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MARDI 30 AVRIL 1996
Lensemble des Comités de Rédaction ainsi que de nombreux groupes officieux-officieux se sont réunis pour finaliser les décisions de la Quatrième Session de la Commission du Développement Durable (CDD-4). Le Comité de Rédaction III a achevé ses travaux mais les Comités I et II ont dû laisser plusieurs libellés non résolus. Un panel sest également réuni autour de la Journée de Communication sur les Lieux de Travail.
Le Comité de Rédaction I reprit ses discussions sur le projet de décision concernant les PEID. Sagissant du chapitre changement climatique et élévation du niveau de la mer, le G-77/CHINE proposa de changer effets attendus par potentiels, et crocheta un alinéa traitant du rapport du PICC, en attendant la revue des chapitres portant sur latmosphère. LARABIE SAOUDITE proposa de crocheter le paragraphe. Concernant le volet ressources énergétiques, lUE proposa un alinéa sur les secteurs privés. LARABIE SAOUDITE remit en question les références concernant les produits pétroliers et le développement de lénergie commercialisée. Sous la rubrique transport et communication, lUE proposa de supprimer la référence invitant la Banque Mondiale et les banques régionales de développement à financer lassistance pour le développement de télécommunication. Le G-77/CHINE proposa de maintenir la référence en y ajoutant toutefois, le cas échéant.
Le PRESIDENT devait inviter ensuite les participants à faire part de leurs commentaires généraux sur les projets de texte concernant les questions sectorielles (protection de latmosphère, des océans et des mers). LARABIE SAOUDITE mit en exergue les principes de coûts-éfficacité et de responsabilité commune mais différenciée, et suggéra dadopter un libellé plus modéré. La FEDERATION RUSSE souligna le rôle des échanges dinformation et dexpérience. LISLANDE évoqua: le second rapport du PICC, soutenue en cela par TRINIDAD ET TOBAGO, lAUSTRALIE, les USA, et le G-77/CHINE; lutilisation de lénergie renouvelable; et les connaissances scientifiques au service des processus décisionnels.
La COLOMBIE souligna la question de la pollution marine dans la section concernant les interliaisons, en particulier les transports transfrontaliers de déchets toxiques. La SUEDE ajouta les questions de transport urbain et dénergie. LARGENTINE, appuyée par TRINDAD ET TOBAGO et lAUSTRALIE, mit en relief les liens entre le PICC, la CCCC et le Mandat de Berlin.
La BULGARIE insista sur la question des pays en transition économique. Le MEXIQUE qualifia le libellé comme étant très peu équilibré dans son approche à la question des responsabilités communes mais différenciées. TRINDAD ET TOBAGO mit en exergue limportance des techniques respectant lenvironnement dans la mise en oeuvre de la CCCC. Le BRESIL déclara que la référence aux modes de consommation, en particulier ceux des pays industrialisés, faisait défaut.
Le PRESIDENT appela ensuite à lintroduction des amendements spécifiques. LAUSTRALIE déclara que les références portant sur la protection de lozone ne doivent pas faire double emploi avec les décisions du Protocole de Montréal. Le délégué ajouta la pollution atmosphérique dans les zones transfrontalière au paragraphe appelant à la réduction des substances acides et des composés organiques volatiles. Le CANADA ajouta lutilisation de lélectricité et de lhydrogène comme combustibles alternatifs, dans le paragraphe concernant les systèmes de transport. Le délégué ajouta, par ailleurs, la phrase en prenant note de la pollution affectant lArctique et notamment les polluants organiques persistants (POP), au paragraphe portant sur le transfert technologique en matière de lutte contre la pollution transfrontalière.
LARABIE SAOUDITE ajouta lévaluation socio-économique au paragraphe concernant la nécessité dune base scientifique aux actions de réponse, et lamélioration de la gestion des terres à la liste des mesures de protection atmosphérique. Dans le paragraphe sur lénergie et lenvironnement, le délégué ajouta lutilisation de lénergie qui a été et qui continuera à être fondamentale pour la croissance économique et le progrès social, et le développement et lutilisation de lénergie entre autres secteurs liés aux problèmes environnementaux. Il inséra dans le paragraphe portant sur les techniques énergétiques, un libellé sur le recours aux technologies permettant la séquestration des gaz à effet de serre en le précisant par la locution sans préjudice aux priorités du développement socio-économique. Il supprima pour finir la référence à la protection atmosphérique dans la section ayant trait aux politiques multilatérales en matière de prêts. Le délégué US souligna la nécessité dutiliser le libellé précis de la Déclaration de Rio, dans le paragraphe concernant le principe des responsabilités communes mais différenciées. Il remplaça, par ailleurs, le libellé appelant les institutions financières multilatérales à financer le développement des transferts écologiquement rationnels (TER) par la diffusion des TER.
LUE suggéra: de remplacer une bonne partie du texte par la formulation retenue dans le rapport sur la protection atmosphérique élaboré par le Groupe de Travail Spécial chargé des Questions Sectorielles; dajouter lintégration des coûts environnementaux et de supprimer les subventions compensatoires, dans le paragraphe consacré aux instruments politiques; et de mentionner dans le paragraphe traitant de manière générale du sujet de la lutte contre la pollution atmosphérique transfrontalière, le protocole de lECE, comme étant efficace, en la matière. Le G-77/CHINE souligna limportance du principe des responsabilités communes mais différenciées et pour les pays industrialisés et pour les pays en développement, dans le paragraphe introduisant la protection atmosphérique. Le BRESIL appela à une application globale du paragraphe 4.3 du Plan dAction 21 et du Principe 7 de la Déclaration de Rio.
LARABIE SAOUDITE, soutenue par la COLOMBIE et le VENEZUELA, devait proposer ensuite lélaboration dun texte très simple plutôt que de retenir le projet du Président. Les ILES MARSHALL y firent objection. LISLANDE, appuyée par lUE, les USA, la SUEDE, la NORVEGE, le DANEMARK, et la SUISSE, appela à une session de négociation supplémentaire qui se réunira mercredi.
Un comité officieux-officieux chargé de la question protection des océans, devait discuter des points suivants: la revue de lensemble sectoriel relatif à la protection des océans et des mers; La coopération et la coordination internationales; le Programme dAction Mondial (PAM) de la Conférence de Washington; et lapplication des instruments internationaux en matière de pêche. Les délégués approuvèrent le libellé concernant le PAM tel quil fut amendé. Sagissant de la coopération et la coordination internationales, le débat se focalisa sur la question de savoir si le futur programme du travail de la CDD devra engager ou engagera des revues périodiques des questions marines et autres activités. Concernant lensemble sectoriel, les délégués examinèrent les propositions portant, enter autres, sur de nouveaux paragraphes consacrés à la Convention de Bâle, MARPOL et la London Dumping Convention, ainsi quaux développements internationaux intervenus depuis Rio sur la question de la protection des océans. Sagissant des instruments politiques en matière de pêche, les délégués saccordèrent sur un libellé reconnaissant les récents instruments mais restèrent en désaccord quant au niveau de spécificité nécessaire à la CDD.
Le Comité de Rédaction II devait tenir des réunions officieuses-officeuses dans la matinée et de nouveau dans laprès-midi. Sur les questions de transfert de TER, de la coopération et du développement des capacités (Chapitre 34), les délégués examinèrent les amendements suivants: la promotion, à des conditions préférentielles, des transferts de TER, en tenant compte de la nécessité de protéger les droits de propriété intellectuelle; le rôle des TER dans le développement durable des pays en développement; des législations environnementales appropriées permettant la pénétration des TER sur le marché; et le catalogue du PNUE des TER ayant trait aux systèmes dinformation.
Lors de lofficieuse-officieuse consacrée à la première révision du projet de décision sur les finances (Chapitres 33) des divergences devaient émerger sur les points suivants: les droits des propriétaires des techniques traditionnelles; lamélioration de lefficacité de lAOD, moyennant, entre autres, lattraction des investissements du secteur privé; et le renflouement du FEM. Finalement, un accord fut réalisé sur les points suivants: lamélioration de lefficacité de lAOD; la responsabilité environnementale et les politiques des investissements extérieurs; létude des coûts-bénéfices des instruments économiques; lamélioration et lextension des fonds pour labattement de la pollution (FAP); le financement des TER; une étude sur des banques de droits en matière de TER; ladaptabilité des institutions financières multilatérales aux priorités nationales; et une étude assortie dun débat sur les tendances du flux de capitaux, en particulier vers les pays en développement. Le paragraphe consacré à la dette extérieure, avec ses nouvelles références à la Commission chargée du Développement, au sein de la Banque Mondiale/FMI, et à la résolution de lAGNU relative à ce sujet, fut placé entre crochets. Les références à la promotion des droits des propriétaires des techniques autochtones, et à un renflouement substantiel du FEM, furent également mises entre crochets.
Dans le projet de décision concernant le changement des modes de production et de consommation (Chapitres 4), lun des délégués suggéra dajouter une référence à la Conférence Internationale sur le Développement Industriel Durable, et remplaça responsabilité étendue du produit par responsabilité étendue et partagée du producteur.
Le G-77/CHINE fit circuler un nouveau projet de décision sur les modes, pour lequel un certain nombre de pays industrialisés devaient apporter les commentaires suivants: le paragraphe réitérant que la protection environnementale prend en ligne de compte des équilibres des modes dans le monde et se focalise sur les besoins des pauvres, doit être en harmonie avec le libellé du Plan dAction 21. La référence à la croissance économique durable doit inclure dans le cadre du développement durable, ou quelque autre modification. Les paragraphes portant sur le transfert technologique doivent être modifiés ou déplacés dans dautres décisions, et le transfert, à des termes préférentiels ou concessionels ne fut pas accepté par une délégation. Certains appelèrent à équilibrer le paragraphe recommandant aux gouvernements et notamment ceux des pays industrialisés de poursuivre leurs efforts pour la réalisation de modes durables en tenant compte des besoins des pays en développement, sur la base de principe des responsabilités communes mais différenciées.
Les délégués révisèrent et approuvèrent ensuite la seconde révision de la décision sur le transfert de TER, moyennant quelques modifications mineures. Un Groupe de Contact se réunit au cours de laprès-midi pour lexamen de la seconde révision du projet de décision sur le commerce, lenvironnement et le développement durable (Chapitre 2). Une nouvelle annotation stipule que les recommandations pertinentes ne doivent pas juger à lavance du résultat de la CNUCED IX. Les délégués devaient se pencher sur: léquilibre entre les mesures positives et mesures commerciales pour assurer lharmonisation avec des activités macro-économiques; linclusion des relations entre les accords en matière de propriété intellectuelle liés au commerce international (TRIPS) et les techniques" comme une mesure positive parmi dautres permettant aux pays en développement datteindre les objectifs approuvés à léchelle multilatérale; les politiques environnementales et la compétitivité; linadéquation de la baisse des normes environnementales pour encourager linvestissement ou la promotion des exportations; léco-étiquetage; et une proposition pour lexamen des effets environnementaux sur des pays importateurs des produits interdits à la vente dans les pays qui les exportent, pour motifs écologiques.
Les délégués examinèrent plusieurs premières révisions de projets de décision au cours de la réunion de la matinée. Concernant les instruments juridiques internationaux (Chapitres 39), lUE supprima le paragraphe appelant la DCPDD à étudier les questions soulevées dans le Rapport du Groupe dExperts. Les USA proposèrent aux gouvernements dexaminer le cas échéant, plutôt que de tenir compte de ce rapport. Les délégués devaient retenir, par ailleurs, un paragraphe révisé reconnaissant la charge de la mise en oeuvre des accords internationaux. Sagissant de la promotion de léducation de la sensibilisation publique et de la formation (Chapitre 36), le CANADA ajouta en particulier au niveau communautaire à la fin du paragraphe consacré à la promotion des réseaux éducationnels. Concernant les mécanismes nationaux et la coopération internationale en matière de renforcement des capacités dans les pays en développement (Chapitre 37), lUE apporta son soutien aux amendements introduits par le G-77/CHINE pour améliorer la coordination des efforts visant à aider les pays en développement dans le renforcement des capacités. Concernant linformation au service des processus décisionnels (Chapitre 40), les délégués saccordèrent sur la phrase, adopter les indicateurs tels quappropriés.
Sagissant de linformation fournie par les Gouvernements et les organisations, lUE proposa de supprimer la phrase faisant état de lintention dun certain nombre de donateurs de donner une suite favorable aux requêtes dassistance, mais le G-77/CHINE y fit objection. Le BRESIL suggéra de faire en sorte que les propositions concernant les rapports dus aux prochaines sessions prennent en ligne de compte, entre autres éléments, le travail effectué sur les indicateurs. Sagissant de lintégration des considérations environnement et développement dans les processus décisionnels (Chapitre 8), le BRESIL suggéra dintroduire les approches intégrées dans le paragraphe consacrés à la responsabilité des gouvernements nationaux. LUE, appuyée par le G-77/CHINE, présenta un nouveau paragraphe encourageant lintégration de la responsabilité environnementale et économique en matière de développement durable.
Pour ce qui est des arrangements institutionnels internationaux (Chapitre 38), les USA, soutenus par lUE, le G-77/CHINE et la FEDERATION RUSSE, déclarèrent que la participation des commissions régionales dans lapplication des résultats des plus importantes conférences internationales onusiennes doit être renforcée, comme il se doit. Dans le paragraphe consacré à la revue de 1997, lUE appuya la modification introduite par le BRESIL portant également une attention particulière aux arrangements institutionnels post-CNUED.
Dans la seconde révision du projet de décision sur les groupes principaux (Chapitres 23 à 32), lAUSTRALIE et le G-77/CHINE combinèrent un libellé de rechange pour encourager les gouvernements à impliquer les représentants des groupes principaux dans les préparatifs du processus de la revue de 1997 et dans les délégations nationales auprès de la CDD-5 et; le cas échéant, à la Session Extraordinaire.
REUNION DE HAUT NIVEAU: La Réunion de Haut Niveau aura lieu dans la Chambre du Conseil de Tutelle de 10 h à 13 h et de 15 h à 16 h.
PANEL: Le Panel sur la question Jeunes et Plan dAction 21 se réunira de 16 h à 18 h dans la Chambre du Conseil de Tutelle.
COMITES DE REDACTION: Le Comité de Rédaction I est prévu de se réunir dans la Salle de Conférence 2 dans le courant de la matinée, pour discuter du projet de décision sur la protection de latmosphère. Le Comité de Rédaction II se réunira probablement dans laprès-midi, également dans la Salle de Conférence 2. Les discussions officieuses- officieuses se poursuivront probablement au sein des deux Comités.