Daily report for 20 April 2005
La runion de haut niveau de la CDD-13 a commenc mercredi matin par des allocutions liminaires. Cela a t suivi par des discussions interactives et des dclarations sur la conversion des engagements politiques en action, sur la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Dbut du Millnaire (ODM), relatifs l'eau, l'assainissement et les tablissement humains, et sur l'impact des catastrophes naturelles sur l'eau, l'assainissement et les tablissements humains. Les dlgus ont galement poursuivi la ngociation du document rvis du Prsident, tenant des runions officieuses parallles dans la soire.
LA REUNION DE HAUT NIVEAU
La runion de haut niveau de la CDD-13 a commenc mercredi matin par des remarques liminaires. La Secrtaire Gnral Adjointe de l'ONU, Louise Frchette, soulign que les trois questions thmatiques traits par la CDD-13 comptent parmi les plus fondamentaux, ajoutant que les piliers du Dveloppement Durable convergent dans le travail de la Commission, un degr plus important que dans aucun autre organe international.
Les
dlgus ont regard un enregistrement vido de la Laurate du Prix
Nobel, Wangari Maathai, s'adressant la
CDD-13. Elle y encourage l'action visant placer l'environnement au
centre de la gestion de la socit, y affirme que les tres humains
ne sauraient survivre sans les autres espces et y appelle la
reconsidration de notre place dans le monde.
Le Prsident de la CDD-13, Ashe, a pass en revue les progrs accomplis dans le travail de la CDD-13, ce jour, mettant en exergue les rapports reus de la part des runions intergouvernementales et autres groupes de discussions. Il a soulign son objectif consistant parvenir un document conclusif concis, qui serait concentr sur la les livraisons et les actions devant tre raliser, sans redfinir les concepts ou les principes convenus.
CONVERTIR LES ENGAGEMENTS POLITIQUES EN ACTION: Mercredi matin et aprs-midi, les ministres et autres officiels de haut rang, ont engag des dbats interactifs sur la question de la Conversion des engagements politiques en action. Le Prsident Ashe a ouvert les discussions en soulignant que la tche de la CDD-13 consistait prendre des dcisions politiques ouvrant sur des mesures et des options pratiques permettant d'acclrer la mise en uvre dans les domaines de l'eau douce, de l'assainissement et des tablissements humains. Le Prsident de la CDD-12, Brge Brende, Ministre Norvgien du Commerce et de l'Industrie, s'est galement adress la session, mettant l'accent sur les problmes importants rencontrs dans les domaines de l'eau douce, de l'assainissement et de l'habitat. Soulignant que l'anne 2005 est une anne cruciale pour les ODM, il a propos une multiplication des efforts, et a indiqu que la CDD-13 devrait s'efforcer rendre oprationnels les engagements internationaux.
Les participants ont mis en relief un large ventail de sujets pertinents, notamment: les suggestions concernant les produits particuliers de la CDD-13; la Runion Plnire de Haut Niveau de l'Assemble Gnrale de l'ONU (Session Evaluative du Dbut du Millnaire) prvue en septembre 2005; les politiques nationales, les accomplissements et les dfis qui restent relever; les ODM et le Plan de Mise en uvre de Johannesburg (PMJ); le financement, l'aide publique au dveloppement (ODA) et les questions relatives aux ressources financires; et, les rles respectifs des gouvernements, des agences des Nations Unies, des autorits locales et autres acteurs cls.
L'UE a soulign la responsabilit de la CDD-13 dans l'tablissement d'un prcdent fort, pour les futurs cycles de la CDD, et a parl de l'importance des thmes actuels pour l'ensemble des ODM. Le G-77/CHINE s'est focalis sur le besoin de ressources financires, appelant l'annulation de la dette, l'accroissement de l'APD, l'accs marchs et des ressources pour ONU-HABITAT et le HCNUR. La REPUBLIQUE DE COREE a mis l'accent sur le rle des gouvernements dans la cration d'un environnement habilitant et sur l'importance de la fondation institutionnelle pour la facilitation et la mobilisation des ressources financires.
Le dlgu d'ANTIGUA ET BARBUDA a mis en relief la vulnrabilit des petits Etats insulaires face aux ouragans, et a plaid pour la mise en place d'un fonds de secours des Nations Unies pour les catastrophes. L'ALLEMAGNE a appel la transmission d'un message fort et clair la Runion Plnire de Haut Niveau de l'Assemble Gnrale. Le dlgu des PAYS-BAS a encourag un accroissement important des investissements dans les secteurs de l'eau douce, de l'assainissement, de l'nergie durable; de l'habitat, du transport et de la gestion durable des ressources naturelles.
Prcisant que son pays pratiquement doubler le montant de son APD
depuis l'anne 2000, le dlgu des ETATS-UNIS a rappel le
Consensus de Monterrey et le Compte des Dfis du Dbut du
Millnaire, et fait l'loge du travail politique de la CDD-13.
L'ITALIE a parl de l'Initiative de l'UE sur l'Eau Douce, des
partenariats, du PMJ et du rle des agences des Nations Unies.
L'EGYPTE a soulign les besoins des pauvres, la valeur de la
planification rgionale et l'importance de l'aide financire et
technique. Le LESOTHO a mis l'accent sur le micro-financement, le
rle des autorits locales, les besoins des PMA, et
l'ONU-HABITAT.
La POLOGNE a soulign l'importance de la GIRE et, avec le KENYA, a soulign que la CDD-13 fourni une occasion pour la traduction des engagement politiques en action. Le DANEMARK a soulign l'importance de la veille et du suivi pour s'assurer de la mise en application. Le BANGLADESH a dclar que les objectifs du PMJ sont faisables mais pas facilement atteignables et, avec l'AZERBADJAN, a mis en exergue les questions des ressources aquatiques transfrontires. La SLOVAQUIE a fait tat de la petite progression ralise ce jour dans la mise en place d'une approche intgre dans le domaine de l'eau douce.
L'ISLANDE a parl de l'ducation et de la promotion des femmes, et du Programme d'Action Mondial pour la Protection de l'Environnement Marin contre les Activits Terrestres (PAM). Le KENYA et le SENEGAL ont dclar que les agences donatrices devraient harmoniser et simplifier les procdures.
L'AFRIQUE DU SUD a encourag une action plus importantes dans les domaines du financement, de l'accs aux marchs, de l'investissement, de la technologie et de la bonne gouvernance, et a appel rduire de moiti le nombre d'habitants des taudis, d'ici 2020. Le VENEZUELA a partag ses expriences dans le domaine de la promotion des habitants des taudis, et la SUEDE a attir l'attention sur sa rcente cration d'un ministre charg du dveloppement durable et sur sa dcision de relever, en 2006, les niveaux de l'APD 1% du revenu national. La JAMAIQUE a appel une augmentation importante des ressources financires multilatrales et des capitaux privs. Le GHANA a encourag l'accroissement de l'APD, le transfert des technologies et le renforcement des capacits, et la NAMIBIE a soulign le besoin d'un investissement long terme, de la part des donateurs et du secteur priv.
L'ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE (OMM) a affirm que les fonds du dveloppement sont souvent dtourns vers le traitement des effets des catastrophes naturelles, et a soulign que des systmes d'alerte prcoce, apporteraient un appui aux ODM. Le SAINT SIEGE a plaid pour la mobilisation de ressources financires, pour l'implication de la population locale et pour la surveillance de la mise en uvre. La FRANCE a suggr d'utiliser les mcanismes de veille disponibles. Le PAKISTAN a encourag la CDD transmettre un petit nombre de recommandations solides la Runion Plnire de Haut Niveau de l'AG, soulignant l'importance des questions financires et recommandant l'adoption des traits ressources sur l'eau douce transfrontire. Le SIERRA LEONE a encourag le soutien des socits en situation de post-conflit, et le CHILI a encourag la participation des citoyens.
CONCRETISER LES ODM RELATIFS A L'EAU DOUCE, A L'ASSAINISSEMENT ET AUX ETABLISSEMENTS HUMAINS: Mercredi, en fin de matine, le Prsident Ashe a ouvert un dbat interactif, d'une heure, sur la ralisation des ODM. Dans un expos vido, Jeffrey Sachs, Directeur du Projet des Nations Unies pour le Dbut du Millnaire, a indiqu que l'anne 2005 est une anne cruciale pour la dtermination du sort des ODM. Il a encourag les gouvernements, et en particulier les Etats-Unis, honorer les engagements en matire d'APD, conformment au Consensus de Monterrey.
Le Secrtaire Gnral Adjoint des Nations Unies, Robert Orr, a dclar que le dveloppement durable est au cur de la Runion Plnire de Haut Niveau de l'AG en septembre 2005, ajoutant que des efforts visant vaincre la pauvret seont vain si l'appauvrissement des ressources continuait sans rpit. Stavros Dimas, Commissaire europen charg de Environnement, a parl des initiatives axes sur l'eau douce, notant que la souplesse et l'innovation sont essentielles. Expliquant que l'UE est bien sur la voie de la ralisation de son APD et des objectifs de Monterrey, il a dclar qu'il serait sans doute opportun pour l'EU d'envisager de nouveaux engagements.
Le Prsident Ashe a ensuite donn la parole au parterre, pour les commentaires des dlgations. Nombre de pays ont voqu les questions de financement, et plusieurs autres ont parl des mesures intrieures prises ou ont avanc des suggestions particulires relativement aux produits de la CDD-13.
S'agissant du financement, le G-77/CHINE a mis l'accent sur les problmes causs par les contraintes fiscales et autres contraintes politiques et par le fardeau de la dette. L'UE a plaid pour l'adoption d'une approche exhaustive dans le traitement des problmes tels que ceux de la pauvret, des modes non viables de consommation et de production, et des changements climatiques. L'AFRIQUE DU SUD a mis en relief les srieux problmes entravant le dveloppement de l'Afrique et l'impratif d'honorer le Consensus de Monterrey. Notant que les investissements dans les domaines de l'eau et de l'assainissement peuvent produire de bons retours financiers, le ROYAUME-UNI a dclar que les problmes relatifs aux mcanismes de livraison, au financement et aux ressources, doivent tre traits. La ZAMBIE a appel la fixation d'objectifs et de calendriers pour de nouvelles ressources financires, et la LIBYE a mis en exergue la ncessit d'une aide financire accrue et de la bonne gouvernance. Le KENYA a appel la mise en place de politiques exhaustives, accompagnes de moyens d'appui soutenus et prvisibles.
Au sujet des produits de la CDD-13, l'IRLANDE a encourag la CDD-13 apporter une contribution importante la Runion Plnire de Haut Niveau de l'AG. L'AUSTRALIE a soulign l'importance de la russite des pourparlers du round de Doha sur le commerce international et a plaider en faveur d'un profil plus lev pour les partenariats pratiques, dans le processus de la CDD. La FINLANDE a suggr que la CDD-13 traite des questions d'interconnexion, de suivi effectif, et des systmes de veille.
La TANZANIE a soulign la ncessit d'impliquer les divers acteurs sociaux et de besoin de prendre en considration de la scurit humaine et les effets des conflits. L'ARABIE SAOUDITE, le SALVADOR et d'autres pays ont donn un aperu sur les mesures intrieures prises, et la CROATIE a mis en exergue le fardeau plac sur les autorits locales dans la fourniture de l'eau douce et de l'assainissement. La SUISSE a fait rfrence aux liens existant entre l'Objectif Sept des ODM (s'assurer de la durabilit de l'environnement) et les autres ODM.
L'IMPACT DES CATASTROPHES NATURELLES SUR L'EAU, l'ASSAINISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINSLES MESURES DE PREVENTION ET DE RESPONSE: Les dlgus ont tenu une session sur les catastrophes et leur impact sur l'eau douce, l'assainissement et les tablissements humains, mercredi en fin d'aprs-midi. Michel Jarraud, de l'OMM, a not que la plupart des catastrophes naturelles sont mtorologiques et qu'il exercent un impact particulier sur les PMA, citant la fois la scheresse et les changements climatiques, et a encourag l'amlioration de la prparation, la conscientisation et la prise de mesures adaptives. Salvano Briceo, de la Stratgie Internationale pour la Prvention des Catastrophes (SIPC), a parl des e effets du tsunami, a attir l'attention sur le Cadre d'Action de Hyogo, et a not que la prvention des catastrophes devrait tre considre comme tant un thme multisectoriel.
Le JAPON a soulign l'importance d'une infrastructure apte rsister aux catastrophes et, avec la SUEDE, a soulign le rle des communauts locales dans la rponse aux catastrophes. Le LUXEMBOURG a parl de la vulnrabilit des pauvres, de la prvention des risques, de la prvention et de la prparation, et, avec d'autres, a soulign l'importance de la GIRE. Le CAMBODGE a attir l'attention sur les dfis poss ses ressources en eau. Le BANGLADESH et d'autres ont dclar que les catastrophes naturelles sont une entrave pour le dveloppement.
Plusieurs ministres ont parl du rcent tsunami et de l'importance
des systmes d'alerte prcoce, et l'INDONESIE a exprim sa
gratitude, et a prcis que les principaux systmes infrastructurels,
frapps par le tsunami, taient ses installations d'eau,
d'assainissement et d'tablissement humains. Le PAKISTAN et le
BANGLADESH ont soulign le rle des technologies appropries et du
transfert des technologies. La CE a qualifi le dveloppement
durable de meilleure prvention contre les effets des catastrophes.
La SUEDE a soulign le rle de la gestion des littoraux dans la
prvention des catastrophes et, avec la SUISSE, a prcis que la
reconstruction doit avoir le dveloppement durable parmi ses
objectifs. La HONGRIE, la SUISSE et le PORTUGAL ont not que les
catastrophes naturelles sont souvent lies aux activits humaines et
aux pratiques non viables utilises. Le SENEGAL, la SUISSE, le
PORTUGAL et d'autres, ont voqu les effets dfavorables des
changements climatiques.
LES NEGOCIATIONS AUTOUR DU TEXTE REVISE DU PRESIDENT
Les ngociations officieuses des groupes restreints autour du texte rvis du Prsident, ont repris mercredi soir, les dlgus utilisant une version mise jour du texte. Deux groupes se sont runisl'un traitant du prambule et des chapitre non thmatiques, l'autre, des questions thmatiques de la CDD-13. Quelques progrs ont t rapports, mais aucune rsolution finale n'a t atteinte, depuis mercredi, 21h30.
LE PREAMBULE ET LES CHAPITRES NON THEMATIQUES: Dans la session parallle consacre au prambule et aux chapitres non thmatiques, les dlgus ont termin la premire lecture du texte, et se sont accords sur de nombreux paragraphes, mais ont rencontr quelques difficults sur d'autres, tels que le libell portant sur le suivi des activits ayant trait aux PEID.
LES QUESTIONS THEMATIQUES: Dans la session parallle consacre aux questions thmatiques, les dlgus ont commenc travailler sur le chapitre portant sur l'eau douce, s'accordant sur plusieurs paragraphes.
DANS LES COULOIRS
La premire journe de la runion de haut niveau s'approchant de sa fin, mercredi soir, plusieurs orateurs ont mis des rflexions sur l'importance de la mise en prsence d'un nombre aussi important de ministres et autres reprsentants de haut rang. Certains observateurs ont sembl peu enthousiastes l'gard des discussions et des dclarations officielles, et quelques uns se sont dclars inquiets de la situation du processus de la CSD, en gnral, suggrant que la session a manqu de dynamique. D'autres, taient plus optimistes et ont argu que les changes d'expriences des ministres et les enseignements tirs, se sont avrs utiles. Plusieurs dlgus ont galement attir l'attention sur les avantages considrables dcoulant des discussions bilatrales et des discussions de groupes restreints qui ont lieu dans les couloirs entre les reprsentants officiels des pays et les divers acteurs sociaux.
Dans les ngociations, le sentiment prvalent, mercredi 21h, tait que des progrs lent mais fermes taient en train de se raliser, bien que certains aient dclars craindre que le nombre de points polmiques, en particulier, dans les chapitre non thmatiques, pouvaient retarder l'accord final.