Daily report for 24 October 2005
LES FAITS MARQUANTS DE LA
CDP-7 DE LA CCD
LUNDI 24 OCTOBRE 2005
Les participants la CdP-7 se sont runis dans le segment spcial, le matin et l'aprs-midi, pour entendre les dclarations liminaires. Le lancement de TerreAfrique a eu lieu dans l'aprs-midi. La plnire s'est runie dans une session de l'aprs-midi pour considrer l'intgration, dans l'ordre du jour, d'un point supplmentaire consacr la procdure devant rgir la slection du Secrtaire Excutif de la CCD. Des groupes de contact se sont runis pour examiner: les programme et budget; le projet de dcisions du Comit pour l'Examen de l'Application de la Convention (CRIC-4); les units de coordination rgionale (UCR); et le rapport de l'Unit d'Inspection Conjointe (UIC).
REUNION SPECIALE
CEREMONIE D'OUVERTURE: Andrew Kiptoon, Reprsentant Permanent du Kenya prs du PNUE, a ouvert, le matin, la runion spciale qui a dmarr avec un spectacle culturel donn par des artistes Kenyans.
Grace Gathoni, un lve g de 12 ans, a livr un message contenant les attentes des jeunes et a rcit un pome mettant en exergue le rle de l'ducation et de la formation dans la lutte contre la dsertification.
Abdulai Arbele, un ancien de la Communaut Rendille, au Kenya, a parl de la manire dont la dsertification affecte les moyens de vivre des pasteurs et a mis en exergue l'impact des changements environnementaux causs par l'abattage des arbres sur l'eau et les pturages dont vit leur cheptel.
Le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, a livr, de la part du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, un message soulignant la ncessit d'actions plus concertes et de ressources financires pour la lutte contre la dsertification. Signalant que l'Assemble Gnrale de l'ONU a proclam 2006, Anne Internationale des Dserts et de la Dsertification, le Secrtaire Gnral a encourag les parties multiplier les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la dsertification, et a indiqu qu'il est temps de donner une impulsion majeure la mise en application de la Convention.
Souhaitant aux dlgus la bienvenue au Centre des Nations Unies Nairobi, le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, a prcis que de nombreux moyens de subsistance dpendent des services cosystmiques, et que la lutte contre la dsertification est cruciale pour la concrtisation des Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD).
Jos A. D. Duque, Ministre cubain des Sciences, des Technologies et de l'Environnement et Prsident de la CdP-6, a appel les pays agir promptement en vue de raliser les objectifs de la Convention, et a affirm "qu'un monde meilleur est possible."
Wangari Maathai, Laurate du Prix Nobel de la Paix de 2004, a dclar que c'est plutt la volont politique que les ressources financires, qui constitue la solution de la lutte contre la dsertification, et a mis en relief les liens entre dsertification et changements climatiques.
Stephen Kalonzo Musyoka, Ministre kenyan de l'Environnement et des Ressources Naturelles et Prsident de la CdP-7, a soulign que la CCD est un outil important pour la ralisation des objectifs du Sommet Mondial du Dveloppement Durable. Il a suggr d'habiliter les organes de la Convention, y compris laisser le CRIC fonctionner de manire permanente, et a encourag la mise en application des recommandations contenues dans le rapport de l'Unit d'Inspection Conjointe concernant les activits du Secrtariat.
Mwai Kibaki, Prsident de la Rpublique du Kenya, a souhait la bienvenue aux dlgus et a flicit le Secrtariat de la CCD pour le travail accompli dans l'avancement des objectifs de la Convention. Il a indiqu que le rsultat de la session aura une incidence directe sur le Kenya et tous les autres pays touchs et sur la concrtisation des OMD. Il a appel une recherche cible sur l'rosion des sols et un soutien financier et technique accru pour l'Initiative Environnementale du NEPAD, ainsi qu' des programmes d'action applicables diffrents niveaux. Il a soulign que le principal dfi rside dans la traduction des obligations relevant de la Convention en mesures concrtes, et a encourag la CdP adopter des recommandations pratiques.
DECLARATIONS DES AGENCES DES NATIONS UNIES ET DES GROUPES REGIONAUX: L'aprs-midi, les dlgus ont entendu les dclarations des agences des Nations Unies et des groupes rgionaux. Le Fonds pour l'Environnement Mondial a mis l'accent sur l'impact mondial potentiel sur l'rosion des sols, et a prcis que la quatrime phase du FEM continuera soutenir le travail de la CCD dans ce domaine. Le Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA) a dclar qu'il est engag en faveur du soutien de la CCD, et a appel les parties prenantes se joindre aux partenariats pour engager un nouvel investissement dans la mise en application de la CCD. Le PNUD a appel une focalisation sur les interconnexions entre les accords environnementaux multilatraux (AEM) et les OMD, ainsi qu' l'adoption d'une approche fonde sur les droits dans le traitement de la rforme des rgimes fonciers.
La CDB a soulign les consquences d'une rosion rapide de la biodiversit sur les services cosystmiques et les synergies entre les AEM dans les domaines lis la lutte contre la dsertification. L'UNFCCC a dcrit les liens troits qui existent entre les changements climatiques et la dsertification, et l'importance de la prochaine CdP-11 de l'UNFCCC, Montral.
CUBA, au nom du G-77/CHINE, a soulign que la cration d'opportunits conomiques dans les zones arides n'est qu'un moyen au service de l'objectif plus important consistant atteindre une amlioration des conditions sociales. Le Royaume-Uni, a soulign que la CCD met en lumire les liens entre la pauvret et l'rosion des terres, et a affirm qu'elle est une instance unique pour la diffusion des bonnes pratiques. Le dlgu a ajout que l'intgration des objectifs de la CCD dans les plans de dveloppement nationaux permettra de promouvoir l'accs aux ressources. La CONFERENCE MINISTERIELLE AFRICAINE SUR L'ENVIRONNEMENT a soulign l'impact de l'rosion des sols en Afrique sur la scurit alimentaire, a indiqu que les pays industrialiss n'ont pas t en mesure de soutenir le Secrtariat de manire adquate, et a propos que le CRIC devienne un organe permanent de la CdP.
L'ARABIE SAOUDITE, au nom du Groupe Asiatique, a prsent un rapport sur les progrs accomplis dans la mise en uvre des programmes d'action nationaux en Asie, a mis en relief le renforcement des capacits pour le traitement de l'rosion des sols, et a appel les pays industrialiss et les agences internationales apporter leur assistance aux pays touchs.
L'ARGENTINE, au nom du GRULAC, a appel une recherche sur les cosystmes pour trouver des solutions la gestion des terres sches et des systmes de production cologiquement rationnels pour le dveloppement durable. Le dlgu a exhort les pays industrialiss renouveler leur engagement en faveur de la Convention et a soulign l'importance de l'tablissement d'objectifs mesurables et de la mise disposition de ressources financires pour la mise en application de la Convention.
Soo-hwa Lee, Vice-ministre coren des Forts, a affirm l'engagement continu de son pays en faveur de l'application de la CCD, et a exprim l'intrt que son pays accorde l'accueil de la CdP-8.
LANCEMENT DE TERREAFRIQUE: La Nouvelle Alliance pour la Lutte Contre l'Erosion des Sols en Afrique (TerreAfrique) a t lance dans l'aprs-midi. Introduisant l'initiative, le Prsident Musyoka a donn un aperu sur la focalisation de TerreAfrique sur les pays sub-sahariens africains.
Le Prsident Musyoka a ensuite livr, de la part d'Olukorede Willoughby, Directeur Excutif Adjoint du NEPAD, une dclaration soulignant le rle du NEPAD dans TerreAfrique, et, au nom de l'Union Africaine, a appel au soutien de la lutte contre l'rosion des sols en Afrique.
Iyorcha Ayu, Ministre de l'Environnement du Nigeria, a soulign qu'il s'agit l d'un nouveau modle pour la participation des parties prenantes et pour la canalisation de l'investissement dans la rgion.
Laurent Sedego, Ministre burkinab de l'Environnement, a jug l'initiative comme tant un vrai partenariat pour les efforts collectifs et la mobilisation de fonds supplmentaires.
Len Good, Prsident Directeur Gnral du FEM, a soulign que le traitement de l'rosion des sols exige des dcisions cohrentes tous les niveaux. Il a indiqu que le FEM fournira des ressources financires importantes l'initiative.
Cyril Enweze, Vice-prsident du FIDA, a soulign que TerreAfrique difie un nouveau paradigme en traitant le problme de l'rosion des sols travers l'agriculture durable, le partenariat et la coopration, et a dclar que TerreAfrique contribuera l'amlioration des moyens de subsistance des pauvres en Afrique sub-saharienne.
J. Warren Evans, Chef du Dpartement Environnement la Banque Mondiale, a soulign la nouvelle dimension de TerreAfrique en tant qu'espace de partenariat et d'actions collectives dans le traitement de l'rosion des sols et la mobilisation de ressources financires.
Le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, a dclar que TerreAfrique est un modle alternatif pour l'agriculture durable, et qu'il aidera mieux canaliser le financement destin la lutte contre l'rosion des terres. Il a appel l'ensemble des parties prenantes s'engager dans l'intgration de l'rosion des sols dans les programmes de dveloppement.
PLENIERE
Le Prsident Musyoka a prsid la session plnire de l'aprs-midi, consacre l'examen de la proposition d'ajouter l'ordre du jour un point supplmentaire portant sur la procdure suivre dans la slection du Secrtaire Excutif de la CCD. La JAMAIQUE, au nom du G-77/CHINE, a appel les partisans retirer la proposition. Le JAPON a apport son appui la proposition, prcisant qu'elle vise garantir un processus de slection fluide. L'UE, avec les ETATS-UNIS, a soulign que la proposition tait soumise au Secrtariat, conformment aux rgles pertinentes de la CCD.
Faisant tat de l'absence de consensus, le Prsident Musyoka a suggr de poursuivre les concertations sur ce sujet, et a report son examen la prochaine session plnire.
GROUPES DE CONTACT
PROGRAMME ET BUDGET: Ce groupe de contact s'est runi toute la journe pour l'examen du projet de dcision concernant les programme et budget de la biennale 2006-2007. Diffrentes alternatives ont t proposes concernant le libell consacr la question des fluctuations montaires.
Au sujet de la devise des cotisations: plusieurs pays industrialiss ont demand la CdP de considrer l'adoption d'une budgtisation en Euro et d'un systme de cotisation fonde sur une monnaie unique, partir de la biennale 2008-2009. Plusieurs pays en dveloppement ont propos d'attendre les rsultats du groupe sur les UIC avant de prendre une dcision.
Au sujet du budget au titre de 2006-2007, un groupe de pays industrialiss a suggr l'insertion d'un libell stipulant que le Secrtariat ne l'a pas labor conformment la dcision de la CdP-6. Un groupe de pays en dveloppement a fait objection cette suggestion.
Au sujet des ressources pour la mise en application de la CCD, un groupe de pays industrialiss a prfr un libell stipulant qu'elle ne requiert pas l'accroissement automatique du budget du Secrtariat. Un groupe de pays en dveloppement a soulign la ncessit de se concentrer sur les ressources indispensables la mise en application.
Au sujet des arrirs, une dlgation a demand le remplacement du terme "arrirs" par le terme "contributions volontaires". Plusieurs participants ont suggr "impays relevant des contributions du barme indicatif". Les paragraphes consacrs aux contributions non honores, ont t placs entre crochets.
Plusieurs pays industrialiss ont suggr l'insertion d'un libell stipulant que la dcision concernant la taille du budget central ainsi que le pourcentage minimum des contributions dtermines titre indicatif, ne peut tre prise que par la CdP. Plusieurs autres ont suggr l'application des recommandations figurant dans le rapport des auditeurs.
UNITES DE COORDINATION REGIONALES: Le groupe de contact a considr un projet de dcision rvis concernant les UCR, soumis par le prsident Mohammed Ismail (Tunisie). Le dbat s'est focalis sur l'endossement des fonctions des UCR et sur l'intgration de leur cot dans le budget central de la CCD. En raison de la divergence, plusieurs participants ont suggr d'tablir un groupe de travail spcial pour l'examen de la question des fonctions des UCR et de formuler des recommandations la CdP-8. La conduite d'une tude comparative sur les avantages offerts par les divers mcanismes disponibles pour la coordination rgionale, a galement t propose, mais aucun accord n'a t atteint.
EXAMEN DE LA CONVENTION: Le groupe de contact sur l'examen de l'application de la convention s'est runi toute la journe pour examiner les questions ayant trait aux cinq projets de dcisions. Au sujet de la prise en considration des ajustements ncessaires au processus d'laboration et aux programmes d'action inscrits dans le cadre de la mise en application, y compris l'examen de la mise en uvre amliore des obligations relevant de la convention, le dbat sur la promotion et le financement de l'laboration des repres et indicateurs. Au sujet de l'amlioration des procdures rgissant la communication et l'tablissement des rapports, un groupe a propos que les runions officieuses du groupe de travail soient tenues dos dos avec les runions du CRIC, pour amliorer la participation des dlgations de taille rduite. Au sujet de la mobilisation des ressources pour la mise en application de la Convention, la discussion s'est centre sur l'engagement, de la part des pays industrialiss, d'affecter 0,7 pourcent de leur PNB l'aide publique au dveloppement destine aux pays en dveloppement. Le groupe a poursuivi la discussion sur la collaboration avec le FEM, plusieurs pays s'opposant la demande d'apporter des modifications au Mmorandum d'Entente figurant en annexe. Le groupe a examin galement un projet de dcision consacr au programme de travail la CRIC-5.
RAPPORT DES UNITES D'INSPECTION CONJOINTES: Le groupe de contact sur les UIC, prsid par Sem T. Shikongo (Namibie), s'est runi dans la soire et a tenu un dbat d'ordre gnral. Les dlgus ont estim que le rapport est complet et qu'il fournit l'occasion d'laborer une nouvelle vision stratgique pour la Convention.
DANS LES COULOIRS
La dclaration clatante donne par le Prsident kenyan, Mwai Kibaki, la runion spciale de haut niveau a confr une dynamique la runion. Selon certains dlgus, elle a aid contrebalancer le sentiment que l'engagement politique dcru est la raison pour laquelle la CdP-7 n'a pas attir le nombre de ministres que certains participants espraient voir. Les dlgus africains et autres ont trouv de l'inspiration dans la dclaration livre par le prsident de la CdP, Musyoka, qui a dlin succinctement une feuille de route stratgique pour l'application de la Convention.
Le lancement de TerreAfrique
initiative perue par beaucoup comme tant une plate-forme robuste
pour la coopration et le financement a t un autre fait saillant
de la journe. Un dlgu a t entendu faire observer que la
promesse du FEM apporter, l'initiative, un appui financier
important, est un indice qu'aprs tout, les partenariats et les
efforts collectifs sont en mesure de canaliser davantage de
ressources.