Summary report, 29 March 2001
La premire runion des Ministres de l'Environnement des Amriques s'est tenue les 29 et 30 mars 2001 Montral, au Canada. Cette runion de deux journes a mis en prsence les ministres de l'environnement de 34 pays des Amriques ayant leur tte des gouvernements dmocratiquement lus, et plus d'une centaine d'autres reprsentants de gouvernements, d'organisations internationales et d'agences des Nations Unies. La runion a servi de forum pour un dbat entre les ministres de l'environnement, pour l'laboration des principaux messages devant tre envoys au Troisime Sommet des Amriques qui se runira du 20 au 22 avril 2001 dans la ville de Qubec au Canada.
La runion s'est articule autour de trois thmes cls:
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les dfis poss la gestion environnementale dans un hmisphre en volution le besoin d'innovation;
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l'environnement et la sant comprendre les liens; et,
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la conservation de la biodiversit dans des cosystmes sains.
La runion a abouti l'adoption d'un Communiqu Ministriel qui sera envoy au Troisime Sommet des Amriques.
NDLR: dans le cadre de la politique applique par Dveloppements Durables, les gouvernements auteurs des dclarations faites dans les sances prives ne sont pas directement mentionns, lorsque requis. Dans quelques exemples, cependant, le rapport ci-aprs fera rfrence aux gouvernements qui prsentent des illustrations de mesures concrtes entreprises pour le traitement des proccupations environnementales abordes dans cette runion.
BREF HISTORIQUE DES SOMMETS DES AMERIQUES
Dans les Amriques, la coopration remonte l'tablissement de l'Union Internationale des Rpubliques Amricaines en 1890. En 1910 cette organisation devint l'Union Panamricaine et en 1948, elle revtit sa forme actuelle sous le nom d'Organisation des Etats Amricains (OAS). Aujourd'hui, l'ensemble des 35 pays des Amriques ont ratifi la Charte de l'OAS et en sont membres.
PREMIER SOMMET DES AMERIQUES: Le Premier Sommet des Amriques se tint Miami en 1994 et vint marquer une nouvelle tape de la coopration dans l'hmisphre. Les gouvernements y raffirmrent le rle de l'OAS dans le renforcement des institutions et des valeurs dmocratiques et tablir pour l'organisation un ventail de nouveaux rles et de nouvelles priorits. Le Sommet couvrit un certain nombre de thmes et notamment le renforcement de la dmocratie, les droits de l'Homme, les valeurs culturelles, le libre change, l'utilisation durable de l'nergie, la biodiversit et la prvention de la pollution, et aboutit une Dclaration de Principes et un Plan d'Action signs par l'ensemble des 34 chefs d'Etats prsents. L'une des initiatives les plus importantes ayant merg du Sommet de Miami fut celle de l'accord uvrer pour la cration de la zone de libre change des Amriques (FTAA). Il fut alors dcid que les ngociations concernant la FTAA doivent tre conclues au plus tard en l'an 2005.
SOMMET DU DEVELOPPEMENT DURABLE: En 1996, le Sommet du Dveloppement Durable eut lieu Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie. Les objectifs du Sommet consistaient tablir une vision commune de l'avenir conforme aux concepts du dveloppement durable et ratifier les principes retenus par la Confrence des Nations Unies de 1992 sur l'Environnement et le Dveloppement (CNUED).
Le Sommet produisit la Dclaration et Plan d'Action de Santa Cruz qui renferment des initiatives: la sant et l'ducation; l'agriculture et la foresterie durables; les villes et les communauts durables; les ressources en eau et les littoraux; et, l'nergie et les minraux. L'accomplissement le plus important du Sommet de Santa Cruz fut la ralisation d'un consensus sur l'inclusion des lments conomiques sociaux et environnementaux dans la comprhension du dveloppement durable. Le consensus y fut galement ralis autour d'un certain nombre d'autres sujets tels que ceux des ressources financires, du transfert des technologies, de la rpartition des responsabilits, de la coopration et de la biodiversit.
SECOND SOMMET DES AMERIQUES: Le Second Sommet des Amriques eut lieu Santiago au Chili en 1998. Lors de ce Sommet, les Prsidents et les Premiers Ministres de l'hmisphre dcidrent de placer un accent accru sur les politiques sociales et sur d'autres points tels que ceux des voies et moyens de consolider et d'amliorer la qualit de la dmocrate, le respect des droits de l'Homme et du cheminement vers la FTAA. La runion produisit la dclaration et Plan d'Action de Santiago qui contient des initiatives regroupes autour des thmes suivants: l'ducation; la prservation et le renforcement de la dmocratie; la justice et les droits de l'Homme; l'intgration conomique et le libre-change; et, l'radication de la pauvret et de la discrimination.
COMPTE RENDU DE LA REUNION
Le jeudi 29 mars, David Anderson, Ministre Canadien de l'Environnement, ouvrit la runion et souhaita la bienvenue aux participants. Il nota que la runion s'inscrivait dans le cadre du processus du Sommet des Amriques qui dbuta Miami en 1994. Il indiqua galement qu'elle visait renforcer la dynamique politique des actions de coopration en envoyant aux dirigeants mondiaux un message appelant la ncessit d'une croissance et d'une prosprit du nobles.
L'orateur dcrivit galement la mthode de travail de la runion qui incluait l'examen de trois thmes: les dfis poss la gestion environnementale dans un hmisphre en volution et le besoin d'innovation; la comprhension des liens entre environnement et sant; et la conservation de la biodiversit dans des cosystmes sains. Il expliqua que chacune des sessions sera ouverte par un orateur invit et que les participants y seront appels prsenter de brves dclarations sur chacun des points de l'ordre du jour.
Avant l'ouverture de la premire session, un film labor par l'UICN sur les ressources naturelles de l'environnement des Amriques fut projet.
LES DEFIS POSES A LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DANS UN HEMISPHERE EN EVOLUTION LE BESOIN D'INNOVATION
Thomas Homer-Dickson, Directeur des Etudes sur les Paix et les Conflits l'Universit de Toronto, prsenta l'expos sur "les dfis poss la gestion environnementale dans un hmisphre en volution: le besoin d'innovation."L'orateur y indiqua que l'hmisphre a connu un certain nombre d'amliorations et de changements au cours de la dcennie, mettant en garde contre le rythme acclr de l'volution vers les cosystmes dans la rgion. Il suggra qu'il tait impratif de passer un nouveau paradigme d'innovation environnementale la place et lieu de la protection environnementale et qu'il tait ncessaire dans ce domaine d'agir de manire novatrice et proactive. Il souligna par ailleurs les potentialits dont dispose l'hmisphre pour la ralisation de progrs significatifs dans le domaine du dveloppement durable.
Au sujet des incitations conomiques, l'orateur mit en relief l'impratif d'tablir un quilibre entre les politiques commerciales et celles environnementales, travers l'hmisphre et suggra que les taxes et les incitations ne doivent en aucune manire dcourager la protection de l'environnement.
Au sujet de l'information environnementale, il mit l'accent sur la ncessit d'amliorer son utilisation et son flux et suggra que les politiques environnementales se doivent d'encourager la promotion des changes d'informations, travers la socit et entre les diffrents intervenants. Il souligna galement l'importance de l'information pour l'amlioration des capacits des diffrents groupes concerns et appela la promotion des partenariats pour viter les embouteillages en matire d'change d'informations. En conclusion, l'orateur suggra que l'hmisphre pouvait servir de pionnier pour la mise en place de nouvelles formes d'intgration institutionnelle pouvant aider la concrtisation de meilleurs niveaux de coopration mutuellement fructueuse.
Alicia Barcena, Directrice de la Division Environnement et Etablissements Humains, au sein de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Amrique Latine et les Carabes (ACLAC) et modratrice de la session, dclara que l'hmisphre a connu un certain nombre de propositions intressantes dans le domaine de la gestion environnementale, et souligna les progrs importants raliss travers l'intgration sous-rgionale. Les questions ci-aprs furent mises en avant pour orienter les dbats de la session:
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quels sont les changements, les tendances et les pressions rsultant de l'intgration conomique accrue?
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quels sont les domaines ou les secteurs particuliers sur lesquels les efforts doivent tre focaliss?
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disposons-nous de cadres, processus, lgislations, procdures et ressources techniques/scientifiques appropris pour grer les pressions environnementales associes l'accroissement de l'intgration conomique? et,
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comment amliorer les efforts fournis dans les domaines de la conservation et de la protection environnementale, travers des mcanismes de participation publique?
D'une manire gnrale, les ministres reconnaissent que l'intgration conomique pouvait exercer un impact sur l'environnement en augmentant la pression sur les ressources naturelles et encourageaient la coopration hmisphrique visant s'assurer de la qualit de l'environnement et de la conservation des ressources naturelles. Certains ministres soulignrent le caractre unique de la richesse des ressources de l'hmisphre et en particulier de sa biodiversit. Un ministre nota que le processus d'intgration hmisphrique pouvait servir de modle pour les autres rgions du monde. Un autre ministre dclara que la runion offrait aux chefs d'Etat l'occasion d'tablir un quilibre entre l'essor conomique et la conservation environnementale et d'entriner de nouvelles actions dans les domaines du renforcement des capacits, du transfert des technologies, de l'change d'informations et de la coopration dans la mise en place des projets.
Au sujet des changements dcoulant de l'accroissement de l'intgration conomique et des domaines prioritaires, un certain nombre de ministres mirent l'accent sur l'urgence de l'allgement de la pauvret et soulignrent les liens entre la pauvret et la dgradation environnementale, quelques-uns affirmant qu'elle constituait la plus grande menace la conservation environnementale. Quelques ministres attirrent l'attention sur le rythme rapide de l'urbanisation, ainsi que sur la perte des cosystmes et des services qu'ils offrent, tels que celui de l'eau propre, comme autant de dfis relever. Plusieurs ministres reconnurent la ncessit d'innover pour attnuer les problmes environnementaux et appelrent une coopration visant faciliter le transfert des technologies, l'change d'informations et le renforcement des capacits institutionnelles cette fin. Les ministres soulignrent galement l'impratif d'amliorer l'accs des zones rurales et des petites et moyennes entreprises au transfert d'informations et de technologies et appelrent une implication plus prononce du secteur priv dans ce domaine. Ils notrent les domaines particuliers o le transfert des technologies est ncessaire, notamment ceux de la gestion des ressources en eau, du renforcement des capacits en matire d'nergie renouvelable, et de la gestion des dchets solides.
Les ministres notrent par ailleurs: la ncessit de poursuivre le travail rgional sur le thme des incitations conomiques; le besoin de renforcer les agences de coordination disponibles et les organisations rgionales et internationales; l'impratif de prvoir des ressources financires supplmentaires et le besoin d'amliorer la participation de la socit civile et du secteur priv dans les prises de dcisions relatives l'environnement.
Un ministre attira l'attention sur le fait qu'en raison des ingalits au sein de l'hmisphre, certains pays sont mieux placs que d'autres pour apporter une aide. L'orateur fit remarquer que dans un certain nombre de pays d'Amrique Latine, la pauvret empchait la concrtisation des programmes de dveloppement environnemental. Il indiqua que son propre pays a besoin de technologies plus performantes dans le domaine de la gestion des ressources en eau et pour le renforcement des capacits en matire d'nergie renouvelable.
Au sujet du thme commerce et environnement, un certain nombre de ministres soulignrent l'importance de l'accs aux marchs et s'opposrent aux barrires non tarifaires entravant le commerce international. Un ministre nota l'impratif d'liminer les subventions et les barrires commerciales dans les accords internationaux et suggra d'y insrer des mesures telles que l'valuation des effets environnementaux, ainsi que des normes permettant un meilleur encadrement de l'environnement et de l'emploi. L'orateur mit en exergue l'exprience vcue dans le cadre de l'accord NAFTA dans la suppression des barrires non tarifaires et affirma que l'intgration n'tait pas synonyme d'homognisation . Un autre ministre appela la conclusion d'un accord de libre-change garantissant la protection de l'environnement et de l'accs au commerce international.
Notant que la perte des cosystmes et des services environnementaux qu'ils fournissent, tels que celui de l'approvisionnement en eau potable, aboutissait inluctablement des situations de crise, l'un des ministres indiqua que l'application de tarifs aux services publics, tels que celui de l'approvisionnement en eau, continuait provoquer des protestations dans son pays. Il mit en garde contre les rcentes tendances l'urbanisation rapide et dsorganise qui font pointer des conflits sociaux l'horizon. L'orateur indiqua que la plupart des secteurs en taient leurs premires tapes de reconnaissance des considrations environnementales comme partie intgrante de leurs activits. Plusieurs ministres insistrent sur la ncessit d'intgrer les considrations environnementales dans tous les secteurs.
Un ministre encouragea l'insertion prcoce des proccupations environnementales dans tous les secteurs. Il indiqua que son pays tait en train d'essayer d'obtenir un prt pour un projet d'assainissement de l'eau, mais qu'au mme moment, la Banque Mondiale exerait des pressions risquant d'affaiblir la lgislation environnementale nationale.
Un autre ministre nota que la biodiversit de son pays tait en train de se perdre en raison des activits de trafic de drogues et encouragea l'attachement d'une valeur conomique la biodiversit et l'ouverture de marchs en sa faveur pour qu'elle puisse servir de source alternative de revenu et d'emploi pour les populations.
Au sujet du changement climatique, un ministre encouragea l'laboration d'une position commune au sein de l'hmisphre. Plusieurs ministres soulignrent que les obligations souscrites dans le cadre des conventions internationales doivent tre honores.
Au sujet de la situation unique des petits Etats insulaires en dveloppement (PEID), un ministre nota un certain nombre d'obstacles auxquels ces pays sont confronts, en particulier la limitation des ressources financires et le manque d'informations concernant les implications et les obligations des conventions disponibles. Il suggra que les conventions dsignent des responsables chargs de fournir aux Etats des orientations concernant leurs engagements et de les aider dans le domaine du renforcement de leurs capacits en matire d'environnement. Il voqua le manque de capacits dans son pays, dans le domaine de l'analyse des rapports entre les questions commerciales et les questions environnementales.
Au sujet de la question de savoir si les processus, les procdures juridiques et les ressources techniques et scientifiques disponibles sont adquates pour la gestion des pressions environnementales dcoulant de l'intgration conomique, plusieurs ministres insistrent sur l'impratif d'amliorer les lois environnementales en vigueur et leur application. Ils soulignrent galement l'importance de la coopration rgionale et des programmes de gestion visant protger les cosystmes tels que les rcifs coralliens et mettre en place des plans de gestion des pches. Un ministre appela une rpartition plus juste des bnfices de la mondialisation et suggra l'adoption d'accords rgionaux et bilatraux visant concrtiser le dveloppement durable. Faisant remarquer que le tourisme constituait une source de revenu cruciale pour les Etats insulaires, un ministre nota la ncessit d'tablir un certain nombre de normes assorties de moyens de suivi permettant de s'assurer de leur application.
Un autre ministre suggra de poursuivre le travail sur les outils de gestion environnementale disponibles et de dveloppe les initiatives adoptes lors des sommets prcdents concernants l'application des lois environnementales. Un autre ministre nota qu'il n'y a pas eu encore d'analyse de la mise en application des accords conclus par les sommets prcdents, regrettant le fait que bon nombre de dcisions semblent ne pas avoir eu de suite.
Un ministre appela l'adoption d'une nouvelle approche pour la concentration des efforts en faveur d'un dveloppement rel et irrversible. L'orateur dplora le fait que les entreprises qui sont venues dans son pays pour y faire des affaires l'ont fait sans se proccuper de leur impact sur l'environnement local. Il dclara qu'un code environnemental tait en cours d'laboration pour permettre d'viter cela dans le futur. Il indiqua que les lois sont utiles lorsqu'elles ne sont pas appliques de manire effective.
Un certain nombre de ministres et de reprsentants gouvernementaux du Groupe MERCOSUR voqurent la rcente signature d'un accord environnemental au niveau de la sous-rgion, effectue le 14 mars 2001, et attirrent l'attention sur les mesures compris dans cet accord, telles que: la gestion durable des ressources naturelles; la planification environnementale et l'utilisation d'outils de planification permettant la mise en place d'activits durables; l'application d'instruments politiques environnementaux; la mise en place d'incitations pour l'optimisation de la gestion environnementale; et, l'harmonisation des lgislations des Parties signataires de l'accord. Ils attirrent galement l'attention sur les obstacles lis principalement au manque de moyens financiers et l'absence de capacits qui entravent la mise en uvre de l'accord, y compris les capacits d'excution aux niveaux national et dpartemental. Ils appelrent les organes internationaux apporter leur assistance dans le domaine du renforcement des capacits et ce, travers le transfert de leur savoir-faire et des connaissances dont ils disposent.
Un reprsentant gouvernemental mit en exergue le trait de coopration Amazonien, notant qu'il tait conu pour promouvoir l'harmonisation des pratiques adoptes par les pays du bassin Amazonien est encourag les projets conjoints en matire de recherche.
Au sujet du processus d'intgration mit en place en Amrique centrale, un ministre commenta que ce dernier a t laborieux, mais qu'il s'est avr probant pour la protection du couloir biologique Mso-amricain qui renferme quasiment la moiti de la biodiversit mondiale et o l'on trouve plus de trente parcs nationaux communs. L'orateur indiqua que l'initiative tait au dpart conu comme un outil de protection de la diversit naturelle de la rgion, mais qu'on y a graduellement insr les aspects conomiques, sociaux et humains.
Un autre ministre mit en relief la formulation retenue dans la Dclaration des Principes Environnementaux de Saint George, prvu d'tre signe par les Etats des Carabes au mois d'avril.
Concernant le thme de l'amlioration de la conservation et de la protection environnementale travers la participation du public, quelques ministres soulignrent l'importance de l'adoption d'une approche dcentralise et de l'implication de tous les concerns dans l'laboration des politiques. Ils soulignrent galement l'importance de l'application des communauts locales et appelrent des initiatives de gestion bases sur les communauts. Un ministre nota que les communauts locales constitueront les meilleurs dfenseurs de l'environnement lorsqu'ils verront la valeur que leur apportera la conservation de leurs ressources naturelles.
Plusieurs ministres mirent l'accent sur l'importance de l'accs la bonne information dans le traitement des questions environnementales et de l'change de donnes et certains appelrent l'utilisation de l'Internet pour faciliter cet accs. D'autres mirent en relief leurs besoins dans le domaine de l'amlioration des capacits, de comprhension et d'application de telles informations.
Quelques participants appelrent l'amlioration de la sensibilisation du public quant aux questions environnementales, et l'un d'eux suggra l'valuation des programmes d'ducation formelle tous les niveaux. Un ministre encouragea la re-formulation des programmes de conscientisation du public, ainsi que les politiques et la coordination institutionnelle, aux fins d'amliorer la comprhension de la valeur que reprsente les parcs nationaux. L'orateur encouragea la participation des municipalits dans ce processus et la mise en place d'units de gestion environnementale municipales pour faciliter la participation.
Les ministres soulignrent par ailleurs les dveloppements nationaux positifs que connaissent leurs pays respectifs. La Colombie mit en relief les restructurations de ces politiques dans les domaines du transport et de l'nergie. Trinidad et Tobago donna des dtails sur la mise en place d'un "fonds vert" pour fournir des ressources aux projets communautaires de conservation et de protection environnementales et la cration d'un systme national d'information environnementale consistant en une base de donne pour la gestion de l'environnement. Hati nota que le pays se trouvait dans le processus d'laboration d'un code de conduite environnemental. La Bolivie cita son secteur forestier pour illustrer le partenariat tabli entre le monde des affaires et les populations autochtones et indiqua que la rforme de la lgislation forestire a abouti une petite rvolution en rduisant les concessions forestires de 22 millions d'hectares seulement 5 millions.
Alicia Brcena conclut la session par une synthse des points de vue changs. Elle souligna: les succs enregistrs dans les domaines de la gestion de l'eau, l'efficiences nergtique , de la gestion des forts, de la dcentralisation et du rle des communauts; et, les expriences vcues dans le cadre de l'intgration sous rgional avec NAFTA, MERCOSUR et le trait de coopration Amazonien. L'oratrice nota galement que les ministres en mis en exergue l'intgration des politiques conomiques, l'harmonisation des politiques environnementales et commerciales, la ncessit d'une meilleurs gouvernance, la gestion de la vulnrabilit environnementale, le transfert des technologies, le besoin de fonds supplmentaires et la mise en application effective des lois mises en place en faveur de l'environnement.
L'ENVIRONNEMENT ET LA SANTE: COMPRENDRE LES LIENS
Mauricio Pardon, Directeur du Dpartement de la Sant Environnementale au sein de l'Organisation Pan-Amricaine de la Sant (PAHO), prsenta l'adresse concernant le thme "Environnement et Sant: Comprendre les Liens". Soulignant le rle des proccupations sanitaires en tant que principal catalyseur de la conservation environnementale, l'orateur nota qu'un millions d'individus, travers les Amriques sont exposs aux polluants atmosphriques des niveaux au-dessus de l'acceptable et que cette situation est responsable de prs de 100.000 morts chaque anne. Il mit l'accent sur la vulnrabilit particulire des enfants aux agents toxiques qui se trouvent dans l'environnement. Il indiqua que lorsque la pollution est cause, il est difficile d'y remdier, et insista sur la ncessit de fournir des efforts visant prvenir toute pollution dans le futur.
S'agissant de la gestion de l'eau, l'orateur nota que 76,5 millions d'individus travers les Amriques ont pas accs une eau potable salubre, et parla des dcalages enregistrs dans la qualit des eaux dans les zones urbaines et rurales, faisant remarquer que les zones rurales sont souvent face la pire des ralits. Il indiqua que des opportunits de coopration dans le domaine des objectifs collectifs en matire de gestion de l'eau potable et des eaux uses paraient s'offrir travers des partenariats entre le secteur priv et la socit civile.
La modratrice de la session, Elizabeth Dowdeswell, ancienne Directrice Excutive du PNUE, attira l'attention sur un certain nombre de questions directrices:
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qu'est-ce qui pourrait tre effectu de manire collective pour mieux traiter les problmes touchant la propret atmosphrique?;
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quels sont les autres problmes sanitaires ncessitant la coalition des pays de l'hmisphre?;
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les efforts visant traiter les problmes touchant la sant environnementale doivent-ils placer un accent particulier sur les enfants?;
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comment la socit civile peut-elle tre mieux engage dans les problmes de sant environnementale
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comment les institutions financires internationales, les agences de dveloppement et les organisations multilatrales peuvent-elles aider traiter les problmes de sant environnementale dans la rgion?;
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comment engager nos vis--vis du secteur de la sant dans le traitement des problmes lis la sant environnementale?; et,
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pouvons- nous identifier les problmes environnementaux et sanitaires prioritaires qui ncessitent un traitement immdiat?
Les ministres reconnurent surtout les liens entre sant environnementale et sant publique. Un ministre dclara que l'environnement et la sant doivent tre considrs comme tant un seul et mme problme et non comme deux entits spares. Plusieurs ministres soulignrent l'importance des partenariats et de la dcentralisation dans le traitement des questions sanitaires et environnementales, et certains soulignrent que la participation des communauts locales est essentielle pour la durabilit. Une agence des Nations Unies souligna la ncessit de traiter la pauvret, la sant et l'environnement comme un ensemble indivisible. De nombreux ministres appelrent une coopration accrue entre les ministres de l'environnement et de la sant publique et certains apportrent leur appui l'organisation d'une runion regroupant les ministres de la sant et de l'environnement. Un participant nota que les problmes ayant trait la pollution de l'air et de l'eau et la gestion des dchets exercent une influence sur la sant publique et requirent une action coordonne des autorits aux niveaux national et dpartemental. Un autre participant suggra que certains problmes de pollution trouvent leurs racines dans les comportements culturels rpandus en Amrique Latine et Centrale et que cela ncessitait de grands efforts de sensibilisation et de conscientisation publique pour esprer voir une volution dans la situation.
Au sujet de la propret de l'atmosphre, un ministre attira l'attention sur la pollution atmosphrique transfrontalire et souligna l'importance de la coopration rgionale pour y trouver une solution. Un autre ministre encouragea une collaboration visant traiter ces sujets travers le Forum des Pays de l'Amrique Latine qui a davantage d'influence sur bon nombre de domaines lis l'environnement. L'orateur affirma que l'Initiative Atmosphre Propre de la Banque Mondiale constituait un mcanisme offrant un bon dbut dans le traitement de la pollution atmosphrique. Un ministre fit part de son soutien en faveur des oprations atmosphre propre qui rduisent les cots des entreprises. Un autre ministre nota les efforts fournis dans son pays pour la rduction de la pollution atmosphrique, y compris travers l'organisation priodique de "journe sans voitures" visant encourager l'utilisation des transports publics et des bicyclettes. Un gouvernement mit en relief l'application d'une nouvelle politique de contrle des voitures visant supprimer de manire graduelle les vieux vhicules. Un certain nombre de ministres notrent les ralisations de leur pays dans le domaine de la suppression progressive des carburants contenant du plomb. Un participant dcrivit l'exprience de son pays mene dans le cadre d'un programme visant remplacer les combustibles fossiles par de l'alcool hydrat, qui a permis d'attnuer, sans toutefois le rsoudre le problme de la pollution atmosphrique. L'orateur nota que parmi d'autres mesures prvues, la suppression du plomb de l'essence et la mise en place d'un systme fdral de contrle de l'quipement des vhicules.
Au sujet de l'eau, plusieurs ministres soulignrent l'importance de l'accs une eau potable saine. Un ministre commenta que les pays de l'Amrique Latine considrent que le sujet de l'eau est le plus important d'entre tous.
Un autre ministre indiqua que le problme auquel son pays se trouve confront se rapporte la quantit et non la qualit, mettant en exergue les besoins en ressources supplmentaires permettant d'investir dans les technologies d'extraction et de connexion au rseau national.
Plusieurs ministres parlrent de la mauvaise gestion des ressources en eau en zone urbaine et de la pollution des sources d'approvisionnement comme autant de problmes ncessitant un traitement immdiat. Un ministre attira l'attention sur les cots levs associes l'assainissement de l'eau et encouragea l'innovation travers les techniques plus efficaces et plus rentables de traitement des eaux. Un autre ministre suggra que les pays doivent considrer les cots consentis pour le traitement de l'eau comme un investissement. Plusieurs ministres soulignrent que les cots de l'eau propre doit tre intgr dans les cots entreprenarial. Un autre ministre souligna le besoin d'analyser le rapport cots - bnfices du traitement de l'eau.
Un ministre commenta que l'coulement continu des oprations minires base de mercure est l'origine d'une contamination des eaux dans son pays, notant toutefois que des efforts sont fournis pour l'amlioration des techniques minires et la minimisation de la pollution. Les ministres attirrent galement l'attention sur l'utilisation des pesticides et des fertilisants et sur leurs effets sur les lignes de partage des eaux - problme revtant souvent un caractre transfrontalier.
Quelques ministres firent part galement de leurs proccupations de voir la pollution des rivires causer un dclin des stocks de poissons, des pertes qui se traduisent par une perte d'activits conomiques et de la perte d'une source de protines importantes pour les populations locales. Un ministre souligna l'importance de la gestion intgre des ressources en eau, aux niveaux national et rgional. La reprsentante d'une agence des Nations Unies dclara que la question de l'eau connat une certaine volution dans la rgion et ce en raison: de l'intgration conomique qui donne lieu de nouvelles manires d'occuper les sols; de la privatisation de bon nombre de services; et, de la dcentralisation. L'oratrice souligna l'importance de la modernisation des lgislations relatives au domaine de l'eau.
Au sujet des problmes autour des quels l'hmisphre pourrait faire coalition, les ministres identifirent la gestion des dchets solides, l'utilisation des pesticides et des fertilisants, la contamination par le plomb et le mercure, les dangers sanitaires dcoulant des conditions environnementales et, le trou de la couche d'ozone. Concernant la gestion des dchets solides, un ministre commenta que le nombre grandissant de produits de consommation jetables est l'origine de quantits de plus en plus importantes de dchets solides, et appela des efforts pour le changement de ces modes, notamment travers la conscientisation des consommateurs et la mise en place de programmes de recyclage.
Un autre ministre nota que la gestion des dchets posait des difficults particulires aux pays de petite taille, o les conomies d'chelle pour des activits telles que le recyclage n'existent pas. L'orateur dclara que l'amlioration de la prise de conscience et de la responsabilit individuelle doit faire partie intgrante des programmes de gestion des dchets. Un ministre nota l'impratif de fournir davantage d'informations sur le stockage des matriaux dangereux et des substances comportant des composantes radioactives. Un reprsentant gouvernemental mit en exergue les efforts de coopration l'chelle internationale et rgionale pour la protection des populations contre les substances toxique, et notamment la prsence de la malaria dans des lieux auparavant indemnes de cette maladie. Le reprsentant d'une agence des Nations Unies parla d'une srie de livres publis sur l'impact des incendies forestiers sur la sant publique.
Une ministre souligna la ncessit de traiter le problme du trou de la couche d'ozone et des risques de cancer de la peau, et autres maladies qui lui sont associs, dus aux rayons ultra-violets. Faisant part de ses proccupations quant l'absence d'actions de la part des pays responsables des trous de la couche d'ozone, l'oratrice nota que son pays a pris toutes les mesures susceptibles d'attnuer l'acuit de la situation et souligna que la responsabilit d'action concernait l'ensemble de la communaut internationale.
S'agissant de la vulnrabilit particulire des enfants, une ministre nota que les maladies contractes par le biais de l'eau constituaient une cause majeure de mortalit infantile dans son pays. Une autre ministre attira l'attention sur les risques sanitaires poss la vie prnatale et au premier ge, dus l'accumulation des polluants organiques persistants (POPs) dans les tissus adipeux des femmes et qui peuvent tre libres durant la grossesse ou l'allaitement. Un certain nombre de ministres exprimrent leur appui en faveur de la rcente convention ngocie rcemment sur les POPs et qui s'applique douze POPs.
Concernant la manire dont les institutions financires internationales, les agences de dveloppement et les organisations multilatrales pourraient apporter leur aide au traitement des problmes de sant environnementale dans la rgion, un ministre suggra qu'elles pouvaient aider les organes nationaux en fournissant un soutien technique et financier destin renforcer l'infrastructure et mener bien les projets d'assainissement. Un autre ministre se flicita du travail de PAHO et de l'OMS dans la rgion.
Un ministre appela les organisations internationales et les banques multilatrales apporter une assistance dans la dtermination du cot de la restauration des cosystmes et de l'arrt de la pollution et de la manire de la couvrir. Un autre ministre fit remarquer que les cots associs aux problmes sanitaires dcoulant de la dgradation environnementale dpassaient de loin le cot des investissements ncessaires l'environnement. Un autre ministre suggra que compte tenu de la disponibilit limite des ressources rserves au dveloppement des projets, seuls les projets disposant d'un auto-financement doivent tre entrepris. Le reprsentant d'une banque de dveloppement multilatral mit en relief les cots normes que requiert la qualit environnementale, et suggra de traiter la manire d'accrotre la capacit des pays payer pour leurs services environnementaux. Il proposa la mise en place de taxes, d'amendes et d'incitations pour le secteur priv, et nota le besoin de renforcer les capacits institutionnelles de tous les pays, dans le domaine de la gestion de l'environnement. Une autre reprsentante d'une banque de dveloppement multilatrale suggra la prise en considration du principe pollueur-payeur, notant toutefois que sa mise en application est difficile. L'oratrice affirma que le plus grand dfi consistait susciter la volont politique de payer pour la qualit environnementale et appela l'intensification des partenariats avec le secteur priv.
Au sujet des problmes sanitaires et environnementaux prioritaires ncessitant un traitement immdiat, les ministres mentionnrent la dforestation, la dtrioration des zones urbaines et la raction face aux situations d'urgence cologiques. Un ministre suggra l'identification des synergies entre les domaines de travail prioritaires en vue de coordonner l'utilisation des ressources et l'laboration des politiques. Les participants soulignrent galement la ncessit de crer de nouvelles structures gouvernementales en conformit avec les rgulations et les cadres juridiques, et l'impratif de renforcer les capacits institutionnelles, y compris la formation du personnel dans le domaine de la mise en application des instruments juridiques disponibles. Les participants mirent galement l'accent sur la ncessit de mettre jour les rgulations et de promouvoir les partenariats entre la socit civile et le secteur priv. Un ministre encouragea la participation de la socit civile, la revue des programmes d'ducation formelle tous les niveaux, et l'implication des communauts.
Le Brsil mit en exergue sa lgislation relative au contrle de la pollution de l'eau dont l'application est confie des comits nationaux et rgionaux et travers laquelle les autorits nationales sont charges d'tablir les normes des conditions physiques et chimiques. La Barbade parla de son engagement dans un processus visant mettre en place des rgulations permettant de matriser la pollution atmosphrique et de contrler le rejet d'un certain nombre de substances dans l'atmosphre. Le Mexique parla de la russite de son programme visant la rduction de l'utilisation du DDT, lanc par NAFTA. Le Honduras dclara avoir approuv rcemment un programme de contrle des vhicules moteur qui permettra la suppression progressive des vieilles voitures. Une organisation internationale parla de ses oprations et de ses projets de partenariat dans un certain nombre de pays, comme, par exemple, le projet de lutte contre le changement climatique mis en place au Brsil avec des partenaires aux Etats-Unis, en Colombie, au Venezuela, aux Antilles et ailleurs. Le reprsentant d'une organisation internationale mit en exergue le modle qu'il a dvelopp dans le domaine des changes d'expriences entre les pays.
CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DANS DES ECOSYSTEMES SAINS
Yolanda Kakabadse, Prsidente de l'UICN, prsenta l'adresse consacre au thme de la "conservation de la biodiversit dans des cosystmes sains". Elle attira l'attention sur la richesse des ressources naturelles des Amriques, notant que l'hmisphre dtient 51% des forts de la plante, 65% des forts tropicales mondiales, 52% des ressources en eau potable mondiale, plus de 40% des espces vgtales mondiales, plus de 52% des amphibiens et de 44% des oiseaux de la plante. L'oratrice identifia la gestion de cette richesse et sa mise en service la lutte contre la pauvret comme tant le plus grand dfi devant tre relev par l'hmisphre, et commenta qu'une gestion impropre de ces ressources et la perte de la biodiversit qui en dcoulerait seraient capables d'engendrer une pauvret encore plus importante.
Elle dclara que la conservation et la protection doivent tre partie intgrante du dveloppement conomique, soulignant que l'alliance hmisphrique doit tenir compte des considrations sociales, politiques, conomiques et environnementales. Elle affirma que la capacit conomique de la biodiversit est indniable et souligna le besoin d'intgrer des proccupations environnementales dans les politiques du commerce international. Elle appela un renforcement institutionnel permettant de fournir une meilleure information et nota la ncessit de traiter les inconsistances constates dans les cadres juridiques domestiques. Elle attira l'attention sur le Plan de Gestion Nord Amricain des Oiseaux Aquatiques comme tant un exemple de coopration rgionale pour le reste du monde.
Le modrateur de la session, Russel Mittermeier, Prsident de Conservation International, rappela aux participants que la perte de la biodiversit est un processus irrversible et identifia les deux voies ouvertes aujourd'hui au monde dans le domaine de la biodiversit: la liquider maintenant et la restaurer plus tard; ou mettre en valeur des cosystmes intacts ds aujourd'hui. Evoquant les efforts fournis par les pays de l'Amrique, il nota : que le Surinam a rcemment dclar 10% de se surface, zone protge; que le Prou et la Bolivie ont chacun identifi des mega-couloirs; et que le Brsil a balis sept mega-couloirs. L'orateur indiqua aussi que le Brsil disposait d'un rseau intressant de zones prives de conservation susceptibles de servir d'exemples. Il souligna l'importance des zones protges pour la conservation de la biodiversit, notant que ces dernires pouvaient tre sous forme de parcs nationaux traditionnels, de rserves prives, de couloirs de conservation, de mega-couloirs, d'accords internationaux sur la conservation des espces migratrices et de concessions rserves la conservation. Il mit en exergue l'importance d'une tude mondiale permettant d'enregistrer toutes les espces existantes. Le dbat qui suivit se focalisa sur:
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les expriences rgionales et sous-rgionales menes dans le cadre des efforts consentis pour la conservation de la biodiversit;
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l'amlioration de l'information concernant la conservation de la biodiversit;
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le renforcement de l'engagement des citoyens et des partenariats; et,
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le renforcement des liens et des rseaux au sein de l'hmisphre.
Au sujet des changes d'expriences rgionales et sous-rgionales, un ministre souligna l'tablissement du Rseau Inter-amricain d'Echanges d'Informations sur la Biodiversit (IABIN) en rsultat du Sommet de Bolivie de 1996 et informa les participants que ce rseau disposait d'un site sur la toile offrant des informations techniques sur des questions telles que celles de la manire de faire face aux espces invasives et la manire d'valuer les risques les risques associs l'introduction d'OGM. Les ministres soulignrent par ailleurs que l'initiative visant conserver le Couloir Biologique Meso-amricain impliquait les ministres de l'agriculture, des transports et de l'conomie, suggrant que cela puisse servir de modle pour d'autres.
Un ministre dclara que le dveloppement des solutions permettant de juguler les pertes de biodiversit est lent, en comparaison la magnitude du problme et exhorta systme bancaire international fournir une valuation des cots ncessaires la protection de la biodiversit pour faciliter les diffrents dcideurs nationaux, et en particulier avec les ministres des finances et de l'conomie. Au sujet du projet d'inventaires de la biodiversit mondiale, un ministre dclara esprer pouvoir organiser une runion des pays de la rgion autour de ce sujet.
Plusieurs ministres mirent en exergue la conservation de la biodiversit marine, notant son importance pour la nutrition et pour les activits conomiques. D'autres attirrent l'attention sur la question de plus en plus importante des espces invasives et de la pollution marine par des dchets solides, tels que les produits en matire plastique.
Le ministre d'un petit Etat insulaire en dveloppement attira l'attention sur la difficult de raliser un quilibre entre la conservation et la cration d'emplois, compte tenu de la petitesse, de la surface terrestre de son pays. Il suggra qu'une amlioration de l'information concernant les tendances mondiales pouvait aider la prise des dcisions requises pour la ralisation d'un quilibre portant entre le dveloppement et la conservation. Il appela galement davantage de renseignements sur un certain nombre de thmes particuliers tels que celui des espces non natives. Soulignant l'importance de la Mer des Carabes, il dclara que la communaut des Carabes (CARICOM) voudrait qu'elle soit une zone non nuclaire, car un accident qui surviendrait durant le transport de dchets nuclaires risque d'effacer ces pays de la carte du monde.
Un autre ministre souhaita voir une aide spciale accorde aux pays ayant un taux lev de pauvret et qui s'adonnent la protection des espces au dtriment du dveloppement. L'orateur attira l'attention sur la ncessit d'en savoir davantage sur la biodiversit des sols, notant que l'usage des produits chimiques dans l'agriculture est l'origine d'une destruction de la biodiversit des sols.
Concernant l'amlioration de l'engagement des citoyens et des partenariats, un ministre dclara que l'lvation de la prise de conscience concernant la valeur de la biodiversit tait en train de produire des rsultats positifs dans les zones protges et dans les zones environnantes. Les ministres voqurent galement l'impratif de renforcer les capacits institutionnelles en matire de gestion des zones protges et de fournir au public une ducation sur les avantages environnementaux.
Plusieurs pays mirent en exergue leurs zones protges et attirrent l'attention sur les difficults qui entourent leur gestion. Ils soulignrent la ncessit de fournir des solutions alternatives en matire de gain conomique aux habitants des zones protges, de manire ce qu'ils n'aient plus besoin de dtruire les ressources. Un ministre souleva la question de savoir comment parvenir protger des zones ouvertes au dveloppement conomique.
Un autre ministre rapporta que son pays a russi rimplanter un certain nombre de communauts locales l'extrieur des zones protges. Un autre ministre encore indiqua que la diversit biologique et la diversit sociale doivent tre traits de paire.
Les participants indiqurent, par ailleurs, que de plus amples renseignements sur les zones protges sont indispensables pour fournir une orientation sur la meilleure manire de les grer.
Plusieurs pays mirent l'accent sur les accomplissements domestiques: la Colombie nota avoir dlimit 28% de ses terres comme rserves pour les populations autochtones, parce que ces dernires qui reprsente seulement 3% de la population disposent de capacits avres dans le domaine de la gestion des cosystmes; le Costa Rica fit remarquer que 26% de son territoire sont assujetties quelques formes de protection. Le Guatemala souligna que 28% de sa surface est sous protection; la Rpublique Dominicaine parla de sa rputation d'"le naturelle" et indiqua que l'une de ses rserves est dclare site du patrimoine mondial par l'UNESCO; le Chili parla de l'laboration de son programme intgr de conservation de la biodiversit; Belize voqua ces efforts visant tablir un systme national d'information sur la biodiversit; et, l'Equateur indiqua avoir rcemment dsign trois nouvelles zones protges sur son territoire.
En conclusion, Mittermeier souligna les thmes qui ont merg au cours des dbats: le besoin de traiter de la conservation de la biodiversit marine de l'eau douce; la ncessit de crer des mcanismes plus performants pour l'change d'informations sur la biodiversit; le besoin de dvelopper la comprhension de la signification de la perte de la biodiversit et des cots de sa restauration; l'importance de l'implication des communauts locales; la valeur des contributions apportes par les populations autochtones; l'impratif de protger les espces migratrices; et, la ncessit de traiter le problme des espces invasives.
ADOPTION DU COMMUNIQUE MINISTERIEL
Le vendredi 30 mars 2001, les ministres planchrent sur le projet de texte du communiqu ministriel devant tre mis par la runion, qui a t labor par un groupe de reprsentants gouvernementaux au cours de la runion. Anderson introduisit le communiqu, exhortant les participants se focaliser sur les points de convergence et les points consensuels.
Un ministre requit l'insertion d'une rfrence la runion "Santa Cruz+5". Les participants approuvrent, et un libell refltant ce point fut insr.
Les participants devaient ensuite examiner trois options textuelles avances pour le paragraphe consacr la reconnaissance d'un engagement en faveur de la politique de soutien mutuel dans les domaines de l'intgration conomique et de la protection environnementale, du besoin de renforcer les systmes de gestion environnementale et de la contribution des modes non viables de consommation et de production, de la pauvret et des ingalits sociales la dgradation de l'environnement. Nombre de pays apportrent leur appui l'option qui place un accent particulier sur le rle des modes de consommation et de production, et s'opposrent l'option qui plaait l'accent sur la pauvret comme source principale de la dgradation environnementale. Nombre d'autres propositions furent exprimes et les participants s'accordrent sur l'tablissement d'un comit de rdaction. Le comit de rdaction labora un texte stipulant que la pauvret se trouve l'origine d'un certain nombre de pressions environnementales, mais que la cause principale de la dtrioration de l'environnement rside dans les modes non viables de consommation et de production. Dans le paragraphe consacr la menace pose par la perte des habitats naturels et la conservation de la biodiversit, les participants examinrent deux options textuelles crochetes, l'une favorisant les activits de coopration rgionale pour la protection des principaux cosystmes transfrontaliers, l'autre favorisant l'engagement en faveur d'activits de coopration rgionale tout court. Quelques ministres prfrrent la premire option, mais de nombreux autres souhaitrent voir la seconde option tre retenue affirmant qu'aucune prfrence ne doit tre accorde quelque type d'cosystmes et que la premire option risquait de dboucher sur une polmique.
Quelques participants indiqurent galement que le contenu de la premire option est englob dans celui de la seconde option. Cette dernire fut finalement approuve.
Proposant un nouveau paragraphe portant sur le thme sant humaine et environnement, un ministre fit remarquer que le dbat des jours prcdents sur ce thme a attir l'attention sur la ncessit d'une information plus fournie sur la manire de quantifier les liens entre dgradation environnementale, sant humaine et le cot de l'inaction. L'orateur indiqua qu'il tait de la responsabilit collective des ministres de faire avancer les choses dans ce domaine et proposa d'insrer dans le communiqu un libell appelant les organisations internationales et les banques multinationales identifier des mcanismes pour le traitement des cots de l'inversion des prjudices environnementaux, et faire des recommandations sur la manire d'accomplir ce travail. Un autre reprsentant gouvernemental apporta son appui la proposition qu'il qualifia de pas proactif vers une meilleure information sur les cots additionnels des services sanitaires dcoulant de l'inadquation de la gestion environnementale. Un comit de rdaction labora un texte encourageant les organisations internationales et notamment les institutions financires multilatrales considrer les voies et moyens de cerner et de traiter ce thme. Ce libell fut ajout au texte du communiqu.
Les participants discutrent ensuite, du point de savoir s'il fallait y insrer un paragraphe sur le changement climatique. Notant que le comit de rdaction n'tait pas parvenu raliser un consensus sur ce sujet, le Prsident Anderson proposa un texte de compromis reconnaissant que le changement climatique est un problme mondial important qui requiert des mesures et des solutions internationales, et stipulant que tous les pays de l'hmisphre raffirment leur engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique, tant au plan national, qu'au plan international et qu'ils entendent poursuivre la mise en application des accords internationaux disponibles, pour concrtiser leurs engagements.
Le reprsentant d'un pays de MERCOSUR, appuys par une vaste majorit des pays membres, fit part de son insatisfaction quant la proposition de texte et dclara qu'il ne sera pas en mesure de signer le communiqu, si ce libell devait y tre inclus. Il argua que le libell ne refltait pas le point o se trouvent actuellement les ngociations internationales sur le changement climatique, et que la formulation suggrait que les pays sont au dbut du processus de ngociations, au lieu du stade actuel de mise en application d'un protocole ngoci adopt.
Un reprsentant gouvernemental suggra l'acceptation du paragraphe propos par le prsident, rappelant que ce forum n'tait pas celui du processus de ngociation sur le changement climatique. Il expliqua qu'en adoptant ce texte, les participants viendront simplement reconnatre le changement climatique en tant que problme mondial critique, laissant les autres considrations au processus de ngociation appropri.
Le reprsentant d'un pays du Pacte Andin fit objection au libell, Arguant que son acceptation signifierait un pas en arrire dans le processus de ngociation et qu'il tait temps d'envoyer aux dirigeants du monde entier un message fort appelant la poursuite du processus international sur le changement climatique. Un autre reprsentant gouvernemental s'opposa au libell en notant qu'un bon nombre de pays ont adopt des mesures visant lutter contre le changement climatique, dans le cadre de l'accord international. Un ministre fit objection la proposition du Prsident, Arguant qu'elle tait dpasse, et souligna l'importance de communiquer un message diffrent.
Un autre reprsentant gouvernemental souligna qu'il tait bien de leur responsabilit de se pencher sur la question. Un ministre issu d'un pays de CARICOM, souligna la ncessit d'adopter une dclaration refltant les derniers dveloppements enregistrs dans les ngociations internationales. Un autre pays attira l'attention des participants sur les cots de l'inaction et expliqua que si des mesures concrtes n'taient pas prises aujourd'hui, dans un an le cot de l'action sera de US$ 201.000.
Un ministre suggra d'adopter un paragraphe refltant le consensus de la majorit des participants. Un participant requit la suspension de la session pour la tenue de consultations sur une nouvelle proposition de texte, et le Prsident Anderson concda.
Aprs les consultations, la session reprit ses travaux, et un reprsentant gouvernemental annona qu'une vaste majorit de ministres et de reprsentants gouvernementaux est parvenue s'accorder sur un nouveau libell pour le paragraphe consacr la question du changement climatique. La proposition de texte se rfre: au travail effectu au niveau international dans le cadre de la CCCC; la priorit devant tre accorde aux besoins de mettre en application le Protocole de Kyoto; aux rcents rapports manant du GIEC qui dmontrent que le changement climatique est le rsultat des activits humaines et de leurs effets; la vulnrabilit de tous les pays, et en particulier des PEID; la rsolution de poursuivre et d'intensifier les efforts en vue de raliser les progrs ncessaires pour assurer des rponses efficaces du point de vue cot, et rationnelles du point de vue cologique, face au changement climatique; la ncessit de renforcement des capacits, du transfert des technologies, de mesures d'adaptation et de mcanismes bass sur la loi du march; et, l'impratif pour les pays viss l'Annexe I de la CCCC (les pays industrialiss) de fournir des efforts pour la rduction de leurs missions domestiques de gaz effet de serre.
Le Prsident Anderson nota que ce texte n'a pas runi un consensus gnral et qu'un paragraphe, refltant l'chec du consensus autour de la question cruciale du changement climatique, sera insr dans le communiqu.
Notant que tous les gouvernements reprsents, l'exception d'un seul, sont parvenu un consensus, un reprsentant gouvernemental suggra d'annexer le texte ainsi approuv au communiqu. Cette suggestion fut contre. Le communiqu fut adopt et sera transmis au troisime Sommet des Amriques qui se tiendra au mois d'avril.
REMARQUES DE CLOTURE
Le Ministre Canadien de l'Environnement Anderson remercia tout un chacun pour sa participation la runion, indiquant qu'elle tait une occasion historique, tout comme la premire rencontre des ministres de l'environnement des Amriques. Il engagea les ministres rester unis pour faire des Amriques un modle lumineux pour le reste du monde. En conclusion, il indiqua que la runion a permis d'ancrer l'ide dsormais partage que les considrations environnementales ne sont pas un luxe, mais un lment fondamental du dveloppement durable. Tour tour, les ministres firent part de leur gratitude au Gouvernement Canadien pour l'organisation et l'accueil de cette runion. La Runion fut ajourne 14h.
RESUME DU COMMUNIQUE
Le communiqu englobe des dclarations gnrales et quatre sous-chapitres portant sur: les questions touchant l'environnement international et au dveloppement durable; les dfis poss par la gestion environnementale dans l'hmisphre en volution - le besoin d'innovation; l'amlioration de l'environnement pour une meilleure sant humaine; et, la conservation de la biodiversit et des cosystmes. Voici ci-aprs un rsum du communiqu. Le texte complet original est disponible : http://enb.iisd.org/crs/ema
COMMENTAIRES GENERAUX
Les ministres reconnaissent les diffrents niveaux et les diffrents modes de dveloppement des pays, leurs diversits culturelles et la diversit des cosystmes existant dans l'hmisphre. Ils sont conscients des liens entre l'environnement et les facteurs socio-conomiques, notamment la pauvret, les modes non durables de production et de consommation, les ingalits dans la rpartition de la richesse et le fardeau de la dette.
Les ministres s'engagent uvrer ensemble pour faire en sorte que les politiques conomiques, sociales et environnementales s'apportent un soutien mutuel et contribuent au dveloppement durable.
LES QUESTIONS TOUCHANT A L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE
Au sujet des questions ayant trait l'environnement international et au dveloppement durable, les ministres reconnaissent les pas importants raliss vers la mise en application de l'agenda du dveloppement durable et international adopt la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement en 1992. Les ministres proclament la prsente dcennie "Dcennie de l'Action" et s'engagent participer activement au processus des prparatifs du Sommet Mondiale sur le Dveloppement Durable (Rio+10) qui se tiendra en 2002 Johannesburg. Il dcide en outre de travailler avec l'Organisation des Etats Amricains et les diffrentes agences concernes pour le la tenue d'une runion au niveau ministriel, avant la fin de 2001 qui aura lieu en Bolivie, en clbration du cinquime anniversaire du Sommet de Santa Cruz de 1996. Les ministres reconnaissent que la cohrence politique commence l'intrieur de leurs pays et qu'elle doit tre amliore au niveau international, et accueillent favorablement la Dcision 21/21 du Conseil d'Administration du PNUE mandatant les gouvernements d'entreprendre une valuation politique gnrale des options visant renforcer et promouvoir un systme plus efficace d'institutions et de coordination environnementales internationales. Dans ce mme ordre d'ide, les ministres soulignrent la ncessit de mettre en place des mcanismes efficaces, y compris des mcanismes financiers et autres moyens de soutien, tel qu'appropri, comme le Fonds pour l'Environnement Mondial, sans toutefois s'y limiter, aux fins d'amliorer le renforcement des capacits, le transfert des technologies et les projets de dveloppement durable. Les ministres raffirment l'engagement de leurs pays mettre en application les accords environnementaux multilatraux et travailler pour la ralisation des synergies. Les ministres notent de manire particulire qu'ils ont abord la question critique du changement climatique, mme s'ils ne sont pas parvenus raliser un consensus gnral autour d'un paragraphe pouvant tre insr dans le communiqu.
LES DEFIS POSES A LA GESTION ENVIRONNEMENTALE DANS UN HEMISPHERE EN EVOLUTION ET LA NECESSITE D'INNOVATION
Au sujet des dfis poss la gestion environnementale dans un hmisphre en volution et la ncessit d'innovation, les ministres reconnaissent que la pauvret est l'origine d'un certain nombre de pressions exerces sur l'environnement, mais que ce sont les modes non viables de consommation et de production qui constituent la principale cause de la dtrioration continue de l'environnement mondial. Les ministres s'engagent maximiser les potentialits en faveur de la politique de soutien mutuel dans des domaines de l'intgration conomique et de la protection environnementale. Ils se sont accords sur le renforcement des systmes de gestion environnementale dans leurs pays respectifs, notamment dans des domaines tels que ceux:
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de l'amlioration des connaissances, des outils appropris, des incitations et des partenariats autour des indicateurs nationaux, du partage des bonnes pratiques et de l'change d'informations, et du dveloppement travers l'hmisphre, de rseaux spcialiss dans les sciences environnementales;
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de la participation publique, en intensifient les donnes, les programmes de sensibilisation et de participation, la transparence et la responsabilit, et en amliorant l'accs l'information et aux technologies, au niveau communautaire, dans le respect de la lgislation nationale;
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de la participation du secteur priv en instaurant le climat favorable l'entreprise innovante, et ce, travers une combinaison d'initiatives et d'outils politiques environnementaux, dans un cadre rgulateur rationnel et sur la base d'instruments conformes la loi du march et d'initiatives volontaires;
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du renforcement des capacits, en amliorant l'laboration et le renforcement des lgislations et des institutions environnementales, et de l'application des lois dans ce domaine,
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de l'avancement de la mise en place de stratgies de prvention de la pollution, en partenariat avec l'industrie, les groupes environnementaux, et des communauts autochtones et locales, dans l'objectif d'accrotre l'investissement dans l'encouragement de la prvention de la pollution; et,
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des cots de la dgradation environnementale, en exhortant les organisations internationales et les institutions financires multilatrales considrer les voies et moyens permettant de traitement de ce problme.
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Au sujet de l'amlioration de l'environnement pour une meilleure sant humaine, les ministres reconnaissent les interconnexions entre l'environnement et la sant humaine et s'engagent tablir des ponts solides entre ces secteurs.
Ils dcident d'appeler l'Organisation Pan-amricaine de la Sant (PAHO) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) apporter leur soutien l'organisation d'une runion rgionale entre les ministres de l'environnement et ceux de la sant pour faire le point des progrs raliss, pour identifier les domaines prioritaires et pour explorer les voies et moyens de faire avancer l'agenda de la sant environnementale dans l'hmisphre et dans le monde, dans la perspective de la contribution au Sommet Mondiale sur le Dveloppement Durable prvue en 2002. Les ministres mettent en relief la conclusion des ngociations sur la rduction ou l'limination de la production, de l'utilisation et de la diffusion des polluants organiques persistant (POPs) qui posent des menaces la sant humaine et l'environnement et encourage les gouvernements signer et ratifier la Convention sur les POPs et la rsolution du Forum Intergouvernementale sur la Scurit des Produits Chimiques (IFCS).
Les ministres s'engagent: uvrer pour l'amlioration de la qualit de l'air par rapport aux missions des secteurs des transports, de l'industrie et en matire de pollution transfrontalire; encouragent les actions des particuliers et celles des secteurs public et priv et soutenir la recherche scientifique et l'change des bonnes pratiques dans le domaine des inventaires des missions atmosphriques, de la prvision des pics de pollution, des conseils en matire d'impact sanitaire et des programmes communautaires. Les ministres s'engagent galement: amliorer l'accs l'eau potable salubre et aux services d'assainissement; renforcer les capacits nationales et rgionales dans les domaines de la gestion intgre des ressources en eau et de la gestion des dchets; s'assurer que les environnements d'eau douce, marin et ctier, y compris les rcifs coralliens, soient viables; et, prvenir toutes sorte terrestre de pollution marine. Les ministres soulignrent la ncessit de diminuer la vulnrabilit de leurs citoyens et de leurs communauts et de rduire les effets exercs par les catastrophes naturelles sur l'conomie de leurs pays. A cette fin, les ministres s'efforceront: de poursuivre les mesures prventives; amliorer la science et le suivi, et notamment les systmes d'alerte prcoce; et, fournir au public des donnes prcises et utiles.
CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DANS DES ECOSYSTEMES SAINS
Au sujet de la conservation de la biodiversit et des cosystmes, les ministres soulignrent que les cosystmes sains et productifs sont la base de la sant conomique et sociale des nations et notent la situation critique des cosystmes de l'hmisphre assujettis actuellement des pressions dues aux activits humaines. Ils s'engagent stimuler et renforcer la coopration dans les domaines de la conservation. , de la gestion et de l'utilisation durable de la diversit biologique et des cosystmes sains, travers les Amriques, en soutien aux objectifs fixs par la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) et autres accords et initiatives en rapport, notamment le Protocole de Carthagne sur la Bioscurit. Ils mettent en exergue les efforts entrepris par les groupes de travail de la CDB sur l'accs aux ressources gntiques et sur la protection du savoir traditionnel, et encouragent les gouvernements cooprer dans le domaine de l'change d'informations, travers, en particulier, la mise en oeuvre de Centres d'Echange d'Informations sur la Bioscurit et de la mise en place de Rseaux d'Information Inter-amricains sur la Bioscurit (IABIN).
Les ministres s'engagent, par ailleurs, lutter contre les pertes d'habitats, travers: le dveloppement d'une meilleure information sur ces pertes et leur implication sur la biodiversit; la promotion d'une gestion amliore des zones protges, travers des activits de coopration rgionale; l'exploration des possibilits d'tendre les rseaux hmisphriques existants aux zones protges terrestres et marines, y compris l'tablissement de liaisons pour la cration de couloirs biologiques, l'instar du Couloir Biologique Mso-amricain; et, le dveloppement des rseaux d'change d'information spcialiss dans les espces invasives, ainsi que des efforts de coopration fournis dans les domaines de la prvention, du contrle, de la gestion, de l'ducation publique et de la communication, et de la notification des incidents.
Enfin, les ministres s'engagent uvrer dans les domaines: des espces migratrices, en appuyant l'laboration d'une stratgie hmisphrique visant amliorer leur conservation et leur utilisation durable, travers les Amriques, englobant la gestion et la protection des zones d'hivernage et d'levage et les routes de migration des espces, l'intrieur et travers les frontires; des forts, en encourageant l'adoption de mesures concrtes et urgentes favorisant la mise en uvre de la gestion durable des forts, la poursuite du travail sur la base des instruments internationaux existants et la coopration dans le domaine des processus d'laboration des critres et des indicateurs, notamment dans le cadre du Forum des Nations Unies sur les Forts, et travers la mise en application des propositions d'action du Groupe Intergouvernemental sur les Forts et du Forum Intergouvernemental sur les Forts; et, du commerce illicite en matire de faune et de flore, travers le renforcement des rseaux de partenariat et des systmes d'information, en vue de favoriser la mise en application de la Convention sur le Commerce International des Espces de Flore et de Faune Sauvages Menaces d'Extinction (CITES).
A SUIVRE
CONFERENCE SUR L'EQUITE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE MONDIAL: Cette confrence internationale se droulera Washington, DC, les 17 et 18 avril, 2001. Organise par le Pew Center on Global Climate Change, la runion examinera les mesures "justes et raisonables" que les pays pourraient prendre pour faire face au changement climatique. Pour de plus amples renseignements, contacter: Christie Jorge Santelises; tel: +1-703-516-4146; e-mail: jorgec@pewclimate.org; Internet: http://pewclimate.org/events
CDD-9: La neuvime session de la Commission du Dveloppement Durable se tiendra New York, du 16 au 27 avril 2001. Cette session se focalisera sur: latmosphre; lnergie/les transports; linformation au service des prises de dcisions et de la participation; et la coopration internationale dans linstauration dun environnement favorable. Le thme de la runion consacre au dialogue avec les concerns sera celui du rapport entre lnergie et les transports. Pour plus de renseignements, contactez: Andrey Vasilyev, Division for Sustainable Development; tel: +1-212-963-5949; fax: +1-212-963-4260; e-mail: vasilyev@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/ sustdev/csd9/csd9_2001.htm#. Au sujet des principaux groupes sociaux, contactez Zehra Aydin-Sipos, Division for Sustainable Development; tel: +1-212-963-8811; fax: +1-212-963-1267; e-mail: aydin@un.org.
SYMPOSIUM HEMISPHERIQUE SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA DURABILITE: Ce symposium se tiendra dans la Ville de Qubec, au Canada, du 17 au 19 avril. L'vnement servira de forum de dialogue politique bas sur les donnes disponibles autour des questions de commerce international et de durabilit dans les Amriques. Pour d'autres dtails, contacter: Hemispheric Trade and Sustainability Symposium, Montreal, Canada; tel: 1+514-985-0343; fax: 1+514-987-1567; e-mail: symposium@iucn.ca
TROISIEME SOMMET DES AMERIQUES: Trente quatre chefs de gouvernements dmocratiquement lus, d'Amrique du Nord, d'Amrique Centrale et d'Amrique du Sud et Carabes se runiront dans la Ville de Qubec City, au Canada, du 20 au 22 avril, 2001, pour traiter de quatre thmes: (i) l'intgration conomique, (ii) la dmocratie et les droits de l'Homme, (iii) l'ducation et la pauvret, et (iv) la discrimination. Pour plus d'informations contacter: The Hemisphere Summit Office Department of Foreign Affairs and International Trade, 125 Sussex Drive, Ottawa, Ontario K1A 0G2; Tel: 1+613-944-0505; e-mail: mediainfo@americascanada.org; Internet: http://americascanada.org/eventsummit/menu-e.asp
CDD-10 (PREPCOM): La dixime session de la Commission du Dveloppement Durable, agissant en guise de premire session du Comit Prparatoire du Sommet Mondial de 2002 sur le Dveloppement Durable, se droulera New York du 30 avril au 2 mai 2001. Pour plus d'informations, contactez: Andrey Vasilyev, Division for Sustainable Development; tel:+1-212-963-5949; fax: +1-212-963-4260; e-mail: vasilyev@un.org; Internet: http://www.un.org/rio+10/web_pages/first_prepcom.htm
TROISIEME CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES: Cette runion aura lieu du 14 au 20 mai 2001 Bruxelles, en Belgique. Pour d'autres informations, contacter: Office of the Special Coordinator for Least Developed, Landlocked and Island Developing Countries, UNCTAD, Geneva, Switzerland; tel: +41-22-907-5893; fax: +41-22-907-0046; e-mail: ldc@unctad.org; Internet: http://www.unctad.org/en/subsites/ ldcs/document.htm et http://www.un.org/events/ldc3/conference
CONFERENCE DIPLOMATIQUE SUR LES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS (DIPCON): La confrence diplomatique pour la signature de la convention sur les POP est prvue du 21 au 23 mai 2001, Stockholm, en Sude. Pour plus de renseignements, contacter: Jim Willis, UNEP; tel: +41-22-917-8111; e-mail: chemicals@unep.ch; Internet: http://irptc.unep.ch/pops/
CONFERENCE SUR LE SAVOIR AUTOCHTONE: Cette confrence se droulera Saskatchewan, au Canada, du 28 au 30 mai 2001. Elle tentera de rassembler les connaissances acadmiques et les savoirs communautaires concernant la protection des ressources traditionnelles, les patrimoines culturels et la biodiversit. Pour d'autres dtails, contacter: Priscilla Settee, Conference Co-ordinator, Indigenous Peoples Program, University of Saskatchewan; tel: (1-306) 966-5556; fax: 966-5567; email: Priscilla.Settee@usask.ca
CONFERENCE SUR L'ETABLISSEMENT DE PONTS AVEC LE SAVOIR TRADITIONNEL: Cette confrence se droulera Honolulu, Hawa, du 28 mai au 3 juin 2001. Elle traitera de questions ayant trait l'implication des populations autochtones, la conservation et au dveloppement durable. Pour plus d'informations visiter: http://www.botany.hawaii.edu/traditionalknowledge
"ISTANBOUL+5": Cette Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale des Nations Unies se tiendra au sige de l'ONU du 6 au 8 juin 2001. Elle sera consacre la revue et l'valuation des progrs raliss dans la mise en application des conclusions de la seconde Confrence des Nations Unies sur les Etablissements Humains (Habitat II). Pour d'autres dtails, contacter: Axumite Gebre-Egziabher, UN Centre for Human Settlements, Nairobi, tel: +254-2-623-831; e-mail: Axumite.Gebre-Egziabher@unchs.org; Internet: http://www.istanbul5.org/
COMMISSION DE L'OMC SUR LE COMMERCE ET L'ENVIRONNEMENT: Cette runion est prvue Genve, en Suisse, les 27 et 28 juin 2001. Pour plus de renseignements, contacter: Hans-Peter Werner, Information and Media Relations Division; tel: +41-22-739-5007; Internet: http://www.wto.org/english/tratop_e/envir_e/cte00_e.htm
PREMIERE SESSION DE FOND DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS: Cette runion se droulera du 11 au 22 juin 2001, au sige de l'ONU New York. Pour d'autres dtails, contacter: Secretariat, Intergovernmental Forum on Forests, tel: +1-212-963-6208; fax: +1-212-963-3463; e-mail: vahanen@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/sustdev/unff_2001_fsm.htm
SESSION DE REPRISE DE LA CDP-6 / 14EMES SESSIONS DES ORGANES SUBSIDIAIRES DE LA CCCC: La Session de Reprise de la CdP-6 (telle que mentionne dans la dcision FCCC/CP/ 2000/L.3 de la CdP-6) et les 14mes sessions des Organes Subsidiaires de la Convention-Cadre sur le Changement Climatique se tiendront Bonn, en Allemagne, du 16 au 27 juillet 2001. Pour plus d'informations, contacter: the UNFCCC Secretariat; tel: +49-228-815-1000; fax: +49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.int; Internet: http://www.unfccc.int
SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA BIODIVERSITE EN TANT QUE SOURCE DE NOUVEAUX MEDICAMENTS: Ce symposium se droulera Cali, en Colombie, du 16 au 19 aot 2001. Pour plus de dtails, contacter: Ligia Pabon de Majid; tel/fax: +57-2-330-2461; Internet: http://www.biofarmacongress.com
SEMINAIRE INTERNATIONAL SUR LA GESTION DES ZONES PROTEGEES: Le sminaire de l'US Department of Agriculture Forest Service, qui sera accueilli par l'Universit du Montana, aura lieu du 9 au 25 aot 2001. Pour plus d'informations, contacter: James Burchfield, e-mail: jburch@forestry.umt.edu; Internet: http://www.fs.fed.us/global/is/ispam/welcome.htm
CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DANS LES ANDES ET DANS LE BASSIN DE L'AMAZONIE, ETABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LA SCIENCE, LES ONG ET LES POPULATIONS AUTOCHTONES: Ce congrs international se tiendra Cusco, au Prou, du 24 au 28 septembre 2001. La runion se focalisera sur les cosystmes des pays des Andes. Pour plus de renseignements, contacter: Sigrun Lange, INKA e.V, International network for the conservation of cultural and biological diversity, Gravelottestr. 6, 81667 Munich, Germany; fax: +49-89-4591-1920; e-mail: Sigrun.Lange@inka-ev.de; Internet: http://www.inka-ev.de.
REUNION CONJOINTE FAO-OMS SUR LES RESIDUS DES PESTICIDES: La 26me Session de la Runion Conjointe du Groupe d'Experts de la FAO sur les Rsidus des Pesticides dans l'Alimentation et l'Environnement et le Groupe d'Experts de l'OMS sur les Rsidus des Pesticides (JMPR) se tiendra du 10 au 28 septembre 2001, Genve. La 27me Session est prvue du 20 au 29 septembre 2002 Rome. Pour d'autres dtails, contacter: Amelia Tejada, FAO; tel: +39-6-5705-4010; Internet: http://www.fao.org/waicent/FaoInfo/Agricult/AGP/AGPP/Pesticid/Events/c.htm
CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA MONDIALISATION DE LA RECHERCHE ET DU DEVELOPPEMENT - LES DEFIS ET LES OPPORTUNITES POUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT: Cette runion aura lieu Trieste, en Italie, du 11 au 13 septembre 2001. Pour de plus amples renseignements, contacter: Derya Honca, Program Coordinator, Center for International Development, Harvard University; tel: +1-617-495-1923; e-mail: m_derya_honca@harvard.edu; Internet: http://www.cid.harvard.edu/cidbiotech/r&dconf/description.htm
BOLIVIE + 5: Cet vnement aura lieu en Bolivie en clbration du cinquime anniversaire du Sommet de Santa Cruz de 1996, avant la fin de l'anne. La runion prsentera les contributions apporte au Sommet de Rio + 10 prvu en 2002. Pour plus d'informations, contacter: Ministry of Sustainable Development and Planning, Av. Mariscal Sta. Cruz 1092, Casilla 12814, La Paz, Bolivia; tel: +591-02-330704 / +591-02-330648 / +591-02-330590
SOMMET MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE (RIO+10): Le Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable pour l'valuation, dix ans, des progrs raliss dans la mise en application des conclusions de la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement et le Dveloppement tenue Rio en 1992, se droulera Johannesburg, en Afrique du Sud en 2002. Les dates prcises seront fixes ultrieurement. Le Sommet visera raviver l'engagement mondial en faveur du dveloppement durable, au plus haut niveau. De plus amples renseignements sont disponibles en ligne, au: http://www.un.org/rio%2b10/
Sustainable Developments
est une publication de l'Institut International du Dveloppement Durable (IIDD) info@iisd.ca