance, et a rappel que les OMD ne peuvent pas tre raliss sans la participation locale.
Blandina Ceche, Division de lradication de la pauvret, Bureau du vice-prsident de Tanzanie, a parl de la ncessit: du renforcement des capacits; de la recherche et du travail analytique sur les services des cosystmes; et de la conscientisation au niveau local.
Valmir Ortega, Directeur des cosystmes, Institut brsilien de lenvironnement et des ressources naturelles renouvelables, a fait un expos sur les avantages conomiques de lcotourisme.
Jan-Peter Schemmel, de lAgence allemande de coopration technique (GTZ), a indiqu que les valuations stratgiques environnementales sont pertinentes pour la planification au niveau local et pour une appropriation ferme par les parties prenantes, et a mis laccent sur la ncessit du renforcement des capacits au niveau local.
Abdullahi Majeed, Vice-ministre, Ministre de lenvironnement, de leau et de lnergie, Maldives, a donn un aperu de la manire dont son pays intgre la biodiversit dans le plan de dveloppement national et dans tous les secteurs.
Sally Nicholson, Bureau europen des politiques de WWF, a demand aux tats membres de lUE dadopter une approche harmonise pour la mise en oeuvre des nouvelles directives sur la coopration europenne.
Dans les discussions qui ont suivi, les participants ont examin: limportance de linformation conomique sur les services des cosystmes; lvaluation conomique des impacts de la dgradation environnementale; et la ncessit dune attention accrue sur les populations pauvres des zones rurales et sur le niveau local.
Recommandations: Olav Kjrven, co-prsident de latelier, a prsent en sance plnire, les recommandations des participants. En particulier, il a t recommand que lintgration de lenvironnement dans la lutte pour la rduction de la pauvret et pour le dveloppement soit soutenue travers, entre autres:
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des systmes dinformation et de gestion des connaissances relatifs aux liens entre lenvironnement et le dveloppement amliors, et accessibles tous les niveaux;
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un soutien plus important aux approches, expriences et outils qui fonctionnent bien;
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une reconnaissance plus grande de limportance de lintgration de lenvironnement et du dveloppement au niveau local, avec une meilleure intgration de lenvironnement dans la politique macroconomique et fiscale tous les niveaux pertinents;
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des rgles et des procdures administratives des tats membres de la CE et de lUE plus simples; et
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un engagement plus grand des ONG internationales et nationales de dveloppement, et de lensemble des personnes qui oeuvrent pour la conservation.
DFIS POUR LES MODALITS DAIDE ACTUELLES: Cet atelier avait pour but damliorer lutilisation des outils existants dintgration de la biodiversit dans les programmes de coopration au dveloppement. Latelier tait prsid par Tony Long, Directeur europen des politiques de WWF.
Les personnes suivantes ont fait des prsentations: Iola Leal Riesco, Coordonnatrice, Coopration au dveloppement, Plate-forme forts de la CE; Jean-Paul Ledant, Coordonnateur, intgration de lenvironnement dans la coopration au dveloppement, CE, Agreco; et Rmy Paris, Division de la gestion stratgique de la coopration au dveloppement, Direction de la coopration au dveloppement, OCDE.
Une tude de cas sur la Somalie a t prsente par Chihneyo Mvori, Point focal rgional du Bureau rgional de lIUCN pour lAfrique orientale-Kenya et Edmund Barrow, Coordonnateur de la conservation forestire et de la politique sociale, Bureau rgional de lIUCN pour lAfrique orientale-Kenya.
Une table ronde a ensuite t organise avec les orateurs suivants: Hans Wessels, Chef de la section des ressources naturelles et des cosystmes, direction de lenvironnement et de leau, Ministre de la coopration au dveloppement, Pays-Bas; Maria Berlekom, Coordonnateur de programme, Programme international sudois pour la biodiversit; Simon Le Grand, Administrateur, Direction gnrale du dveloppement, CE; Juan Jose Echanove, Charg de projet, dlgation de la CE, Philippines; Aban Marker Kabraji, Directeur rgional de lIUCN pour lAsie; et Matti Nummelin, Agence finlandaise de dveloppement.
Recommandations: En sance plnire, Johanna Phillips, Socit royale pour la protection des oiseaux, a prsent les recommandations gnrales des participants latelier demandant en particulier:
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dassurer une plus grande flexibilit du financement en allouant des montants plus petits;
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denvisager des mcanismes de financement pour les dfis de la biodiversit;
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damliorer le soutien aux projets rgionaux;
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damliorer la mise en oeuvre des engagements et instruments existants, tels que la CDB;
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renforcer le rle de la socit civile dans les dialogues pour le dveloppement; et
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de dsigner un mdiateur ou un contact qui soccuperait des contraintes ou dautres questions des pays partenaires.
Elle a indiqu que les participants ont recommand lUE:
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dachever le manuel dapplication dici la fin de 2006;
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de reconnatre limportance de lintgration de la biodiversit;
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daccrotre et damliorer la capacit environnementale interne;
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dintgrer systmatiquement les services des cosystmes et les questions de biodiversit dans le soutien aux secteurs productifs tels que lagriculture, les pches, le tourisme, le transport et les infrastructures, travers aussi de lutilisation des valuations environnementales stratgiques.
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de rendre publics et disponibles les profils environnementaux des pays;
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de renforcer les mcanismes dlaboration de rapports et de suivi pour la biodiversit;
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de dvelopper un cadre pour les indicateurs, afin de permettre la CE de suivre ses propres progrs; et
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daider les pays partenaires dvelopper des indicateurs quantifiables pour surveiller les conditions environnementales et assurer lintgration totale avec les indicateurs conomiques et sociaux nationaux existants, afin dclairer la planification nationale et sectorielle.
Elle a ajout que les participants ont en outre demand:
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aux pays partenaires de dvelopper des profils environnementaux de pays appropris, pour permettre daugmenter le profil des questions et des opportunits environnementales et de biodiversit;
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aux donateurs damliorer la cohrence de leurs activits tous les niveaux; et
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aux ONG et donateurs, de soutenir la participation efficace dans la politique et la planification au niveau pertinent, des communauts locales dont les modes de subsistance dpendent de la biodiversit.
GOUVERNANCE ET ENGAGEMENT DES PARTIES PRENANTES: Cet atelier tait modr par Mohhammad Rafiq, Chef du Programme affaires et biodiversit, IUCN, et avait pour but dexplorer la manire dont les parties prenantes peuvent tre mobilises et les institutions renforces, pour soutenir le dveloppement durable et raliser les OMD.
Les personnes suivantes ont fait des prsentations: Olivier Behra, Directeur, lHomme et lenvironnement, Madagascar; Vladimir Bocharnikov, Charg de linformation, Projet Rseau de Peuples autochtones pour le changement ; Rosalia Arteaga, Secrtaire excutive, Trait amazonien de coopration et ancienne prsidente dquateur; et Paul Mitchell, Secrtaire gnral, Conseil international des mines et des mtaux.
Recommandations: Juan Marco Alvarez, SalvaNatura Salvador, a indiqu en plnire que les participants latelier ont recommand lUE:
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dinvestir dans la recherche pour clarifier les rles des parties prenantes et institutionnaliser ces rles;
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dinvestir pour llargissement et le renforcement de la socit civile dans les pays partenaires afin den faire des partenaires gaux;
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de faire preuve de leadership dans la recherche dune meilleure comprhension des causes des checs de la promesse de laide, dlaborer des rgles claires et transparentes devant rgir lallocation et lutilisation des fonds de dveloppement, et de fournir la capacit institutionnelle ncessaire des deux cts;
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de fournir aux pays partenaires le leadership et les moyens pour tablir des rgles de jeu quitables permettant au milieu des affaires dtre un partenaire efficace dans la ralisation de la conservation;
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dinvestir dans lamlioration de la comprhension du monde des affaires par la socit civile, afin damliorer les perspectives des partenariats entre les secteurs public et priv;
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daffecter une partie de son aide au dveloppement dans chaque rgion ou pays, un fonds que la socit civile et les gouvernements peuvent utiliser pour rechercher des financements additionnels allous la conservation et au dveloppement durable et provenant du secteur priv et des autres sources; et
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dutiliser et damliorer les connaissances traditionnelles.
MCANISMES DE FINANCEMENT INNOVATEURS: Cet atelier qui tait prsid par Carlos Manuel Rodrguez, Vice-prsident rgional et directeur de Conservation Internationale, Programme Mexique et Amrique centrale, et ancien ministre de lenvironnement, de leau et des ressources naturelles de Costa Rica, avait pour modrateur Mattias von Bechtolsheim, spcialiste sectoriel, ressources naturelles et agriculture Groupe bancaire KFW. Deux tudes de cas ont t prsentes la suite des prsentations des panlistes.
Lon Rajaobelina, Vice-prsident, Conservation Internationale - Madagascar, et Jean Paul Paddack, Responsable du programme Ocan indien occidental, WWF Madagascar, ont dcrit la cration dun fonds fiduciaire pour les aires protges et la biodiversit Madagascar.
Samuel Sangenza, Directeur excutif, Fonds national pour lenvironnement dquateur, a fait une prsentation sur lutilisation du fonds fiduciaire pour financer les parcs nationaux en Bolivie, au Prou et en quateur.
Dans les discussions qui ont suivi, les participants ont examin: labsence de lUE dans les fonds de dotation; le financement pour lutilisation durable; les incitatifs pour la conservation de la biodiversit; la conversion de la dette comme moyen de financer les fonds fiduciaires; et les cots administratifs des fonds fiduciaires.
Denis Loyer, Chef de la division de lenvironnement et des ressources naturelles, Agence franaise de coopration, a suggr la rintroduction des prts pour financer les projets rentables, et a ajout que les plans daffaires donnent aux projects crdibilit et visibilit.
Soulignant que les fonds fiduciaires ne constituent pas des mcanismes nouveaux, Hans Wessels, Chef, Ressources naturelles et gestion des cosystmes, Ministre hollandais des affaires trangres, a appel des mcanismes innovateurs qui engagent le secteur priv et lidentification des clients prts payer les services des cosystmes.
Grethel Aguilar, Coordonnatrice, Projet dvaluation de limpact sur lenvironnement, Bureau rgional de lIUCN pour la Mso-Amrique, a relev que la coopration internationale est en perte de vitesse dans certains pays et a prconis de nouveaux instruments qui permettraient aux pays en dveloppement de financer leurs activits de conservation.
Robert Tipmann, coordonnateur des services consultatifs des politiques, Ecoscurit, a relev quun cadre rglementaire international, dans le cadre de la CDB est ncessaire pour la mobilisation des ressources supplmentaires indispensables aux rgimes de paiement des services des cosystmes qui ne sont pas limits aux projets de carbone ou aux mesures volontaires.
Duncan Marsh, The Nature Conservancy, a soutenu la mise en uvre de projets pilotes sur ltablissement de lien entre le dboisement et le changement climatique.
Tatiana van Lier, Nationale Postcode Loter, a expliqu que cette loterie hollandaise affecte 50% de ses bnfices aux activits caritatives entreprises au profit des droits de lhomme et de lenvironnement.
Pablo Gutman, Conseiller politique principal, Bureau du Programme Macroconomie pour le dveloppement durable, WWF, tats-Unis, a appel la mise en commun des intrts des populations rurales pauvres et de ceux du mouvement pour la conservation.
Recommandations: En sance plnire, Hans Friederich, Chef de Financement de la conservation et relations avec les billeurs de fonds, IUCN, a mis en relief lappel des participants latelier pour un financement durable et innovateur, et a soulign quune partie plus substantielle des fonds existants devrait tre affecte aux objectifs environnementaux et de la biodiversit.
Parmi les recommandations du groupe, il a mis laccent sur la ncessit:
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de promouvoir lorsque possible, la cration dun fonds pour lenvironnement, et dexplorer les possibilits pour lAide au dveloppement Outre-mer (ADO) dy contribuer;
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dintgrer lenvironnement dans la coopration au dveloppement, en prenant en compte les autres questions telles que lagriculture, le commerce et les pches, et en faisant des liens entre la rduction de la pauvret et la conservation; et
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de promouvoir les instruments bass sur le march et de crer des partenariats publics-privs russis o les gouvernements bnficiaires, lADO et le milieu des affaires pourraient trouver synergie et opportunits de collaboration.
COMMERCE ET COOPRATION CONOMIQUE: Cet atelier tait prsid par Alain Lipietz, membre du Parlement europen. Lipietz a cit le commerce, le dveloppement et lenvironnement comme tant les proccupations cls du Parlement europen, alors que la mise en place des cadres rglementaires constitue la principale responsabilit des gouvernements et de la socit civile.
Kamal Gueye, Gestionnaire de Programme, Centre international pour le commerce et le dveloppement durable (CICDD), a prononc un discours liminaire au nom de Ricardo Melendez-Ortiz, Directeur du CICDD, expliquant que le CICDD a dmontr dans ses analyses que le dclin des stocks de poisson et des zones forestires constitue une perte de biodiversit qui rsulte des problmes commerciaux. Il a not que six seulement des 60 Documents de stratgie de pays labors par lUE contiennent des analyses environnementales et que trois seulement comportent des valuations environnementales stratgiques. Il a argu que lopinion publique soutient fermement lanalyse environnementale et que le CICDD recommande des modalits dintervention pour: prvenir et rduire les effets pervers du commerce sur lenvironnement; rduire les effets pervers des mesures environnementales et scuritaires sur le commerce; et se servir des mesures commerciales et de coopration au dveloppement pour raliser les objectifs de politique environnementale.
Sophie des Clers, Universit de Londres, a soulign que dune manire gnrale, les accords de pche en Afrique de lOuest, tiennent rarement compte de la biodiversit.
Papa Samba Diouf, WWF Sngal, a not des divergences possibles entre les rgles de lOrganisation mondiale du commerce et les accords de pche de lUE avec les tats ctiers africains, et a parl des impacts de la sur-pche sur la biodiversit.
Jos Paraju Aranda, Directeur gnral, Groupe dentreprises de pche dans les pays tiers, Espagne, a argu que la salinit, le changement climatique et la pollution constituent des causes aussi importantes que la sur-pche, du dclin des stocks de poisson.
Saskia Ozinga, Coordonnateur, Questions de commerce et dinvestissement et Peuples des forts, Rseau Fort et Ressources (FERN), a relev que la conservation de la biodiversit va rarement de pair avec la coopration internationale, en raison de la faiblesse de la lgislation et de la gouvernance, de la corruption et de labsence de limplication du public et de lapplication des lois.
Joaquim Machado, Directeur des affaires gouvernementales sur la biodiversit et la biotechnologie, Syngenta, a fait une prsentation sur les pratiques agricoles du Brsil qui intgrent les considrations lies aux pertes de sol et deau, et la dforestation.
Sebastien Risso, Responsable des politiques, UE, pour les questions Commerce et Forts, Greenpeace Europe, a not que les politiques de lUE nont pas toujours pris en compte la protection environnementale, et a exhort lUE rduire son empreinte cologique en diminuant sa consommation.
Maria Fernanda Espinosa, Directrice rgionale de lIUCN pour lAmrique Latine, a parl de la multifonctionnalit considre comme un concept cl pour la biodiversit, et a exhort lUE maintenir les subventions alloues la conservation de la biodiversit pour les services de son cosystme.
Walter Kennes, Directeur gnral pour le dveloppement, CE, a soulign que la CE intgre dsormais lenvironnement dans les programmes de dveloppement, bien que la mission premire de ces programmes soit la rduction de la pauvret.
Au cours des discussions qui ont suivi, les participants se sont penchs sur: la multifonctionnalit comme moyen de conserver la biodiversit; les subventions agricoles considres comme dformations des programmes relatifs au commerce et au dveloppement; la ncessit de lanalyse des services des cosystmes et de linternalisation des externalits de la production; les problmes de restriction du commerce par le biais de la certification; et les asymtries dans les ngociations commerciales entre lUE et ses partenaires commerciaux.
Recommandations: Lors de la sance plnire, le co-prsident de latelier Lipietz, a prsent un rsum des discussions sur les divers impacts du commerce sur la biodiversit, et sur la manire de les grer, en insistant sur la cohrence entre le commerce, la coopration pour lconomie et le dveloppement, aux fins du dveloppement durable. Il a appel une rpartition claire des responsabilits, notant que les rgles commerciales sont inefficaces si elles comportent des failles et si leur application fait dfaut.
En ce qui concerne la participation, les capacits et linformation, il a indiqu que les participants latelier ont soulign que:
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la biodiversit ne peut tre dfendue quavec une participation sociale active;
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le renforcement des capacits nationales est ncessaire pour promouvoir le dveloppement durable travers le commerce; et
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le commerce international peut exercer une pression extrme sur les ressources vivantes ou provoquer des changements des cosystmes. Les accords commerciaux doivent par consquent tre prcds et accompagns par des valuations intgres et tre en accord avec la CDB.
Au sujet de la protection et de limportance accorder la biodiversit dans le commerce, il a ajout que les participants latelier ont recommand:
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que les mesures visant protger la biodiversit telles que les quotas ou linterdiction, soient accompagnes de lois pour assurer leur application;
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que la certification soit facultative et que le public soit inform et impliqu dans le processus de dtermination des normes;
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que soient limines toutes les subventions qui encouragent un systme de production prjudiciable la biodiversit;
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que la valeur non marchande de la biodiversit soit reconnue et que les utilisations compatibles avec lenvironnement, telles que lcotourisme, le pigeage du carbone et les droits la proprit intellectuelle des communauts, soient protges; et
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que les accords commerciaux mondiaux ou inter-rgionaux soient favorables aux normes environnementales et sociales leves et vitent la concurrence dloyale.
PAYS ET TERRITOIRES DOUTRE-MER: Cet atelier tait prsid conjointement par Willem Ferwerda, Comit de lIUCN Pays-Bas, et Jean-Marc Michel, Directeur de la nature et des paysages, Ministre de lcologie et du dveloppement durable, France.
Kalli de Meijer, Alliance des Antilles hollandaises pour la nature (Dutch Caribbean Nature Alliance), a prononc un discours liminaire soulignant que bien que les PTOM de lUE couvrent tous les ocans du monde et incluent de nombreux points chauds biologiques, ils bnficient dune attention et dun financement relativement ngligeables. Elle a appel : lamlioration des cadres politiques et rglementaires de lUE pour aborder les questions spcifiques aux PTOM; lintgration des PTOM dans les politiques et les projets existants de lUE; et laugmentation des financements destins la conservation de la biodiversit dans les PTOM, notamment par le biais de petites subventions.
Josianne Irissin-Mangata, Conseil rgional de la Runion, a prsent le Rseau rgional europen de recherche, un programme de recherche commun sur le dveloppement durable dans les PTOM.
Mike Pienkowski, prsident du Forum sur la conservation des PTOM britanniques, a mis laccent sur les chartes environnementales signes par le Royaume uni et certains de ses PTOM, et qui dfinissent les principes directeurs et les actions concrtes entreprendre par les deux parties pour promouvoir la durabilit.
Pascale Joannot, Muse national dhistoire naturelle, France, a rsum les actions entreprises dans le cadre de lInitiative pour la conservation et la protection des rcifs coralliens du Pacifique sud, en vue de: crer des aires protges marines; dvelopper les connaissances, la protection, la restauration et lvaluation des cosystmes; gnrer les fonds; et promouvoir la communication entre les parties prenantes.
Asii Chemnitz Narup, Ministre de la sant et de lenvironnement du Groenland, a plaid pour une assistance accrue aux PTOM, afin de faciliter: laccs des PTOM aux programmes environnementaux de lUE; llaboration de plans daction environnementaux concrets; et laugmentation des fonds allous lducation et la communication. Elle a attir lattention sur les effets graves du changement climatique sur lconomie et la culture du Groenland, soulignant les consquences au niveau mondial de la fonte de ses calottes glacires ainsi que les proccupations des peuples autochtones.
Corinne Desforges, Directrice adjointe, Affaires conomiques, sociales et culturelles, Ministre de lOutre-mer, France, a prsent un rsum des efforts entrepris par son pays pour crer les parcs nationaux dans les PTOM.
Rgis Dick, WWF France, a prsent le programme de conscientisation sur la biodiversit de WWF dans les PTOM.
Stphane Verwilghen, Directeur gnral du dveloppement, CE, a prsent un rsum des mesures entreprises par la CE en ce qui concerne les PTOM, soulignant que la lgislation europenne sapplique aux Rgions dOutre-mer, mais pas aux PTOM. Il a annonc la dixime phase du Fonds europen de dveloppement (FED) (2008-2014), et a mis laccent sur lengagement de la CE collaborer avec les PTOM pour une meilleure intgration des questions lies aux PTOM dans les actions entreprises dans le cadre du FED.
Etienne Coyette, Directeur gnral de lenvironnement, CE, a indiqu que laccs des PTOM aux programmes de la CE est encore en discussion, et que toutes les actions doivent tre canalises travers des programmes coordonns gographiquement.
Georges Handerson, Ministre du dveloppement durable de la Polynsie franaise, a appel laugmentation des fonds allous aux programmes de recherche dans la rgion du Pacifique et la coordination dans le traitement des questions environnementales transfrontires.
Les participants ont soulign la ncessit: dune coopration rgionale accrue entre les diffrents PTOM dune part, et entre les PTOM et les organisations internationales dautre part; de synergies entre la coopration territoriale et rgionale, et entre les diffrentes politiques de lUE; de lamlioration du cadre politique lintrieur de lUE afin de prendre en compte les questions lies aux PTOM; de laugmentation du financement et de laccroissement de la recherche; de lintgration des politiques relatives aux PTOM; dune attention plus grande la recherche des voies et moyens daccrotre le profil de lUE au plan international travers ses PTOM.
Recommandations: En sance plnire, Ferweda, co-prsident de latelier, a indiqu que les participants ont abouti aux conclusions suivantes:
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la CE et ses tats membres devraient accrotre les efforts entrepris en vue dassumer leurs responsabilits spcifiques envers les PTOM;
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les PTOM abritent une grande partie de la biodiversit mondiale et sont dune importance universelle en termes de services des cosystmes quils fournissent, en particulier dans lattnuation des effets du changement climatique;
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il existe un manque cruel de financement et de stratgies appropris de lUE, alors que les PTOM nont pas accs aux fonds mondiaux; et
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les PTOM apportent une valeur ajoute potentielle considrable la recherche et laction sur le changement climatique et la biodiversit.
Les participants ont recommand la CE et aux tats membres de lUE:
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dinstituer dans les PTOM, un cadre cohrent pour lenvironnement pour, entre autres, la gestion durable des zones importantes de biodiversit et aussi permettre des initiatives communes avec les Rgions dOutre-mer, tant donn que ces rgions constituent au sein de lUE, des entits avec le plus denjeux similaires;
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de veiller ce quun financement adquat soit allou lenvironnement et la biodiversit dans les PTOM; en particulier, en collaboration avec les autorits locales, amliorer laccs des organismes locaux et des ONG aux programmes europens, et instituer un systme de petites subventions externes;
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laborer des programmes de recherche communs centrs sur la biodiversit des PTOM et des Rgions dOutre-mer, et aussi renforcer les initiatives communes avec les pays partenaires rgionaux; et
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renforcer la fois les positions des PTOM et de lUE dans le dbat international sur le changement climatique, en utilisant les diffrents rseaux mondiaux des PTOM et des Rgions dOutre-mer pour valuer les interactions entre les cosystmes, le changement climatique et les communauts locales.
Le Message de Paris a t prsent le jeudi matin en sance plnire par James Leape, Directeur gnral de WWF International. Ce Message a t compil partir des recommandations des ateliers par un comit de rdaction constitu des prsidents de la confrence, sera prsent en Finlande, pays qui assure actuellement la prsidence de lUE. Il comprend une introduction, quatre dfis et une conclusion. Suite aux observations recueillies lors de la plnire, les dfis contenus dans le Message ont t lgrement modifis et lus le jeudi aprs-midi par William Jackson.
Lintroduction intitule Passer des promesses laction, porte sur le dclin de la biodiversit et de ses effets pervers sur les programmes de dveloppement dont la moiti est finance par lUE. Il y est galement question de lobjectif 2010 de lUE consistant arrter la perte de biodiversit, et des engagements de lOCDE et de lUE intgrer les considrations environnementales dans leurs programmes de dveloppement.
Dfi 1: Supporter lintgration dans les pays partenaires, demande instamment la CE et aux tats membres de lUE de supporter le partenariat avec les pays en dveloppement qui:
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encouragent le dveloppement durable en utilisant la biodiversit comme un atout pour rduire la pauvret dans les zones rurales;
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dveloppent et utilisent des mcanismes de financement innovateurs pour la conservation et lutilisation durable de la biodiversit et pour la rduction de la pauvret;
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encouragent les efforts entrepris par les socits civiles, en particulier les communauts locales et les populations autochtones, pour intgrer lenvironnement et le dveloppement; et
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intgrent les questions environnementales dans les documents stratgiques sur la rduction de la pauvret, ainsi que le suivi pour veiller ce que les politiques soient traduites en actions concrtes.
Dfi 2: Gouvernance appelle des systmes gouvernementaux quitables, transparents et efficaces pour la rduction de la pauvret et la conservation et lutilisation durable de la biodiversit, applicables aux niveaux international et local, afin de doter les communauts locales et les populations autochtones des moyens de contrler les ressources naturelles. Il est demand la CE et aux tats membres de lUE:
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dincorporer des mesures efficaces dans les Documents stratgiques de pays labors par la CE et dans les politiques sectorielles;
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de renforcer les politiques et les institutions qui soutiennent la reconnaissance des droits des populations rurales et autochtones grer leurs ressources naturelles et bnficier de leurs avantages; et
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de solliciter systmatiquement la participation de la socit civile, en particulier celle des populations rurales pauvres et des populations autochtones.
Dfi 3: Cohrence des Instruments et des politiques se rfre la Dclaration de Paris sur lEfficacit de lAide et appelle une intgration plus grande de lenvironnement dans les politiques de dveloppement. Il est demand instamment la CE et aux tats membres de lUE:
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dencourager lutilisation systmatique des valuations environnementales stratgiques en vue de faciliter lintgration;
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damliorer la cohrence entre les politiques de dveloppement de lUE et les accords de partenariats conomiques ayant rapport avec le dveloppement, le commerce, lagriculture, la pche, le tourisme, le transport et les infrastructures;
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dassurer le leadership dans la cration des conditions favorables l o le milieu des affaires peut constituer un partenaire efficace pour la conservation et le dveloppement,
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de soutenir le dveloppement des connaissances et la recherche participative sur la productivit des services agricoles, travers lutilisation accrue de la biodiversit;
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dagir sur la demande du march, afin de rduire lempreinte cologique du commerce et de la consommation sur les ressources forestires et marines du monde; et
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doeuvrer sur un plan international, la rforme du gouvernement du monde et au renforcement du PNUE, des accords environnementaux multilatraux et de leurs mcanismes dexcution.
Dfi 4, Reconnaissance de la biodiversit dans les PTOM, demande instamment lUE, de dvelopper un cadre cohrent pour lenvironnement dans les PTOM, afin de promouvoir la gestion durable des zones de biodiversit, y compris des mcanismes de financement appropris.
La conclusion intitule La Voie suivre se rfre lobjectif 2010 de la biodiversit en rapport avec le cadre des OMD visant promouvoir lintgration de la biodiversit dans le dveloppement, et demande instamment la Prsidence finlandaise de lUE de transmettre le Message de Paris au Conseil de lUE, Affaires gnrales et Relations extrieures devant se runir en dcembre 2006. En outre, elle exhorte la CE et le Parlement europen dbattre de la Communication de la CE de 2006, Enrayer lrosion de la biodiversit lhorizon 2010 et au-del , et prendre les dcisions qui simposent.
Une liste de 37 recommandations rsultant des huit ateliers organiss au cours de la Confrence Biodiversit et coopration europenne au dveloppement est annexe au Message.
CLTURE
CONCLURE PAR LACTION: UN ENGAGEMENT POUR 2010: Ce groupe qui sest runi le jeudi aprs-midi tait prsid par Tamas Marghescu, Directeur rgional pour lEurope de lIUCN. Marghescu a soulign limportance de la conscientisation et de la communication sur la ncessit denrayer la perte de biodiversit.
Jan-Erik Enestam, Ministre finlandais de lenvironnement, a not que la nature fournit la nourriture, leau, les combustibles et lhabitat des milliards de personnes, et que, bien que la biodiversit amliore la qualit de la vie humaine, elle ne cesse de dcliner. Il a rsum certaines actions que la Finlande entreprendra pour traduire en actions concrtes les accords conclus, rappelant la signature avec le Prou, dun accord pour la protection de la biodiversit amazonienne.
Jos Salazar Garca, Ministre de lagriculture du Prou, a not la conscientisation accrue concernant la ncessit de certifier les compagnies qui exportent des produits ligneux et des denres alimentaires partir de son pays, tout en soulignant le besoin de travailler davantage pour tablir le lien entre la conservation de la biodiversit et le dveloppement. Il sest flicit du soutien que la Finlande apporte la prservation de la biodiversit amazonienne et a invit les autres pays de la rgion tirer des leons de la russite de ce projet.
Rosalia Arteaga, Secrtaire excutive de Trait amazonien de coopration et ancienne prsidente dquateur, a indiqu que six des huit pays du bassin amazonien sont des pays de trs grande diversit, et que la plupart de leurs habitants vivent dans la pauvret. Relevant que la rgion fait lobjet de piraterie biologique, elle a mis en relief le potentiel en applications mdicales de la recherche en biodiversit.
DISCOURS DE CLTURE: UNE REFLEXION SUR LES RSULTATS: Ce panel tait prsid par Ibrahim Thiaw, Directeur par intrim de lIUCN, et sest runi le jeudi aprs-midi.
Stavros Dimas, Commissaire lenvironnement la CE, a relev que rien nest plus important que denrayer la perte de biodiversit, et que le statu quo ne constitue pas une option, compte tenu de lacclration du rythme de cette perte. Il a indiqu que les politiques de lUE, en particulier les politiques relatives au dveloppement et lconomie, doivent inclure la biodiversit, afin de faciliter la ralisation des OMD ayant trait lradication de la pauvret, la sant et leau. Il a demand aux pays en dveloppement dintgrer la biodiversit dans leurs plans de dveloppement, ajoutant que des mesures doivent tre prises sur: la libralisation du commerce, afin de supprimer les subventions dans les domaines de lagriculture et des pches; les analyses conomiques visant valuer les services des cosystmes; les approches innovatrices sur le changement climatique et les forts; et le financement que lUE alloue la biodiversit.
Jan-Erik Enestam, Ministre finlandais de lenvironnement, a indiqu que, afin dacclrer lintgration de la biodiversit dans les politiques de dveloppement, une amlioration de la base des connaissances savre ncessaire tous les niveaux, aussi bien dans les pays dvelopps que dans ceux en dveloppement. Il a encourag les pays en dveloppement amliorer les cadres politiques et administratifs de leurs problmes environnementaux, et a appel un renforcement de la volont politique et une vision long terme. Il a galement plaid pour une plus grande cohrence des politiques de lUE et pour une aide de lUE aux pays en dveloppement pour la mise en uvre des accords environnementaux mondiaux existants. Se flicitant du Compte rebours 2010, considr comme une plate-forme efficace pour le partage de linformation et dexpriences, et comme un cadre daction, il fait part de lengagement de la Finlande pour veiller ce que les futures dcisions de lUE refltent le Message de Paris.
Nelly Olin, Ministre franaise de lcologie et du dveloppement durable, a fait une mise en garde contre les prises de dcisions court terme et les conflits entre les objectifs environnementaux et ceux de dveloppement. Elle a raffirm lengagement de la France pour le dveloppement durable et la coopration au dveloppement, et a donn un aperu de la politique nationale franaise en matire de biodiversit. Elle a flicit lIUCN davoir russi attirer lattention du public, prendre linitiative du travail sur le terrain et des actions pratiques, et prodiguer des conseils aux dcideurs politiques, et a soulign les progrs accomplis en ce qui a trait au Mcanisme dexpertise international sur la biodiversit.
Thiaw a clos la confrence 17h30.
PROCHAINES RUNIONS
TRENTE-UNIME RUNION DU COMIT PERMANENT DE LA CONVENTION SUR LES ESPCES MIGRATRICES: Cette runion se tiendra Bonn, Allemagne, les 28 et 29 septembre 2006. Pour plus dinformations, contacter: le Secrtariat de NEP/CMS; tel: +49-228-815-2401 / 02; fax: +49-228-815-2449; e-mail: secretariat@cms.int; Internet: http://www.cms.int
CINQUANTE-QUATRIME RUNION DU COMIT PERMANENT DE LA CITES: Cette runion qui se tiendra du 2 au 6 octobre 2006 Genve en Suisse est organise par le Secrtariat de la CITES. Pour plus dinformations, contacter: le Secrtariat de la CITES; tel: +41-22-917-8139; fax: +41-22-797-3417; e-mail: cites@unep.ch; Internet: http://www.cites.org/eng/news/calendar.shtml
PREMIRE RUNION INTER-AMRICAINE DES MINISTRES ET DES HAUTS FONCTIONNAIRES CHARGS DU DVELOPPEMENT DURABLE: Cette runion qui se tendra les 5 et 6 octobre 2006 Santa Cruz en Bolivie, est organise par lOrganisation des tats amricains (OEA). Les participants devront former et proposer des partenariats concrets au niveau rgional et hmisphrique pour lintgration des considrations environnementales dans le dveloppement, la rduction de la pauvret, les politiques sociales et conomiques. La runion examinera les progrs accomplis dans la mise en uvre du dveloppement durable et procdera lidentification des opportunits spcifiques de coopration au sein des tats membres de lOEA. Pour plus dinformations, contacter Joaquin Tamayo, OEA; +202-458-3506; fax: +202-458-3560; e-mail: JTamayo@oas.org; Internet: http://www.oas.org/dsd/MinisterialMeeting/ReunionInterAm_eng_v1.htm
LINITIATIVE INTERNATIONALE POUR LES RCIFS CORALLIENS: La Runion gnrale de Linitiative internationale pour les rcifs coralliens (IIRC) sera organise les 22 et 23 octobre 2006 Cozumel, Mexique. Pour plus dinformations, contacter: le Secrtariat de lICRI; UNEP-WCMC, 219 Huntingdon Road, Cambridge, CB3 0DL; e-mail: icri@unep-wcmc.org; Internet: http://www.unep-wcmc.org
PREMIER CONGRS MONDIAL SUR LA COMMUNICATION POUR LE DVELOPPEMENT: Ce congrs, qui est organis conjointement par la FAO, la Banque mondiale et lInitiative de communication, se tiendra Rome du 25 au 27 octobre 2006, au sige de la FAO. Pour plus dinformations, contacter: le Secrtariat de la FAO; tel: +39-6-57051; fax: +39-6-570-53152; e-mail: fao-hq@fao.org; Internet: http://wwww.fao.org
SOIXANTE-SIXIME RUNION DU CONSEIL DE LIUCN: Cette runion se tiendra du 6 au 8 novembre 2006 au sige de lIUCN Gland, Suisse. Pour plus dinformations, contacter: Fiona Hanson, Unit daffaires du Conseil; fax: +41 22 999 0020; e-mail: fiona.hanson@iucn.org; Internet: http://www.iucn.org
DIXIME CONFRENCE INTERNATIONALE DE LAPEID: APPRENDRE ENSEMBLE POUR DEMAIN: LDUCATION AU SERVICE DU DVELOPPEMENT DURABLE: Cette confrence se tiendra du 6 au 8 dcembre 2006, Bangkok, en Thalande. Le Programme Asie-Pacifique sur linnovation ducative pour le dveloppement APEID), UNESCO, Bangkok, organise cette confrence qui mettra laccent sur limportance de lducation dans lintgration des questions urgentes auxquelles notre socit se trouve confronte aujourdhui, et aidera trouver des solutions pour assurer un avenir o existe un quilibre entre les besoins socitaux, conomiques, environnementaux et culturels. Pour plus dinformations, contacter: APEID; tel: +66-2-3910577; fax: +66-2-3910866; e-mail: apeidconf@unescobkk.org; Internet: http://www.unescobkk.org/index.php?id=4276
TROISIME CONFRENCE SUR LES FUTURES TENDANCES ENVIRONNEMENTALES: NERGIE, ENVIRONNEMENT ET DVELOPPEMENT ANALYSE DES POSSIBILITS DE RDUCTION DE LA PAUVRET: Cette runion qui est organise conjointement par lInstitut Veolia Environnement (IVE), lInstitut de lnergie et des ressources (TERI) et linstitut du dveloppement durable et des relations internationales (IDDRI), se tiendra du 14 au 16 dcembre 2006 en Inde. Pour plus dinformations, contacter: Ulka Kelkar, TERI Inde; e-mail: eed@teri.res.in; Internet: http://www.teriin.org/events_inside.php_id_17298
QUINZIME SESSION DE LA COMMISSION DES NATIONS UNIES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE (CDD-15): Cet vnement est prvu pour la priode du 30 avril au 11 mai 2007, New York, tats-unis. La CDD-15 examinera les discussions de la CDD-14 sur lanne en revue avec un accent particulier sur les options politiques en ce qui concerne lnergie dans le dveloppement durable, le dveloppement industriel, la pollution atmosphrique et le changement climatique. Pour plus dinformations, contacter: la Division du dveloppement durable, Dpartement des affaires conomiques et sociales; tel: +1-212-963-8102; fax: +1-212-963-4260; e-mail: dsd@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/sustdev/csd/policy.htm
QUATORZIME RUNION DE LA CONFRENCE DES PARTIES LA CITES: Cette runion qui se tiendra du 3 au 15 juin 2007 La Haye, Pays-Bas, est organise par le Secrtariat de la CITES. Pour plus dinformations, contacter le Secrtariat de la CITES; tel: +41-22-917-8139; fax: +41-22-797-3417; e-mail: cites@unep.ch; Internet: http://www.cites.org/eng/news/calendar.shtml
CdP/PM-4 ET CdP-9
CDB SUR LA BIOSCURIT:
Cette confrence se tiendra en 2008 dans une ville allemande non encore
dtermine. Pour plus dinformations, contacter: le Secrtariat de la
CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org;
Internet:
http://www.biodiv.org