Summary report, 24 October 2006
La Premire confrence internationale des Parlementaires sur la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale, sest tenue du 24 au 27 octobre 2006 Yaound, Cameroun. Y participaient plus de 400 parlementaires et experts des organisations inter-gouvernementales et non gouvernementales (ONG). On y traitait de gouvernance forestire et lutte contre la pauvret, pour dterminer le rle de la Commission des Forts dAfrique Centrale (COMIFAC), et des parlements de la sous rgion dans la gestion durable des forts (GDF).
Toute la semaine dans les sessions plnires, les participants ont cout des exposs sur les tudes de cas nationaux de la sous rgion et explor les trois sous-thmes de la confrence: lharmonisation des lois, politiques forestires, et gestion durable des aires transfrontalires; llaboration des stratgies de suivi et dvaluation de la mise en uvre des politiques sous rgionales en matire de biodiversit; et les mcanismes de financement et de lutte contre la pauvret. Les participants se sont retrouvs en petits groupes et en sessions parallles, pour discuter: la fiscalit forestire; les partenariats; les lgislations nationales, les initiatives sousrgionales et conventions internationales; la gouvernance forestire, la certification forestire; la participation des femmes dans la gestion des ressources; et les outils et initiatives novatrices de gestion forestire.
Jeudi, les participants ont visit un centre dagroforesterie et une cole forestire Mbalmayo, au Cameroun. Le Vendredi matin, les parlementaires se rencontrs en huis clos, et dans laprsmidi, en plnire pour adopter le message de Yaound, ajourner la rvision du plan daction provisoire, et procder la crmonie de clture. Entre autres, le message de Yaound encourage le Rseau des Parlementaires pour la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale (REPAR), et le Parlement du Cameroun organiser des rencontres sousrgionales sur la bonne gouvernance des ressources forestires, et den prsenter les rsultats la prochaine confrence parlementaire en Guine Equatoriale en 2008. Le plan daction provisoire contient trois actions prioritaires: le dveloppement institutionnel du REPAR; lamlioration de limplication du REPAR dans le suivi du secteur forestier; et le combat de la fraude forestire transfrontalire. Des actions nationales et sousrgionales seront identifies pour chacune de ces actions.
BREF HISTORIQUE DES PROCESSUS ASSOCIES
Le dveloppement dune vision commune pour les forts dAfrique centrale commence en mai 1996, avec la Confrence sur les cosystmes des forts denses humides dAfrique centrale (CEFDHAC), Brazzaville, Rpublique du Congo. La confrence avait runi parlementaires, ministres, experts, ONG, et le secteur priv, pour discuter du processus de consultations et dharmonisation des politiques forestires (processus de Brazzaville). Les parlementaires exprimrent le dsir de sorganiser pour sengager effectivement dans les forums tous les niveaux. En mars 1999, les Chefs dEtats dAfrique centrale se rencontrrent Yaound, Cameroun, et raffirmrent leur engagement en faveur de la GDF, et la ralisation dune vision commune par ladoption de la dclaration de Yaound: naissance dun processus sousrgional dharmonisation des politiques forestires et environnementales. Ceci conduit la cration du REPAR au sein de la CEFDHAC, Libreville, Gabon, en avril 2001, avec lobjectif dassurer la bonne gouvernance dans la GDF en Afrique centrale.
En fvrier 2005, au cours du deuxime sommet des Chefs dEtats dAfrique centrale Brazzaville, le trait de la COMIFAC, qui comprend un engagement excution sur le terrain, est sign. Les Etats membres adoptrent galement un plan sousrgional de convergence pour la gestion durable des secteurs environnementaux et forestiers en Afrique centrale.
LA CMAE , LUA ET LE NEPAD
CMAE: La Confrence Ministrielle Africaine sur lEnvironnement (CMAE), forum permanent des ministres africains de lenvironnement, a t cre en 1985, aprs ladoption du Programme africain de Coopration du Caire. La CMAE se runit tous les deux ans, le bureau rgional de lUNEP pour lAfrique faisant office de secrtariat. Lobjectif de la CMAE consiste arrter la dgradation de lenvironnement, renforcer le dveloppement durable en Afrique par la promotion de la coopration intergouvernementale dans le but de: fournir le soutien pour la protection environnementale et sassurer que les besoins humains fondamentaux sont assouvis de manire durable; sassurer que les dveloppements conomique et social sont effectifs tous les niveaux; et garantir que les pratiques et activits agricoles assurent la scurit en besoins alimentaires de la rgion. Le programme actuel de la CMAE comprend plusieurs points relatifs aux forts, y compris les politiques et le soutien, et le processus des perspectives africaines sur lenvironnement. Sa onzime session annuelle qui comprenait des groupes dexperts et ministriels, sest tenue Brazzaville, en Rpublique du Congo, du 22 - 26 mai 2006, et sest penche entre autres, sur le programme de travail 2004 2006 de la CMAE, et le plan daction pour lenvironnement de linitiative pour le Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de lAfrique (NEPAD). Elle a aboutit ladoption de 11 dcisions et de la dclaration de Brazzaville, orients la poursuite des objectifs de la CMAE darrter la dgradation de lenvironnement et renforcer le dveloppement durable en Afrique.
UA: lUnion africaine (UA) est le rsultat dune dclaration des Chefs dEtat et de gouvernement de lOrganisation de lUnit Africaine du 9 septembre 1999, Syrte, en Libye. LUA a pour but dacclrer le processus dintgration africaine, et permettre au continent damliorer son rle dans lconomie globale, tout en traitant ses dfis sociaux, conomiques et politiques. Les objectifs de lUA comprennent: raliser lunit africaine et lintgration socioconomique; dfendre la souverainet des Etats membres; promouvoir la paix, la scurit et la bonne gouvernance; protger les droits de lhomme; et raliser le dveloppement durable. La commission de lUA, lorgane excutif de lUnion, reprsente et dfend les intrts de ses membres, et prpare ses plans daction. La CMAE discute actuellement avec le secrtariat de lUA, il est envisag que la CMAE devienne un comit technique spcialis de la commission de lUA.
NEPAD: Le NEPAD est un programme de lUA conu pour remplir des objectifs de dveloppement, y compris lradication de la pauvret, la croissance durable, lintgration dans lconomie globale, et la responsabilisation des femmes. Les 13 14 fvrier 2003, le NEPAD a tenu un atelier thmatique sur les forts Yaound, afin dlaborer des activits forestires, et identifier un plan daction avec des propositions et un calendrier concrets. Les rsultats dudit atelier sont devenus une contribution majeure en matire forestire dans le dveloppement du plan daction environnemental du NEPAD.
RENFORCEMENT DES LOIS FORESTIERES ET DE LA GOUVERNANCE EN AFRIQUE
En mai 1998, le G8 lance un programme sur les forts qui donne la priorit llimination de lexploitation forestire illgale et du commerce illgal des bois, pour complter les actions prises aux niveaux rgional et international. Peu aprs le sommet de Yaound, des ministres de plusieurs pays africains, initirent le processus de lApplication des Lgislations Forestires et la Gouvernance en Afrique (AFLEG), comme partie intgrante du NEPAD, pour renforcer en haut lieu, lengagement de lAfrique renforcer ses capacits pour lapplication des lois forestires, en particulier en ce qui concerne lexploitation illgale, le braconnage, les commerces assimils et la corruption.
CIBT: En mai 2002, lors de sa 32e session, le Conseil International des Bois Tropicaux (CIBT) a adopt une dcision sur lapplication des lois forestires en Afrique qui appelle la collecte de donnes forestires en Rpublique Centre Africaine, en Rpublique Dmocratique du Congo, et en Rpublique du Congo, en vue damliorer la gestion des concessions forestires, et assurer la conservation des aires protges. Le CIBT 32 a aussi dcid de promouvoir la GDF dans le bassin du Congo par lengagement au cours dun Sommet mondial sur le dveloppement durable dun partenariat de Type 2, en organisant un atelier pour dvelopper un programme rgional de recherche applique, et contribuer ltablissement dune stratgie damlioration de la gestion des concessions forestires.
CONFERENCE MINISTERIELLE AFLEG DE YAOUNDE: Organise par le gouvernement du Cameroun et la Banque Mondiale, la confrence ministrielle sur AFLEG sest tenue du 13 - 16 octobre 2003 Yaound. Les objectifs de la confrence taient les suivants: changer et examiner des ides sur la gouvernance forestire; dfinir les priorits, y compris sur lexploitation illgale des forts et les commerces assimils en Afrique; et identifier les voies par lesquelles les parties prenantes peuvent rsoudre ces problmes, y compris travers des partenariats entre les producteurs et les consommateurs, les bailleurs, la socit civile et le secteur priv. La rencontre a produit une dclaration ministrielle et un plan daction pour AFLEG, insistant sur la ncessit de: rformes institutionnelles et politiques; mobilisation de ressources financires pour les communauts forestires dpendant des ressources forestires afin de rduire les activits illgales; promotion de la coopration entre agences dapplication des lgislations au sein et entre les pays; implication des communauts locales dans la prise de dcisions; sensibilisation sur les impacts de lexploitation illgale et les commerces assimils; la promotion de lapplication des objectifs de lAFLEG dans le NEPAD et autres processus.
RAPPORT DE LA CONFERENCE DES PARLEMENTAIRES AFRICAINS SUR LES FORETS
CEREMONIE DOUVERTURE
Clobert Ibinda, coordinateur du Rseau des Parlementaires pour la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale (REPAR), a dclar que la conservation et la gestion durable des cosystmes de forts dAfrique centrale demeuraient au centre des proccupations de lensemble des parties prenantes. Il a soulign limportance de promouvoir le dveloppement conomique de la rgion et damliorer les conditions de vie des communauts locales, tout en respectant les standards de conservation. Il a exprim le souhait que les parlementaires simpliquent plus dans ltablissement des partenariats relatifs la conservation des ressources naturelles en Afrique centrale.
Teodoro Nguema Obiang, Commission des Forts dAfrique Centrale (COMIFAC), a not que la COMIFAC joue un rle dorientation et de coordination de la planification de la conservation et la gestion durable des forts en Afrique centrale. Il a soulign que les parlementaires pouvaient contribuer lapplication du plan de convergence de la COMIFAC en promouvant la conservation des forts et leur contribution aux conomies nationales.
Cavaye Yeguie Djibril, Prsident de lAssemble nationale camerounaise, a adress la bienvenue aux participants, et a remarqu que leur prsence massive tmoignait de lintrt grandissant que revt la gestion durable des forts (GDF) dAfrique centrale. En faisant linventaire des activits qui minent la conservation des ressources forestires, entre autres, lexploitation illgale, le braconnage, le dveloppement de lagriculture et surtout lagriculture itinrante sur brlis, il a expliqu que les dfis taient majeurs, et que la responsabilit des parlementaires nen tait que plus grande.
Jonas Nagahuedi, COMIFAC, a prsent un bref historique de la COMIFAC et du rle quelle joue dans la coordination du dveloppement des politiques forestires dans les Etats membres que sont: le Burundi, le Cameroun, la Rpublique centre africaine, le Tchad, la Rpublique dmocratique du Congo, le Gabon, la Guine quatoriale, la Rpublique du Congo, le Rwanda, et Sao Tom et Principe. Il a dcrit le plan de convergence sous rgional de la COMIFAC, ainsi que lharmonisation des politiques forestires, en notant les contributions financires des pays membres et des partenaires. Il a soulign le rle important des parlementaires dans la ratification des traits et conventions internationales sur lenvironnement pertinents.
Guisseppe Topa, Banque Mondiale, a soulev que la Banque reconnat limportance quil y avait impliquer les parlementaires dans les processus de rformes, et que sans ces rformes les progrs demeurent fragiles.
Samuel Nguiffo, Centre pour lEnvironnement et le Dveloppement, a rsum les conclusions dune enqute sous rgionale comprenant une analyse des perceptions de la foresterie dans chaque pays. Nguiffo a dtaill les trois composantes du plan daction du REPAR: consolider le rseau de parlementaires; renforcer leur implication dans les activits de suivi; et lutter contre le crime forestier transfrontalier.Il a relev les contraintes limplication des parlementaires: raliser la cohrence entre les politiques et la ralit; assurer la durabilit des activits de gestion; promouvoir lquit et la gouvernance; et amliorer la qualit de linformation.
Jean Yves Pirot, IUCN-Union Mondiale pour la Nature, a dclar que la Convention sur la diversit biologique tait la convention multilatrale environnementale la plus importante en ce qui concerne les forts, y compris les aires protges transnationales. Il a galement relev limportance de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, cause du rle central des forts dans le cycle global du carbone. Il a dplor quen dpit de ces instruments juridiques contraignants, la perte de la biodiversit et les changements climatiques ne soient toujours pas traits de manire adquate et a appel les parlementaires assurer que les engagements internationaux soient ratifis et effectivement appuys. Il a soulign limportance de soutenir lapplication du plan de convergence de la COMIFAC, et de rsoudre les conflits intersectoriels.
Niels Marquardt, Ambassadeur des EtatsUnis au Cameroun, a donn un aperu de lapproche du Programme Rgional pour lEnvironnement en Afrique Centrale (CARPE) en matire de gestion de ressources naturelles, en observant que ce programme a t conu sur le postulat de dpart que la conservation des forts dAfrique centrale ne peut tre effective que dans un contexte de bonne gouvernance tous les niveaux. Sur le rle du CARPE dans le renforcement et la promotion de la bonne gouvernance, il a expliqu comment le programme encourage les rformes lgislatives par la facilitation dun dialogue rgional parlementaire.
Sur la nouvelle loi forestire de 2002, Joseph Ruhanamirindi, Rpublique Dmocratique du Congo (RDC), a trait des stratgies innovatrices, notamment, les dispositions des contrats de concession par lesquelles les communauts locales peuvent exploiter les forts qui leur sont attribues lgalement. Il a insist sur limportance des produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que les plantes mdicinales.
Mike Packer, Lgislateurs Globaux qui organisent un environnement meilleur (GLOBE), a expliqu que son organisation facilite les discussions de haut niveau entre les lgislateurs sur les principales questions environnementales. Sur le dialogue du G8 sur lexploitation illgale lanc en septembre 2006, il a dclar que le march est une solution puissante pour rsoudre le problme des exploitations illgales, en crant des barrires lentre des bois illgaux dans les pays consommateurs. Il a prsent le statut de son organisation, GLOBE, comme un processus informel bas sur les lgislatures et oprant en dehors du processus de ngociations gouvernementales, qui peuvent potentiellement alimenter le dialogue du G8.
Christophe Besacier, Partenariat pour les Forts du Bassin du Congo (PFBC), a relev la ncessit didentifier et budgter des actions, afin de permettre la mobilisation de fonds pour la mise en uvre du plan de convergence. Il a exhort les parlementaires changer plus frquemment leurs points de vues et expriences sur la rduction de la dette et laccs aux fonds pour lenvironnement.
Clare Brogan, R.U., Dpartement pour le Dveloppement International (DFID), a affirm que les activits du DFID ont comme objectif dassurer lexploitation durable des ressources naturelles. Elle a mentionn lappui indirect que le DFID apporte des projets au Burundi et en RDC. Elle a fait tat des activits du DFID au Ghana dans lamlioration des capacits des parlementaires comprendre le contenu des accords internationaux sur lenvironnement, les forts et les partenariats, avant de les ratifier.
Le mardi et le mercredi, les participants se sont runis en groupes sub-thmatiques, sessions parallles, et groupes de travail. Les groupes de travail partagrent leurs rsultats en plnire le jeudi. Vendredi, la confrence sest acheve avec une session des parlementaires et la crmonie de clture. Le prsent rapport rsume chronologiquement les dbats, y compris les prsentations et les rsultats de la plnire, suivi dune synthse du message de Yaound et du plan daction provisoire.
SOUS THEME 1: HARMONISATION DES POLITIQUES, LOIS FORESTIRES ET GESTION DURABLE DES AIRES TRANSFRONTALIRES
Ren Sbastien BofayaBotak-Baende, RDC, a modr une session sur lharmonisation des politiques et la gestion des aires protges transfrontalires. Syaka Sadio, Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) et Roger Foteu, FAO, ont dcrit une initiative conjointe entre la COMIFAC et la FAO, pour lharmonisation des politiques forestires dans la rgion, insistant sur limportance de limplication des parlementaires. Foteu a identifi les avantages de lharmonisation, entre autres lentrave des activits des entreprises sans scrupule.
Gerald Ozagiriza, Burundi, a fait tat de la destruction des forts de son pays par les feux de brousse, lessartage pour lagriculture, la crise politique de 1993, et lhyper dpendance du bois comme source dnergie. Il a expos les stratgies mise en uvre pour mitiger ces menaces; entre autres: la sensibilisation; lamlioration de la gestion des zones transfrontalires; et le dveloppement dactivits alternatives gnratrices de revenus pour les populations forestires. Il a not que le trait de la COMIFAC tait en cours de ratification au parlement, et a prsent les initiatives qui ont t prises en faveur de lharmonisation des lois environnementales et la gestion des ressources transfrontalire. Il a galement soulign le rle des officiers environnementaux qui se sont engags dans un dialogue dissuasif pour prvenir la dgradation de la base des ressources naturelles.
Fotabe Basoua, Cameroun, a dcrit le plan daction camerounais de gestion des ressources forestires, en mentionnant la synergie entre le parlement camerounais et le Ministre des forts. Soulignant leffectivit de la dcentralisation de la gestion des forts et le droit des communauts grer leurs forts, elle a dplor le recul observ du lexploitation illgale, la corruption, et le manque de capacit. Elle a not les efforts du Cameroun pour la facilitation de la coopration sous rgionale, tel que laccueil de la prsente confrence et la ratification du trait de la COMIFAC.
Jean-Marie Mokol, Rpublique Centre africaine (RCA), a dclar que les forts contribuaient environ 16 % au Produit Intrieur Brut. Il a relev la ncessit dharmoniser les stratgies de conservation et de gestion quilibre des ressources naturelles avec les impratifs de dveloppement. Mokol a rsum les efforts entrepris par la RCA pour la promotion de la coopration et ltablissement de partenariats transfrontaliers de gestion des ressources.
Ibinda Clbert, Rpublique du Congo, a rsum le dveloppement de la politique forestire congolaise, qui vise promouvoir la transparence dans ladministration, raliser les besoins des communauts, et gnrer des revenus pour lEtat.
BofayaBotak-Baende a propos que les participants la confrence adoptent une dclaration confirmant lengagement de leur pays au renforcement du rseau des parlementaires, et crer une structure plus permanente pour la coordination et laccompagnement du rseau. Joseph Marie Boussengu, Gabon, a mentionn les conventions internationales que son pays a ratifies, et les projets de conservation transfrontaliers dans lesquels il est engag. Il a dtaill la participation du Gabon dans une enqute de la FAO en vue de lharmonisation de la fiscalit, et le dsir de son pays amliorer limplication des populations locales dans la gestion des forts.
Teodoro Nguema Obiang, Guine quatoriale, a soulign que la gestion durable des ressources naturelles doit produire des bnfices pour les communauts locales. Il a not le cadre juridique en matire de protection de la biodiversit dans son pays, et lencouragement de limportance de lexploitation rationnelle du bois. Jaime Jos da Costa, So Tom et Princip, a dplor que les lgislations environnementales en Centre Afrique ne soient pas bien appliques, notant labsence dune stratgie commune en matire forestire, et dun vritable suivi de ltat des ressources naturelles.
SOUS-THEME 2: ELABORATION DES STRATEGIES DE SUIVI ET DEVALUATION DE LA MISE EN UVRE DES POLITIQUES SOUS REGIONALES EN MATIERE DE BIODIVERSITE
Salah Mahamat Nour, Tchad, a expos sur lharmonisation des politiques, les lgislations forestires et la gestion durable des ressources transfrontalires au Tchad. Nour a relev limportance du rle des parlementaires dans lexcution des plans de financement et dans la collecte des fonds pour le dveloppement.
Claus-Michael Falkenberg, GTZ, a labor sur les stratgies de suivi et dvaluation des politiques sous rgionales de biodiversit et de leur excution. Il a not lexistence dune volont politique claire en faveur du suivi et de lvaluation de lapplication des politiques en Centre Afrique, ainsi que loprationnalisation dune vision commune travers le plan de convergence. Falkenberg a rsum une srie dinitiatives de suivi et dvaluation, y compris celles menes par des organisations non gouvernementales (ONG). Soulignant que de nouvelles approches ne sont pas ncessaires, il a not le besoin de capitaliser les donnes existantes et travailler partir de celles-ci. Il a relev que lexistence de donnes de qualit motivait la poursuite des activits de dveloppement, et permettait aux bailleurs dvaluer lutilisation adquate des fonds allous.
Roger Ngouffo, Cameroun Environnemental Watch, a expliqu le rle de son organisation dans le dveloppement des normes et des lgislations forestires. Il a prsent des mthodes de contrle du transport des animaux vers les centres urbains, en insistant sur le fait que la majorit des activits de chasse et de transport se faisait en dehors de toute lgalit. Il a expos sur des enqutes en cours destines cartographier les itinraires de chasses et de commercialisations, dplorant linsuffisance de donnes aux points de contrle.
Ren Oyono, Centre pour la recherche internationale forestire (CIFOR), a labor sur rle du lgislateur environnemental en Afrique Centrale. Il a attir lattention sur la violence intertatique, la dcentralisation de la gestion forestire, et lintensification du commerce avec la Chine, tous facteurs prendre en compte lors de llaboration des stratgies de gestion forestires. Il a soulign la ncessit de rformes juridiques pour promouvoir laccs et la proprit des communauts locales des ressources forestires, en prcisant que les parlementaires devraient en tre les instigateurs.
Nicolas Shuku Onemba, RDC, a parl de la rduction des impacts environnementaux dans les zones forestires, et de la promotion du dveloppement durable en Afrique centrale. Il a expos les requis lgaux pour les avant-projets dtudes dimpacts environnementaux. Il a not la ncessit dappliquer la GDF dans le bassin du Congo, en focalisant sur les concessions et la certification forestires comme questions urgentes de ce point de vue.
Angeline Ndo Engolo Evina, Cameroun, a dcrit le rle qui pouvait tre celui des parlementaires dans un partenariat multiacteurs, en sappuyant sur le cas de la fort modle de CampoMaan. Elle a not la prsence de conflits lis aux concessions forestires et le besoin de promouvoir le dialogue et la transparence. Ndo Engolo Evina a indiqu que lapproche innovante qui consiste impliquer toutes les parties prenantes au dbut du processus en assurait une meilleure appropriation par les communauts locales, et relve la valeur des forts aux niveaux local, national et international.
Bradley Kinder, World Resources Institute (WRI), a prsent un outil dvaluation de la performance environnementale des institutions lgislatives. Il a expliqu que lobjectif de ltude tait daugmenter la responsabilit des parlements et des parlementaires auprs de leurs lecteurs. Clment Kalonga, Malawi, a rsum la mthodologie de ltude qui comprenait entre autre lanalyse des archives parlementaires et rapports de comits, la revue des audiences et participations aux dbats parlementaires, et des rapports de media.
Shamisa Mtisi, Association de droit environnemental du Zimbabwe, a expos les rsultas de leurs recherches, qui montrent que les parlementaires ont une connaissance limite des questions environnementales, et tendent ne pas poser de questions ou dbattre de ce sujet au parlement. Il a not les contraintes de ltude entre autres, le mauvais archivage des minutes du parlement. Mtisi a esquiss les prochaines tapes dans lengagement dans un dialogue sur les politiques, destin aider les parlementaires mieux comprendre leur rle.
Abunaw Rose Makia, Groupe Parlementaire pour la protection de lenvironnement, a prsent lexprience camerounaise en matire de renforcement des capacits des Parlementaires en matire environnementale. Elle a not que le groupe assure la promotion de la bonne gouvernance, et sest engag amliorer la performance du pouvoir lgislatif en la matire et renforcer les relations entre les parlementaires et leurs lecteurs. Elle a conclu sur lespoir que la prsente confrence contribue lamlioration des connaissances des parlementaires et leur permettent ainsi de prendre des dcisions concrtes et informes en matires environnementales.
Andr IkongoLogan, Rpublique du Congo, a expos sur les problmes survenant lors de llaboration des budgets nationaux pour la gestion durable des cosystmes forestiers en Afrique centrale. Il a expliqu que plusieurs acteurs sont impliqus dans le processus budgtaire et que certains ministres sont plus importants que dautres. Ikongo-Logan a dtaill les efforts du premier ministre afin de diffuser les priorits.
Bernard Foahom, Institut de Recherche Agricole pour le Dveloppement (IRAD), Cameroun, a parl du rle des parlementaires dans la mobilisation des fonds pour la recherche forestire au Cameroun. Il a soulign le besoin de diffuser la recherche forestire dans les activits parlementaires. Foahom a soulign que linformation est loutil le plus puissant des parlementaires, et que la recherche scientifique sur les forts est indispensable car elle permet aux parlementaires de prendre des dcisions motives.
SOUS THEME 3: MECANISMES DE FINACEMENT ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Martine Billanou, Agence Nerlandaise de Dveloppement (SNV), a expliqu que le sousthme est divis en deux sous groupes: les parlementaires et la mobilisation des ressources financires pour la mise en uvre du plan de convergence; et la conservation des ressources naturelles et lutte contre la pauvret. Elle a prsent les activits de la SNV sur les questions forestires, la bonne gouvernance et les partenariats.
PARLEMENTAIRES ET MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES POUR LA MISE EN UVRE DU PLAN DE CONVERGENCE: Christophe Besacier, PFBC, a expos le rle des parlementaires dans la mobilisation des fonds pour la mise en uvre du plan de convergence. Il a indiqu que la COMIFAC mettra en place un mcanisme financier dexcution du plan de convergence, qui pourra recevoir des fonds publics et privs. Besacier a signal que la COMIFAC a galement recommand la cration dune taxe harmonise dont un pourcentage serait revers dans un fonds destin financer les activits contenues dans le plan de convergence.
Shandrak Ekette Ondoua, Agence Nationale dappui au dveloppement forestier (ANAFOR), Cameroun, a prsent les stratgies camerounaises de renouvellement des forts, et a expliqu comment les activits de renouvellement taient excutes par les communauts locales et le secteur priv.
Zac Tchoundjeu, Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF), a dmontr comment les communauts locales amliorent leurs revenus et conduisent la GDF en cultivant des PFNL indignes forte valeur marchande, en rponse linstabilit des prix des cultures de rentes telles que le caf et le cacao. Karl Morisson, WRI, a prsent une tude sur la redistribution des revenus forestiers aux communauts locales. Ren Oyono, CIFOR, en a prsent les rsultats et a expliqu comment les ressources forestires pouvaient rduire la pauvret, augmenter limplication des parties prenantes et promouvoir la dcentralisation de la fiscalit forestire. Il a recommand que les parlementaires rvisent les mcanismes de gestion des revenus des redevances forestires afin daugmenter les bnfices pour les communauts locales.
Jeanne Marie Mindja, Rseau des Femmes Africaines pour le Dveloppement Durable (REFADD), a expliqu que son rseau facilite limplication des femmes dans la gestion durable des ressources naturelles et a expos les stratgies relatives au plan de convergence et lexploitation des PFNL.
CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETE: Divine Foundjem, ICRAF, a prsent une approche innovante de conservation et de gestion des ressources naturelles pour la lutte contre la pauvret qui incite les paysans vendre des PFNL, augmente leurs capacits de ngociation, et leur permet de dvelopper des stratgies de ventes viables. Foundjem a soulev les difficults rencontres par les paysans dans la commercialisation des PFNL, notamment une faible organisation, une mauvaise connaissance du march, et des moyens de stockages inappropris. Il a insist sur la ncessit de promouvoir des partenariats entre les paysans et les commerants.
William Mu Nyembabazi, Burundi, et Salvador Ndabirorere, EnviroProtec, Burundi, ont prsent des projets conjoints contre la pauvret au Burundi. Mu Nyembabazi a insist sur la ncessit de rconcilier le dveloppement et la gestion durable par limplication de toutes les parties prenantes et la promotion de partenariats de conduite dactivits environnementales et sociales pour combattre la pauvret. Ndabirorere a expliqu que EnviroProtec se concentre sur la lutte contre la pauvret et la promotion de lducation environnementale, la sensibilisation et la participation des parties prenantes pour promouvoir la conservation, et la gestion durable des ressources naturelles. Au cours de la discussion qui a suivi, les participants ont trait des possibilits de compensation des communauts locales pour la conservation des forts et de lutilisation des PFNL, des ajustements ncessaires pour lexcution du plan de convergence, et de limportance des ressources financires pour la conduite des activits de GDF.
TRAVAUX EN GROUPES
LEGISLATIONS NATIONALES: Ce groupe de travail tait modr par Bofaya BotakaBaende, RDC, a planch sur les lgislations nationales, les initiatives sous rgionales, et les conventions internationales. Aprs dlibrations sur les dfinitions des termes, ce groupe a identifi les initiatives sousrgionales de gestion forestire telles que la COMIFAC, lApplication des Lgislations Forestires et la Gouvernance en Afrique (AFLEG) et lApplication des Lgislations Forestires et la gouvernance (FLEG). Les participants se sont proccup de savoir si ces diffrentes initiatives contribuent lexcution du plan de convergence et ont attir lattention sur le statut de la ratification du trait de la COMIFAC, en regrettant que peu de pays laient ratifi, et ont appel une recommandation selon laquelle le processus de ratification soit acclr. Sur le rle des parlementaires dans lapplication des lois nationales et des conventions, les participants ont voqu la question de la cohrence des lois forestires et foncires, soulevant le fait que les rgulations nationales et sousrgionales ne refltent pas toujours les dispositions des conventions internationales.
Jol Loumeto, RDC, rapporteur du groupe, a prsent les travaux du groupe en plnire. Il a affirm que les participants avaient discut des stratgies pour la constitution dun plan daction pour limplication des parlementaires dans lapplication des lois nationales, et avaient propos une dfinition des initiatives sousrgionales. Loumeto a expos les recommandations du groupe sur les stratgies pour impliquer les parlementaires dans lapplication des lgislations nationales et des conventions internationales, y compris la ncessit dassurer la cohrence entre les lgislations environnementales et foncires et la mise jour du plan daction provisoire. Il a not les discussions du groupe sur les relations entre les lgislations nationales et les conventions internationales sur la GDF. Il a affirm que le groupe a dress une liste dinstitutions sub-rgionales qui pourraient travailler avec le REPAR dans le renforcement de lapplication des lgislations.
FISCALITE FORESTIERE: Ce groupe de travail tait modr par Timothe Fomt Nembot, Cameroun, et a discut des impacts de la fiscalit sur la GDF, des mcanismes de collecte et redistribution des impts, et de llaboration dun plan daction pour permettre aux parlementaires de faire un meilleur usage des budgets. Le dbat sest focalis sur la question des redevances forestires annuelles, et sur le rle des parlementaires. Fomt Nembot a rsum les trois recommandations issues des dlibrations: augmenter lchange dinformation entre parlementaires sur les diffrentes modalits de lgalisation fiscale en rapport avec le dveloppement local et durable; augmenter les capacits des parlementaires utiliser efficacement les revenus fiscaux pour le dveloppement local; et, spcifiquement en ce qui concerne le Cameroun, mettre jour le cadre juridique afin dimpliquer les parlementaires dans la gouvernance locale des revenus fiscaux.
Fomt Nembot a prsent les travaux du groupe en plnire et a attir lattention sur les divergences qui existent entre les diffrents rgimes fiscaux des Etats dAfrique centrale et a not que gnralement, lexploitation forestire ne bnficie pas aux communauts locales. Emmanuel Bayani Ngoyi, Gabon, a rapport que tous les Etats du bassin du Congo ont des rgimes fiscaux forestiers, une taxe dabattage, et une taxe sur la superficie, et que les revenus collects contribuent aux activits de dveloppement.
En ce qui concerne les divergences dans les taux fiscaux, o la sur-fiscalisation favorise lexploitation non durable, il a indiqu que le groupe: a not le besoin de formuler des modalits de rpartition des revenus; a propos que les parlementaires soient le relais de linformation relative la rglementation forestire et identifient les projets appropris; et ont exhort lharmonisation des taux fiscaux ainsi que la discussion des modalits dun impt sur la rgnration des forts.
PARLEMENTS ET PARTENARIATS: Ce groupe de travail sur les parlementaires et les partenariats pour le dveloppement durable des ressources forestires tait modr par Matsemba Apollinaire, Gabon, et Salvador Ndabirorere, Enviro-Protec, Burundi, tait rapporteur. Matsemba Apollinaire a rappel le mandat du groupe de discuter: des lments dune liste de partenaires potentiels pour les parlementaires; dun plan daction de promotion des partenariats entre parlementaires et autres acteurs; des contraintes et opportunits pour REPAR de promouvoir des partenariats avec des acteurs identifis; des moyens dvaluer les possibilits de partenariat entre REPAR, GLOBE, PFBC, les bailleurs, et autres organisations pertinentes; et des contraintes et opportunits lier dveloppement et partenariats pour la promotion de la GDF. Les participants ont discut des approches appropries, des stratgies et modalits datteinte de ces rsultats. Un consensus sest dgag au sein du groupe sur le besoin didentifier les partenaires sociaux, politiques, et scientifiques diffrents niveaux. Plusieurs dlgus ont suggr que ces partenaires contribuent lexcution du plan de convergence.
Apollinaire a prsent les travaux du groupe en plnire et a expos brivement la mthodologie utilise par le groupe de travail afin didentifier diffrents partenaires et dfinir les capacits de chacun promouvoir la GDF.
Il a voqu les opportunits et dfis prsents par les partenariats, et a affirm que le groupe recommandait les actions suivantes des partenariats effectifs, notamment: institutionnaliser le REPAR dans le plan daction; et restructurer et renforcer la rgnration des ressources existantes dans le domaine de la gestion durable des ressources. Au cours de la discussion qui a suivi, les participants ont dbattu sur les moyens du renforcement de lefficacit du REPAR dans ses activits, et son cot correspondant. Un participant a suggr la cration dune commission dunion avec la rgion dAfrique centrale qui: aurait des pouvoirs lgislatifs; serait charge des questions environmentales et forestires; et examinerait les causes de non-respect des lgislations existantes. Il a galement suggr le renforcement des synergies entre les pouvoirs excutif et lgislatif. Le modrateur Matsemba a not que REPAR est le forum de discussion pour les questions environmentales de lAfrique centrale, et que les suggestions devraient respecter les comptences lgislatives et les constitutions de chaque pays.
GOUVERNANCE, ENJEUX ET DEFIS DES FORETS COMMUNAUTAIRES: Ce groupe de travail tait modr par Ren Oyono, Cameroun, et Patrice Passe Sanand, Rpublique Centre Africaine, tait rapporteur. Le groupe a adress les contraintes et opportunits pour limplication des populations locales dans la GDF et a explor quelques cas russis de gestion durable des forets, de la faune et des ressources en eau. Le groupe a galement examin le rle des parlementaires dans la promotion de la bonne gouvernance et de la gestion communautaire des forets.
Prsentant les travaux du groupe en plnire, Patrice Passe Sanand a indiqu que le groupe avait identifi diverses contraintes, y compris: la faible synergie institutionnelle; les dtournements de fonds; lutilisation chaotique des ressources; le manque de mcanismes incitatifs; les activits illgales; labsence de politiques de reboisement; et liniquit dans le partage des bnfices. Passe Sanand a soulign que les parlementaires devraient agir comme interface entre le pouvoir excutif et les citoyens, et a not les besoins: en renforcement des capacits des parlementaires; de constituer une base de donnes forestires; dharmoniser des politiques forestires; et de faire le suivi de lapplication des lois par le pouvoir excutif. Au cours de la discussion qui a suivi, certains participants se sont inquits du fait que les revenus de la fiscalit base sur lextraction des produits, bnficient plutt aux communauts qui nexploitent pas durablement les forts, plutt qu celles qui pratiquent la conservation. Les participants ont galement not que les forets dAfrique centrale jouent la fonction de poumon de la nature, et filtrent la pollution cre par les pays industrialiss tout en produisant de loxygne, et que ces pollueurs devraient payer une compensation. Un autre participant a soulign la ncessit de renforcer les capacits des parlementaires en matire de conventions internationales telles que le protocole de Kyoto, qui a intgre le principe du pollueur payeur. Un autre a propos que les gouvernements de la sous rgion ne devraient pas attendre les financements internationaux, mais allouer 2% des budgets annuels la protection et la gestion des cosystmes forestiers.
SESSION PARALLLE SUR LA GOUVERNANCE FORESTIRE
FORUM DEBOLOWA: Dans la session du Forum Ebolowa: dialogue multiacteur sur la concession forestire 1050, lUICN, le Ministre des Forts et de la Faune, Cameroun, les conseillers municipaux, et les ONG, ont fait des prsentations expliquant les expriences de linitiative dEbolowa. Les dlgus ont convenu que Ebolowa tait un bon projet pilote, et ont demand sil pouvait tre rpliqu ailleurs.
Systmes de suivi des concessions forestires: Une session sur les systmes de suivi des concessions forestires, la lutte contre le braconnage, et le contrle de la lgalit du bois au Cameroun, a t coordonne par Claus Falkenberg, GTZ. Florent Dirk Thies, GTZ, a trac les grandes lignes de la stratgie du FLEG au Cameroun pour la lutte contre la pauvret et de promotion de la scurit judiciaire dans le secteur forestier.
Karl Morisson, WRI, a soulign que la certification est une tape vers la durabilit et la lgalit, et a insist sur limportance des contrles. Elie Hakizumwami, WWFCentral Regional Programme Office, a prsent les rsultats dun projet qui vise dfinir la lgalit dans le commerce du bois, utilis dans la prparation des indicateurs de vrification de la lgalit des produits ligneux dans dix pays travers lAfrique et lAsie. Caroline Happi, IUCN-Bureau Rgional pour lAfrique centrale, a expos les activits dun partenariat entre de gouvernement du Cameroun et la socit CAMRAIL, pour le contrle de la lgalit des bois.
REFADD: Dans une session, les dlgus ont planch sur le Rseau des femmes africaines pour le dveloppement durable (REFADD), sous la prsidence de Bashige Eulalie, REFADD. Un aperu du statut, des activits excutes, ralisations et contraintes du REFADD a t donn aux participants. Les points focaux du Cameroun, Burundi, et de la Centre Afrique ont partag leurs expriences. Yigbedek Bisseck, REFADD, a expliqu comment le REFAD, un rseau dONG essentiellement constitu de femmes, travaille pour la gestion durable des ressources naturelles et lexcution et le suivi des projets de conservation dans les sous rgions Afrique centrale. Elle a expliqu que leurs domaines dintervention comprennent le lobbying, le soutien lapplication des lois et la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.
REDACTION DU MESSAGE DE YAOUNDE
Le jeudi soir, le modrateur de la session plnire Abonem A. Tchoyi, Cameroun, a propos quun petit groupe mette jour le message avec les suggestions des dlgus. Le message a t adopt en plnire le vendredi.
MESSAGE DE YAOUNDE: Le message de Yaound a adress des questions de fiscalit forestire et de GDF, de gouvernance et de foresterie communautaire, de lgislations, de politiques et conventions internationales, de partenariats, et de rseaux nationaux et sousrgionaux de gouvernance. Le message, entre autres: requiert au REPAR doprationnaliser les recommandations du message; encourage le REPAR et le parlement camerounais organiser des rencontres sousrgionales sur la bonne gouvernance des ressources forestires, avec le soutien technique et financier des partenaires au dveloppement intresss, et den prsenter les rsultats la prochaine confrence des parlementaires; et dadopter le principe dune rencontre bisannuelle pour valuer les progrs.
REDACTION DU PLAN DACTION DE YAOUNDE
Dans laprsmidi du Vendredi, les dlgus ont accept de repousser la rvision du plan daction au lundi 30 octobre, et de le publier pour amendements sur le site Internet du REPAR.
PLAN DACTION DE YAOUNDE: Le Plan daction provisoire conu aprs le plan de convergence de la COMIFAC, encourage la coopration rgionale pour amliorer le rle des parlementaires dans la gestion forestire. Le Plan daction provisoire a t considr comme ncessaire pour sassurer que les parlementaires soient capables de superviser lapplication des lois et politiques forestires. Le Plan reconnat que le secteur forestier est la seconde source de revenus pour la plupart des pays du bassin du Congo, et a la capacit de rduire la pauvret rurale. Trois actions prioritaires ont t dfinies, avec des actions nationales et sousrgionale pour chacune. Pour la premire action prioritaire, le dveloppement institutionnel du REPAR, les actions prvues incluent:
-
formaliser la cration du REPAR sous une forme reconnue par le parlement national, telle quun groupe de travail;
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mnager un bureau au REPAR dans lenceinte du parlement;
-
adopter des rgles de fonctionnement simple (adhsion, replacement des membres, prises de dcisions, instruments de politiques);
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informer le public et les parties prenantes du secteur forestier de lexistence et des fonctions du REPAR; et
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tre en liaison avec les institutions et organisations internationales (GLOBE e.g).
Les activits sousrgionales proposes comprennent: formaliser la participation du REPAR dans les organisations sousrgionales (COMIFAC, CEFDHAC et le PFBC); instituer des consultations priodiques des composantes nationales du REPAR; et contribuer ladoption de positions sousrgionales sur les questions gnrales relatives lenvironnement.
Pour la seconde action prioritaire, amliorer limplication du REPAR dans le suivi du secteur forestier, les activits nationales proposes comprennent: amliorer la qualit de linformation des parlementaires; et valuer la contribution du secteur forestier dans lconomie nationale et la lutte contre la pauvret.
Les activits sousrgionales proposes comprennent:
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former une mission dinformation parlementaire sur les processus et initiatives sousrgionaux;
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impliquer les parlementaires membres du REPAR dans tous les organes sous rgionaux pour le suivi de la gestion forestire; et
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impliquer le REPAR dans la ngociation des Accords de Partenariat Volontaire avec lUnion europenne.
Pour la troisime action prioritaire, la lutte contre le crime forestier transfrontalier, les activits nationales proposes comprennent:
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consulter la liste des entreprises coupables dinfractions majeures et/ou rcidivistes aux lois forestires;
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inventorier les branches qui oprent dans les diffrents pays dAfrique centrale; et
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procder aux valuations des pertes fiscales engendres par le crime forestier transfrontalier.
Les activits sous rgionales proposes incluent: prparer un fichier sous rgional des infractions forestires, incluant les filiales des compagnies nationales; et contribuer lharmonisation des sanctions (y compris les sanctions prventives) dans la sous rgion.
SESSION SPECIALE DES PARLEMENTAIRES
Jayme de Costa, Vice-Prsident de lAssemble nationale de Sao Tom et Principe, a exprim le souhait que les participants continuent au-del de la rencontre, poursuivre les objectifs de la confrence. Il a remerci les parlementaires et le Prsident de lAssemble nationale camerounaise pour laccueil et lhospitalit reus par les participants au cours de la semaine.
Immacule Nahayo, Prsidente de lAssemble nationale, Burundi, a soulign que les efforts du Cameroun dmontrent son engagement pour la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale. Elle a relev limportance de la COMIFAC et de lapplication de la Dclaration ministrielle sur AFLEG. Nahayo a remerci les bailleurs pour leur appui et leur a fait appel pour le financement du REPAR et du plan de convergence.
Clestin Leroy Gaombale, Prsident de lAssemble nationale, RCA, a soulign laccent mis au cours de la confrence sur le partage des responsabilits dans la poursuite de la GDF. Evoquant les efforts de son pays pour appliquer une politique forestire adquate, et a demand un soutien accru des bailleurs.
Cavaye Yguie Djibril, Prsident de lAssemble nationale camerounaise, a salu la prsence de ses homologues qui tmoigne de limportance que les Etats dAfrique centrale attachent aux questions forestires. Rappelant la gense du REPAR Yaound en 1999, il a observ que les parlementaires sont le maillon principal pour le ralentissement de la dgradation des forts, et a exhort quils renforcent leur engagement envers la GDF par la galvanisation de la participation et la construction de partenariats effectifs.
CEREMONIE DE CLOTURE
Angeline Ndo Engolo Evina, Cameroun, a lu le message de Yaound et la liste des signataires, et a confirm lacceptation de loffre de la Guine Equatoriale dabriter la seconde confrence des Parlementaires sur la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale.
Laurent Gomina Pampali, Cameroun, a remerci lAssemble nationale ainsi que tous les participants qui ont contribu au succs de la confrence.
Yguie Djibril, a exprim sa satisfaction concernant la confrence, est revenu sur la qualit des prsentations, la pertinence des sujets, et la haute qualit du message de Yaound. Il a remerci Paul Biya, Prsident du Cameroun, les Prsidents des Assembles de la rgion et les membres des organisations internationales pour leur participation. Il a remerci les bailleurs pour leur soutien, et sest rjouit du rendezvous en Guine quatoriale en 2008. Il a dclar close la confrence aprs des vivats ladresse de la coopration sous rgionale et internationale 18h34.
PROCHAINES RENCONTRES
OIBT41: la 41e session de lOrganisation Internationale des Bois Tropicaux et sessions associes des comits se tiendront du 6 au 11 novembre 2006 Yokohama, Japon. Pour plus dinformation, contacter: Manoel Sobral Filho, Secrtariat OIBT; tel + 81 45 223 1110; fax: +81 45 223 111; courriel: itto@itto.or.jp; Internet: http://www.itto.or.jp
DIALOGUE DU G8 SUR LEXPLOITATION ILLEGALE: La premire session internationale du conseil consultatif du G8 sur lexploitation illgale se tiendra le 13 novembre, Londres, RU. Pour plus dinformation, contacter: Dr Mike Packer, GLOBE International; tel +44 20 7222- 6955; fax: +44 20 7222- 6959; courriel: mike.packer@globeinternational.org; Internet: http://www.globeinternational.org
DOUZIEME CONFERENCE DES PARTIES AU CCNUCC ET SECONDE RENCONTRE DES PARTIES AU PROTOCOLE DE KYOTO: La douzime confrence des parties au CCNUCC et la seconde rencontre des parties au Protocole de Kyoto se tiendront Nairobi, Kenya, du 6-17 novembre 2006. Ces rencontres concident avec la 25e rencontre des organes subsidiaires de la CCNUCC. Pour plus dinformation, contacter: secrtariat du CCNUCC; tel +49 228 815- 1000; fax: +49 228 815 1999; courriel: secretariat@unfccc.int; Internet: http://www.unfccc.int
PREMIER ATELIER AFRICAIN EN RENFORCEMENT DES CAPACITES SUR LACCES ET LE PARTAGE DES BENEFICES: Cet atelier aura lieu au Cap, Afrique du sud, du19-24 novembre 2006. Il correspond au lancement du programme triennal Germano Nerlandais sur le renforcement des capacits sur laccs et le partage des bnfices (APB) en faveur de lAfrique. Les objectifs de latelier sont les suivants: analyser les expriences de bio prospection dans la rgion pour lapplication des lgislations sur lAPB aux niveaux national et local; dvelopper une vision pour lABS en Afrique, base sur la confiance et la comprhension mutuelle; et dvelopper des recommandations pour la confection des cadres politique et juridique inspirs des prfrences des participants, soit lanalyse des vides juridiques, les solutions pratiques pour la coopration rgionale, ou les conditions nationales en matire de certificats dorigine. Pour plus dinformation, contacter: Andreas Drews, GTZ; tel +49 6196 79 1359; fax: +49 6196 79 6190; courriel: andreas.drews@gtz.de; Internet: http://www.abs-africa.info/capetown_index.html
DEUXIEME CONFERENCE DES MINISTRES AFRICAINS DE LECONOMIE ET DES FINANCES (CAMEF II): Cette confrence aura lieu Yaound, Cameroun, du 20 23 novembre 2006. De nombreuses questions sont lordre du jour, entre autres: le financement du dveloppement; lannulation de la dette; le prix des hydrocarbures; le commerce intraafricain; et laccs aux marchs du Nord. Pour plus dinformation, contacter: Commission de lUnion Africaine; tel +251 11- 551 92 87; fax: +251- 11- 551-02 49; Internet: http://www.africa-union.org
GROUPE AD HOC DEXPERTS SUR LES INSTRUMENTS JURIDIQUES NON CONTRAIGNANTS: Le groupe dexperts Ad Hoc du Forum des NU sur les Forts (FNUF) se tiendra NewYork du 11 15 dcembre 2006, au sige des NU. Le groupe dexperts doit se pencher sur le contenu dun instrument juridique non contraignants sur tous les types de forts, en prlude la 7e session du Forum des NU sur les Forts. Pour plus dinformation, contacter: secrtariat FNUF; tel +1- 212- 963 3160; fax: + 1 917 367 3186; courriel: unff@un.org; Internet: http://www.unff.org/esa/forests
ATELIER REGIONAL AFRICAIN SUR LUTILISATION DURABLE: Cet atelier aura lieu les 11- 15 dcembre 2006 Nairobi, Kenya. Au cours de cet vnement, les thmes suivants seront traits: valuation des services lcosystme; cots financiers et bnfices associs la conservation de la biodiversit; et utilisation durable des ressources biologiques. Latelier portera un attention particulire lapplicabilit des Principes dAddis Ababa et des lignes directrices sur la biodiversit agricole en Afrique, en tant que contribution la revue du programme de travail de la Convention par la 13eme session de lOrgane Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques (OSASTT-13). Pour plus dinformation, contacter: secrtariat de la CBD; tel +1- 514 288 2220; fax: +1 514 288 6588; courriel: secretariat@biodiversit.org; Internet: http://www.biodiv.org/org/doc/meeting.aspx?mtg=RWSUAFR-01
SEPTIEME SESSION DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS: FNUF-7 aura lieu du 16- 27 avril 2007, au sige des NU New York. Pour plus dinformation, contacter: secrtariat du FNUF; tel: 1 212 963 3160; fax: +1 917 367 3186; courriel: unff@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/forests
CIBT 42: La 42e session du Conseil International des Bois Tropicaux (CIBT) et sessions des comits associes auront lieu du8-12 mai 2007 Port Moresby, Papouasie Nouvelle Guine. Pour plus dinformation, contacter: Manoel Sobral Filho, secrtariat de lOIBT; tel +81 45 223 1110; fax +81 45 223 1111; courriel: itto@itto.or.jp; Internet: http://www.itto.or.jp
QUINZIEME SESSION DE LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE: La CDD -15 se tiendra au sige des Nations Unies New York, du 30 avril 11 mai 2007. La CDD 15 sera une session des politiques en vue de dcider des mesures pour dynamiser les applications et franchir les obstacles lapplication des mesures et des objectifs sur lnergie pour le dveloppement, la pollution de lair et de latmosphre, le changement climatique, et le dveloppement industriel. Pour plus dinformation, contacter: Division du Dveloppement Durable NU; tel: +1 212 963 8102; fax: +1 212 963 4260; courriel: dsd@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/sustdev
Douzime session de la confrence ministrielle africaine sur lenvironnementt: CMAE 12 aura lieu en Afrique du Sud une date confirmer. Pour plus dinformation, contacter: secrtariat CMAE; tel: +254 20 624287/9; fax: +254 20 623928; courriel: amcensec@unep.org; Internet: http://www.unep.org/roa/related_programmes/AMCEN/index.asp
DEUXIEME CONFERENCE
INTERNATIONALE DES PARLEMENTAIRES SUR LA GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES
forestiers DAFRIQUE CENTRALE: La Deuxime
Confrence Internationale des Parlementaires sur la Gestion Durable des
Ecosystmes Forestiers dAfrique Centrale aura lieu en Guine
Equatoriale en 2008, date confirmer. Pour plus dinformation,
contacter: Bureau Rgional de la
Banque Mondiale: tel: +237 220
3815; fax +237 221 0722; courriel:
gbowen@worldbank.org;
Internet:
http://www.repar-ac.org
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