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MARDI 23 AVRIL 1996
Les délégués de la quatrième session de la Commission du Développement Durable (CDD-4) ont discuté les sujets du transport, atmosphère et océans. Par ailleurs, un Comité de Rédaction devait entamer au cours de la séance de laprès-midi, la considération des projets de décision concernant les questions intersectorielles.
Les délégués participèrent à un panel sur le transport à la suite de la présentation du Rapport du Groupe Ad Hoc chargé des Questions Sectorielles. Svante BODIN (Suède) résuma le Rapport du Groupe de Travail Ad Hoc Intérimaire chargé des Questions Sectorielles (E/CN.17/1996/6) concernant les chapitres 9 (atmosphère) et 17 (océans) du Plan dAction 21. Le consensus fut réalisé sur un certain nombre de recommandations mais la poursuite des discussions est nécessaire sur les sujets de pêche, de gouvernance à léchelle mondiale et de suivi institutionnel.
Edward SALIAH, Ministre des Transports et des Communications (Ghana), souligna les récentes améliorations apportées aux politiques en matière dénergie et de transport au Ghana, en particulier celles qui encouragent la participation du secteur privé, la compétitivité et les mesures écologiquement rationnelles. Le GHANA sintéresse également à des projets pilotes ayant recours aux techniques basées sur lénergie solaire, à la planification en matière daménagement des territoires, à la politique des transports ferroviaires, aux péages routiers et aux transports non motorisés. Lorateur parla enfin des efforts visant à ouvrir le marché des télécommunications à la participation des secteurs privés.
B. W. ANG, de la National University (Singapour), souligna le rôle des quotas imposés au transport automobile et les systèmes de péage routier à Singapour. Le système des quotas automobiles limite les catégories de voitures au nombre de sept. Les acquéreurs potentiels de voitures doivent dabord obtenir aux enchères un certificat déligibilité à lachat. Le système de péage routier désigne les zones à circulation limitée durant certaines périodes de la journée où il est nécessaire davoir un permis spécial pour rouler.
Douglas DURANTE, Directeur Exécutif de la Clean Fuels Development Coalition (USA), décrivit lutilité des combustibles dérivés de la biomasse, tels que léthanol et le méthanol comme additif à lessence pour réduire la pollution de lair. Il mit en relief la difficulté de trouver un substitut à lessence en tant que carburant de véhicules motorisés, en indiquant quaux USA léthanol na conquis que 1.5-2% du marché et ce, malgré les subventions.
Paolo SCOLARI, Vice Président chargé des Politiques Industrielles et Environnementales de FIAT (Italie), évoqua les tendances et la technologie liées à la réduction de la consommation des automobiles et des émissions de gaz déchappement. Il suggéra aux pays dont les niveaux de motorisation sont en pleine expansion, de recourir à une législation stricte dès le départ. Il souligna que les moteurs à injection directe de diesel et dessence peuvent réduire les consommations de carburant de manière significative.
Antonio Dia LEITE, Professeur dEconomie et Ancien Ministre de lEnergie et des Mines du Brésil, mit en exergue les contradictions du développement énergétique durable au Brésil. Il déclara que la qualité de lair est très bonne dans la plupart des régions du Brésil, en faisant remarquer qu il nest pas encore rentable dinvestir dans les technologies coûteuses de mitigation de la pollution atmosphérique.
David McDONALD, Directeur du Partenariat Afrique/Canada, présenta les travaux dune récente conférence tenue à Vancouver sur le transport durable, en soulignant neuf principes: laccès; léquité; la responsabilité individuelle et communautaire; la santé et la sécurité; léducation et la participation populaire; la planification intégrée; laménagement des territoires et la gestion des ressources; la prévention en matière de pollution; et le bien-être économique.
Adam Vai DELANEY (Papouasie Nouvelle Guinée) présida laprès-midi un débat sur le Point 6 de lordre du jour (océans et atmosphère). LAmb. Bo KJELLEN (Suède), Président du Comité Intergouvernemental de Négociation sur la Désertification (CIND), présenta un rapport davancement des activités inscrites dans le cadre de la Convention Onusienne sur la Lutte contre la Désertification. Au mois doctobre, 115 pays avaient signé; 29 ratifications ont déjà été remises. La Convention entrera en vigueur avant la fin de lannée et sera suivie de la première Conférence des Parties (CdP) au cours du second semestre de 1997. Deux sessions du CIND ont été consacrées a lexamen des préparatifs de la CDP et à lélaboration de la Convention.
Sagissant de latmosphère, lUE mit en relief: les accords internationaux; lapproche préventive; et les instruments politiques y compris la réduction des subventions. Concernant les océans, le délégué évoqua: la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM); le Plan dAction Mondial de Washington; les Petits Etats Insulaires en Développement; et le Système dObservation Mondial des Océans (SOMO). Le délégué US appela à la réduction des pêches non ciblées et à lévaluation périodique des progrès réalisés. Concernant latmosphère, il souligna: le suivi, en particulier, des polluants organiques persistants (POP); la Convention Cadre sur le Changement Climatique (CCCC); la pollution de lair dans les zones urbaines; le Protocole de Montréal; et la pollution atmosphérique transfrontalière. La COMMISSION EUROPEENNE souligna limportance des instruments juridiques et de la coopération avec les organisations régionales de gestion des pêches.
Le CANADA reconnut le rôle de la CDD dans la détermination des domaines importants mais souligna quelle na pas de rôle direct à remplir dans la mise en oeuvre des accords internationaux. Il souligna, par ailleurs, limportance de la Stratégie de Protection Environnementale de lArctique.
LINDE déclara que les pays en développement requièrent une assistance multilatérale et une attention adéquate doit être accordée aux données concernant les hautes mers. Le MAROC décrivit les recommandations du Symposium de Marrakech sur lélectrification. Le BRESIL mit en exergue limpact des égouts sur les littoraux. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE, en qualité de président du Forum du Sud Pacifique, exprima certaines préoccupations de voir le rapport du Groupe Intérimaire Ad Hoc tenter de rouvrir et de renégocier certaines questions liées à lindustrie de pêche. LIRAN déclara que le rapport na pas reflété les points de vue de tous les participants aux délibérations. Le délégué des PHILIPPINES recommanda à la CDD dencourager le transfert technologique permettant de contribuer à la mitigation du changement climatique.
LARABIE SAOUDITE exprima certaines préoccupations quant à linterprétation sélective du PICC, en notant que des incertitudes persistent concernant les cycles climatiques naturels. La COLOMBIE mit laccent sur les stratégies daménagement intégré des zones côtières (AIZC) et la pollution causée par le transport transfrontlier des déchets toxiques. Sagissant de latmosphère, il souligna la pollution de lair en zone urbaine et la réduction de la demande en matière de transport, qui nécessitent un transfert technologique et un soutien financier. Le VENEZUELA déclara que la CDD ne doit pas faire double emploi avec dautres fora; le rapport a négligé certaines sources de pollution atmosphérique; et il y a un besoin pour une information plus importante sur le changement climatique. La REPUBLIQUE DE COREE déclara que le PAM de Washington pose des défis particuliers pour les activités côtières des pays en développement. La SUISSE nota que des mesures rentables de mitigation du changement climatique étaient disponibles. LAUSTRALIE fit état de certaines inconsistances du rapport dans les sections portant sur les industries de pêche et les institutions. La NOUVELLE ZELANDE exhorta lensemble des Etats à signer er à ratifier lAccord Onusien sur les Stocks de Poissons Chevauchants et Grands Migrateurs (Accord sur les Stocks Halieutiques). Il mit en garde contre la réouverture des questions.
Le PORTUGAL identifia les priorités suivantes: lAIZC; les ressources marines vivantes; les stocks de poissons chevauchants et grands migrateurs; le SOMO; et les relations institutionnelles. La THAÏLANDE souligna limportance des ressources marines vivantes notamment les espèces menacées, et le plan daction de leur réhabilitation, ainsi que celle de la capacité du traitement des égouts. Le délégué mit également laccent sur les difficultés de réduire les pêches non ciblées, et demanda aux Etats de sabstenir de toute action commerciale unilatérale. Il donna un aperçu sur lengagement à légard de la CCCC, y compris le transport public et lefficience énergétique ayant trait à la consommation.
Le Comité de Rédaction chargé de lexamen des questions incluant les processus décisionnels et les rapports nationaux, se réunit durant laprès-midi. Concernant le projet de texte sur lintégration des considérations environnementales et développementales dans les processus décisionnels (Chapitre 8 du Plan dAction 21), le G-77/Chine proposa de changer le paragraphe appelant les gouvernements à poursuivre les efforts pour létablissement des mécanismes et lélaboration des stratégies de développement durable: pour reconnaître que la responsabilité du changement dépend des gouvernements nationaux et pour encourager les efforts visant à établir des mécanismes nationaux et à élaborer des stratégies participatives pour la réalisation dune croissance économique et du développement durable. Le délégué US déclara que croissance économique dans le cadre du développement durable serait acceptable.
Le délégué US proposa encore que les efforts visant à renforcer la coopération technique dans le domaine du développement des méthodes devraient être entrepris dans les limites des ressources disponibles.
Concernant le projet de décision sur linformation au service des processus décisionnels (Chapitre 4 du Plan dAction 21), le G-77/Chine demanda au groupe de travail relevant de lECOSOC, chargé de linformatique daccorder une attention particulière à la facilitation de laccès des Etats membres de lONU aux bases de données environnementales disponibles au sein du système onusien. LUE déclara que ce mandat a déjà été assigné à un groupe de travail et suggéra de reconnaître les accomplissements du groupe. Le Secrétariat déclara que la Page dEntrée sur le WWW serait différente si on y intégrait linformation concernant le développement durable à travers tout le système des Nations Unies plutôt que de la limiter aux activités du DCPDD. Le délégué US proposa de noter que le travail doit être achevé dans les limites des ressources existantes. Le G-77/Chine demanda également lintroduction dun libellé sur les indicateurs nationaux pour clarifier quils ne sont pas internationaux.
Dans le projet de décision concernant les groupes majeurs (Chapitres 23 et 32 du Plan dAction 21), lUE proposa dinviter lECOSOC à assurer la poursuite des arrangements de Rio relatifs à la participation des groupes majeurs aux travaux de la CDD de 1997; et dinviter lAG à assurer les arrangements appropriés permettant la contribution des groupes majeurs à la Session Extraordinaire de 1997 et dans les travaux de son suivi. Le délégué US demanda des éclaircissements sur les arrangements de Rio.
LAUSTRALIE et les USA supprimèrent le libellé spécifiant que les gouvernements doivent soutenir, à travers financement et autres ressources, les initiatives des groupes majeurs pour leurs contributions à la revue de 1997. Le délégué US précisa que ces contributions seraient apportées aux préparatifs de la revue de 1997.
Le G-77/CHINE supprima le sous-paragraphe exhortant les gouvernements à inclure des représentants de groupes majeurs dans leurs délégations nationales. Dans le même sous- paragraphe, le délégué US supprima la référence aux représentants des groupes majeurs dans les délégations participant à la Session Extraordinaire. Le G-77/CHINE ajouta quelques alinéas recommandant à lECOSOC de placer des ONG accréditées auprès de la Commission en vertu de la décision 1993/2.20 du Conseil, sur sa liste agréée, en encourageant les groupes majeurs à renforcer leur soutien aux pays en développement à travers la mobilisation des ressources pour le financement des activités liées au développement durable, et notamment la technologie requise. Le CANADA ajouta deux sous-paragraphes pour renforcer les recommandations approuvées par la CDD-2 confirmant un statut daffilié à la liste de lECOSOC, à lensemble des ONG participant à la CDD et invitant les groupes majeurs à participer aux préparatifs et aux travaux de la CDD-5 et à la Session Extraordinaire de 1997. Le délégué US fit objection.
Concernant les mécanismes nationaux et la coopération internationale en matière de renforcement des capacités des pays en développement, le G-77/CHINE proposa de prendre note du besoin de maintenir le renforcement des capacités comme lun des objectifs centraux dans la promotion des projets de développement conformément aux priorités nationales des pays quil regroupe. La représentante proposa un libellé appelant les gouvernements et les organismes internationaux à multiplier leurs efforts en matière de mobilisation financière et transferts technologiques pour aider les pays en développement.
Concernant le projet de décision sur les arrangements institutionnels internationaux (Chapitre 38 du Plan dAction 21), lUE proposa linsertion dun paragraphe supplémentaire pour noter que la CDD accueille favorablement la revue des commissions régionales, proposée par lECOSOC dans lobjectif de renforcer leur participation active dans lapplication des décisions des plus importantes des conférences onusiennes. Le délégué appela, par ailleurs, à affiner toutes les politiques aux fins de réaliser les objectifs du développement durable
Les ONG se sont activées pour le suivi dune résolution de la réunion de lannée dernière de lAG (Décembre) qui a envisagé pour la session extraordinaire de 1997 la revue et lévaluation de la mise en oeuvre du Plan dAction 21. La Résolution reconnaît le rôle important joué par les groupes majeurs, y compris par les ONG à la CNUED et dans la mise en oeuvre de ses recommandations, mais qui a manqué de peu détablir un précédent en précisant les modalités de la participation des ONG à la réunion de lannée suivante. Certains craignent que la situation financière de lONU et les court termismes qui laccompagnent fassent obstacle. Mais le sens de propriété que la société civile a réussi à instaurer autour du Plan dAction 21 est susceptible de maintenir les portes ouvertes, en tout cas probablement pour les réunions officieuses. Entre autres questions procédurales ayant suscité lintérêt des ONG, le refus de visas pour certaines personnes souhaitant assiser aux travaux de la CDD-4.
PLENIERE: La Plénière se réunira en séances de matinée et daprès-midi, dans la Salle de Conférence 1, pour discuter de lapplication du Programme dAction des PEID.
COMITE DE REDACTION II: Le Comité de Rédaction II chargé de lexamen des questions financières se réunira probablement dans la Salle de Conférence 2 le matin et laprès-midi.