Daily report for 10 December 2018
Katowice Climate Change Conference - December 2018
La Conférence de Katowice sur les changements climatiques a entamé sa deuxième semaine avec des réunions ministérielles de haut niveau portant sur la mise en œuvre et le niveau d’ambition durant la période avant 2020, ainsi que sur le financement de l’action climatique. Tout au long de la journée, la Présidence de la CdP a organisé des dialogues avec les Parties sur diverses questions centrales pour le Programme de travail de l’Accord de Paris (PTAP).
CDP
Liens entre le mécanisme technologique et le mécanisme de financement de la Convention: Au cours d’une séance matinale de consultations informelles, co-facilitée par Swan Sinesi (Italie), Les Parties ont accepté la première version établie par les Co-Facilitateurs sur texte du projet de décision comme base de négociation. Plusieurs pays se sont dits préoccupés du fait que le texte « pèse lourdement sur le Fonds vers pour le climat (FVC) », et ont appelé à faire mention de la collaboration entre le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Centre et Réseau des technologies climatiques (CRTC). Plusieurs pays ont instamment demandé la clarification du concept de « découvertes en matière d’énergie durable », et l’un d’eux a proposé de remplacer l’expression par « technologie climatique ».
Les Parties ont été en désaccord sur la question de conclure ce point de l’ordre du jour de la CdP 24 : un groupe de pays développés a fait valoir que les travaux sont terminés car des liens ont été établis, et un pays en développement s’y est opposé, en affirmant que les objectifs du travail sur les liens ne sont pas atteints et qu’ils ne le seront sans doute pas avant la CdP 26. Les discussions se sont poursuivies dans des informelles informelles.
Consultations de la Présidence: Atténuation/CDN: Les Parties ont été informées que l’approche, dans laquelle les questions seront abordées « de façon légèrement différente » à la semaine précédente, ou par « groupements », a été conçue comme une tentative de gérer les liens entre questions. Il a été demandé aux Parties d’aider à préparer un texte « au propre ou presque au propre » pour le livrer à la Présidence de la CdP avant 17h mardi 11 décembre, et la Co-Présidente a signalé avoir livré le même message aux autres « salles ».
Après de longues discussions sur le processus, un groupe a suggéré de conclure les discussions en faisant référence aux articles correspondants de l’Accord de Paris ainsi qu’à ceux du document final de Paris (Décision 1/CP.21), et de convenir la poursuite des discussions à la prochaine session.
Les groupes et pays ont partagé leurs points de vue sur la troisième version du texte transmise par l’APA, en identifiant des domaines nécessitant de plus amples travaux techniques, et un groupe a suggéré d’aborder en premier lieu les questions relatives au caractère juridiquement contraignant, aux échéances d’applicabilité et à la différentiation, alors que d’autres ont suggéré que ces questions pourraient être laissées aux ministres. Parmi les autres questions identifiées comme pouvant conduire à des avancées avant la data limite : le renforcement des capacités ; les directives de comptabilisation, notamment l’évitement du double comptage ; et la portée des orientations en matière d’information. Les consultations de la Présidence vont se poursuivre mardi 11 décembre.
Bilan mondial (GST): Les Parties ont partagé des points de vue sur : le champ d’application du GST ; l’intégration de considérations relatives à l’équité ; le rôle des parties prenantes non-Parties ; le sources d’informations ; et la question d’inclure les pertes et préjudices en tant que flux de travail à part entière dans le cadre du dialogue technique, ou bien des aborder dans le cadre de l’axe de travail dédié à l’adaptation.
Quelques Parties se sont dites inquiètes du fait que certaines « propositions de compromis » précédemment communiquées aux Co-Facilitateurs n’étaient pas consignées dans le texte, et ont estimé que ces libellés devraient être inclus dans la prochaine version, en soulignant que ce processus est par nature conduit par les Parties. D’autres ont indiqué que le mandat de la Présidence était de travailler sur des solutions, et non de réinsérer des propositions « qui ne sont pas susceptibles d’attirer le consensus ».
Certaines Parties ont exprimé des inquiétudes concernant le mode de travail, en affirmant que les questions non résolues relatives au champ d’application et à l’équité sont de nature plus politique que technique. D’autres ont indiqué que les Parties devraient continuer à essayer de résoudre ces éléments avant la prise en charge ministérielle.
Les discussions se sont poursuivies dans des informelles informelles.
Mesures de riposte: Les discussions se sont centrées sur un projet de décision de la CMA comprenant des éléments sur les modalités, le programme de travail et du forum sur l’impact des mesures de riposte mises en œuvre, visés par l’Accord de Paris.
Concernant le programme de travail, quelques Parties ont demandé l’élargissement du champ d’application ainsi qu’une évaluation séquentielle des mesures de riposte, et, pour les cas où des impacts négatifs seraient détectés, la recommandation d’actions visant à prévenir l’occurrence de ces impacts négatifs.
Certains ont souligné le besoin d’outils, de renforcement des capacités et de sensibilisation en matière de mesures de riposte, et d’autres ont mis en garde contre l’inclusion de trop de détails ou la spécification excessive d’outils tels que la modélisation économique. Concernant la gouvernance, une Partie a suggéré qu’un « Comité de Katowice sur les impacts des mesures de riposte mises en œuvre » pourrait mettre en œuvre le programme de travail du forum. Les discussions informelles se sont prolongées dans la soirée.
Adaptation: Les Parties ont été encouragées à livrer un texte au propre avant 17h mardi 11 décembre, et les Co-Présidents ont expliqué que, comme cela a été discuté lors de la réunion des chefs de délégation, les pertes et préjudices seront traités en tant que questions transversale, y compris au sein des discussions sur la transparence et le GST. Les discussions se sont centrées sur les modalités pour reconnaître les efforts d’adaptation des pays en développement, les méthodologies d’évaluation des besoins en matière d’évaluation, et les orientations relatives à la communication de l’adaptation. Les principales difficultés avaient trait : les documents sur lesquels prendre appui pour faciliter la reconnaissance des efforts d’adaptation ; qui devrait reconnaître ces efforts ; et le fait de dissocier les éléments ex-ante et ex-post de la communication de l’adaptation. Des consultations informelles ont été convoquées dans la soirée.
Technologie: Les Parties ont travaillé sur deux projets de décisions de la CMA relatives à la mise au point et au transfert de technologies.
Concernant le champ et les modalités de l’évaluation périodique du Mécanisme technologique, les Parties ont réduit le nombre d’options. Les Parties n’ont pas été en mesure de convenir de la façon de refléter le rôle des organismes désignés au niveau national (ODN) en tant que récepteurs de soutien.
Concernant le cadre technologique, les points de vue exprimés divergeaient sur les environnements propices, y compris sur les incitations aux secteurs privé et public pour accomplir pleinement la mise au point et le transfert de technologies climatiques. Beaucoup ont souligné l’importance d’une référence au secteur public et le fait que de nombreux ODN sont des institutions publiques. D’autres s’y sont opposés en suggérant que le « secteur public » dans ce contexte est une notion imprécise. Concernant la collaboration et la participation des parties prenantes, les points de vue divergeaient sur l’objectif, notamment sur une phrase relative au comblement des lacunes de connaissances et de financements.
Les Parties ont été encouragées à poursuivre les travaux entre-elles sur les deux projets de décisions de la CMA.
Réunion de haut niveau de bilan sur l’avant-2020
Rachel Kyte, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies aux énergies renouvelables pour tous et PDG d’Énergie durable pour tous, a modéré la session.
Le Président de la CdP 24 Michał Kurtyka a salué le bilan comme une opportunité de poursuivre l’examen de la mise en œuvre et du niveau d’ambition pour la période avant 2020. Il a exhorté les Parties qui ne l’ont pas encore faut à ratifier l’Amendement de Doha au Protocole de Kyoto.
Ovais Sarmad, Secrétaire exécutif adjoint de la CCNUCC, a mis en exergue que le Rapport spécial du GIEC sur un réchauffement de 1,5ºC a élevé les enjeux du niveau d’ambition pour l’avant-2020, et a estimé qu’un « fort impératif moral et éthique » impose aux leaders d’« augmenter » le niveau d’ambition.
Inia Seruiratu, Champion de haut niveau pour le climat lors de la CdP 23, Fidji, a souligné que pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, l’action climatique doit être entreprise le plus tôt possible, y compris des actions rapides durant la période de l’avant-2020. Il a souligné le rôle important des parties prenantes non-Parties et l’importance du multilatéralisme ouvert à tous pour accomplir les objectifs de l’Accord de Paris.
Atténuation avant 2020: Henryk Kowalczyk, Ministre polonais de l’environnement, a signalé les politiques pour la propreté de l’air, l’investissement dans les transports publics et le soutien à l’adaptation climatique en milieu urbain comme moteurs de la réduction d’émissions accomplie par la Pologne par rapport aux niveaux de 1988 tout en maintenant la croissance de son économie.
Simon Stiell, Ministre de la résilience climatique, de l’environnement, des forêts, de la pêche et de la gestion et l’information en matière de catastrophes, Grenade, a annoncé que la décision de la Grenade de libéraliser le secteur de l’énergie vise à stimuler l’investissement dans les énergies renouvelables et à faire place à la coopération régionale en matière d’énergie thermale.
Miguel Arias Cañete, Commissaire à l’action climatique et l’énergie, Commission européenne, a mis en exergue que l’UE a réduit en 2016 ses émissions de GES de 23% par rapport aux niveaux de 1990. Il a rappelé que l’UE et ses États membres sont le plus grand contributeur au financement climatique au niveau mondial.
Xie Zhenhua, Représentant spécial aux changements climatiques, Chine, a mis en lumière le fossé de l’avant-2020 entre engagements et actions en matière d’atténuation, et a exprimé l’espoir que le fardeau ne sera pas transféré aux pays en développement après 2020.
Melissa Price, Ministre australienne de l’environnement, a décrit les efforts de son pays en matière d’atténuation pour la période avant 2020, y compris son Fonds pour la réduction des émissions dont elle a expliqué qu’il s’agit d’un mécanisme d’enchères inversées permettant d’acheter des réductions d’émissions au moindre coût à l’échelle de l’économie dans son ensemble.
Soutien avant 2020: Mettant en exergue de récentes conclusions qui montrent que les pays développés sont en bonne voie pour tenir leur engagement de 100 milliards USD par an de financement climatique, Ola Elvestuen, Ministre du climat et de l’environnement, Norvège, a indiqué que son pays entend doubler ses contributions au FVC et continuer de fournir des financements au programme REDD+ au moins équivalents aux niveaux actuels d’ici 2030.
Saluant le soutien fourni à travers le Fonds pour l’Amazonie, Edson Duarte, Ministre brésilien de l’environnement, a décrit les efforts du Brésil pour réduire la déforestation en Amazonie, en soulignant que les taux de déforestation ont été maintenus à 70% en deçà des niveaux de 2004 au cours de cette dernière décennie.
Karsten Sach, Ministère fédéral allemand de l’environnement, de la conservation de la nature et de la sécurité nucléaire, a indiqué que l’Allemagne entend doubler sa contribution du FVC lors de la prochaine reconstitution, et a souligné que le suivi des financements climatiques pourvus a permis de mieux comprendre : les méthodes de comptabilisation, les interconnexions entre les financements publics et privés de l’action climatique; et la prévisibilité des financements climatiques.
Fekadu Beyene, Commissaire à la Commission de l’environnement, des forêts et des changements climatiques, Éthiopie, a appelé les pays développés à contribuer au Fonds pour les PMA et au Fonds pour l’adaptation, qu’il a décrit comme « dramatiquement sous-financés ».
Kimmo Tiilikainen, Ministre finlandais du logement, de l’énergie et de l’environnement, a mis en exergue le soutien de son pays à la préparation et aux capacités des pays en développement pour la mise en œuvre d’une tarification du carbone, qu’il a estimé être un outil important pour mobiliser les financements climatiques privés.
Kenichi Suganuma, Ambassadeur aux changements climatiques, Japon, a souligné la détermination de son pays à accélérer les efforts avant 2020, en partie due aux impacts des événements climatiques extrêmes ayant frappé le Japon pendant l’été 2018. Il a exprimé son soutien à une première reconstitution réussie du FVC.
Au cours des discussions, l’Iran au nom des LMDC a appelé à accroître le financement public de l’action climatique plutôt que de transférer le fardeau au secteur privé. La COLOMBIE a mis en exergue que le soutien avant 2020 va aider les pays en développement à renforcer leur niveau d’ambition après 2020.
L’UE a réitéré son engagement à atteindre les objectifs collectifs de financement.
Le FVC a souligné, entre autres : la parité au sein du Fonds entre financements pour l’atténuation et pour l’adaptation ; le processus simplifié d’approbation pour les projets à budget réduit ; et le soutien fourni en matière de planification nationale de l’adaptation.
L’Arabie saoudite, au nom du GROUPE ARABE, a estimé qu’il manque une définition claire du concept de financement climatique, et a souligné le besoin de financements nouveaux et additionnels.
Dans ses remarques de clôture, Elvestuen a indiqué que le niveau d’ambition doit être élevé dans tous les pays, et que le système de financement climatique doit être amélioré. Stiell a estimé que le bilan devrait être utilisé comme un « vérificateur de faits » et comme une occasion de « réinitialiser » les actions de l’avant-2020. Kyte a souligné que l’action et le soutien de l’avant-2020 peuvent augmenter le capital confiance au sein de la CCNUCC.
Troisième dialogue ministériel de haut niveau sur le financement de l’action climatique
Manuel Pulgar-Vidal, WWF International, a modéré. Notant que le thème du dialogue était « Traduire les besoins de financement climatique en actions », il a indiqué que le dialogue vise à faciliter un échange de points de vue sur la façon d’assurer davantage de progrès en matière de mobilisation des financements et des investissements, et d’exposer les efforts réalisés.
Le Président de la CdP 24 Président Kurtyka a signalé que, si les circonstances et les difficultés sont globalement de plus en plus complexes, l’objectif général des Parties reste le même, à savoir, accélérer autant que possible la mobilisation de financements pour l’action climatique.
Lord Nicholas Stern, de l’Institut de recherche Grantham sur les changements climatiques et l’environnement, a présenté les « politiques et financements pour une croissance inclusive », en affirmant que l’économie mondiale va doubler dans les deux prochaines décennies alors que les émissions doivent être réduites de plus de 30%. Il a suggéré qu’il existe cinq domaines –l’énergie, les villes, l’alimentation et l’utilisation des terres, l’eau et l’industrie– qui peuvent déverrouiller le développement durable tout en créant des emplois et des revenus.
Seyni Nafo, Comité permanent sur le financement (CPF), a présenté les principales conclusions du Rapport biennal d’évaluation et d’examen des flux du financement climatique établi par le CPF, notamment une augmentation de 17% des flux mondiaux en 2015-2016 par rapport à la période 2013-2014, et que le financement de l’action climatique a atteint un total de 67 milliards USD en 2015-2016. Il a souligné que le financement climatique constitue encore une toute petite partie du total mondial de flux financiers.
Mobiliser des financements et des investissements pour traduire les besoins de financement climatique en actions: Lord Nicholas Stern a modéré le panel.
Yasmine Fouad, Ministre égyptienne de l’environnement, a mis en exergue trois prérequis pour traduire le financement climatique en véritables stratégies climatiques nationales : des sources claires et prévisibles ; des instruments financiers qui permettent l’intégration ; et des critères clairs d’éligibilité des projets.
Appelant à une « mobilisation massive » de financements climatiques, Brune Poirson, du Ministère français de la transition écologique et solidaire, a désigné les trois piliers du financement de l’action climatique dans son pays : tenir les engagements ; explorer les financements novateurs ; et faire preuve de cohérence dans les politiques climatiques des divers secteurs économiques.
Rodolfo Lacy, de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, a souligné le besoin de « réinitialiser les systèmes financiers » et d’aligner leurs objectifs sur ceux de l’Accord de Paris.
En soulignant que le financement est la « pièce manquante du puzzle » de l’action climatique, Vincent Biruta, Ministre rwandais de l’environnement, a indiqué qu’attirer des financements requiert de institutions et des cadres juridiques et politiques solides.
Soulignant que « les astres sont alignés mais nous avons peu de temps », Nick Bridge, Représentant spécial aux changements climatiques, Royaume-Uni, a instamment appelé à intégrer la « réalité économique » dans les négociations et à employer une série d’incitations financières pour promouvoir une croissance verte.
Rémy Rioux, International Development Finance Club (IDFC), a rapporté que le financement climatique fourni par les membres de l’IDFC a doublé depuis 2015, pour atteindre 200 milliards USD annuels.
Michael Eckhart, Citigroup, a appelé à accroître l’utilisation de bons verts et a proposé que les Nations Unies établissent l’objectif de faire de tous les services relatifs à l’énergie et à l’eau des « actifs d’investissement » d’ici 2025.
Améliorer l’accès au financement climatique: Nick Robbins, London School of Economics and Political Science, a modéré. Notant que la Suède est l’un des plus grands donateurs du monde par habitant en matière de financement climatique, Karolina Skog, Ministre suédoise de l’environnement, a annoncé deux contributions additionnelles de la Suède à hauteur d’environ 5,5 millions USD au Fonds pour l’adaptation et au Fonds pour les PMA, respectivement.
Xie Zhenhua, Représentant spécial aux changements climatiques, Chine, a vivement exhorté la CCNUCC à établir « des objectifs stables et à long terme » pour envoyer un signal clair aux communautés internationale et financière.
Déplorant que « nous ne soyons pas en train de gagner la guerre contre les changements climatiques, Naoko Ishii, PDG du Fonds pour l’environnement mondial, a appelé à une transformation économique et une volte-face d’une adaptation incrémentale à une adaptation transformationnelle.
Appelant de ses vœux une « nouvelle économie climatique », Naina Lal Kidwai, Commissaire à la Commission mondiale sur l’économie et le climat, a vivement demandé, entre autres, des protocoles plus solides de divulgation et de transparence, et un développement à partir de la base et un renforcement des capacités institutionnelles.
Appelant à mettre en place des processus d’accréditation simplifiés, Eneida de León, Ministre uruguayenne de l’environnement, a exhorté à supprimer les obstacles à l’accès aux financements climatiques auxquels se heurtent les pays en développement, notamment le refus de projets pour des motifs politiques.
Javier Manzanares, du FVC, a mis en exergue la façon dont le FVC soutient l’action climatique des pays en développement : en renforçant la compréhension des risques et des opportunités climatiques ; en investissant dans le renforcement des capacités ; en utilisant une variété d’instruments financiers, notamment des subventions, des prêts, l’équité et les garanties ; et en améliorant l’accessibilité aux financements à travers des modalités telles que la simplification des processus d’approbation.
Signalant que l’accès au financement est critique pour soutenir l’adaptation dans la région Pacifique, James Shaw, Ministre néo-zélandais des changements climatiques, a annoncé que son pays verserait une contribution additionnelle d’environ 2 millions USD au Fonds pour l’adaptation sur les trois prochaines années.
Dans les couloirs
Dans la vie d’une CdP, le lundi de la deuxième semaine marque habituellement la transition du champ technique au travail politique. Quelques signes de cette transition sont apparus, avec les annonces faites les ministres de nouveaux financements pour le FVC, le Fonds pour l’adaptation, ou encore le Fonds pour les PMA. Trois Présidents de CdP ont apporté leur leadership politique, en articulant leurs attentes vis-à-vis du document final. Le Président de la CdP 20 Pulgar-Vidal, celui de la CdP 21 Fabius, et le Président de la CdP 24 Kurtyka –qui se réunissent depuis août au sein d’un « Conseil des Présidents de CdP »– ont collectivement souligné la nécessité d’une transition écologique juste, Fabius signalant l’importance d’une vision politique à long terme, et Pulgar-Vidal appelant de ses vœux un « Paquet ultra-ambitieux de la CdP 24 ». Parmi les signes en direction d’une ambition renforcée, un délégué vétéran a signalé que « la HAC est de retour », en faisant référence à la Coalition pour un niveau élevé d’ambition surgie à Paris, « High Ambition Coalition », qui s’est de nouveau rassemblé à Katowice.
Toutefois, la transition n’a pas été aussi tranchée qu’à l’accoutumée. Malgré la clôture de l’APA, du SBI et du SBSTA, les mêmes négociateurs ont discuté des mêmes thèmes, bien que rassemblés selon des formules nouvelles. La continuité des négociations techniques n’a été salué que par quelques-uns et en a frustré d’autres, notamment un groupe qui aurait soi-disant quitté certaines discussions relatives au financement. Nombre de négociateurs s’étaient préparés pour une longue nuit, vue la limite fixée à mardi 17h pour approuver le texte de la décision de la CMA. Pour tenter de trouver un terrain d’entente, les négociateurs se sont montrés créatifs, en songeant notamment à des moyens d’identifier des aspects juridiquement contraignants et des aspects volontaires dans le PTAP. Beaucoup se sont demandés comment la tâche va pouvoir être accomplie dans les quatre jours qui restent. Anticipant sans doute ces questionnements, le Président de la CdP Kurtyka a indiqué prudemment que « tout le monde doit converger vers le même objectif, mais chacun choisira sa voie ».