Daily report for 10 November 2003
Les dlgus prs de la neuvime runion de l'Organe subsidiaire charge de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT-9) de la Convention sur la diversit biologique (CDB) se sont runis dans des sessions plnires et des sessions de groupes de travail. Le matin, la plnire a entendu les dclarations d'ouverture, a trait les questions d'organisation et a examin les rapports concernant: l'tat d'avancement de la mise en uvre des programmes de travail thmatiques (PTT); les thmes transversaux; les activits intersessions du Bureau; et la runion "2010 The Global Biodiversity Challenge." L'aprs-midi, le Groupe de travail I (GT-I) s'est pench sur le projet de PTT consacr la biodiversit des zones montagneuses, et le Groupe de travail II (GT-II) a planch sur les inter-connexions entre le changement climatique et la biodiversit.
PLENIERE D'OUVERTURE
LES DECLARATIONS: Alfred Oteng-Yeboah (Ghana), Prsident de l'OSASTT-9, a not que les aires protges sont des outils importants pour la mise en uvre de l'Article 8 de la CDB (conservation In-situ), et a indiqu que le projet de PTT consacr aux aires protges devrait s'inspirer du travail accompli dans le cadre des autres thmes transversaux. Il a soulign que le transfert des technologies et la coopration, sont centraux pour la ralisation des objectifs de la CDB. Le Prsident Oteng-Yeboah a not la ncessit d'laborer des objectifs et des calendriers permettant d'valuer les progrs raliss dans la mise en uvre de la CDB, et de dterminer de manire claire, les actions permettant de raliser l'objectif fix pour l'horizon 2010 et consistant rduire, de manire importante, les pertes de biodiversit et atteindre les objectifs tablis dans le Plan stratgique de la CDB.
Nehemiah Rotich, au nom du Directeur excutif du PNUE, Klaus Tpfer, a mis en exergue l'importance de la gestion des donnes, de l'tablissement d'objectifs politiques, et de la collaboration inter-agences, et a donn un aperu sur le travail accompli par le PNUE et d'autres processus, sur ces questions.
Soulignant que l'entre en vigueur du Trait sur la bio-scurit, aura lieu le 11 septembre 2003, Hamdallah Zedan, Secrtaire excutif de la CDB, a encourag toutes les Parties de la CDB, ratifier le Trait de bio-scurit. Il a mis en relief la ncessit d'un renforcement des capacits pour s'assurer de sa mise en uvre efficace, et a exhort les Parties et les non-Parties mettre verser, titre de contribution, les donnes dont elles disposent, dans le mcanisme d'change d'information de la bio-scurit.
Nadia El-Hage Scialabba, de la FAO, a not que le Trait international sur les ressources phytogntiques destines l'alimentation et l'agriculture, entrera en vigueur, probablement, au cours du premier semestre 2004, et a propos l'tablissement d'une initiative agricole cologique internationale, dans les aires protges et les zones tampons.
Rocio Lichte, de la Convention-cadre sur le changement climatique (CCCC), a prsent le rapport du Groupe spcial d'experts techniques (GSET) sur la biodiversit et le changement climatique (UNEP/CBD/SBSTTA/9/11) et les conclusions de l'atelier consacr aux synergies entre la CCCC, la CDB et la Convention sur la lutte contre la dsertification (UNEP/CBD/SBSTTA/9/INF/ 12). Elle a recommand la collaboration sur les thmes transversaux et l'adoption de l'approche base sur la prise en compte de l'cosystme.
Susan Braatz, du FNUF, a accueilli favorablement la requte que la CDB a adresse au FNUF pour le partage des donnes concernant la gestion forestire durable, et son implication dans le Partenariat pour une collaboration dans le domaine forestier, en qualit de point focal pour le savoir traditionnel et la biodiversit forestire.
Sam Johnston, de l'Universit des Nations Unies (UNU), a donn un aperu sur le travail accompli par l'Institute of Advanced Studies de l'UNU, dans le domaine des aires protges et du transfert des technologies, soulignant l'importance des avantages non-montaires tirs de l'utilisation des ressources gntiques et des dfis relever dans l'laboration des mcanismes de partage de ces avantages et de transfert des techniques douces.
Nick Davidson, de la Convention de Ramsar sur les Zones humides, a mis en relief les activits conjointes entre la Convention de Ramsar et la CDB, mettant l'accent sur les progrs raliss dans l'laboration du plan de travail intgr pour la biodiversit des zones montagneuses et des indicateurs permettant de mesurer les progrs accomplis vers l'objectif 2010.
Le dlgu des Philippines, au nom de la Rgion ASIE-PACIFIQUE, a requis du Secrtariat, l'organisation de runions prparatoires rgionales pour la septime runion de la Confrence des Parties (CdP-7). L'Algrie, au nom du GROUPE AFRICAIN, a appel au renforcement des synergies entre les accords environnementaux multilatraux. La reprsentante de la Fondation Tebtebba, au nom des peuples indignes et des organisations non gouvernementales, a soulign l'importance de garantir les droits fonciers des peuples indignes dans les aires protges. Elle a dclar que les objectifs et les systmes de suivi devraient englober des indicateurs du respect des droits de l'homme et de l'quit sociale, et a appel l'interdiction des essais sur terrain, dans le domaine des technologies restrictives des utilisations gntiques (GURTs).
LES QUESTIONS D'ORGANISATION: Outre le Prsident Oteng-Yeboah, les dlgus ont dcid que les membres ci-aprs du Bureau resteront leur poste: Boumediene Mahi (Algrie), Asghar Mohammadi Fazel (Rpublique islamique d'Iran), Theresa Mundita Lim (Philippines), Peter Straka (Slovaquie), Yaroslav Movchan (Ukraine), Joseph Ronald Toussaint (Hati), Mitzi Gurgel Valente da Costa (Brsil) et Robert Lamb (Suisse). L'lection des reprsentants rgionaux a t reporte, en attendant la suite des consultations au sein des groupes rgionaux. La Plnire a lu Theresa Mundita Lim, Rapporteur de la runion.
Les dlgus ont ensuite adopt l'ordre du jour et l'organisation des travaux (UNEP/CBD/SBSTTA/9/1 and 9/1/Add.1) sans amendement, et ont lu Robert Andren, Prsident du GT-I et Asghar Mohammadi Fazel, Prsident du GT-II.
LES RAPPORTS: Le Secrtariat a introduit les rapports sur l'tat d'avancement de la mise en uvre des programmes de travail thmatiques (UNEP/CBD/SBSTTA/9/2; UNEP/CBD/SBSTTA/9/ INF/6, INF/14-15, and INF/31), des thmes tranversaux (UNEP/ CBD/SBSTTA/9/3; UNEP/CBD/SBSTTA/9/INF/16-18, INF/20, and INF/37), des activits intersessions du Bureau (UNEP/CBD/ SBSTTA/9/4) et de la runion "2010 the Global Biodiversity Challenge" (UNEP/CBD/SBSTTA/9/INF/9).
Le CANADA a not les contre-vrits scientifiques figurant dans le rapport du GSET concernant les GURTs (UNEP/CBD/ SBSTTA/9/INF/6), et la NOUVELLE ZELANDE a soulign que les nouvelles biotechnologies sont mieux gres travers les tudes menes au cas par cas, essais sur terrain compris. L'ARGENTINE a propos d'examiner le rapport l'OSASTT-10, et le BRESIL s'est oppos l'adoption du rapport sans examen approfondi, indiquant que l'OSASTT devrait l'tudier avant la CdP-7. Le dlgu des PHILIPPINES a dclar que l'OSASTT et le Groupe de travail sur l'Article 8(j) (savoir traditionnel) devraient examiner le rapport concernant les GURTS, et a soulign que les Parties devraient dcider du point de savoir si, oui ou non, il faut interdire l'introduction des GURTs. Le GROUPE ET CETERA a mis en garde contre le risque de voir les semences terminators devenir une ralit commerciale avant 2010, si l'homologation des GURTs n'est pas interdite.
La FINLANDE a dclar que les rfrences aux questions ayant trait au changement climatique ne devraient pas tre restreintes au PTT consacr la biodiversit forestire, et le Royaume-Uni a not la ncessit d'laborer des propositions particulires en rapport avec l'objectif 2010. Le MAROC a recommand d'accorder une priorit aux propositions appelant l'intgration des questions lies la biodiversit, dans les valuations d'impact environnemental, et la Convention de Ramsar a requis que des recommandations soient labores sur ce sujet.
GROUPE DE TRAVAIL I
Le Secrtariat a introduit le PTT propos pour la biodiversit des zones montagneuses (UNEP/CBD/SBSTTA/9/12). L'ITALIE a prsent un rapport sur le travail du GSET, la runion sur la biodiversit des zones montagneuses, tenue en juillet 2003 (UNEP/ CBD/SBSTTA/9/INF/11). Les dlgus ont not le besoin de traiter, de manire plus explicite, les mesures pour l'allgement de la pauvret dans les zones montagneuses, et le rle des connaissances et des pratiques traditionnelles des communauts indignes et locales. L'ALLEMAGNE et d'autres ont appel l'tablissement des priorits nationales, la fixation d'objectifs concrets et au rattachement des critres et indicateurs, et des calendriers prcis. La COLOMBIE et l'UKRAINE ont dclar que les calendriers et les moyens d'excution doivent tre intgrs dans les PT. La SLOVENIE, appuye par la NOUVELLE ZELANDE et l'UKRAINE, a recommand une meilleure intgration avec d'autres PT.
La JORDANIE, la FRANCE, le PEROU et la POLOGNE ont appel une coopration accrue travers le mcanisme d'change d'information, y compris avec les conventions rgionales portant sur les zones montagneuses. La SUISSE a suggr que le dcret promulguant le Partenariat international pour le dveloppement durable des zones montagneuses, serve de plate-forme pour la coordination de la mise en uvre du PT. L'ITALIE, le LIBERIA et le PEROU ont recommand de traiter les questions de la gestion des lignes de partage des eaux et de planification de l'occupation des sols.
LA REPUBLIQUE EQUATORIALE, la COLOMBIE et le PEROU ont propos l'adoption d'une approche plus holiste dans la gestion de la biodiversit des montagnes. La SUEDE, la SUISSE et la FINLANDE ont propos l'insertion d'un point consacr l'action mener pour la lutte contre la perdition des pratiques agricoles traditionnelles qui ont un effet positif sur la biodiversit des montagnes.
La TUNISIE a soulign la question de la densit dmographique dans les zones montagneuses. Le MALAWI a propos le partage des avantages, et le LIBAN a suggr d'envisager des compensations, pour encourager les populations des zones montagneuses y rester. L'INDE a parl de l'impact des activits menes en amont des zones montagneuses sur les rgions en aval et, appuye par le CAMBODGE, a soulign leur importance pour le captage des cours d'eau. Le JAPON a insist sur le maintien de la rfrence "l'exploitation forestire illgale" dans le PT, et le BRESIL a propos d'y faire rfrence "aux rcoltes forestires non-viables." La CE a suggr d'utiliser la formulation retenue dans le PT consacr aux forts, pour ce qui concerne l'application des lois et le commerce.
L'UNESCO a dcrit la manire dont ses activits consacres aux zones montagneuses, sont en phase avec le PT. Le PEROU a requis la suppression de la rfrence aux Lignes directrices de Bonn concernant l'accs et le partage des avantages, par rapport la promotion de l'accs des peuples indignes, aux ressources gntiques.
GROUPE DE TRAVAIL II
Le Secrtariat a introduit le report du GSET sur la biodiversit et le changement climatique (UNEP/CBD/SBSTTA/9/11 and UNEP/CBD/SBSTTA/9/INF/12). Robert Watson, Coprsident du GSET, a pass en revue les principales conclusions du rapport, dcrivant la manire dont le changement climatique exerce un impact sur la biodiversit. Il a indiqu qu'il y a tout intrt harmoniser les projets d'afforestation et de reforestation avec les avantages offerts par la conservation de la biodiversit, et a suggr d'laborer un ensemble de normes environnementales et sociales internationales communes aux fins d'viter les conclusions perverses.
La FINLANDE, l'IRLANDE, l'ALLEMAGNE, la NORVEGE et la SUISSE, contrs par l'AUSTRALIE, le CANADA, le JAPON, la NOUVELLE ZELANDE et les ETATS-UNIS, ont recommand que l'OSASTT adopte le synopsis du rapport. Le MEXIQUE a propos de soumettre le synopsis et le rapport intgral une revue, par les pairs gouvernementaux, avant de la transmettre la CdP-7, pour adoption. Le BRESIL a dclar que l'OSASTT devrait adopter le rapport et dfrer la CdP, les recommandations suggres pour les interconnexions. Le dlgu a mis en garde contre une interprtation du rapport, impliquant que les pays riches en biodiversit, auraient des obligations supplmentaires dans le domaine de la conservation de la biodiversit, du fait de l'impact du changement climatique. Le dlgu des PAYS-BAS a suggr que l'OSASTT commente l'exactitude du rapport s'il dcide de ne pas procder son examen pour adoption.
La MALAISIE a appel les Parties se focaliser sur les synergies entre l'adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversit. L'IRLANDE et les PAYS-BAS ont appuy l'ide d'laborer un projet de lignes directrices volontaires pour la promotion des synergies entre les activits lies l'attnuation des effets du changement climatique et l'adaptation et celles ayant trait la conservation de la biodiversit et l'utilisation durable. La NOUVELLE ZELANDE, l'AUSTRALIE et le CANADA ont dclar que l'laboration de telles lignes directrices dbordent le mandat de l'OSASTT, notant qu'il n'est pas judicieux que l'OSASTT propose des activits la CCCC. Les ETATS-UNIS et l'ARGENTINE ont mis en garde contre la formulation de recommandations l'adresse d'autres conventions. La GUINEE BISSAU a requis un avis concernant la manire de traduire les synergies dans la pratique.
La CCCC a dclar que la CdP-9 de la CCCC se penchera sur le rapport du GSET. Le FEM a not que le rapport du GSET sera intgr dans son ple de focalisation rserv l'utilisation durable des terres. La BANQUE MONDIALE a attir l'attention sur son Fonds pour le Biocarbone , qui apporte son soutien aux projets tablissant un lien rentre les forts et la biodiversit. Le CENTRE MONDIAL DE L'ENVIRONNEMENT a not la ncessit de protger les cosystmes naturels en vue de favoriser la squestration du carbone. DEFENDERS OF WILDLIFE et FRIENDS OF THE EARTH ont soulign l'importance d'adopter une approche coordonne dans le traitement des questions communes au changement climatique et la biodiversit.
DANS LES COULOIRS
Avec la CdP-7 en vue, les dlgus sont venus l'OSASTT-9, anims du meilleur esprit, pour s'attaquer un ordre du jour charg, dops comme ils semblent tre, par une priode intrimaire la fois active et productive, qui a vu se drouler une vingtaine de runions du GSET et des groupes de liaison.
Bien que plusieurs d'entre eux aient fait part d'un certain optimisme concernant le programme de travail prliminaire sur les PA, un dlgu a mis des rserves concernant l'ide d'un dbat sur l'opportunit d'un instrument juridique contraignant, pour les PA, arguant que cela risque de dtourner l'attention loin des sujets pressants, notamment la ncessit de mesures plus vigoureuses pour la mise en place d'un systme mondial de PA.
Selon certains, l'intgration d'objectifs concrets dans les programmes de travail de la CDB risque de s'avrer plus sujette controverse que prvu. Alors que la majorit s'est accorde sur la ncessit de raliser l'objectif 2010, certains ont remis en question l'avantage de se fixer des objectifs sans perspectives ralistes de les concrtiser.
Outre un dbat houleux possible sur la proprit des technologies, un dlgu a voqu les questions de procdure relatives au transfert des technologies, notant la faiblesse du mandat de l'laboration des programmes de travail.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
GROUPE DE TRAVAIL I: Le GT-I se runira 10h dans la Salle de Confrence I, pour entamer l'examen de la question des aires protges.
GROUPE DE TRAVAIL II: Le GT-II se runira 10h dans la Salle de Confrence II pour entamer les discussions sur le transfert des technologies et la coopration.