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MERCREDI 1 MAI 1996
Les délégués participant à la quatrième session de la Commission du Développement Durable (CDD-4) poursuivirent les négociations autour des projets de décision, entendirent des déclarations ministérielles durant la Réunion de Haut Niveau et assistèrent à un panel sur les Jeunes et le Plan dAction 21. (En raison du manque despace, le résumé de ce dernier point sera produit seulement dans le rapport de synthèse du BNT.)
Le Président de la CDD, Rumen GECHEV suggéra aux délégués de discuter du rôle du secteur privé dans le développement durable, et à la CDD, de se focaliser sur la mise en oeuvre du développement durable dans les secteurs économiques, tels que lagriculture et les forêts. Nitin DESAI, Sous-Secrétaire Général chargé du DCPDD, déclara que le vrai challenge consiste à amener les considérations de durabilité dans les décisions prises par les Ministres de Finances. Mohamed EL-ASHRY, Président du FEM, nota quen 1997, lassemblée du FEM procéda à lévaluation de ses opérations et ses politiques. Les négociations concernant le prochain exercice budgétaire débuteront alors.
ZIMBABWE: Chen CHIMUTENGWENDE, Ministre de lEnvironnement et du Tourisme, apporta son appui à louverture dun dialogue sur le rôle du commerce international dans la promotion du développement durable, et nota, par ailleurs, que cest la question des ressources qui continue à polariser les débats.
UE: Paolo BARBATTA, Ministre Italien de lEnvironnement et les Travaux Publics, déclara que le mandat de la Session Extraordinaire devrait être celui de maintenir la CDD en tant que forum stratégique pour le dialogue et la coordination politique.
POLOGNE: Stanislaw ZELICHOWSKI, Ministre de la Préservation de la Nature, des Ressources Naturelles et des Forêts, proposa pour la Session Extraordinaire de discuter des rapports nationaux, du renforcement des processus institutionnels, de léducation et du transfert technologique.
BOLIVIE: Moises JARMUSZ-LEVY, Ministre du Développement Durable, fit état des activités nationales incluant notamment la remise des prises de décision au peuple. Il appela à des décisions pratiques et à un engagement au niveau le plus élevé.
REPUBLIQUE DE COREE: Jong-Taeck CHUNG, Ministre de lEnvironnement, évoque les efforts nationaux visant à faire de son pays une nation modèle en matière denvironnement au 21ème siècle, et taira lattention sur la situation de la pollution atmosphérique transfrontalière dans le nord-est Asiatique.
FEDERATION RUSSE: Victor DANILOV-DANILYAN, Ministre de la Protection Environnementale, appela à lélaboration dindicateurs de développement durable souples dici la Session Extraordinaire de 1997.
AUTRICHE: Martin BARTENSTEIN, Ministre Fédéral chargé de lEnvironnement, de la Jeunesse et des Affaires Familiales, déclara que lAutriche accorde une haute priorité au rôle que doit jouer le droit international dans lintégration des approches environnementale et développementale.
IRAN: Hadi MANAFI, Vice-Président, identifia les questions dont devrait traiter la Session Extraordinaire: mise à disposition des ressources financières et transfert des techniques écologiquement rationnelles (TER); léradication de la pauvreté; les migrations intérieures et les réfugiés; et les effets de la violence et de lagression.
FRANCE: Corinne LEPAGE, Ministre de lEnvironnement, déclara quon ne doit pas laisser le processus de Rio sinstaller dans une pratique confortable. La CDD doit être un lieu daffrontement didées.
COLOMBIE: Jose MOGELAN, Ministre de lEnvironnement, souligna la nécessité de trouver des voies constructives pour létablissement des liens entre le commerce et le développement durable.
PAYS-BAS: D.K.J. TOMMEL, Secrétaire dEtat chargé de lHabitat, de la Planification Territoriale et de lEnvironnement, recommanda à la CDD détablir une cellule spéciale pour la formulation des recommandations et des lignes directrices pour le développement industriel durable.
HONGRIE: Katalin SZILI, Vice-Président de la CDD Hongroise, déclara quils sont en train dintégrer des considérations environnementales dans toutes les politiques sectorielles pertinentes.
PHILIPPINES: Cielito HABITO, Secrétaire dEtat chargé de la Planification Socio- Economique, déclara quils ont érigé un conseil pluri-constitutif et proposa détablir une cellule de travail intergouvernementale sur le transfert et les échanges en matière de TER.
COLLECTIF INTERNATIONAL DE SOUTIEN POUR LES TRAVAILLEURS DANS LE SECTEUR DE LA PECHE: Sebastian MATHEW, intervenant au nom de 25 ONG, exhorta les gouvernements à sassurer que les pêches artisanales et les communautés côtières qui en dépendent ne soient pas touchées de manière négative par le développement de laquaculture et autres opérations en rapport.
CHINE: Qin HUASUN, Représentant Permanent de la Chine auprès de lONU, déclara que la Session Extraordinaire devrait encourager une réalisation sans délai des engagements pris à la CNUED.
ALLEMAGNE: Angela MERKEL, Ministre Fédéral chargé de lEnvironnement, de la Conservation de la Nature et de la Sécurité Nucléaire, appela à reconnaître que la sécurité environnementale contribue à la stabilité et à la paix. Elle plaida, par ailleurs, pour le renforcement du partenariat initié à Rio au plus haut niveau politique.
CANADA: Sergio MARCHI, Ministre de lEnvironnement, sinterrogea sur a manière dont le travail de la CDD pourrait être renforcé et si la CDD était durable. Il proposa la participation dun jeune Co-Président à la CDD-5 ainsi que linstitution dun prix de lONU pour les initiatives prises à léchelon local quon intitulera Nouveaux Horizons 21.
FINLANDE: Sirkka HAUTOJARVI, Secrétaire Général, Ministre de lEnvironnement, appela à ce que la Session Extraordinaire: procède à lévaluation des réussites et échecs; saccorde sur les futures priorités politiques et sur un nouveau programme de travail quinquennal; et renforce la visibilité publique de la CDD et la participation des groupes principaux.
GHANA: Christina AMOAKO-NUAMA, Ministre de lEnvironnement, des Sciences et de la Technologie, nota que lune des composantes fondamentales de lapproche du Ghana en matière de gestion environnementale consiste à établir des organes intersectoriels pour promouvoir la mise en oeuvre dans les divers secteurs économiques.
ISLANDE: Gudmundur BJARNASON, Ministre de lEnvironnement, suggéra que la Session Extraordinaire identifie quelques sujets de préoccupation internationale majeure tels que celui des modes de consommation et celui de la relation entre le développement durable et léradication de la pauvreté.
COMMUNAUTE EUROPEENNE: Ritt BJERREGAARD, Commissaire chargé de lEnvironnement, de la Sécurité Nucléaire et la Protection Civile, évoqua limportance du Second Rapport dEvaluation du PICC, appela la CDD à renforcer la conscientisation internationale en matière dutilisation durable de la mer et présenta les activités de la CE concernant les PEID, laide et le commerce international.
Une réunion du Comité de Rédaction I eut lieu dans la matinée pour lexamen des projets de décision concernant les Chapitres 9 (atmosphère) et 17 (océans). Dans le paragraphe portant sur mes problèmes liés à latmosphère, les délégués saccordèrent pour noter quil y a un risque dexacerber les autres problèmes environnementaux en décidant de ne traiter quun seul aspect des problèmes atmosphériques. Les délégués devaient, par ailleurs, débattre dune proposition se référant à la réduction des émissions, en particulier dans les pays industrialisés, défendue par un certain nombre de délégations des pays en développement. Le Président proposa dinsérer une référence aux responsabilités communes mais différenciées au niveau de laction internationale en vue de protéger latmosphère.
La COLOMBIE proposa une référence à la déforestation, à la dégradation forestière et la dégradation de toute la terre. La NORVEGE, appuyée par LINDE, déclara que le paragraphe couvrait la pollution atmosphérique dune manière générale et quil ne devrait pas traiter du changement climatique. LUE proposa une référence à lapproche basée sur le principe de prévention. LARABIE SAOUDITE suggéra de se référer à lArticle 3 de la CCCC, mais lalliance des PEID, soutenue par lAUSTRALIE; la NOUVELLE ZELANDE et les ÎLES MARSHALL, affirma que lArticle était spécifique au changement climatique et se référait uniquement aux mesures. Le délégué des ÎLES MARSHALL proposa dinclure le Principe 15 de la Déclaration de Rio.
Le paragraphe concernant la base scientifique des réponses fut amendé pour inclure une référence au principe de précaution et au libellé du rapport du Groupe de Travail Spécial Intérimaire, qui accueille favorablement le second rapport dévaluation du PICC comme étant le plus important et le plus fiable à ce jour. Les délégués ajoutèrent une annotation se réfèrent aux incertitudes mentionnées dans le rapport du PICC. Le paragraphe établissant un lien entre utilisation énergétique, croissance économique et environnement fut amendé pour stipuler que lénergie a été et continuera à être une condition fondamentale de la croissance économique.
La phrase soulignant la nécessité dune approche globalisante et coordonnée concernant les questions énergétiques fut supprimé à la demande de lARABIE SAOUDITE dans le paragraphe appelant à létablissement dun inventaire des programmes onusiens dans le domaine de lénergie. Le paragraphe portant sur les instruments politiques fut également amendé pour inclure lintégration des coûts environnementaux et la suppression des subventions préjudiciables à lenvironnement et lutilisation, dans tous les secteurs, des sources dénergie à faible émission de gaz à effet de serre (GES). Le paragraphe se référant à lamélioration de lefficacité énergétique à travers léducation fut amendé pour stipuler lénergie et les autres ressources naturelles.
Le paragraphe consacré au rôle des institutions financières multilatérales (IFM) dans la promotion des TER fut amendé pour inclure le développement et la diffusion des TER, à condition de telles considérations ne constituent pas des barrières à laccessibilité des ressources financières. Le paragraphe invitant les gouvernements et le secteur privé à traiter de la recherche en matière de TER et du transfert technologique fut amendé pour inclure: lamélioration des techniques de séquestration de GES; les pays en transition économique; et les techniques écologiquement rationnelles et à bon rapport coûts- efficacité. Le Groupe fut ajourné et puis se réunit de nouveau dans une session officieuse-officieuse pour examiner les points restants de la décision révisée.
Le Comité de Rédaction I reprit lexamen du Programme dAction (PA) concernant les PEID. Sagissant du chapitre considérations générales, les délégués supprimèrent la référence aux effets néfastes du déclin de lAOD sur le développement durable. Dans le chapitre changement climatique et élévation du niveau de la mer, les délégués supprimèrent le paragraphe portant sur le second rapport dévaluation du PICC, en attendant une décision sur la Protection de latmosphère. Concernant les ressources énergétiques, les délégués remplacèrent produits pétroliers importés par sources dénergie conventionnelles et approuvèrent un nouveau paragraphe consacré au rôle du secteur privé. Le Groupe examina, par ailleurs, les projets de décision concernant la protection des océans (Chapitre 17). Les délégués adoptèrent une décision sur la coopération internationale et sur le Plan dAction Mondial de la Conférence de Washington. Le Groupe approuva un libellé amendé, portant sur la protection des océans, et incluant de nouveaux paragraphes consacrés au soutien de laction visant à traiter les polluants organiques persistants et les contaminants radioactifs.
A la fin de la journée, le Groupe avait approuvé lensemble du texte. Un groupe de contact négocia les points en suspens dans le projet de décision sur les changements des modes de production et de consommation (Chapitre 4) et les points en suspens dans les projets de décision concernant les finances (Chapitre 33) et le commerce, lenvironnement et le développement durable (Chapitre 2). Les délégués devaient débattre, par ailleurs: dune proposition notant que la revue de 1997 offrira loccasion dadopter une approche plus orientée vers laction. Parmi dautres points discutés, léquilibre entre loffre et la demande dans le changement des modes de consommation et de production non durable et la nécessité de changer les modes de consommation et les styles de vie non durables des pays industrialisés.
Dans le projet de décision sur le financement, les délégués discutèrent: dune référence à la croissance économique soutenue et au développement durable dans le contexte de la dette extérieure et du service de la dette; dune référence au droit des propriétaires autochtones et des développeurs de technique dans le cadre de lapproche matricielle; et du renflouement du FEM.
Le Président du groupe de contact, Geir SJOBERG (Norvège), présenta les textes de compromis à la réunion de laprès-midi du Comité de Rédaction II. Dans le paragraphe concernant la dette extérieure et le service de la dette, la Commission reconnaît que leurs solutions peuvent contribuer aux efforts des pays en développement visant à réaliser le développement économique et social et la préservation environnementale, et que ces derniers sont des composantes interdépendantes et se renforçant mutuellement. Dans le paragraphe sur lapproche matricielle, la Commission recommande que la couverture englobe des avantages pour les propriétaires traditionnels du savoir autochtone. Le paragraphe portant sur les mécanismes novateurs inclut un renflouement adéquat du FEM. Dans la décision sur la consommation et la production, lUE déclara que certaines sections du document ne sont pas en parfait harmonie avec dautres décisions prises par la CDD. Le MEXIQUE déclara que la décision concernant le commerce et le développement durable ne préjuge pas des discussions de lOIT sur ce sujet.
REUNION DE HAUT NIVEAU: La Réunion de Haut Niveau se poursuivra dans la Chambre du Conseil de Tutelle de 10 h à 13 h et de 15 h à 16 h.
PANEL: Un Panel sur la Session Extraordinaire de 1997 se réunira dans la Chambre du Conseil de Tutelle de 16 h à 18 h.
COMITE DE REACTION I: Le Comité de Rédaction I discutera probablement de la seconde révision de la décision sur la protection de latmosphère, à partir de 10 h dans la Salle de Conférence 2.