Daily report for 1 September 2003
La Prsidente de la CdP-6, Simen Nigrn, a ouvert la runion extraordinaire de haut niveau. Plusieurs orateurs se sont flicits de la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CCD, ont soulign l'impratif de mobiliser des ressources financires et techniques, y compris le transfert des technologies et le renforcement des capacits, et a not l'importance de la mise en uvre des PAN. D'autres ont identifi la mondialisation et les politiques no-librales, en particulier celles des subventions accordes dans le secteur agricole, l'IMF et l'OMC, comme autant d'obstacles majeurs l'radication de la pauvret et la concrtisation du dveloppement durable dans les pays en dveloppement. Divers autres points ont t soulevs dans les dclarations, notamment: l'importance des Objectifs de Dveloppement du Millnaire; les rsultats du SMDD; la ncessit de traiter les causes de la dgradation des terres et de la dsertification en Afrique; et l'implication de la socit civile et des communauts locales.
Dans sa dclaration d'ouverture, le Prsident cubain, Fidel Castro Ruz, a mis en exergue l'importance de l'ducation et de l'amlioration de la prise de conscience des impratifs du dveloppement durable et de l'radication de la pauvret. Prsentant l'exemple des campagnes d'alphabtisation et d'ducation, il a soulign que la tche la plus urgente est celle consistant raliser une prise conscience universelle chez les adultes et chez les enfants. Le Secrtaire Excutif de la CCD, Arba Hamma Diallo, a mis en relief la CCD comme tant un processus multilatral important qui transcende les intrts de chacun des pays. Il a prcis que la CCD est un vhicule permettant de s'assurer du dveloppement durable des populations vivant dans des environnements fragiles. Ibrahim Gambari, reprsentant du Secrtaire Gnral de l'ONU, a soulign l'importance de la CCD, ce trait multilatral disposant de la plate-forme la plus large dans le domaine du dveloppement durable, pour les efforts fournis en matire de lutte contre la pauvret rurale et pour la ralisation de la scurit alimentaire.
Blaise Compaor, Prsident de la Rpublique du Burkina Faso, a mis en relief le besoin d'utiliser la CCD pour l'amlioration des conditions de vie des pauvres. Il a affirm que nonobstant la "baisse" de l'enthousiasme qui avait "enclench" les ngociations de la CCD, combattre la dsertification par des efforts soutenus, reste possible. Il a appel l'intgration de la lutte contre la dsertification, dans la coopration multilatrale et bilatrale, en vue de soutenir la mobilisation des ressources.
Alhaji Yahya Jemus Junkung Jammeh, Prsident de la Rpublique de Gambie, a not que l'utilisation non durable des ressources naturelles, mne davantage de pauvret. Affirmant que la pauvret, la dgradation environnementale et les modes non durables de consommation exercent un impact sur tous les pays, il a indiqu que la coopration internationale doit tre considre comme l'lment unificateur permettant de relever ces dfis. Percival James Patterson, Premier ministre de la Jamaque, a mis en exergue la ncessit d'un partenariat mondial permettant de traiter efficacement le problme de la dsertification, et a appel la CdP-6, fournir une comprhension claire de la manire dont les personnes peuvent se joindre l'action, et les promesses de financement seront concrtises. Pakalitha Bethuel Mosisili, Premier ministre du Royaume du Lesotho, a dclar que la CdP-6 marque un tournant dcisif pour la CCD. Il a not que le traitement du problme de la dgradation des terres requiert des pays, la mise disposition de ressources financires substantielles tires de leurs budgets nationaux.
Amadou Toumani Tour, Prsident de la Rpublique du Mali, a dclar que la lutte contre la dsertification est de dimension mondiale, mais que les pays du Sahel se trouvent "au cur de la bataille." Il a attir l'attention sur le rle de la CCD dans l'volution de la perception de la dsertification par la communaut internationale, notant qu'il s'agit l d'un problme de dveloppement complexe. Sam Nujoma, Prsident de la Rpublique de Namibie, a appel un financement adquat pour la CCD. Il a soulign le besoin de promouvoir la prise de conscience quant aux liens entre la biodiversit, le changement climatique et la dgradation des terres. Il a fait tat des avances accomplies dans la rgion sud-africaine dans le domaine de la promotion des idaux de la CCD, au niveau sous-rgional, travers une focalisation sur la gestion des cosystmes et sur l'radication de la pauvret. Keith C. Mitchell, Premier ministre de la Grenade, a parl de la vulnrabilit des petits Etats insulaires en dveloppement (PEID) la dsertification et la dgradation des terres, et a appel les Parties apporter leur soutien la mise en uvre de la CCD dans ces pays.
Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint Vincent et Grenadines, a soulign la ncessit d'une gestion efficace des terres, vitant la dforestation, le surpturage et les effets ngatifs de l'industrie du tourisme. Hugo Chvez Fras, Prsident de la Rpublique du Venezuela, a pass en revue l'historique de la CCD et a not que nombre de dcisions prises par la CdP, sont en cours d'application dans son pays. Il a soulign l'importance de la volont politique pour le traitement efficace des causes de la pauvret et de la dsertification. Il a enfin donn un aperu sur le programme d'radication de l'analphabtisme au Venezuela.
Robert Gabriel Mugabe, Prsident de la Rpublique du Zimbabwe, a fait part de ses proccupations concernant la "concrtisation" des promesses faites par les pays industrialiss d'engager des fonds pour l'amlioration des conditions de vie des pauvres. Il a mis en exergue le programme zimbabwen de rforme agraire. Jacob Zuma, Vice-prsident de la Rpublique d'Afrique du Sud, a appel les prochaines ngociations de l'OMC, prvues Cancn, au Mexique, de se pencher sur la question de la mise en uvre de la CCD. Il a suggr l'tablissement de liens plus forts entre l'Initiative Environnementale du NEPAD et la CCD, et entre les pays africains, le FEM et le PNUE. Amara Essy, Prsident par intrim de l'Union Africaine (UA), a mis l'accent sur les initiatives du Sommet de l'UA Maputo, au Mozambique, et a soulign le rle de l'UA dans l'assistance devant tre apporte au Secrtariat de la CCD, dans la mise en uvre des programmes de lutte contre la dsertification. Le MAROC, au nom du G-77/Chine, a fait part de ses rserves concernant l'absence de stratgie long terme et de moyens crdibles pour la mise en uvre de la CCD, en particulier, dans les domaines des ressources financires, du transfert des technologies et du renforcement des capacits. Le dlgu a soulign en outre l'importance de la coopration sud-sud, rgionale et sous-rgionale, comme tant l'un des lments cls d'une mise en uvre efficace de la CCD.
L'ITALIE, au nom de l'UE, a soulign le besoin de renforcer le rle de la science, de la recherche et de la technologie, et a encourag un accroissement de la participation de tous les acteurs de la socit civile dans la lutte contre la dsertification. Le dlgu a annonc que l'UE a lanc une initiative visant accrotre les capacits d'assimilation de l'investissement dans l'utilisation durable des terres, et rattacher les potentialits stratgiques de la CCD l'amlioration de moyens de subsistance des populations des zones arides. Le BIELORUSSIE, au nom des pays de l'Annexe de Mise en uvre Rgionale de la CCD pour l'Europe Centrale et de l'Est, a mis en exergue les mesures mises en place dans la rgion depuis l'entre en vigueur de l'Annexe, notamment: l'identification des zones prioritaires; l'tablissement d'accords de partenariat; le renforcement des capacits scientifiques, institutionnelles et lgislatives; et l'laboration de mcanismes pour la mise en uvre de la CCD. La reprsentante de la communaut des ONG a soulign l'importance du programme des petits crdits du FEM, pour le soutien de la mise en uvre de la CCD l'chelon local. Elle s'est flicite de la participation des ONG dans les dlibrations de la CCD et a exhort les Parties s'assurer de la participation des ONG dans le Comit de Facilitation.
LA TABLE RONDE
Le Prsident de la table ronde, Fidel Castro Ruz, a dclar que le dbat permettra un change de vue ouvert sur le thme de "La CCD en tant qu'outil au service de la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, relatifs l'radication de la pauvret et la scurit alimentaire." La NAMIBIE a soulign l'importance de l'ducation pour une lutte efficace contre la pauvret. L'orateur a mis en exergue la coopration sud-sud, en particulier dans le domaine conomique. Le reprsentant de SAINT VINCENT ET GRENADINES a dclar que la coopration sud-sud est toujours bienvenue, mais que ce sont surtout des partenariats entre les pauvres et les riches qui sont ncessaires pour une mise en uvre prompte et efficace de la CCD. Il a tir deux parallles entre accords commerciaux et dgradation des terres, dans le contexte des plantations et de l'export de bananes. Le BURKINA FASO a dclar que les pauvres ne peuvent pas participer la protection de l'environnement en raison du caractre prcaire de leurs moyens de subsistance. Comme mesures de lutte contre la pauvret, l'orateur a mentionn, la scurit alimentaire et l'ducation visant promouvoir le respect de l'environnement.
Le MALI a qualifi la dforestation comme tant la consquence de la collecte du bois de chauffe. Le reprsentant a voqu la "fminisation" de la pauvret au Mali comme tant due au fait que les femmes y constituent plus que la moiti de la population rurale. S'agissant de la pauvret rurale, il a fait part de son regret quant la dvaluation des rcoltes du coton dans le Sahel, et a exprim l'espoir de voir "la conscience prendre le dessus" la prochaine runion de l'OMC, Cancn. Le LESOTHO a parl de la dgradation des terres dans les zones montagneuses, qui ont t fragilises et qui se remettent difficilement des effets ngatifs de la pression humaine. L'orateur a rappel que les problmes environnementaux ne respectent pas les frontires politiques, et a encourag toutes les Parties mettre en uvre la CCD.
La JAMAIQUE a not l'importance de la CCD pour le traitement du problme de la dgradation des terres et celui de la situation particulire des PEID. Le reprsentant a affirm que les PIED ne cherchent pas, dans le cadre de la CCD, obtenir une place prioritaire, au dtriment de l'Afrique, qui constitue clairement "un cas de force majeur". Le reprsentant du Secrtaire Gnral de l'ONU a soulign la priorit accorde par la CCD la promotion du dveloppement durable et la scurit alimentaire, l'radication de la pauvret et la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire. Notant l'importance du NEPAD, il a encourag davantage d'investissements en Afrique. Le reprsentative du Parlement andin, a appel les Parties laborer une dclaration appelant au renforcement de la coopration sud-sud, et examiner l'opportunit d'tablir un tribunal environnemental international.
La couverture de la table ronde par le Bulletin des Ngociations de la Terre, s'est arrte 20h45.
LES CONSULTATIONS OFFICIEUSES
UNITES REGIONALES DE COORDINATION: Les dlgus se sont runis l'aprs-midi pour examiner le projet de dcision soumis par le modrateur des consultations. Le Secrtariat a galement fait circuler un papier contenant des complments d'information sur les URC. Les dlgus ont dcid que de plus amples dtails sont ncessaires l'examen de la faisabilit des URC. Le groupe s'est engag dans le travail de rdaction, avec une dlgation exprimant une prfrence pour l'laboration d'une dcision concise appelant la tenue d'un atelier sur la question du cahier des charges des URC, la CdP-7.
PROGRAMME ET BUDGET: Les consultations officieuses autour de la question du programme et budget se sont poursuivies dans l'aprs-midi, avec la prsentation de quatre scnarios pour le budget du Secrtariat. Aprs une sance de questions-rponses, la runion a t ajourne pour permettre aux groupes rgionaux de mener leurs concertations.
RESULTATS DU SMDD: Les consultations officieuses sur les rsultats du SMDD se sont poursuivies dans l'aprs-midi, avec l'examen du projet de dcision propos par le modrateur des consultations. Les dlgus ne sont pas parvenus s'accorder ni sur la formulation appelant le Secrtaire Excutif de la CCD participer "activement" dans les sessions de la CDD, ni sur le point de savoir si cela devait s'appliquer aux sessions "pertinentes" ou "toutes" les sessions. Il n'y a pas eu d'accord non plus sur la proposition avance par un groupe rgional, encourageant les Parties s'assurer de l'tablissement de liens entre le PMAJ et la CCD, l'un des pays industrialiss ayant suggr d'assurer plutt le suivi du SMDD pour les sessions de la CDD o l'eau constitue un thme majeur. Le libell portant sur la reconnaissance du SMDD que les PEID constituent un cas particulier en matire d'environnement et de dveloppement, est rest entre crochets.
DANS LES COULOIRS
La runion de haut niveau a t, lundi, au centre de l'attention des 190 Parties de la CCD, ne serait-ce que pour l'change anim qui a eu lieu entre Fidel Castro et Hugo Chvez, au sujet des grandes questions internationales. Un nombre important de participants a applaudi les ides fortes qui ont t exprims, notamment concernant la focalisation sur le problme de la pauvret, la dette du tiers-monde, les campagnes de sensibilisation, et le rle destructeur de l'conomie de march. Certains dlgus se sont demand, cependant, si les dirigeants qui ont dbarqu La Havane ne sont pas venus se servir de la CdP des fins politique qui dpassent de loin le problme de la dsertification.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
REUNION DE HAUT NIVEAU: Une runion de Haut Niveau comportant un panel inter-agence se droulera en Salle 1, de 9h 10h30 et de 17h 20h. La runion traitera du thme suivant: "La CCD: nouvelle opportunit pour l'amlioration de la coopration dans le cadre de l'APD, pour la promotion du dveloppement durable dans les cosystmes arides."
TABLE RONDE: La table ronde des Chefs d'Etat et de gouvernement aura lieu dans la Salle 3, de 11h 13h. Les dlgus y traiteront du thme de "La CCD en tant qu'outil au service de la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, relatifs l'radication de la pauvret et la scurit alimentaire."
CONSULTATIONS OFFICIEUSES: Des consultations officieuses seront menes sur les questions des URC, des rsultats du SMDD, de l'Article 47 du Rglement intrieur, et du programme et budget.
Pour de plus amples renseignements, prire consulter le Journal et les crans d'affichage.