Daily report for 13 April 2005

Mercredi matin, les dlgus se sont runis pour un dbat interactif sur le renforcement du suivi et de l'valuation de l'tat d'avancement des services dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, et sur la suite donner aux activits. L'aprs-midi, un dbat interactif a t men sur les interconnexions entre l'eau, l'assainissement et les tablissements humains, et entre ces thmes et les thmes multisectoriels de la CDD.

Jeudi matin, le texte du Prsident Ashe, qui renferme l'bauche des lments devant figurer dans la dcision ngocie de la CDD-13, a t distribu. Les dlgations se sont runies officieusement, tout le long de la journe, pour l'examen du texte et la formulation des positions, avant le dmarrage des ngociations, vendredi matin.

LES DEBATS INTERACTIFS

L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT: Mercredi matin, un dbat interactif s'est droul sur les thmes de l'eau et de l'assainissement, sous la conduite d'un groupe d'experts issus des agences des Nations Unies et d'autres organismes. La session s'est focalise sur le renforcement du suivi et de l'valuation de l'tat d'avancement des services dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, et sur la suite donner au vu des rsultats. Le Vice-prsident Elbakly a prsid la session.

Les exposs: Jamie Bertram, de l' Organisation Mondiale de la Sant (OMS), a fait part de ses rserves concernant le constat selon lequel l'objectif concernant l'eau potable, tabli dans le cadre des Objectifs de Dveloppement du Dbut du Millnaire (ODM), est, d'une manire gnrale, en bonne voie, mais que celui concernant l'assainissement, ne l'est pas. Il a galement soulign l'importance du Programme de Suivi Conjoint, men par l'OMS et l'UNICEF.

Richard Robarts, du PNUE, a rappel la conclusion du Rapport d'Evaluation du Dbut du Millnaire, qui dit que la qualit de l'eau est en dclin partout dans le monde. Il a soulign le besoin de renforcer le rle de coordination d'ONU-Eau dans le domaine du suivi de l'avancement des activits, et l'importance de s'assurer que les donnes puissent tre facilement accessibles.

Al Duda, du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), a mis en exergue l'importance de la GIRE pour la concrtisation du dveloppement durable, soulignant le besoin d'intgrer l'agriculture et les changements climatiques dans la GIRE. Duda a indiqu que la pollution provenant des gouts est le plus gros problme de pollution des eaux. Il a galement soulign la ncessit de soutenir l'apprentissage structur, l'change d'expriences, et l'aide cohrente et prvisible, ajoutant que les partenariats peuvent aider raliser la cohrence des politiques.

Prcisant qu'il intervenait en sa qualit propre, Patrick Murphy, de l'Initiative de l'UE pour l'Eau, a soulign que la mise en place de points focaux onusiens est une ncessit. Il a mis en relief l'impratif d'une clart dans les rles des agences des Nations Unies, et a dclar que le cycle des runions internationales sur le thme de l'eau, devrait tre rationalis. Murphy a soulign le besoin de mcanismes pour le traitement des questions des eaux transfrontires, et l'intgration des questions de l'volution climatique dans la gestion de l'eau.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, plusieurs participants ont prsent leurs commentaires sur le suivi et l'valuation tous les niveau, certains d'entre eux formulant des recommandations particulires concernant la suivi de l'tat d'avancement des activits, les conclusions de la CDD, et le rle d'ONU-Eau. 

Au sujet du suivi et de l'valuation, le G-77/CHINE a dclar que le suivi de l'tat d'avancement doit tre maintenu par la CDD, soulignant le besoin urgent d'un renforcement des capacits locale et nationales, et a plaid pour le recours des technologies de suivi, telles que la tldtection. L'UE a raffirm le rle de la CDD dans le suivi de la mise en application et dans la facilitation de l'change des bonnes pratiques. L'INDONESIE a plaid pour une approche intgrant les diverses parties prenantes, dans le suivi l'chelon national, et pour la mise en place de mcanismes valuatifs, de bases de donnes amliores et d'un renforcement des capacits. Le MEXIQUE a parl du manque de ressources pour le suivi, soulignant le rle d'ONU-Eau dans ce domaine, et a attir l'attention sur le Quatrime Forum Mondial sur l'Eau, prvu au Mexique, en 2006. CUBA a dclar que les pays en dveloppement ont besoin d'un soutien dans le domaine du suivi, ajoutant que les bases de donnes doivent tre crdibles et comparable.

Tuvalu a mis l'accent sur l'implication de la socit civile dans le Programme de Suivi Conjoint. La NAMIBIE, appuye par l'AFRIQUE DU SUD, a soulign que c'est l'chelon local que le suivi est plus appropri et plus durable. L'OUGANDA a apport son appui ONU-HABITAT, en tant d'agence chef de file dans le domaine du suivi. La NORVEGE a appel un renforcement des mcanismes disponibles, en particulier, le Programme Conjoint de Suivi. La reprsentante a apport son appui l'appel des ONG pour des donnes accessibles concernant le suivi, et a signal l'absence d'un foyer institutionnel international pour la question de l'assainissement. Le porte-parole du COMMERCE ET INDUSTRIE a soulign le besoin d'tablir une distinction entre le suivi de la poursuite de l'action vers les objectifs et le suivi qualitatif et quantitatif de l'eau. Plusieurs pays en dveloppement ont remerci le FEM pour le soutien qu'il leur apporte. TUVALU a fait part de ses rserves concernant la condition de dmontrer les avantages globaux.

Au sujet de la suite donner au vue des rsultats, la SUISSE a dclar que la CDD-13 devrait s'accorder sur la mise en place d'un cadre intergouvernemental ouvert tous, permettant de s'assurer de la poursuite du dialogue politique entre les parties prenantes, d'une coordination plus importante, de l'change d'expriences concrtes, et de la mobilisation des ressources. Le BRESIL a dclar que le rle du Mcanisme pour un Dveloppement Propre, dans le domaine de l'assainissement, devrait tre reconnu. Le JAPON a qualifi le Portefeuille des Actions dans le Domaine de l'Eau (PAE), de rsultat cl du Troisime Forum Mondial sur l'Eau. Le porte-parole des SYNDICATS a fait part de ses rserves quant la marginalisation des travailleurs dans ce processus. L'AFRIQUE DU SUD, appuy par l'UE, a appel l'examen des effets de la dsertification, des changements climatiques et de l'urbanisation sur la fourniture d'eau et sur l'assainissement. Le dlgu des Etats-Unis a encourag le renforcement des capacits du Secrtariat de la CDD.

Au sujet du rle d'ONU-Eau, TUVALU et les ETATS-UNIS ont appel l'ONU-Eau amliorer la coopration et la coordination inter-agences. La NORVEGE a appuy ce point et a encourag l'implication des partenaires non onusiens. L'AFRIQUE DU SUD a appel un renforcement du rle de coordination inter-agences d'ONU-Eau, sur la base d'instructions fournies par la CDD, et le dlgu des ETATS-UNIS a prcis que la CDD pourrait demander l'ONU-Eau, de faciliter la coordination l'chelon des pays, de devenir le point focal des rapports concernant les mesures prises, et d'articuler les responsabilits incombant aux agences des Nations Unies, dans les questions relatives l'eau. Le CANADA a dclar que la dynamique engendre dans ce cycle d'excution pourrait tre maintenu travers la dcision de confrer ONU-Eau des prrogatives et des responsabilits claires. Le KENYA a soulign le rle d'ONU-Eau dans la promotion de la coordination travers l'ensemble du systme.

Dans ses rflexions sur le dbat, le panliste Jamie Bertram a fait tat d'un paquet solide de propositions cohrentes, soumis par les participants, concernant, notamment, le besoin d'un mcanisme pour la suite donner dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, le rle d'ONU-Eau dans le suivi et l'valuation des services, d'un systme d'tude des crneaux, de la rationalisation des runions, et de l'laboration d'un mcanisme multi-agences. Patrick Murphy a fait tat des commentaires mis sur la dcentralisation des systmes d'information et sur les effets des changements climatiques sur la qualit de l'eau. 

LES INTERCONNEXIONS ENTRE L'EAU, L'ASSAINISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINS, ET LES THEMES TRANSVERSAUX: Mercredi aprs-midi, des dbats interactifs ont t tenus sur les interconnexionsions entre les trois thmes, eau, assainissement et tablissements humains, et entre ces thmes et l'ensemble des thmes multisectoriels.

Les exposs: Au sujet des interconnexions entre les trois thmes, Katherine Sierra, de la Banque Mondiale, a parl de la mise en uvre comme tant le principal dfis relever par la communaut du dveloppement. Elle a soulign, entre autres: le prix lev que les pauvres payent pour l'eau; le lien entre l'absence de rgime foncier et le manque d'accs l'eau; la dpendance des pauvres des zones urbaines, des petits fournisseurs; et la crise aigue, dans le domaine de l'assainissement, qui connat un crot rapide dans les bidonvilles haute densit dmographique.

Carlos Linares, du PNUD, a mis l'accent sur le rle des entrepreneurs du secteur priv local dans la prestation des services d'eau et d'assainissement, dans les petites villes.

Au sujet des interconnexions entre les trois thmes et l'ensemble des thmes multisectoriels, Yasmin von Shirnding, de l'OMS, a soulign l'importance de la sant en tant que thme transversal. Ethn Davey, de l'Alliance des Femmes pour l'Eau, a ax son intervention sur les femmes, la mobilisation communautaire et l'importance de la formation et de la sensibilisation des communauts.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, le G-77/CHINE a soulign l'importance des interconnexions et des thmes multisectoriels, et a signal l'existence d'une lacune sur ce point, dans le rsum du Prsident de la RPI. L'UE a suggr que les interconnexions soient examines chaque cycle d'excution de la CDD, et qu'elles doivent constituer le quatrime chapitre du produit de ce chapitre. L'AUSTRALIE a fait objection cette ide. Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES a soulign l'importance des jeunes dans la mise en application des recommandations du SMDD et l'impratif d'intgrer des reprsentants des jeunes dans les dlgations gouvernementales.

La NOUVELLE ZELANDE a encourag l'intgration de la Stratgie de Maurice dans le produit de la CDD-13, soulignant que les plans du suivi de l'excution doivent traiter des besoins particuliers des PEID. L'IRAN a recommand le traitement de la conscientisation et de la sensibilisation du public, l'intgration des savoirs traditionnels, et la dcentralisation. ONU-HABITAT a propos l'intgration des thmes de la CDD-13, au niveau des tablissements humains, le renforcement de son Fonds Fiduciaire pour l'Eau et l'Assainissement, et la mise en place de mcanismes financiers innovants, consacrs l'habilitation, qui crent des partenariats entre divers ensembles de parties prenantes.

Les ONG ont dclar que la CDD-13 devrait engager les gouvernements tablir des normes nationales pour l'intgration des femmes, tablir une confrence consacre au suivi du financement du dveloppement, et a appel des publications nationales annuelles portant, entre autres, sur les dpenses et sur les rsultats. La SUISSE a soulign le besoin d'accorder une attention srieuse aux questions socioculturelles et aux questions de parit hommes-femmes. La reprsentante des FEMMES a appel les gouvernements honorer pleinement les engagements pris dans le cadre de la Plate-forme d'Action de Pkin, voquant le besoin d'une formation professionnelle et le rle possible de coordination et de stimulation du Groupe de Travail Inter-agences des Nations unies sur les Femmes et l'Eau. La NORVEGE a mis l'accent sur les aspects positifs des systmes juridiques qui soutiennent les droits des femmes la proprit.

L'AFRIQUE DU SUD a propos que la CDD-13 formule des recommandations ou des requtes concernant le travail de la Commission des Nations Unies pour le Dveloppement de la Science et de la Technologie, de l'UNESCO et de la CNUCED, ainsi que les changements climatiques et leurs effets sur l'environnement construit, et les donnes de la tldtection. Le SENEGAL a dclar que les besoins en matire d'assainissement devraient bnficier d'une priorit. Le dlgu des ETATS-UNIS a parl des enseignements tirs du cycle d'excution actuel de la CDD, suggrant au Secrtariat d'appliquer une analyse et une approche similaires au "cycle nergtique" des CDD-14 et CDD-15, et a qualifi la matrice conviviale d'outil utile la considration des interconnexions.

Le porte-parole du COMMERCE ET INDUSTRIE a parl de la corruption et du besoin de stimuler et de soutenir l'entreprise locale. Le GROUPE AFRICAIN a parl du NEPAD en tant que principal cadre de dveloppement durable de l'Afrique, et a voqu les questions de la rforme du commerce, de l'allgement de la dette et de la sant. La FRANCE a encourag une focalisation sur l'efficacit de l'utilisation des eaux. Le porte-parole des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a encourag le passage des dbats conceptuels des politiques spcifiques, et le porte-parole des SYNDICATS a parl de l'investissement inadquat dans l'assainissement.

Dans ses rflexions sur les dbats, la panliste Yasmin von Shirnding a parl du besoin d'exemples pratiques qui dmontrent que le dveloppement durable est un atout et non une complication. Katherine Sierra a parl de la focalisation des dlgus sur les besoins des gouvernements locaux en matire d'investissement, de schmas de financement innovant et de capacits institutionnelles, et a soulign l'importance du facteur temps dans la mise en uvre. Carlos Linares a mis en exergue les observations faites sur l'importance des liens entre la terre, la scurit de la proprit foncire, l'eau, l'assainissement, la sant et la pauvret.

PROJETS D'ELEMENTS DU PRESIDENT DEVANT FIGURER DANS LA DECISION

Jeudi matin, le document Projets d'Elments du Prsident devant figurer dans la Dcision a t distribu aux dlgus. Ces derniers ont pass toute la journe examiner le texte et mener des concertations officieuses. Le texte de cinq pages renferme une bauche du document devant tre produit par la CDD-13, comprenant des chapitres consacrs aux thmes de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains, et aux arrangements institutionnels internationaux pour le suivi des dcisions de la CDD-13.

DANS LES COULOIRS

A l'examen du texte du Prsident par les participants, jeudi, les premires ractions enregistres taient mitiges. Un certain nombre de dlgus issus, en particulier, de pays industrialiss et des Principaux Groupes, ont ragi de manire positive, ce qu'ils ont estim tre, en gnral, un texte concis et clair, mme si certains d'entre eux ont laiss entendre qu'il ncessitait encore quelques claircissements et prcisions. Plusieurs observateurs ont estim que le texte tait une grande amlioration par rapports aux projets de texte des CDD prcdentes.

Toutefois, les avis n'taient pas tous positifs. Un bon nombre de participants on trouv le texte trop lger sur les points particuliers. Des dlgus issus, en particulier, de pays en dveloppement ont sembl penser que le document n'apportait pas beaucoup de nouveau, et que sa focalisation sur le Sud est insuffisante. Plus d'un d'entre eux ont affirm qu'il contenait un peu trop des vues du Nord, qu'il est lourd sur les partenariats et qu'il est tourn vers des mesures volontaires, au dtriment, sans doute, de l'implication gouvernementale. Ils ont galement estim que le libell consacr aux thmes transversaux aurait pu tre plus vigoureux et plus dtaill, en particulier, sur les considrations de financement, du commerce, d'accs aux marchs et autres sujets d'intrt particuliers pour les pays en dveloppement.

Les ngociations officielles dmarrant vendredi et se poursuivant la semaine prochaine, certains dlgus ont mis en garde qu'elles risquent de dpasser la limite du temps qui leur est imparti, fixe jusqu' mardi.

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