Daily report for 21 April 2004
LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-12:
MERCREDI 21 AVRIL 2004
Le matin, dans la Salle de Confrence 1, les dlgus ont poursuivi leurs discussions autour de l'valuation gnrale de la mise en application du plan d'action 21, du Programme de la suite de la mise en uvre du Plan d'action 21, et du PMAJ. Dans la Salle de Confrence 2, les dlgus ont planch sur le thme de l'eau, se focalisant sur les questions du financement et de la promotion des parties prenantes. L'aprs-midi, dans la Salle de Confrence 1, les dlgus ont entendu des rapports sur l'tat d'avancement de la coordination inter-agences, des partenariats, de l'laboration des rapports nationaux et des indicateurs. Dans la Salle de Confrence 2, les dlgus se sont penchs sur le thme de l'assainissement, se focalisant sur l'tat d'avancement des mises en application et sur les stratgies mises en place pour l'amlioration des services de base dans ce domaine.
SALLE DE CONFERENCE 1
L'EVALUATION GENERALE: Dans la matine, les dlgus ont entendu 39 dclarations, dont plusieurs dcrivaient les expriences nationales, les difficults rencontres et les cas de russites. Un certain nombre de dlgus ont fait l'loge des rapports du Secrtaire Gnral. La SUISSE a accueilli favorablement le nouveau format de la CDD dont l'accent est plac sur l'change d'expriences et de leons apprises. La Nouvelle Zlande, au nom du FORUM DES ILES DU PACIFIQUE, a exprim son appui en faveur de la rforme du travail de la CDD et a accueilli favorablement le cycle biennal rvis. La MALAISIE a appel la CDD-12 valuer les raisons de l'absence de progrs quant aux moyens d'excution. Le PAKISTAN a dclar que les ODM et le PMAJ ont charg la CDD d'adopter une feuille de route pour la mise en uvre du dveloppement durable. L'AFRIQUE DU SUD a soulign que la CDD-12 est l'occasion d'entamer de srieux changes de vues, sur la manire dont l'valuation des ODM, prvue en 2005, pourrait contribuer la concrtisation du dveloppement durable. Le BRESIL a suggr que la CDD-13 devrait adopter des dcisions visant aider les pays en dveloppement raliser les ODM et les objectifs du PMAJ. Le dlgu des PAYS-BAS a appel de nouvelles propositions particulires, la CDD-13.
L'IRAN a suggr une plus grande coopration entre les agences des Nations Unies, et avec la TANZANIE, le NIGERIA, l'OUGANDA, le LESOTHO et d'autres pays, a appel un soutien accru, de la part des institutions financires internationales, pour les programmes axs sur l'eau, l'assainissement et les tablissements humains. La FEDERATION DE RUSSIE a soulign le besoin d'aligner les progrs accomplis par les diffrentes rgions. L'UE a mis en relief les rcentes amliorations apportes aux flux de l'APD et du soutien technique. La CE a parl de ses frquentes valuations des stratgies de dveloppement durable. Le CANADA, le JAPON et d'autres pays ont not l'importance des partenariats, les ETATS-UNIS, mettant l'accent sur la bonne gouvernance intrieure. La CHINE a rappel le principe de responsabilits communes mais diffrencies, et a suggr de s'assurer du suivi des partenariats. L'INDE a fait part de ses doutes quant l'application universelle de l'approche base sur les cosystmes, au secteur de l'eau, a mis en garde contre la rduction de la focalisation sur les eaux transfrontires, et a suggr le maintien du concept de la GIRE tel que dfini dans le PMAJ. CUBA a affirm que l'eau est un droit humain universel et a appel une plus grande volont politique.
Le porte-parole des COLLECTIVITES LOCALES a soulign la ncessit de rorienter les ressources vers le niveau local. Le porte-parole des SYNDICATS a mis l'accent sur les potentialits non exploites de la sensibilisation des travailleurs, et a appel les gouvernements raffirmer leur rle dans la fourniture des services. La porte-parole des FEMMES a soulign les implications que pourrait avoir sur les femmes, la non-ralisation des ODM. Le reprsentant des PEUPLES AUTOCHTONES a dclar que suffisamment d'attention devrait tre accord l'valuation des concepts gnraux de gouvernance, de moyens de vire durables, et de gestion des ressources. Les ONG ont soulign que l'eau, l'assainissement et les tablissements humains, sont intgrs dans les droits de l'Homme.
POINTS DIVERS: Cette session de l'aprs-midi tait prside par le Vice-prsident Bruno Stagno Ugarte (Costa Rica). Le Secrtariat a introduit les documents pertinents et a soulign, entre autres, l'tablissement du service Eau-Nations-Unies et Energie- Nations-Unies, et de sa base de donnes interactive axe sur les partenariats.
Au sujet de la coordination inter-agences, l'Iran, au nom du G- 77/CHINE, a dclar que les potentialits dont disposent les diffrentes agences des Nations Unies, de renforcement de la mise en uvre, devraient tre explores davantage. Le dlgu a fait part de ses rserves quant au fait que le rapport ne couvre pas tous les thmes du premier cycle ou les thmes transversaux de la CSD, et qu'il englobe des sujets qui ne font pas partie du cycle thmatique. Au sujet des modalits rgissant la participation des acteurs extrieurs aux Nations Unies dans les travaux inter-agences, il a demand s'il y a un mandat intergouvernemental pour leur intgration. Le NIGERIA a dclar que le Comit des Directeurs des Nations Unies ne devrait lancer les processus que lorsque mandat par la CDD. L'ARABIE SAOUDITE a rappel aux dlgus que les agences ne devraient pas aller au-del des mandats approuvs l'chelle intergouvernementale, dfinis dans le PMAJ, et a demand les raisons pour lesquelles les thmes transversaux ne sont pas couverts dans le rapport du Secrtariat. Le Secrtariat a expliqu que les thmes transversaux ont t intgrs dans les rapports thmatiques, et a dcrit le format des consultations planifies dans le prochain cycle thmatique. Le PNUE a retrac la gense de la structure actuelle de la coopration inter-agences.
Au sujet des partenariats, le G-77/CHINE, avec d'autres pays, a mis l'accent sur l'absence de progrs dans la mise en uvre et a fait part de ses rserves que les principales sources de financement soient gouvernementales et que les financements ne soient pas nouveaux et supplmentaires. Le dlgu a souhait savoir comment les partenariats apporteront-ils des fonds additionnels, en particulier, du secteur priv, et a requis que le rapport englobe les donnes concernant les partenariats impliquant les agences des Nations Unies et les ressources financires fournies par ces agences. Le PAKISTAN a fait part de son inquitude que le nombre de partenariats initis depuis le SMDD soit plus faible que prvu, et que la plupart soient conduits par les donateurs et rpartis de manire ingale entre les thmes et entre les rgions. L'INDE s'est interroge sur les avantages pouvant tre engendrs par les partenariats, long terme. L'INDONESIE a dclar que les partenariats apportent une contribution importante mais ne sauraient remplacer le rle crucial des gouvernements. Le dlgu des ETATS-UNIS a suggr que la russite des partenariats est tributaire de plusieurs conditions pralables, dont la patience, une comprhension partage des problmes et des solutions, la communication et la flexibilit. Le BURKINA FASO a propos la conduite d'tudes priodiques sur les effets des partenariats dans les pays htes.
Au sujet des rapports nationaux et des indicateurs, le G-77/CHINE a dclar qu'il est besoin de rduire le fardeau dans le domaine des rapports, et a soulign que les indicateurs sont volontaires qu'ils doivent tre adapts aux circonstances nationales. Le ROYAUME-UNI, avec le MEXIQUE, a fait l'loge du projet du PNUD, ax sur l'allgement du fardeau des rapports nationaux.
Le Qatar, au nom du G-77/CHINE, a requis que les commentaires du Groupe soient reflts dans le rapport final de la session. Le Secrtariat a remerci les dlgus pour leur apport et a indiqu qu'il ajustera son travail, de manire y reflter le rsultat des discussions, en fonction des ressources disponibles.
SALLE DE CONFERENCE 2
DISCUSSION INTERACTIVE SUR LE THEME DE L'EAU: Cette sance du matin tait prside par le Vice-prsident Ugarte.
Financement: Ravi Narayanan, de WaterAid, a prsent les conclusions du Groupe de discussion international sur le financement de l'infrastructure de l'eau. Thierry Chambolle, de la Chambre Internationale du Commerce, a identifi la confiance, la gouvernance et le financement rationnel, comme tant les conditions pralables de la russite des partenariats publics-privs (PPP). Soulignant que seuls 5% des fonds consacrs au dveloppement des services des eaux, proviennent du secteur priv, John Wasielewski, de l'USAID, a dcrit le mcanisme utilis pour la fourniture de fonds de garantie partielle qui sert de levier l'investissement priv.
Le Dbat: Plusieurs participants ont dclar que le financement devrait se focaliser sur les aspects autres que l'infrastructure et, en particulier, sur le renforcement des capacits des collectivits et des communauts locales. Nombre de dlgus ont mis en relief l'impratif d'une rforme politique. Plusieurs Principaux Groupes ont affirm que les pauvres du milieu rural ne sont pas adquatement servis par le secteur priv. L'AFRIQUE DU SUD a soulign la ncessit de se focaliser sur les financements ncessaires la concrtisation des ODM, a appel l'accroissement des subventions et, avec les PAYS-BAS, a encourag la concrtisation des engagements de l'APD. L'ARABIE SAOUDITE a dclar que la bonne gouvernance est particulire aux pays et qu'elle ne devrait pas constituer une condition pralable l'APD. La NORVEGE a dclar qu' lui tout seul, l'APD ne suffit pas la ralisation des ODM. Le DANEMARK a mis en relief les cots de rparation de l'infrastructure disponible. Le porte-parole des SYNDICATS a mis en exergue l'imputabilit du patronat et, avec d'autres, a appel la suppression des conditions pralables. La DOMINIQUE a encourag le traitement des rgles et procdures qui contraignent l'accs des communauts aux financements.
Promotion des parties prenantes: Kristen Muller, du ministre allemand des affaires trangres, a soulign le rle des femmes en tant qu'agents du changement dans le secteur de l'eau, et a encourag l'intgration des aspects de parit, dans la planification, la mise en uvre et le suivi des politiques d'eau. S'appuyant sur l'exprience de WaterAid, Narayanan, a mis en relief les avantages thiques et pratiques pouvant tre tirs de la promotion des femmes. Soulignant le besoin de prendre en ligne de compte les pratiques socioculturelles locales, Marie-Elise Gbedo, de l'Association bninoise des femmes juristes, a parl des voies et moyens d'engager les femmes dans les processus dcisionnels. Linette Vassell, ministre des eaux et de l'habitat, Jamaque, a rattach la promotion des femmes dans le domaine de la gestion de l'eau, la question plus large de l'quit, et a indiqu que la promotion des femmes renforce la bonne gouvernance l'chelon local.
Le Dbat: La porte-parole des FEMMES a appel leur reconnaissance comme partenaires part entire et gales. Le CANADA a encourag l'amlioration de la comprhension du rle des hommes dans la promotion de l'galit des sexes. Le reprsentant des PEUPLES AUTOCHTONES a plaid pour l'adoption d'une approche fonde sur les droits, dans le domaine du dveloppement des eaux, en vue de promouvoir les femmes autochtones. La TURQUIE et les ETATS-UNIS ont soulign l'importance de la participation des diverses parties prenantes. Le dlgu des AGRICULTEURS a affirm que les femmes seront de bons agents de changement lorsque l'accs aux processus dcisionnels leur sera ouvert. La SUISSE a plaid pour la conduite d'une valuation socioconomique pour l'laboration d'approches effectivement sensibles la parit.
DISCUSSION THEMATIQUE SUR LE THEME DE L'ASSAINISSEMENT: Cette sance de l'aprs-midi tait prside par le Vice-prsident Toru Shimizu (Japon).
Etat d'avancement des ODM et des objectifs du PMAJ: Jamie Bartram, de l'OMS, a rapport que de nombreux pays ne sont pas en voie de raliser l'objectif de l'assainissement, et a prcis que mme si l'objectif devait tre atteint, plusieurs d'entre eux manqueront encore de l'accs l'assainissement de base. Il a dcrit les avantages conomiques de la fourniture de l'assainissement. Gourisankar Ghosh, du 'Water and Sanitation Supply Collaborative Council', a mis l'accent sur la ncessit de l'implication locale dans les initiatives en matire d'assainissement et d'hygine. Albert Wright, du Groupe de travail des ODM, charg des thmes de l'eau et de l'assainissement, a dclar que l'accent doit tre plac sur les mesures devant tre prises aux chelons national et local, complmentes par un soutien international.
Le dbat:
L'INDE a dcrit l'laboration de systmes adapts la demande, et la
porte-parole des FEMMES a parl des petits projets d'assainissement
promus dans les zones rurales . Le VENEZUELA, le KENYA, l'INDONESIE, le
BRESIL et le BURKINA FASO, ont soulign le besoin de ressources
financires et tech
niques. Le NIGERIA a soulign l'effet affaiblissant de la dette
extrieure. Le porte-parole des JEUNES a soulign l'importance de
l'assainissement pour la prvention des maladies et, avec les PAYS- BAS,
celle de l'ducation pour la promotion de l'hygine. La CTE DIVOIRE a
souhait en savoir davantage sur la manire de fournir l'assainissement
dans les zones priurbaines. Le PAKISTAN et d'autres ont plaid pour
l'adoption d'un approche intgre dans les domaines de l'assainissement,
des tablissements humains et du traitement des eaux uses. Wright a
soulign l'exclusion de l'assainissement des "PRSPs".
Stratgies pour l'amlioration de l'accs l'assainissement de base: Partageant les enseignements tirs de l'laboration de la stratgie ougandaise en matire d'assainissement, Patrick Kahangire, du Dpartement de l'eau, a soulign la ncessit: de renforcer les cadres institutionnels nationaux; de fournir l'assainissement dans les coles primaires; et d'intgrer la fourniture d'eau avec les services d'assainissement. Bernardo Monge, de la Direccin Proteccin Ambiente Humano, Costa Rica, a soulign le besoin de prendre en considration la sant publique et a dcrit les leons apprises du programme ciblant les enfants. Vanessa Tobin, de l'UNICEF, a encourag l'examen de la manire dont les progrs accomplis dans le domaine de l'assainissement, sont mesurs, et a soulign la ncessit de se focaliser sur les communauts rurales, les enfants et les femmes.
Le Dbat: Plusieurs dlgus ont dcrit des exemples d'initiatives efficaces lances dans le domaine de l'assainissement, notamment celles des subventions accordes au niveau communautaire et de l'co-assainissement. L'UE a appel l'adoption d'une approche globale. Quelques intervenants ont soulign les diffrentes manires de dfinir une telle approche. La porte-parole des FEMMES et d'autres intervenants ont mis en relief l'interdpendance l'assainissement et l'eau potable salubre. Plusieurs participants, dont le BURKINA FASO et le PNUE, ont soulign l'importance de l'ducation. L'AFRIQUE DU SUD a mis l'accent sur l'implication des communauts locales dans les projets d'assainissement promus dans les zones rurales, et l'intgration de l'assainissement dans les stratgies d'tablissement humain, dans les zones urbaines. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign la ncessit de technologies appropries faible cot. La SUISSE a soulign le rle des PPP et du secteur priv dans la fourniture de solutions. Les ONG ont appel un transfert des fonds du secteur militaire celui de l'assainissement, et le porte-parole des SYNDICATS a propos l'allgement de la dette et la taxation des multinationales extractives.
DANS LES COULOIRS
A mi-chemin de la premire semaine de la session, les dlgus semblent chaleureux l'gard du nouveau format de la CDD. La combinaison de diplomates et d'experts techniques commence, semble-t-il, engendrer de riches interventions, plusieurs participants ayant soulign que l'atmosphre de non-ngociation a permis une expression plus franche des points de vue. Bien que l'occasion offerte l'change des vues, soit apprcie, plusieurs dlgus ont fait part de leur souhait de voir s'instaurer un dialogue plus interactif, et certains ont soulign que deux semaines de temps, c'est peut tre un peu trop long passer sur les leons apprises.
Dans l'intervalle, les dlgus ont ralis que contrairement aux sessions prcdentes, le rapport de synthse du Prsident englobera des rfrences aux interventions faites et ne se limitera pas aux discussions interactives et au dialogue avec les parties prenantes. Plusieurs observateurs ont soulign l'accroissement qui en a rsult, du nombre des interventions faites autour des questions que les dlgations souhaitent introduire dans les ngociations, la session politiques de la CDD-13.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
SALLE DE CONFERENCE 1: Le matin, les dlgus discuteront de l'assainissement, se focalisant sur la conscientisation et sur l'assainissement durable. L'aprs-midi, les dlgus discuteront des tablissements humains, se focalisant sur l'tat d'avancement de la mise en uvre, sur le droit au logement et sur les rgimes fonciers.
SALLE DE CONFERENCE 2: Le matin, les dlgus examineront la question des tablissements humains, se focalisant sur la pauvret urbaine et sur les femmes dans le dveloppement des tablissements humains. L'aprs-midi les dlgus traiteront de l'assainissement, se focalisant sur le financement et la cration d'emplois travers les projets d'assainissement de base.
LA FOIRE AUX PARTENARIATS ET LE CENTRE D'APPRENTISSAGE: La foire aux partenariats aura lieu au Caf de Vienne et dans la salle de confrence 6. Le Centre d'apprentissage se droulera dans la salle de confrence D. Consultez "CSD Today" ou visiter http://www.un.org/esa/sustdev/csd/csd12/csd12.htm pour les dtails.
EVENEMENT SPECIAL: Une manifestation sur le thme des Stratgies et les Initiatives Nationales de Dveloppement durable, organis par l'IIDD et d'autres, aura lieu de 18h15 19h45, dans la salle de confrence 6.