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Daily report for 23 April 1999

VENDREDI 23 AVRIL 1999

Le segment de haut niveau devait, le matin, servir de comit prparatoire pour la session extraordinaire consacre aux PEID, et l'aprs-midi, dbattre des modes de consommation et de production. Les dlibrations se prsentrent sous la forme de 29 dclarations faites par des officiels gouvernementaux de haut niveau, suivies par un dialogue interactif. En fin de journe, le Prsident Upton donna lecture son rsum du segment de haut niveau.

PREPARATIFS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE CONSACREE AUX PEID

LES DECLARATIONS: SAMOA, au nom de l'APEID, mit en exergue le sens d'affiliation et de responsabilit caractrisant les PEID concernant la mise en œuvre du Programme d'Action (PA) de la Barbade et souligna la ncessit du renouvellement des partenariats et du soutien international. La BARBADE, au nom du groupe CARICOM, qualifia le dclin enregistr au niveau de l'APD, de srieuse contrainte pour la mise en application. Le dlgu affirma toutefois qu'il tait encourag par le travail entrepris sur les cadres institutionnels et politiques. Le SURINAME fit part de son espoir de voir la session extraordinaire s'accorder sur les objectifs atteindre et les sur les calendriers d'excution.

L'APEID nota que les dfis de la mondialisation, de la libralisation du commerce et de l'rosion des prfrences commerciales ont dstabilis les capacits des PEID tre efficacement comptitifs au sein du systme du commerce international. FIJI dclara que l'impact adverse de la mondialisation menaait de marginaliser davantage les PEID et apporta son appui au maintien des prfrences commerciales. La NOUVELLE ZELANDE souligna que circonstances particulires des PEID devaient tre prises en compte dans la prochaine phase des ngociations de l'OMC. L'ILE MAURICE exhorta la CDD plaider pour un traitement spcial pour les PEID au sein du systme du commerce international. SAINTE LUCIE acceptait l'existence d'un systme financier, montaire et commercial fond sur des rgles, mais fit part de sa difficult s'accommoder d'un systme qui n'tablit aucune distinction entre les diffrents acteurs. L'oratrice assura que 'l'odeur des victimes finira par affecter les vainqueurs." CUBA nota que les disparits sociales dans les PEID se sont aggraves en raison de la mondialisation, de la libralisation du commerce et des modes de consommation non viables des pays industrialiss. La COMMUNAUTE EUROPEENNE mit en relief l'impratif de soutenir les efforts des PEID participer plus activement dans le systme commercial multilatral et voqua les partenariats avec le secteur priv comme moyen d'accrotre l'investissement priv et le transfert des technologies.

L'ILE MAURICE appela l'laboration, dans les meilleurs dlais, de l'index de vulnrabilit aux fins de faciliter l'accs des PEID des financements concds dans le cadre de l'assistance la protection environnementale. Le dlgu des MALDIVES souligna la ncessit pour les organisations oprant dans le domaine du dveloppement d'aller au-del de l'APD dans leur dtermination des besoins en matire d'assistance. La NOUVELLE ZELANDE appela les Nations Unies reconnatre la vulnrabilit comme critre de dtermination des pays les moins avancs (PMA) pour permettre aux PEID de bnficier de financements concds. FIJI appela un soutien en faveur des PEID dans la dtermination de leur index de vulnrabilit. La GRENADE mit en exergue la vulnrabilit des PEID aux catastrophes naturelles et proposa la cration d'un Fonds Permanent d'Aide en Cas de Catastrophe, avec un soutien international. Le reprsentant des ILES MARSHALL souligna la menace pose aux PEID par l'volution climatique et l'lvation du niveau des mers. Le dlgu des ETATS-UNIS qualifia le dveloppement et le financement durable de l'nergie renouvelable de question cl pour les PEID, et souhaita voir s'ouvrir des voies permettant d'utiliser le Mcanisme pour un Dveloppement Propre l'avantage des PEID.

Le dlgu des MALDIVES appela les pays donateurs raffirmer leurs engagements ouvrant la voie la session extraordinaire. La BELGIQUE, au nom de l'UE, dclara que les efforts des PEID visant mettre en place des stratgies de dveloppement durable doivent mener une utilisation plus efficace des ressources nationales et rgionales et des programmes d'aide et doivent englober des indicateurs et des repres de mesure clairs. La COMMUNAUTE EUROPENNE souligna la ncessit d'amliorer la coordination entre les diffrents bailleurs de fonds. La BARBADE, au nom du groupe CARICOM, dclara que la runion qui a regroup les PEID et les bailleurs de fonds a renforc le partenariat forg la Barbade.

LE DIALOGUE: John Ashe (Antigua et Barbuda) prsenta un rapport sur les ngociations officieuses autour du projet de texte de la CDD concernant les PEID. Il dclara que la principale question en suspens tait celle de la mondialisation et du commerce. Il invita les participant apporter leurs contributions concernant les thmes du mouvement trans-frontire des dchets dangereux, du tourisme sexuel, et des rfrences au PNB, de la mobilisation des ressources et du dclin de l'APD.

Au sujet du droit des PEID interdire un mouvement trans- frontire de dchets dangereux dans leurs juridictions, Le Prsident Upton nota que le texte propos reproduisait celui du PA. Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que son emplacement tait diffrent et mit en lumire les conflits potentiels avec d'autres lois internationales. L'UE fit part de son hsitation entriner ce droit, notant que le texte doit tre labor de manire reflter les vnements des dernires cinq annes. La CHINE dclara que le libell devait apparatre dans le document, mais la manire et l'endroit requirent un autre dbat. L'AUSTRALIE fit part de sa confusion avec les hsitations exprimes, notant que le texte stipulait que ce droit tait accept "de manire compatible au droit international." Les ONG appelrent l'interdiction du mouvement des cargos radioactifs travers les Carabes.

Concernant la mondialisation, l'ILE MAURICE nota que les PEID n'taient pas en mesures de participer pleinement aux ngociation du GATT et que les rgles commerciales de l'OMC leur posaient certaines difficults. Le reprsentant des ILES MARSHALL demanda si les rgles de l'OMC s'appliquaient tous les pays, y compris ceux qui ne peuvent pas assister ses ngociations. Au sujet de la vulnrabilit des PEID, la BANQUE MONDIALE mit en relief trois types de vulnrabilit: la vulnrabilit l'aggravation de la baisse des revenus; la vulnrabilit cible; et la vulnrabilit physique. L'orateur ajouta que les institutions financires internationales doivent tre plus souples et plus stratgiques dans leur investissement, reconnatre qu'un ventail plus large d'instruments financiers est ncessaire, et canaliser leur investissement vers les vulnrables. La NORVEGE fit tat de sa collaboration avec les PEID dans l'laboration de l'index de vulnrabilit. La reprsentante de SAINTE LUCIE demanda la Banque Mondiale si elle envisageait de consulter les PEID lors de la mise en place des mesures ncessaires. La BANQUE MONDIALE rpliqua qu'elle le fera. Le dlgu des BAHAMAS nota le besoin d'tablir une distinction entre la considration du PNB ou du PIB, en terme de vulnrabilit des PEID, lors de la dtermination de l'ligibilit pour des financements concds. Nitin Desai, dclara que, pour les PMA, la dtermination doit reflter le PNB ainsi que les indicateurs sociaux et infra structurels et la vulnrabilit. L'APEI souligna l'importance de l'index de vulnrabilit. Le porte-parole du G-77/CHINE dclara que les vulnrabilits des PEID pouvaient tre apprhendes par la mise en lumire des principes fondamentaux du PA et de la Dclaration de la Barbade.

Au sujet des ressources financires, l'INDE fit part de son espoir de voir la session extraordinaire dgager des solutions pour les contraintes entravant l'application du PA, et notamment celle des ressources financires. La CHINE dclara que la principale contrainte tait le manque de ressources financires. L'AUSTRALIE nota la ncessit de mobiliser les ressources, y compris travers le secteur priv, pour le soutien des tats insulaires. Parmi d'autres commentaires: l'objection de l'ARABIE SAOUDITE la proposition de texte appelant des efforts dans le domaine de l'efficience nergtique et de l'autosuffisante en matire d'nergie. L'AUSTRALIE fit part de son dsaccord sur ce point. Le dlgu des BAHAMAS exprima ses rserves quant aux tentatives de rcriture du PA par l'introduction et les exceptions introduites dans les engagements.

LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION

LES DECLARATIONS: La REPUBLIQUE DE COREE appela l'ensemble des pays fournir des efforts concerts pour inverser les modes en vigueur, soulignant que les pays industrialiss doivent tre les premiers le faire. Le BRESIL indiqua que le principe de responsabilits communes mais diffrencier doit guider le changement oprer dans les modes de consommation et de production. Le BENIN dclara que les efforts internationaux visant traiter les modes de consommation et de production ne pourront aboutir que si les pays prenaient s'engageaient dans l'radication de la pauvret. La FINLANDE, au nom de l'UE, nota la responsabilit des pays industrialiss dans la croissance de la consommation dans le monde et souligna le besoin d'instaurer des modes de consommation viables dans tous les pays tout en amliorant le bien tre dus pauvres. La SUEDE suggra la CDD d'endosser les objectifs identifis dans la version 1998 du Rapport sur le Dveloppement Humain, notamment au niveau du chapitre sur les modes de consommation et de production, qui inclut la ralisation d'un partage plus quitable des fardeaux au plan international en matire de consommation durable.

La REPUBLIQUE TCHEQUE souligna la ncessit de poursuivre l'laboration des instruments politiques et leur application pilote dans diffrentes situations et de promouvoir davantage l'co-efficacit, la production propre, l'ducation et la sensibilisation de l'opinion publique. Le BENIN appela les pays industrialiss adopter des stratgies de la production propre, le transfert des technologies cologiquement rationnelles et le renforcement de la sensibilisation du consommateur. La REPUBLIQUE DE COREE mit en exergue les potentialits de l'Internet en matire d'information des consommateurs sur les options vertes. L'UE mit en relief le rle des mdias, de la publicit et de l'ducation dans la promotion de la consommation durable et plaida pour le recours un assortiment d'instruments, y compris les initiatives volontaires. La SUISSE nota l'utilit de l'co-tiquetage volontaire pour la production durable des biens de consommation, et de l'imposition des sources d'nergie non renouvelable. Le BELARUS fit objection l'utilisation de normes cologiques pour la protection du commerce. La REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE COREE prsenta les pratiques conomiques et commerciales internationales inquitables et les mesures de sanction comme tant des obstacles majeurs quant au traitement des modes de consommation et de production.

LE DIALOGUE: Au sujet de l'laboration de politiques efficaces, le dlgu du DANEMARK dclara que son gouvernement demandait l'ensemble des tats et des gouvernements locaux, de mettre en place des politiques d'approvisionnement vertes. Gus Speth, Administrateur du PNUD, mit en lumire les possibilits offertes par les innovations technologiques, lesquels, ajouta-il doivent tre transfres aux pays en dveloppement, et attira l'attention sur l'initiative lance conjointement par le PNUD et l'EC sur "la Pauvret et l'Environnement." La CHINE souligna l'importance du transfert des technologies. L'UNESCO mit l'accent sur celle de l'ducation. Les ONG firent part de leur regret d'avoir eu constater que certaines extensions proposes pour les Directives relatives la Protection du Consommateur recommandes lors de la runion de Sao Paulo en 1998, ont t supprimes et exhortrent les dlgus adopter les extensions proposes. L'Industrie dclara qu' son avis, la question des modes de consommation et de production durables ne doit pas tre incluse dans les Directives et prcisa que les la recommandation des recommandations constituait une amlioration. Le Prsident demanda l'orateur si l'industrie tait en train de fournir des efforts en faveur de la durabilit des activits dans le domaine des affaires. L'Industrie nota que la Chambre Internationale du Commerce (CIC) tait en train de cibler les PME dans les pays en dveloppement. Le Prsident demanda la CIC de prsenter la CDD-8, une mise jour sur ses efforts.

L'AUSTRALIE nota que le texte des Directives n'appelait pas une action par les consommateurs ou par l'Industrie. L'EGYPTE suggra que le texte apple une action par les diffrents dtenteurs des enjeux, et notamment par les ONG. Navid Hanif clarifia que la version d'origine des Directives employait une approche fonde sur les droits, et que ni les ONG ni le monde des affaires n'taient en mesure de d'assumer les responsabilits des gouvernements nationaux en matire de sauvegarde des droits du consommateur. La NORVEGE souligna que les entreprises doivent utiliser des repres et des indicateurs. L'ARGENTINE demanda si la durabilit gagnait tre ralise travers la rgulation ou la drgulation et suggra que les pays en dveloppement commencent par la drgulation. L'ARABIE SAOUDITE recommanda de s'assurer que les instruments conomiques sont quitables et que les pays en dveloppement ne sont victimes de quelque prjudice dcoulant des politiques appliques dans les pays industrialiss.

Concernant la mondialisation, le dlgu des PAYS-BAS nota l'utilit des “empreintes cologiques” pour le suivi des modes de la consommation et de production dans les pays influents et de leur impact sur la biodiversit, les ressources naturelles et l'nergie. L'UE et les ONG suggrrent de transmettre des suggestions la prochaine runion ministrielle de l'OMC.Le porte-parole des Syndicats dclara qu'il ne revenait pas l'OMC de prendre des questions environnementales. Le PAKISTAN proposa l'laboration de lignes directrices sur les modes de consommation et de production pour les mdias et l'industrie de la publicit. L'UE et la POLOGNE soulignrent le rle de l'co- tiquetage dans la promotion des modes de consommation et de production durables. Au sujet de l'urbanisation, l'IRAN dclara que tout dbat de fond sur la question de l'nergie doit tre prcd par un processus de collecte des donnes. Il suggra que parmi les options possibles, l'expansion des utilisations de captage et de retenue du dioxyde de carbone. Le DANEMARK mit en relief les opportunits offertes en matire d'efficience, par le recours l'nergie renouvelable.

IN THE CORRIDORS

Parmi les lments susceptibles d'tre intgrs dans les projets de dcisions de la CDD soumis par le Danemark, l'invitation du Secrtariat de la CDD laborer un papier sur les modalits ncessaires la confrence Rio+10, en 2002. Ces lments ont vu le jour sous forme de papier informel distribu par les ONG la runion ministrielle officieuse, vendredi matin. Le projet apple accorder une attention la forme que doit prendre la revue, son champ d'application, au caractre que doit revtir le processus prparatoire et les termes de rfrence. Deux lments figurant dans le projet de texte d'origine des ONG ont t abandonns, savoir, celui suggrant d'accorder une attention au lieu o doit se tenir la confrence et celui proposant qu'un groupe de personnes minentes produisent les thmes de l'ordre du jour de Rio+10. Certaines ONG tiennent ce que la confrence se droule ailleurs qu' New York.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PRESENTATIONS NATIONALES: Le Kenya, l'Islande et la Pologne prsenteront des exposs nationaux durant la matine, suivi l'aprs-midi par le Panama et le Mexique. Les deux runions se drouleront dans la Salle de Confrence 1.

COMITES DE REDACTION: Aprs les prsentations nationales, les comits de rdaction entameront leur travaux dans les Salles de Confrence 1 et 2. Trois groupes de travail sont prvus sur les thmes de la consommation et production et du tourisme, des ocans et des PEID, et de l'nergie et des questions de procdures. Des sances nocturnes sont possibles.

EVENEMENTS SPECIAUX: Consulter 'CSD Today' pour les manifestations de la journe en marge de la confrence.

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