Summary report, 17 June 2013
La quatorzième réunion du Processus consultatif informel ouvert à tous des Nations Unies sur les océans et le droit de la mer (Processus consultatif ou PCI-14) s’est tenue du 17 au 20 juin 2013, au Siège de l’ONU à New York. La réunion a rassemblé des représentants des gouvernements, des organisations intergouvernementales, des organisations non gouvernementales et des institutions universitaires pour examiner le thème de cette année à savoir: les impacts de l’acidification des océans sur l’environnement marin.
Les délégués se sont réunis en séances plénières tout au long de la semaine pour discuter: des points de vue sur l’acidification des océans; de la coopération et coordination interinstitutionnelles; de la procédure de sélection des sujets et des conférenciers afin de faciliter les travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies; des questions qui pourraient bénéficier de l’attention de l’Assemblée générale dans ses travaux futurs sur les océans et le droit de la mer; et du résultat de la réunion. En outre, trois tables rondes ont été organisées sur: le processus d’acidification des océans; les effets de l’acidification des océans et les activités entreprises aux niveaux mondial, régional et national pour y remédier; et les perspectives et défis liés à l’action menée pour remédier aux effets de l’acidification des océans sur le milieu marin, notamment dans le cadre d’une coopération accrue sur les plans scientifique et technique.
Les Coprésidents, l’Ambassadeur Don MacKay (Nouvelle-Zélande) et l’Ambassadeur Milan Jaya Nyamrajsingh Meetarbhan (Maurice), ont distribué un résumé des débats par les Coprésidents jeudi matin. À la suite de l’examen de tous les paragraphes du rapport, le Coprésident Meetarbhan a clos la réunion à 13h14.
BREF HISTORIQUE DU DROIT DE LA MER ET DU PROCESSUS CONSULTATIF
Le 1er novembre 1967, l’Ambassadeur de Malte auprès des Nations Unies, Arvid Pardo, a demandé aux nations du monde de reconnaitre un conflit imminent qui pourrait dévaster les océans. Dans un discours adressé à l’Assemblée générale, il a appelé à « un régime international efficace sur les fonds marins et le plancher océanique situés au-delà des limites clairement définies de la juridiction nationale ». Le discours a déclenché un processus qui a duré 15 ans et a vu la création du Comité des Nations Unies sur les fonds marins; la signature d’un traité interdisant l’utilisation d’armes nucléaires à partir des fonds marins; l’adoption, par l’Assemblée générale, d’une déclaration stipulant que toutes les ressources des fonds marins situées au-delà des limites de la juridiction nationale constituent le « patrimoine commun de l’humanité »; et la tenue de la Conférence de Stockholm sur l’environnement humain. Ce sont là quelques-uns des facteurs qui ont conduit à la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer au cours de laquelle la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) a été adoptée.
CNUDM: Ouverte à la signature le 10 décembre 1982, à Montego Bay, en Jamaïque, lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer, la CNUDM énonce les droits et obligations des États relatifs à l’exploitation des océans et de leurs ressources, et à la protection des milieux marins et côtiers. La CNUDM est entrée en vigueur le 16 novembre 1994 et a été complétée par l’Accord de 1994 relatif à l’exploitation minière des fonds marins et par l’Accord de 1995 aux fins de l’application des dispositions de la CNUDM relatives à la conservation et à la gestion des stocks de poissons chevauchants et des stocks de poissons grands migrateurs.
RÉSOLUTION 54/33 DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: Le 24 novembre 1999, l’Assemblée générale a adopté la résolution 54/33 concernant les résultats de l’examen entrepris par la Commission des Nations Unies sur le développement durable à sa septième session sur le thème « Les océans et les mers ». Dans cette résolution, l’Assemblée générale a mis en place un Processus consultatif informel ouvert à tous pour faciliter l’examen annuel des évolutions survenues dans les affaires maritimes. L’Assemblée générale a décidé que le Processus consultatif se réunirait à New York, examinerait le rapport annuel du Secrétaire général sur les océans et le droit de la mer, et suggèrerait les thèmes particuliers devant être examinés par l’Assemblée générale, en mettant l’accent sur l’identification des domaines où la coordination et la coopération intergouvernementales et interinstitutionnelles devraient être renforcées. La résolution a en outre établi le cadre dans lequel les réunions du Processus consultatif seraient organisées, et a décidé que l’Assemblée générale examinerait l’efficacité et l’utilité du Processus consultatif à sa 57e session.
PCI-1 à 3: Les trois premières réunions du Processus consultatif ont identifié les thèmes à suggérer et les éléments à proposer à l’Assemblée générale, et ont mis en exergue les questions qui pourraient bénéficier d’une attention dans ses travaux futurs. La première réunion du Processus consultatif (30 mai-2 juin 2000) a tenu des tables rondes sur le secteur des pêches et sur les effets de la pollution et de la dégradation du milieu marin. La deuxième réunion (7-11 mai 2001) a porté sur les sciences et technologies marines, et sur la coordination et la coopération dans la lutte contre la piraterie et les vols armés en mer. La troisième réunion (8-15 avril 2002) a tenu des tables rondes sur la protection et la préservation du milieu marin, sur le renforcement des capacités, sur la coopération et la coordination régionales, et sur la gestion intégrée des océans.
RÉSOLUTION 57/141 DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: Le 12 décembre 2002, la 57e session de l’Assemblée générale a adopté la résolution 57/141 sur « Les océans et le droit de la mer ». L’Assemblée générale a accueilli avec satisfaction le travail accompli par le Processus consultatif, l’a prorogé pour une période supplémentaire de trois ans et a décidé d’examiner l’efficacité et l’utilité du Processus consultatif à sa 60e session.
PCI-4 et 5: La quatrième réunion du Processus consultatif (2-6 juin 2003) a adopté des recommandations sur la sécurité de la navigation, la protection des écosystèmes marins vulnérables, et la coopération et la coordination dans le domaine des questions marines. La cinquième réunion (7-11 juin 2004) a adopté des recommandations sur les nouvelles exploitations durables des océans, notamment la conservation et la gestion de la diversité biologique des fonds marins dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale.
PCI-6: La sixième réunion du Processus consultatif (6-10 juin 2005) a adopté des recommandations sur les pêches et leur contribution au développement durable, et a examiné la question des débris marins.
PCI-7: La septième réunion (12-16 juin 2006) a permis une meilleure compréhension de la gestion fondée sur les écosystèmes, et a adopté des recommandations sur les approches écosystémiques et les océans.
PCI-8: La huitième réunion (25-29 juin 2007) a abordé des questions liées aux ressources génétiques marines. Les délègues ne sont pas parvenus à s’entendre sur les principaux libellés se référant au régime juridique pertinent pour les ressources génétiques marines des zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale; par conséquent, aucune recommandation n’a été adoptée. Toutefois, le rapport de synthèse des Coprésidents a été transmis à l’Assemblée générale pour examen.
PCI-9: La neuvième réunion (23-27 juin 2008) a adopté des recommandations sur le besoin de sécurité et de sureté maritimes pour la promotion des piliers économique, social et environnemental du développement durable.
PCI-10: La dixième réunion (17-19 juin 2009) a présenté un rapport de synthèse des Coprésidents, collationnant les conclusions des discussions sur la mise en œuvre des résultats du Processus consultatif, y compris un examen des réalisations et des lacunes au cours de ses neuf premières années, rapport qui a été transmis à l’Assemblée générale pour examen.
PCI-11: Le résultat de la onzième réunion (21-25 juin 2010) a été une synthèse des discussions, produite par les Coprésidents et incluant: le renforcement des capacités pour les sciences marines; la coopération et la coordination interinstitutionnelles; les questions qui pourraient bénéficier d’une attention dans les travaux futurs de l’Assemblée générale sur les affaires maritimes et le droit de la mer; et la procédure de sélection des sujets et des experts invités afin de faciliter les travaux de l’Assemblée générale.
PCI-12: Le résultat de la douzième réunion (20-24 juin 2011) a été une synthèse des discussions, produite par les Coprésidents transmise à l’Assemblée générale pour examen. La réunion a notamment abordé les progrès accomplis et les lacunes subsistant dans la mise en œuvre des résultats des grands sommets sur le développement durable relatifs aux océans et aux mers; les défis nouveaux et émergents pour le développement durable et l’exploitation des océans et des mers; et la voie menant à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio+20) et au-delà.
PCI-13: La treizième réunion (29 mai – 1er juin 2012) a produit une synthèse des discussions des Coprésidents détaillant: un échange de vues général sur les énergies marines renouvelables; la coopération et la coordination interinstitutionnelles; la procédure de sélection des sujets et des experts invités afin de faciliter les travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies; les questions qui pourraient bénéficier de l’attention de l’Assemblée générale dans ses travaux futurs sur les océans et le droit de la mer; et le résultat de la réunion. Le résumé des Coprésidents a été transmis à l’Assemblée générale pour examen.
COMPTE-RENDU DE LA PCI-14
Le Coprésident, l’Amb. Don MacKay, a ouvert lundi 17 juin la quatorzième réunion du Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer (Processus consultatif ou PCI-14), notant qu’il est possible d’améliorer la coordination et la coopération sur le sujet de l’acidification des océans. Avec le Coprésident, l’Amb. Milan Jaya Nyamrajsingh Meetarbhan, il a exprimé l’espoir que les discussions de la PCI-14 permettent de combler certaines lacunes restantes et de clarifier l’éventail des mesures à prendre.
Le Coprésident Meetarbhan a présenté l’ordre du jour provisoire annoté (A/AC.259/L.14), qui a été adopté sans amendement.
Thomas Stelzer, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires inter-organisations du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, a souligné la nécessité que les océans et les mers reçoivent une grande attention dans les objectifs de développement durable et le programme de développement de l’après-2015.
Patricia O’Brien, Secrétaire générale adjointe aux affaires juridiques et Conseillère juridique des Nations Unies, a souligné les effets néfastes de l’acidification des océans sur les trois piliers du développement durable et a rappelé la nécessité d’accroitre la recherche et une action coordonnée de tous les acteurs.
GROUPES DE DISCUSSION
Lundi après-midi et mardi matin et après-midi, les délégués ont entendu des exposés au cours de trois tables rondes sur les thèmes du processus, des effets, et des perspectives et défis pour remédier aux effets de l’acidification des océans sur l’environnement marin.
Processus d’acidification des océans: Richard Feely, de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), États-Unis, a expliqué lundi après-midi le processus d’acidification des océans, indiquant que les océans ont absorbé 26% de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique émis depuis le milieu du 18ème siècle. Il a également souligné les zones les plus vulnérables à l’acidification des océans, en particulier les régions de l’Arctique et de l’Antarctique, les récifs coralliens et certaines régions côtières, et les effets sur la vie marine.
Wang Juying, du Centre national de suivi de l’environnement marin, Chine, a exposé le processus d’acidification de l’océan dans des études de cas sur: la mer de Bohai; la mer Jaune du Nord; l’estuaire du Changjiang et la mer de Chine orientale adjacente; et le nord de la mer de Chine méridionale. Elle a également souligné les activités nationales entreprises en Chine sur: les effets de l’acidification des océans sur les organismes fixant le calcium; les effets sur les écosystèmes côtiers; et un programme opérationnel d’observation des flux air-mer de CO2.
Dans la discussion qui a suivi, Feely a répondu à une question formulée par l’Inde sur l’ampleur des changements et des projections, affirmant que les modèles et les observations concordent extrêmement bien en ce qui concerne la haute mer, mais que les incertitudes sont plus grandes concernant les eaux côtières et profondes. Répondant à la question du Coprésident MacKay sur les causes des extinctions massives précédentes, Feely a déclaré que la plupart de ces extinctions ont été liées à des activités volcaniques, mais qu’à l’heure actuelle, l’activité volcanique totale sur la terre libère seulement 1/100 du niveau de CO2 émis par l’humanité.
Effets de l’acidification des océans et activités entreprises aux niveaux mondial, régional et national pour y remédier: lundi après-midi, Carol Turley, du Plymouth Marine Laboratory, Royaume-Uni, a présenté les effets potentiels de l’acidification des océans au niveau écologique et sur la chaine alimentaire. Elle a indiqué que les changements dans la chimie des océans se produisent à une vitesse et à un niveau sans précédent depuis au moins 60 millions d’années. Elle a également présenté les projections obtenues à partir de modélisations du pH (potentiel hydrogène) des océans, en notant que, surtout dans les zones de remontée d’eau froide, les estuaires, les eaux polaires froides, et les coraux d’eau froide, les niveaux d’aragonite devraient atteindre un seuil critique de saturation d’ici quelques décennies. Concernant les réseaux trophiques, elle a parlé des espèces les plus sensibles à des concentrations élevés de CO2, telles que le krill, les larves d’Ophiure et les écosystèmes benthiques, et a souligné que certaines communautés et certains écosystèmes sont également susceptibles de changer, mais que ces changements sont difficiles à prédire.
Yoshihisa Shirayama, de l’Agence japonaise pour la science et la technologie marine et terrestre, a présenté les effets biologiques de l’acidification des océans et le recours à l’information scientifique pour la conservation de la biodiversité marine. Il a souligné l’importance des expériences à long terme et des systèmes de manipulation de CO2 de haute précision pour des résultats probants. Il a également examiné les résultats de l’observation des différents écosystèmes coralliens au large des côtes du Japon combinés aux prédictions concernant le blanchissement des coraux, et a mis en exergue les zones qui doivent être protégées à l’avenir.
Dans la discussion qui a suivi, Turley a répondu à une question du Canada sur les priorités de recherche, estimant qu’elles devraient varier selon la région. Pour le Canada, elle a suggéré de se concentrer sur les eaux froides du nord, y compris l’interaction de la fonte des glaces de mer et l’érosion des côtes polaires qui va intensifier le processus d’acidification. Elle a également suggéré de tenir compte des interactions entre les communautés écologiques et le comportement des espèces. Répondant à la question de la Thaïlande sur le consensus scientifique sur l’acidification des océans, Turley a déclaré qu’il y a un niveau élevé de certitude quant aux modifications chimiques et aux effets persistants des concentrations élevés de CO2 dans les océans, et ces résultats probants seront reflétés dans le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). En réponse à la question du Coprésident MacKay au sujet des changements dans les patrons migratoires des poissons, Turley a déclaré que les modèles ont prédit une migration vers le nord des poissons adultes, comme la morue, mais l’augmentation de l’acidification dans les pôles pourrait empêcher un transfert complet vers le pôle, en raison d’éventuelles modifications liées à la chaine alimentaire. Elle a ajouté que le développement des larves de poisson peut également être affecté par l’acidification.
À une question des États-Unis sur des scénarios dans lesquels les coraux du Japon resteraient intacts, Shirayama a indiqué qu’ils se maintiennent dans le scénario B1 du quatrième rapport d’évaluation du GIEC, qui est le scénario du GIEC qui reflète les réductions les plus spectaculaires de gaz à effet de serre par rapport au scénario du statu quo.
Les autres sujets abordés comprennent: l’effet de l’acidification sur l’absorption du son, en particulier à de faibles fréquences; les mesures immédiates qui peuvent être prises pour réduire l’acidification, y compris la réduction des émissions de CO2, et le traitement des facteurs de stress de nature anthropiques imposés à l’environnement au niveau local; et la recherche sur les aires marines protégées (AMP) et les espèces qui résistent à l’acidification des océans.
Mardi matin, Nathalie Jeanne-Marie Hilmi, du Centre Scientifique de Monaco, a présenté les résultats de deux ateliers, organisés par le Centre Scientifique de Monaco et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui ont examiné les impacts socio-économiques de l’acidification des océans. Elle a exposé plusieurs recommandations d’experts émanant des ateliers, notamment: la réduction des émissions de CO2; l’établissement de réseaux de surveillance côtière ad hoc; le soutien à la recherche sur les espèces d’importance dans des conditions de concentration élevée de CO2 et sur les impacts socio-économiques sur la sécurité alimentaire; l’établissement de bonnes pratiques de la gestion adaptative; l’augmentation des capacités d’adaptation des communautés de pêcheurs; et l’amélioration de l’échange d’information entre les parties prenantes et les décideurs.
Carol Turley s’est exprimée au nom de Cliff Law, de l’Institut national de l’eau et de la recherche atmosphérique, Nouvelle-Zélande, présentant les impacts écosystémiques de l’acidification de l’océan dans les eaux profondes, côtières et de surface dans le Pacifique sud-ouest. Elle a souligné, entre autres: l’incertitude quant à l’effet net de l’acidification des océans sur la pompe biologique océanique; les effets sur les coraux d’eau froide du déplacement de l’horizon de saturation vers la surface; les effets de l’acidification des océans sur la croissance et les capacités de reproduction des espèces sauvages récoltées; et les activités de surveillance liées à l’acidification des océans entreprises en Nouvelle-Zélande.
Bill Dewey, de la Taylor Shellfish Farms, États-Unis, a évoqué différents types d’élevage d’huitres, de palourdes, et de moules en indiquant les problèmes rencontrés par les producteurs dans le Pacifique Nord-Ouest des États-Unis en raison de l’acidification des océans. Il a souligné plusieurs mesures d’adaptation qui ont été mises en œuvre dans la région, notamment: la recherche et la surveillance; le traitement des eaux d’élevage; et l’élevage d’huitres résistantes à l’acidification des océans. Il a également souligné le travail du Groupe d’experts de l’État de Washington, qui a entraîné l’affectation de 3,3 millions de dollars du budget de l’État à la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’experts.
Yimnang Golbuu, du Palau International Coral Reef Center, a parlé de la recherche conduite à Palau qui a examiné tous les sites coralliens touchés par un phénomène de blanchissement corallien en 2010, en notant que les sites les plus résilients étaient situés dans une région très diversifiée et plus acide, donnant de l’espoir pour l’avenir des récifs coralliens à la lumière du changement climatique. Il a souligné la nécessité de réseaux d’AMP qui incorporent des sites résilients.
Robert Dunbar, de l’Université de Stanford, États-Unis, a fait un exposé sur l’acidification des océans, les petits États insulaires en développement (PEID) et les voies vers la résilience au 21e siècle. Il a souligné que les PEID seront plus affectés et plus rapidement par les effets de l’acidification des océans. Pour accroitre la résilience, il a suggéré: l’identification des récifs coralliens à plus grand risque; l’élimination des contraintes locales avec une forte participation communautaire; et la création stratégique d’AMP. Il a souligné que les récifs coralliens peuvent modifier leur propre chimie et que, s’ils sont bien gérés et protégés, certains récifs coralliens peuvent s’avérer être leurs propres sauveurs.
Dans la discussion qui a suivi, Golbuu et Dunbar ont répondu à une question posée par Singapour sur les AMP, en indiquant que ce qui est permis dans les AMP varie, mais que les restrictions sur la pêche sont importantes pour permettre le maintien de récifs sains et résilients. Golbuu a ajouté que l’évaluation des impacts socioéconomiques risque de ne pas tenir compte de la valeur culturelle des coraux, qui est difficile à quantifier. Répondant à une question posée par l’Union européenne (UE) sur la conception des AMP, il a déclaré qu’il est important d’intégrer la résilience des écosystèmes, et que le design peut être amélioré avec le temps. Au Royaume-Uni, Dunbar a répondu qu’il a été observé que les récifs coralliens en bonne santé peuvent mieux protéger les zones côtières de l’élévation du niveau des mers, par opposition aux récifs malades. Répondant aux États-Unis, il a déclaré que les communautés de poissons grands prédateurs et la variation génétique sont des causes possibles des différences observées en matière de résilience des récifs.
En réponse à l’Australie, Hilmi a noté que quatre types d’effets socioéconomiques sont attribuables à l’acidification des océans, à savoir ceux sur: la pêche et l’aquaculture; le tourisme; la protection des côtes contre les tempêtes; et les valeurs culturelles et patrimoniales. Répondant à la Nouvelle-Zélande, au Viet Nam et à Nauru, Hilmi a déclaré que les impacts sociaux liés à la création d’emplois et à la perte de revenus provenant de la pêche doivent également être pris en compte, et a souligné que l’acidification des océans et les objectifs de développement durable sont étroitement liés.
Répondant à l’UE, Dewey a déclaré que le carbonate de sodium a été ajouté à un rythme d’environ 300 litres par jour dans les écloseries de Taylor Shellfish Farms, et que cette approche pourrait être utilisée par d’autres écloseries. Répondant au Coprésident Mackay, il a souligné que, comme l’océan continue de s’acidifier, les problèmes vont se propager aux coquillages adultes et nécessiteront des solutions différentes et à plus long terme. Répondant aux États-Unis, il a indiqué que les meilleurs outils à partager avec d’autres pays ont trait à la surveillance et à l’adaptation.
Turley, s’exprimant au nom de Law, a rappelé l’importance des coraux d’eau froide et d’eau profonde, et répondant à l’Australie, a souligné que la baisse des niveaux de CO2 est la solution cruciale à long terme. Répondant aux questions des États-Unis et du Royaume-Uni, elle a expliqué que les monts sous-marins ne font pas obstacle à l’élévation de l’horizon de saturation, mais qu’ils peuvent fournir un refuge pour les coraux d’eau froide à mesure que l’horizon s’élève. S’adressant au Viet Nam, elle a mentionné le développement d’un centre de coordination sur l’acidification des océans par des scientifiques pour partager des données sur le suivi et l’évaluation des océans du monde.
En réponse à la Thaïlande sur la nécessité d’une action nationale versus internationale, Dunbar a souligné que l’ampleur du problème justifie une réponse globale impliquant l’échange d’informations et de financements pour accélérer l’action sur les facteurs de stress locaux.
Shirayama a déclaré, en réponse aux États-Unis et au Royaume-Uni, que certaines variétés d’algues qui vivent en symbiose avec les récifs coralliens sont résistantes à de hautes températures des océans, mais que leur résistance à l’augmentation de l’acidification demeure peu connue. Il a également passé en revue les recherches récentes indiquant que les espèces peuvent s’adapter à une acidité supérieure, pour souligner que la relation entre les récifs coralliens et l’acidification est compliquée.
Perspectives et défis liés à l’action menée pour remédier aux effets de l’acidification des océans sur le milieu marin, notamment dans le cadre d’une coopération accrue sur les plans scientifique et technique: Mardi après-midi, Lisa Suatoni, du Natural Resources Defense Council, a examiné les stratégies actuelles et futures pour remédier à l’acidification des océans dans les écosystèmes côtiers au-delà de la diminution du niveau de CO2. Discutant de l’aquaculture, de captures de spécimens sauvages et de tactiques à l’échelle écosystémique, elle a souligné: la surveillance des niveaux de CO2 dans l’eau; de tamponner l’eau avec du carbonate de sodium; la sélection de souches de crustacés résistantes; la réduction des sources locales de CO2; le réapprovisionnement des habitats en vieilles coquilles; l’implantation stratégique d’herbiers marins; la préservation de la diversité naturelle au large des côtes; la réduction de la sédimentation due au dragage; la création d’aires marines protégées; le recours à des stratégies compatibles d’aménagement du littoral; et la promotion de pratiques durables de pêche. Elle a également souligné l’importance des évaluations spatiales intégrées utilisant le cadre d’évaluation des risques proposé par le Rapport spécial du GIEC sur la gestion des risques d’évènements et des catastrophes extrêmes pour faire progresser l’adaptation au changement climatique.
Michel Warnau, de l’AIEA, a signalé que plusieurs projets de recherche sur l’acidification des océans dans lesquels l’AIEA est impliquée sont liés à la surveillance et aux applications des techniques nucléaires et isotopiques. Il a souligné en particulier le travail du Centre de coordination international relatif à l’acidification des océans (OA-ICC), décrivant son origine, son financement et ses activités, y compris celle d’agir comme une plateforme pour faciliter, promouvoir et communiquer une série d’activités mondiales sur l’acidification des océans.
Elizabeth Jewett, de la NOAA, États-Unis, a présenté un exposé sur le tout récent Réseau mondial d’observation de l’acidification des océans (GOA-ON). Elle a décrit la création de GOA-ON comme un projet visant à mieux comprendre les conditions de l’acidification des océans du monde et les réponses des écosystèmes, et à fournir les données nécessaires pour optimiser la modélisation de l’acidification des océans. Elle a souligné la participation de 27 pays, et a signalé les domaines où les lacunes ou limitations en matière d’observation subsistent, comme dans l’océan Indien et le Triangle de Corail. Elle a souligné que les données seront partagées ouvertement, et que la NOAA coordonnera probablement le partage des données entre les participants.
Ilana Coaracy Wainer, de l’Université de São Paulo, Brésil, a présenté les moyens de remédier aux effets de l’acidification des océans du point de vue des pays en développement. Elle a décrit les initiatives brésiliennes émergentes sur: le renforcement des capacités destinées aux programmes liés aux océans et à la science; le développement d’un réseau de surveillance à long terme des paramètres biogéochimiques et physiques dans les océans et les régions côtières d’importance économique et sociale; la création d’un ensemble de données biogéochimiques sur l’océan Atlantique Sud; et la cartographie des habitats à l’échelle régionale.
Germain Michel Ranjoanina, du Ministère des affaires étrangères de Madagascar, a examiné: la Convention de coopération pour la protection et le développement de l’environnement marin et côtier de l’Afrique occidentale et centrale (Convention d’Abidjan) et la Convention de Nairobi pour la protection, la gestion et le développement de l’environnement marin et côtier de la région de l’Afrique de l’Est. Chaque convention, a-t-il expliqué, fournit avec la CNUDM un cadre juridique pour aborder l’acidification des océans. Il a ajouté que la communauté scientifique africaine a connaissance de la recherche sur l’acidification des océans, mais a souligné la nécessité de poursuivre le financement, le transfert de technologie et le renforcement des capacités pour appuyer les évaluations de l’acidification des océans dans les pays en développement.
Dans la discussion qui a suivi, le Mexique et l’Argentine ont appelé à une meilleure coordination entre les activités des différentes organisations internationales travaillant sur l’acidification des océans et à un rôle accru de l’Assemblée générale dans la fourniture de cette coordination. Le Mexique a également soulevé la question de l’utilisation de l’approche de précaution lorsque des traitements sont appliqués aux océans, comme l’eau traitée avec du carbonate de sodium, pour remédier à l’acidification des océans.
Répondant au Canada, Ranjoanina a signalé que les différents niveaux de prise de conscience de l’acidification des océans et des mesures nationales pour y remédier sont les principaux obstacles à la coopération internationale. Jewett a ajouté que le renforcement des capacités est essentiel dans les pays où des points chauds en matière d’acidification des océans sont susceptibles d’exister. Suatoni a proposé que la dimension humaine du développement des plates-formes de partage de données s’avère souvent être l’aspect le plus difficile et doit être abordée rapidement.
Répondant à l’Argentine, Warnau a déclaré que l’idée du OA-ICC est venue de membres de l’AIEA et que la participation est ouverte à tous les membres, que ce soit en tant que bailleurs de fonds ou participants. S’adressant au Mexique, il a noté qu’ils visent à accroitre la visibilité du projet, et que celui-ci n’a pas seulement examiné les effets de la pêche, mais que ces effets ont fait l’objet d’un deuxième atelier international intitulé « Combler l’écart entre les effets de l’acidification des océans et l’évaluation économique », qui s’est tenu en novembre 2012.
En réponse à une question de la Chine, Jewett a déclaré que les pays, les organisations et autres entités sont impliqués dans le GOA-ON, et elle a clarifié qui, en provenance de Chine, a été impliqué. Répondant au Mexique, elle a noté que la NOAA fait de la recherche sur les impacts économiques des pêcheries et travaille avec l’Australie pour développer des modèles d’évaluation des écosystèmes. Répondant à une question de la Thaïlande, elle a réitéré l’importance de rendre les résultats des deux réunions du GOA-ON largement disponibles.
Répondant à l’Argentine, Suatoni a dit que les AMP servent le même but dans les zones au-delà de la juridiction nationale que dans les mers territoriales, à savoir qu’elles limitent les effets des facteurs de stress locaux et contribuent à construire la résilience.
Concernant une question des États-Unis, Wainer a apporté des précisions sur les moyens de relier le réseau de surveillance de l’Atlantique Sud à d’autres réseaux existants. Répondant au Japon, Jewett a noté la participation d’autres réseaux de surveillance dans les réunions du GOA-ON, et tant Jewett que Warnau ont souligné qu’il ne s’agit pas de reproduire les initiatives existantes.
À une question des États-Unis sur l’expansion de la participation dans le OA-ICC et le GOA-ON, Jewett a évoqué la possibilité d’organiser des ateliers régionaux supplémentaires lorsque les pays indiquent des besoins scientifiques spécifiques. Warnau a noté les activités liées à la sensibilisation du OA-ICC, et l’expansion de ses projets d’assistance technique, d’un projet national au cours du cycle actuel, à trois projets nationaux et trois projets régionaux au cours du prochain cycle.
La République Dominicaine et le Viet Nam ont noté des problèmes de capacités dans la mise en œuvre des stratégies d’adaptation. Suatoni a répondu que de telles stratégies ne nécessitent pas de grandes ressources; Jewett a ajouté que la protection des ressources marines face aux facteurs de stress locaux augmente la résilience à l’acidification des océans. Toujours concernant l’adaptation, Wainer a estimé qu’en matière d’AMP la durabilité, plutôt que le non-prélèvement, est plus à même de permettre d’équilibrer les besoins humains en ressources océaniques et la santé des océans.
Turley, s’exprimant au nom du Royaume-Uni, a souligné le remarquable consensus parmi les scientifiques quant à la gravité de l’acidification des océans et les efforts de coordination scientifique. Tant Turley que Jewett ont exprimé l’espoir d’une coordination similaire du côté des décideurs.
ÉCHANGE GÉNÉRAL DE POINTS DE VUE CONCERNANT LES EFFETS DE L’ACIDIFICATION DES OCÉANS SUR LE MILIEU MARIN
Lundi et mercredi, les délégués ont échangé des vues sur l’acidification des océans. Les Fidji, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G-77/Chine), ont souligné que les discussions devraient se concentrer sur les questions techniques et non sur les politiques relatives au changement climatique. Le délégué a souligné que les effets de l’acidification des océans affectent de manière disproportionnée les pays en développement, en particulier les PEID, car les récifs coralliens et les stocks de poissons sont particulièrement touchés. Soutenu par Nauru, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, il a appelé à la mise en œuvre du paragraphe 166 sur l’acidification des océans du document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio+20), intitulé L’avenir que nous voulons.
L’Irlande, s’exprimant au nom de l’UE, a souligné que la recherche montre une augmentation sans précédent de 30% de l’acidification des océans depuis la révolution industrielle. Le délégué a parlé des stratégies potentielles en matière d’adaptation et d’atténuation, y compris le captage et le stockage du carbone, et des AMP comme moyen d’accroitre la résilience des écosystèmes, et a détaillé l’engagement de l’UE pour la protection du milieu marin et la réduction des émissions de CO2. Il a également souligné l’importance des projets de recherche, tels que le Projet européen sur l’acidification des océans (EPOCA).
La Nouvelle-Zélande, s’exprimant au nom du Forum des îles du Pacifique, a déclaré que l’acidification des océans dans sa région est la menace la plus pressante pour les récifs coralliens, qui sont source d’attraction touristique et de protection contre les cyclones tropicaux. La déléguée a signalé que la promotion de la résilience par la restauration des écosystèmes est possible grâce aux AMP, et a souligné l’engagement international à protéger au moins 10% des zones marines et côtières d’ici 2020, formulé lors de la dixième réunion de la Conférence des Parties (CdP10) à la Convention sur diversité biologique (CDB) et auquel il est fait référence dans L’avenir que nous voulons.
Soutenant le G-77/Chine et la Nouvelle-Zélande, Nauru, s’exprimant au nom des PEID du Pacifique, a déclaré que les PEID du Pacifique sont très dépendants des océans et que la préservation de ces derniers est donc essentielle. La déléguée a noté que les émissions de CO2 et d’autres gaz menacent les PEID du Pacifique et a demandé: des mesures en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC); plus de renforcement des capacités; et un renforcement de la coopération et de l’intégration. Elle a déclaré que les AMP augmentent la résilience, et a souligné la nécessité de plus d’AMP, y compris dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Le Japon a détaillé les travaux de suivi qu’il conduit sur l’acidification des océans conformément aux cadres internationaux, tels que le Système mondial d’observation des océans et, appuyé par le Canada, a souligné la nécessité vitale de coordination internationale, de partage d’information et de normalisation.
La Malaisie, appuyant le G-77/Chine, a souligné que sa grande biodiversité côtière est sensible à l’acidification des océans et a examiné la surveillance réalisée pour évaluer l’état des océans, y compris l’acidification. Le délégué a passé en revue les instruments et processus internationaux et régionaux relatifs à l’acidification des océans, mais a souligné les problèmes de disponibilité et de coordination des données, et les effets négatifs sur la pêche et les moyens de subsistance.
Madagascar a déclaré que l’Article 192 de la CNUDM, qui oblige les États à « protéger et préserver le milieu marin », est pertinent pour la question de l’acidification des océans. Le délégué a passé en revue l’état des récifs coralliens de Madagascar et l’effet sur la pêche, et a appelé à une surveillance accrue, en particulier dans les pays en développement.
La Chine, soutenant le G-77/Chine, a souligné le manque de connaissances sur les risques et les effets des stratégies d’adaptation et d’atténuation, et a appelé à davantage de coopération internationale et d’échange d’information sur les questions techniques pour renforcer les capacités des pays en développement.
L’Indonésie, appuyant le G-77/Chine, a souligné le travail de l’Initiative du Triangle de corail sur les récifs coralliens, la pêche et la sécurité alimentaire, et a souligné le cout élevé de ne pas aborder l’impact humain sur l’environnement marin.
Les États-Unis ont appelé à s’appuyer sur les engagements de Rio+20 sur l’acidification des océans, et ont souligné l’importance du récent GOA-ON, et, avec Monaco et l’Afrique du Sud, du OA-ICC de l’AIEA.
L’Afrique du Sud, soutenant le G-77/Chine, a mis en garde contre des solutions technologiques miracles qui peuvent conduire à des impacts négatifs pour les habitants des pays en développement.
Plusieurs délégations, dont l’Inde, Monaco, la Norvège et les États-Unis, ont noté l’importance de réduire les émissions de CO2 pour remédier à l’acidification des océans.
La Norvège a déclaré que la priorité devrait être donnée à la recherche sur les tendances, les effets sur les organismes et la biodiversité, et les activités de surveillance. La déléguée a insisté sur plusieurs projets de recherche pertinents conduits par la Norvège et sur l’importance d’appliquer une approche écosystémique à la gestion des océans.
Le Mexique a examiné les mesures nécessaires pour remédier à l’acidification des océans, y compris: la sensibilisation des décideurs; la coopération avec la société civile et le monde universitaire; la gestion intégrée des bassins versants; l’application d’une approche écosystémique à la gestion des pêches; et une meilleure coordination internationale.
L’Argentine, appuyant le G-77/Chine, a déclaré que les mesures pour atténuer l’acidification des océans doivent être conformes aux obligations en vertu de la CNUDM sur la recherche scientifique marine et le transfert de technologie. Faisant référence à diverses dispositions de la CNUDM, y compris le principe de précaution tel qu’il figure aux Articles 195 et 196, le délégué a exprimé son inquiétude sur les activités de géo-ingénierie qui peuvent être perçues comme des mesures d’atténuation, malgré les incertitudes élevées pesant sur leurs effets.
Trinité-et-Tobago, soutenant le G-77/Chine, ont souligné les impacts socioéconomiques négatifs de l’acidification des océans sur le tourisme, en particulier concernant les récifs coralliens, et les pêches.
Le Secrétariat de la CDB a présenté aux délégations une mise à jour de ses travaux sur l’acidification des océans en vertu de la Décision X/29 de la CdP10 et la Décision XI/18 de la CdP11, y compris: le processus conjoint d’examen conduit par des experts pour surveiller et évaluer les impacts de l’acidification des océans sur la biodiversité marine et côtière; et la préparation d’un document d’examen systématique sur les effets de l’acidification des océans sur la biodiversité et les fonctions des écosystèmes, dont le projet de rapport final sera présenté lors de la CdP12 en 2014.
La Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Organisation pour l’éducation, la science et la culture des Nations Unies (UNESCO) a souligné: le soutien de la COI au OA-ICC et au GOA-ON; la coopération de la COI avec le Fonds pour l’environnement mondial dans le Programme transfrontalier d’évaluation de l’eau, et avec le Comité scientifique de recherche océanique dans le Projet international de coordination des données sur le carbone océanique et dans la série de symposiums sur « L’océan et l’augmentation du CO2 »; et la participation à la préparation du Plan d’action pour l’océan et le développement durable du littoral de Rio+20. La déléguée a noté que, à la différence du changement climatique, les données scientifiques sur l’acidification des océans et l’acidité future de l’océan dans le cas d’un maintien des émissions actuelles de CO2 sont sans équivoque. Elle a en outre souligné: que les États membres devraient être encouragés à prendre des mesures vers l’élaboration de procédures pratiques pour surveiller l’acidification des océans; la nécessité de s’assurer que les travaux scientifiques menés à l’échelle internationale sont communiqués dans un format et un langage appropriés afin d’être utiles à l’échelle nationale et au niveau des Nations Unies; et que puisque les processus ayant cours dans les océans ne connaissent pas de barrières géographiques, tous les pays, y compris ceux en développement, doivent avoir la capacité de gérer les océans.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a souligné que sa déclaration est une reproduction presque identique d’une déclaration sur l’acidification des océans présentée en septembre 2009 au Siège de l’ONU lors d’une réunion d’experts sur l’acidification des océans, et que depuis lors le seul changement sur ce sujet a été l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère et les océans. Le délégué a noté que, même s’il est clair que la réduction des émissions de CO2 est nécessaire pour remédier à l’acidification des océans, les responsabilités diffuses, les incertitudes juridiques et les incohérences en matière de politiques empêchent une approche coordonnée et efficace. Il a en outre souligné les mesures actuelles qui peuvent être prises, y compris: le maintien d’écosystèmes marins sains et résilients; effectuer des évaluations de l’impact environnemental; le suivi; la planification spatiale marine; l’établissement d’AMP, y compris des réserves marines; l’amélioration de la gestion des pêches; la réduction de la pollution marine; et la protection des puits de carbone naturels, y compris les prairies marines et les mangroves.
Le Secrétariat du Programme pour l’Environnement des Nations Unies (PNUE) a souligné que le principal moyen pour lutter contre l’acidification des océans est de réduire les émissions de CO2 et de maintenir et restaurer les puits de carbone. La déléguée a présenté un aperçu des projets du PNUE dans ces domaines, y compris: la consommation et la production durables; la capture et le stockage du carbone; l’économie verte, comme un accent sur les océans et les PEID; la gestion des écosystèmes marins et côtiers; et le renforcement des capacités pour améliorer la résilience des écosystèmes marins à travers son Programme des mers régionales.
En réponse à la déclaration de la COI/UNESCO, l’Argentine a fait remarquer qu’il convient de préciser si les interventions sont faites au nom du Secrétariat ou au nom des États membres de l’organisation ou de la Convention. Le délégué s’est également interrogé sur le mandat de la COI pour s’engager dans plusieurs des initiatives mentionnées lors de sa déclaration.
L’AIEA, s’exprimant au nom de son Secrétariat, a décrit le rôle des techniques nucléaires dans le contexte de l’acidification des océans, notant que les techniques nucléaires et isotopiques peuvent aider à fournir une meilleure compréhension des conséquences de l’acidification des océans sur les écosystèmes marins. Le délégué a déclaré que les laboratoires de l’AIEA ont un rôle clé à jouer dans la promotion de nouvelles recherches sur, et dans la compréhension de, l’acidification des océans et le renforcement des capacités de ses États membres. Il a signalé le lancement du OA-ICC de l’AIEA à Rio+20, précisant que les réponses de la recherche et les réponses politiques sont nécessaires, mais qu’elles doivent avancer en parallèle.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a accueilli favorablement le thème du PCI de cette année, compte tenu de sa grande importance pour sa région. Le délégué a expliqué la composition de la CEEAC en tant qu’organe intergouvernemental, notant que la plupart de ses États sont des États côtiers qui dépendent des océans. Il a souligné l’importance de la CNUDM et d’autres instruments y afférents pour sa région, et a remercié l’ONU pour les programmes de renforcement des capacités, ainsi que pour le rapport du Secrétaire général sur l’acidification des océans.
OceanCare et l’International Ocean Noise Coalition ont félicité l’Assemblée générale de l’ONU pour le choix du thème de cette année. La déléguée a noté que les changements à la chimie des océans modifient la transmission des sons et ont des implications pour la communication des baleines et leur bien-être. Elle a ajouté que des incertitudes subsistent quant à la mesure dans laquelle l’acidification des océans affectera la transmission sonore, et a encouragé les États, les organisations internationales, régionales et intergouvernementales à étudier davantage les effets cumulatifs et synergiques possibles du bruit et de l’acidification des océans, à l’aune de l’approche de précaution.
COOPÉRATION ET COORDINATION INTERINSTITUTIONNELLES
Jeudi matin, Andrew Hudson, de ONU-Océans, soulignant que l’année écoulée a été une année de transition, a présenté un rapport sur: l’examen indépendant de ONU-Océans 2012, signalant la transmission du rapport contenant des recommandations à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012; et le projet de mandat, qui continue d’être négocié et qui sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies lors de sa 68e session. Hudson a également présenté une mise à jour sur les activités au cours durant la 10e session de l’ONU-Océans, y compris le Pacte pour les océans du Secrétaire général.
Les Fidji, au nom du G-77/Chine, ont exprimé leur préoccupation au sujet du Pacte pour les océans puisqu’il ne reflète pas correctement les intérêts des États membres et ont souligné que l’initiative ne peut actuellement être appuyée. Le délégué a notamment souligné que: l’initiative ne peut être considérée comme la plate-forme d’un plan d’action pour la mise en œuvre du document final de Rio+20; même si elle était vue comme une plate-forme pour la coordination institutionnelle des Nations Unies, l’initiative semble s’étendre au-delà de l’aire de coordination du système des Nations Unies; l’initiative semble être vouée à l’élaboration de politiques; et la mise en place du « Groupe consultatif » n’est pas encouragée.
L’UE, appuyée par le Mexique, a souligné l’importance pour ONU-Océans de rester centré sur les mandats existants des organisations ainsi que sur la coordination et d’éviter le chevauchement des travaux.
L’Islande a mentionné qu’elle partage les préoccupations exprimées sur le Pacte pour les océans, spécifiquement quant au fait qu’il s’apparente à une initiative d’élaboration de politiques, au « Groupe consultatif », et au mandat.
L’Argentine, soutenant le G-77/Chine et l’Islande, a noté que le rassemblement de secrétariats des différentes organisations internationales opérant au sein de ONU-Océans ne peut avoir des compétences qui vont au-delà de celles qui sont affectées à ces secrétariats individuellement.
Répondant aux interventions, Hudson a souligné que le Pacte pour les océans est une initiative du Secrétaire général et coordonné par le Comité de haut niveau sur les programmes.
PROCÉDURE POUR LA SÉLECTION DES SUJETS ET DES EXPERTS INVITÉS, DE FAÇON À FACILITER LES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Mercredi, le Coprésident MacKay a donné la parole à des interventions sur la procédure de sélection des sujets et des experts invités afin de faciliter le travail de l’Assemblée générale. Notant qu’aucune délégation n’a indiqué le désir de prendre la parole, le Coprésident MacKay a fermé le point de l’ordre du jour.
QUESTIONS QUI POURRAIENT BÉNÉFICIER DE L’ATTENTION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DANS SES TRAVAUX FUTURS CONSACRÉS AUX OCÉANS ET AU DROIT DE LA MER
Le Coprésident MacKay a rappelé aux délégués mercredi que la liste simplifiée de diverses questions qui pourraient bénéficier de l’attention de l’Assemblée générale dans ses travaux futurs sur les océans et le droit de la mer, préparée par les Coprésidents, est disponible sur le site de la Direction des affaires maritimes et du droit de la mer des Nations Unies (UNDOALOS). Les sujets abordés comprennent: les AMP; la mise en œuvre des instruments internationaux; l’utilisation des océans; la science, la technologie et les données, y compris le renforcement des capacités; les approches écosystémiques appliquées aux océans; la sécurité alimentaire; la conservation et la gestion des ressources marines vivantes; la coopération et la coordination internationales; l’environnement marin; les questions examinées lors des réunions précédentes; la diversité biologique marine et les ressources génétiques; les responsabilités des États du pavillon; les droits de l’homme et les droits du travail; la sécurité maritime; la sureté maritime; le règlement des différends; la préparation aux risques et leur atténuation; les aspects sociaux des océans et du droit et la mer; les changements climatiques et les océans; et les océans et le développement durable. Le Coprésident MacKay a invité les délégués à proposer des thèmes supplémentaires pour examen, notant que ceci n’est pas la seule opportunité de soumettre des propositions, mais consiste en une opportunité de proposer des sujets d’intérêt possible.
Maurice a déclaré que le thème de l’acidification des océans a été très instructif et utile. Le délégué a proposé, comme thème de la prochaine réunion du PCI, les nombreuses et nouvelles opportunités de développement de l’économie de l’océan au-delà des secteurs traditionnels tels que le tourisme et la pêche. Il a estimé que malgré les nombreux facteurs de stress imposés aux océans, il existe de nombreuses possibilités émergentes qui peuvent être vitales pour les PEID. Une discussion sur ce sujet, a-t-il déclaré, permettrait une compréhension universelle et contribuerait à la troisième Conférence internationale sur les PEID qui se tiendra à Apia, Samoa, en septembre 2014.
EXAMEN DU RÉSULTAT DE LA RÉUNION
Le mercredi, Coprésident MacKay a expliqué que la réunion serait ajournée à l’après-midi pour laisser le temps de préparer un projet de résumé des discussions par les Coprésidents. Vladimir Jares, UNDOALOS, a alors fait le point sur la situation financière du Fonds d’affectation spéciale volontaire. Celui-ci a été créé par l’Assemblée générale pour faciliter la participation des États en développement, en particulier les pays les moins avancés, les PEID et les États en développement sans littoral, à assister aux réunions du Processus consultatif en couvrant les frais de voyage. Il a remercié la Nouvelle-Zélande pour sa contribution. Il a ensuite passé en revue le bilan et les contributions à d’autres fonds d’affectation spéciale visant à aider les délégués des pays en développement à participer à divers processus liés aux océans, y compris le fonds de contributions volontaires pour le Mécanisme mondial de suivi et d’évaluation de l’état du milieu marin, y compris les aspects socioéconomiques (Processus régulier); le Hamilton Shirley Amerasinghe Memorial Fellowship; le Fonds pour appuyer la participation des pays en développement de la Commission des limites du plateau continental; le fonds de soutien aux contributions à la Commission des limites du plateau continental; et le Fonds pour le Tribunal international du droit de la mer.
Jares a remercié les pays pour leurs contributions continues, et a demandé à ceux qui sont en mesure de fournir des fonds de le faire. Il a également exhorté les pays à désigner des experts pour leurs régions respectives qui ont les compétences requises pour être inscrits comme experts aux fins de l’Article 2 de l’Annexe VIII (Arbitrage spécial) à la Convention.
RÉSUMÉ DES DÉBATS DES COPRÉSIDENTS: Jeudi, le Coprésident Meetarbhan a présenté une version préliminaire du résumé des débats des Coprésidents. Il a rappelé aux délégués que le document n’est pas un « texte négocié » et sert donc uniquement à des fins de référence, et a invité les délégués à définir les questions majeures et de fond nécessitant une révision et une clarification. Les délégués ont examiné le document de synthèse page par page. Les sections qui ont fait l’objet de commentaires sont discutées ci-dessous.
Échange général de points de vue: Concernant une référence dans le rapport au « point de vue exprimé par les délégués » au sujet de la pertinence de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto pour le thème de l’acidification des océans, l’Argentine a demandé l’insertion d’un libellé reflétant le fait que « beaucoup » de délégations ont exprimé ce point de vue.
Concernant, la nécessité d’une approche de précaution par rapport à la fertilisation des océans et de la géo-ingénierie des océans exprimée par « certaines » délégations, le Mexique a demandé la suppression du terme « certaines » afin de mieux refléter le consensus général sur ce point.
À propos de « l’importance des outils de gestion », tels que les études d’impact environnemental, l’Argentine a demandé la suppression du terme « gestion », étant donné que les études d’impact environnemental sont des outils, mais pas des outils de gestion en soi.
Processus d’acidification des océans; effets de l’acidification des océans et activités entreprises aux niveaux mondial, régional et national pour remédier à ces effets: Le Royaume-Uni a suggéré un certain nombre d’améliorations au texte afin de refléter fidèlement les présentations des panélistes, notamment sur: l’échelle de temps des changements en cours dans les écosystèmes marins; l’horizon de saturation en tant qu’un des nombreux seuils critiques en matière d’effets de l’acidification des océans; et la résilience de certaines espèces de coraux à l’acidification des océans.
Concernant « la suggestion que l’acidification des océans devrait être incluse dans les objectifs de développement durable », l’Argentine a noté que ce point de vue n’a été exprimé que par une délégation. Répondant au Canada, le Coprésident Meetarbhan a déclaré que le Secrétariat vérifiera si cette suggestion a été faite en référence aux océans ou à l’acidification des océans.
Perspectives et défis liés à l’action menée pour remédier aux effets de l’acidification des océans sur le milieu marin, notamment dans le cadre d’une coopération accrue sur les plans scientifique et technique: Concernant un exposé d’expert faisant référence au GOA-ON, le Royaume-Uni et les États-Unis ont suggéré un libellé pour préciser qu’il ne s’agit pas d’un projet du OA-ICC, mais qu’il « travaille en étroite collaboration avec le OA-ICC ».
Monaco a précisé que le Deuxième atelier international sur les conséquences économiques de l’acidification des océans a été coorganisé par l’AIEA et le Centre Scientifique de Monaco, avec la participation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la COI/UNESCO.
Répondant aux observations des États-Unis, l’Argentine a précisé que la création de « directives universelles pour la recherche sur l’acidification des océans » serait utile, et non celle des directives pour l’adaptation. En réponse, le Royaume-Uni a souligné le développement de lignes directrices sur les bonnes pratiques par le projet EPOCA, l’Argentine indiquant que la référence concernait des « lignes directrices universelles », que les lignes directrices d’EPOCA ne représentent pas.
Concernant la relation entre l’OA-ICC et GOA-ON avec le Mécanisme de notification et d’évaluation systématique à l’échelle mondiale de l’état du milieu marin, y compris les aspects socioéconomiques, l’Argentine, appuyée par le Mexique, a recommandé que ces initiatives mondiales « contribuent aux travaux du processus régulier » plutôt que « dans le cadre du processus régulier ».
Les États-Unis se sont opposés à une suggestion de l’UICN d’ajouter une référence à l’absence d’un mécanisme juridique pour l’établissement d’AMP dans les zones au-delà de la juridiction nationale, déclarant que c’est une question controversée, qui est traitée par un groupe de travail spécifique.
En référence au « Réseau de surveillance de l’Atlantique Sud », l’Argentine a demandé que soit inclus « dans certaines régions » de l’Atlantique Sud.
Coopération interinstitutionnelle: Concernant le mandat de ONU-Océans, l’Argentine a demandé un texte clarifié qui indique que non pas l’ONU-Océans mais les États membres, avec la participation de ONU-Océans, sont ceux qui conduiront les travaux.
Répondant à la demande de la République de Corée pour des précisions sur les expressions « certains », « plusieurs » et « de nombreux délégués », Jares a clarifié que « certains » est utilisée pour deux ou trois délégués, « plusieurs » pour un maximum de six ou sept, et « de nombreux » pour toute quantité supérieure à ce nombre ou pour un groupe, comme l’UE ou le G-77.
PLÉNIÈRE DE CLÔTURE
Le jeudi, les Coprésidents Meetarbhan et MacKay ont remercié les délégués et les participants pour leur participation active et ont remercié les experts pour les excellentes présentations ciblées ainsi que le Mexique pour avoir proposé en temps opportun le thème de l’acidification des océans. Le Coprésident Meetarbhan a levé la séance à 13h14.
BRÈVE ANALYSE DE LA PCI-14
Quel pourrait être le résultat d’une discussion sur l’acidification des océans? Telle était la question que de nombreux délégués avaient à l’esprit à leur arrivée au siège de l’ONU à New York pour la quatorzième réunion du Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer. En effet, des discussions ont eu lieu à un moment où de nombreuses questions du programme mondial des océans rivalisent pour attirer l’attention, notamment dans le cadre du Programme de développement de l’après 2015 et de l’élaboration des objectifs de développement durable dans la mesure où ils ont liés aux océans, et du Groupe de travail informel pour l’examen des questions relatives à la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine au-delà de la juridiction nationale (Groupe de travail sur la BADJN). La réponse, à la surprise de plusieurs participants et délégués, était un débat fructueux sur une question de grande importance pour les océans qui, dans l’ensemble, est jusqu’ici passée à la trappe de l’agenda des décideurs.
Cette brève analyse replace la PCI-14 dans le développement à plus long terme du Processus consultatif, pour comprendre comment cette rencontre est devenue un « espace sûr » pour discuter de l’acidification des océans comme défi complexe et urgent.
MIGRATION VERS DES EAUX PLUS SÛRES
La trajectoire récente du PCI a consisté en une migration progressive vers des eaux plus sûres, moins politiques. Un tournant important dans cette migration a été la PCI-8 en 2007, lorsque les délégués ont été incapables de s’entendre sur des recommandations concernant les ressources génétiques marines à transmettre à l’Assemblée générale des Nations Unies, pour examen dans le cadre des négociations sur la résolution sur les océans et le droit de la mer à l’automne de cette année. Par la suite, de nombreux délégués ont exprimé le souhait de voir le processus consultatif se centrer sur des sujets plus techniques concernant les océans et le développement durable, et non pas sur les sujets à forte teneur politique, en contenu politique ou en controverse. Au cours de la PCI-10 en 2009, les délégués ont ensuite examiné et passé en revue les réalisations et les lacunes des neuf premières années du Processus de consultation. Cela a conduit à la mise en place de deux réformes instrumentales. Tout d’abord, depuis la PCI-11, chaque session se conclut par un résumé des discussions émis par les Coprésidents, qui est ensuite transmis à l’Assemblée générale des Nations Unies à titre indicatif, et non à des fins de recommandation. Deuxièmement, des modifications ont été apportées dans la façon dont les sujets et les experts sont sélectionnés pour une réunion donnée du Processus consultatif. La proposition d’un pays pour des sujets est maintenant diffusée plus tôt sous la forme d’un livre blanc avec une justification de l’idée. Ce processus contribue alors aux négociations de l’Assemblée générale, permet une plus grande préparation par le Secrétariat de la UNDOALOS, engendre une plus grande transparence, et permet en outre l’engagement des pays avec le thème choisi.
Cependant, la migration vers des eaux plus sûres, moins politiques, a été une épée à double tranchant. D’une part, elle permet d’éviter les longues « négociations » qui peuvent être nécessaires pour parvenir à un accord entre les pays sur un thème marin donné, qui peut ensuite être répété au cours de la session d’automne de l’Assemblée générale de l’ONU. Toutefois elle limite le processus de consultation à des sujets qui sont, selon certains délégués, « ennuyeux » ou « déjà bien compris ». Face à cette tension, certains délégués et participants sont arrivés à New York pour la PCI-14 avec des attentes limitées. Engourdis par la nature high-tech de la réunion de l’année dernière sur les énergies marines renouvelables, certains ont craint d’être submergés par des faits scientifiques, tandis que d’autres ont considéré que ces faits sont déjà trop bien connus pour que la PCI-14 puisse en augmenter la compréhension, en accroitre les connaissances existantes et la sensibilisation par rapport aux problèmes posés par l’acidification des océans.
UN ESPACE SÛR POUR L’APPRENTISSAGE CONTINU?
Tôt dans la semaine, il est apparu que certaines des craintes au sujet de la PCI-14 étaient justifiées. Le premier segment de groupe de discussion sur le processus d’acidification des océans a réduit la salle au silence. Trouver des délégués disposés à poser une question aux experts était comme chercher des espèces marines à coquilles intactes dans un océan à faible pH, toujours plus acide. Cependant, tout comme l’élévation de l’horizon de saturation dans les océans, en dessous duquel le carbonate de calcium se dissout — que les experts ont décrit comme une conséquence importante de l’acidification des océans — l’intérêt des délégués sur le thème s’est élevé. Le fait d’engager des présentations factuelles combinées avec des interventions et questions de l’auditoire a créé des remous visibles dans le niveau d’énergie de la salle, même si le message global concernant l’état des océans est souvent assez sombre.
Un certain nombre de participants, en effet, a noté la manière efficace par laquelle les experts ont communiqué l’acidification des océans comme étant « l’autre problème du CO2 », causé par les émissions accrues de CO2, mais qui résulte de processus chimiques entièrement distincts de l’effet de serre. Les experts ont expliqué qu’il y a eu des variations du pH dans les océans depuis 25 millions d’années, mais que le taux actuel de changement et les valeurs projetées sont sans précédent. Depuis la révolution industrielle, les océans sont devenus 30% plus acides. De nombreux délégués ont semblé dépassés par la preuve scientifique irréfutable des effets significatifs actuels et prédits de l’acidification des océans sur la vie marine, en particulier sur les récifs coralliens, les coraux d’eau froide, les régions polaires, les chaines alimentaires, les larves de poissons et crustacés, et les conséquences socioéconomiques radicales qui y sont associées aux niveaux global, régional et local. Alors que le monde entier est touché, il est apparu clair que les PEID sont les plus vulnérables. Et comme un PEID délégué a déclaré: « Le temps est un luxe que nous ne pouvons nous permettre ».
Avec cette nouvelle connaissance en main, certains délégués ont réfléchi sur l’« espace sûr » que le PCI a fourni pour discuter ouvertement de l’acidification des océans sans « épine dans le pied », à savoir les mesures d’atténuation pour réduire les émissions de CO2. Une des raisons de cette qualité de discussion dans un « espace sûr », ont cru certains, a été la manière dont le sujet a été choisi, le prompt engagement de plusieurs pays pour aider à affiner le livre blanc de base proposant le sujet présenté par le Mexique, et à identifier des experts potentiels pour présenter des exposés sur l’acidification des océans. À cet égard, un délégué a indiqué que les trois segments de discussions ont fourni un aperçu complet des différents aspects du sujet, des processus chimiques qui se produisent dans les océans aux effets sur la vie marine océanique et les communautés côtières, ainsi que les défis et les opportunités rencontrés dans le recours aux mesures d’adaptation locales. En outre, d’autres estiment que la reconnaissance croissante du PCI comme un lieu non politisé, utilisé pour le partage d’information qui peut ensuite être transposée à d’autres instances traitant des aspects plus politiquement controversés des questions relatives aux océans, a contribué à faciliter les discussions. Ce message a également été exprimé au cours de la toute première intervention de la plénière d’ouverture lorsque les Fidji, s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine, ont rappelé aux participants que les discussions ne devaient pas se centrer sur les politiques relatives au changement climatique. Par conséquent, les délégués, les participants et les experts semblaient à l’aise pour identifier explicitement les niveaux d’émissions de CO2 comme le principal moteur de l’acidification des océans, sans discuter ensuite des mesures d’atténuation.
Dans ce contexte, les délégués et les participants ont tourné leur attention vers d’éventuels types de mesures d’adaptation à court terme. Une mesure qui a été discutée de façon récurrente a été la création d’aires marines protégées (AMP) au sein et au-delà des zones de juridiction nationale. Comme une panéliste l’a exprimé, nos océans peuvent être comparés à la santé d’un fumeur: « Pensez à une personne qui a fumé pendant de nombreuses années », a-t-elle déclaré. « Vous ne pouvez pas changer le passé, mais vous pouvez vous assurer que la personne reste aussi saine que possible à partir de maintenant de façon à éviter les rhumes, les infections pulmonaires et ainsi de suite ». Les experts ont convenu que les AMP stratégiquement situées peuvent aider à améliorer la santé et la résilience des écosystèmes océaniques en réduisant d’autres facteurs de stress. Cela permet aux espèces de centrer leur énergie sur l’adaptation au nouvel environnement acide, en leur donnant une chance de survivre. Dans cette optique, les monts sous-marins ont été mis en évidence en tant que caractéristiques géologiques importantes qui peuvent, par exemple, fournir un refuge aux coraux d’eau froide. D’autres mesures d’adaptation appréciables ont été abordées au cours de la réunion: l’adaptation des méthodes et techniques de conchyliculture; la gestion fondée sur les écosystèmes; les études d’impact environnemental; l’élimination des facteurs de stress locaux, tels que la surpêche et les pratiques de pêche destructrices; la protection des puits de carbone, des grands prédateurs et des habitats marins vulnérables; et la prévention de la pollution marine. Les experts ont également souligné que les effets cumulatifs et synergiques de l’acidification des océans avec d’autres pressions anthropiques, tels que la pollution sonore, doivent être mieux compris, mais il y a des indications que certains des effets comprennent la modification du comportement de certaines espèces, les rendant plus vulnérables aux prédateurs.
L’importance de poursuivre la surveillance et la recherche coordonnée, conformément au paragraphe 166 du Document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio+20), a également été largement discutée. Un certain nombre d’initiatives pertinentes ont été mises en évidence tout au long de la semaine, y compris: le Centre de coordination de l’action internationale relative à l’acidification des océans (OA-ICC) à l’AIEA, qui a été lancé lors de Rio+20; la création récente du Réseau mondial d’observation de l’acidification des océans (GOA-ON); le cinquième rapport d’évaluation du GIEC à venir; et un document d’examen systématique sur les impacts de l’acidification des océans sur la biodiversité et les fonctions des écosystèmes par la Convention sur la diversité biologique.
Alors que l’attention a été majoritairement centrée sur les mesures d’adaptation locales et à court terme, certains délégués ont néanmoins été déçus par le manque de volonté d’aller plus loin et de discuter de manière critique les impacts de certaines des mesures proposées, en particulier celles liées à la géo-ingénierie. En outre, alors que plusieurs délégués ont explicitement félicité et encouragé les efforts de coordination et de coopération de la communauté scientifique sur la question de l’acidification des océans, les commentaires des délégués sur la coopération et la coordination interinstitutionnelles ont plutôt tourné au vinaigre. En particulier, dans le contexte des négociations sur les nouveaux mandats d’ONU-Océans, plusieurs délégations ont souligné qu’ONU-Océans doit rester centré sur la coordination interinstitutionnelle et éviter la duplication des efforts existants, tout en s’abstenant d’aller au-delà des mandats individuels des entités impliquées dans son réseau inter-agence. Par ailleurs, plusieurs délégués ont exprimé la crainte que le Pacte pour les océans du Secrétaire général, qui a été créé pour renforcer la cohérence du système pour remplir les mandats de l’ONU liés aux océans, n’aille au-delà des intérêts et du consentement des États membres, et n’empiète démesurément sur l’espace d’élaboration des politiques des États membres.
REVENIR À LA BASE, OU TOURNER AU VINAIGRE?
Étant donné que le PCI a été renouvelé pour deux ans par l’Assemblée générale à l’automne de 2012, la PCI-14 a pu être une séance exempte de considérations explicites de l’avenir du Processus consultatif. Dans ce contexte, l’enthousiasme croissant pour le processus réformé de sélection des thèmes, qui permet un engagement renforcé et plus prompt des pays, et la qualité des exposés et des discussions qui ont suivi à la PCI-14 étaient une indication bienvenue que le PCI continue à jouer un rôle utile pour les spécialistes des océans. L’acidification des océans, dans cette optique, représentait un retour à la base pour le PCI, ou le fait qu’il a effectivement stabilisé son propre niveau de pH.
Les délégués ont en effet exprimé l’espoir que les connaissances et la sensibilisation générées lors de la réunion serviront de base utile de travail pour les négociations de la résolution sur les océans et le droit de la mer lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année. La question de savoir si l’espoir exprimé se traduira en mesures sur l’acidification des océans peut dépendre de la façon dont les négociations de l’Assemblée générale à venir aborderont les questions concurrentes dans le programme des océans. Malgré cette incertitude, il est clair que de nombreux délégués, bénéficiant de l’espace sûr créé par la PCI-14, ont quitté New York avec une haute sensibilisation quant à l’acidification des océans constituant un problème mondial de préoccupation urgente.
RÉUNIONS À VENIR
Réunion conjointe de la Plate-forme du Pacifique pour la gestion des risques de catastrophes et la Table ronde du Pacifique sur les changements climatiques: Le but de la réunion conjointe est de faire progresser les discussions sur l’élaboration d’une Stratégie régionale intégrée du Pacifique pour la gestion des risques de catastrophes et le changement climatique, qui devrait être terminée avant 2015. dates: 9-12 juillet 2013 lieu: Sofitel Fiji Resort and Spa, Îles Denarau, Nadi, Fidji contact: Secrétariat du Programme régional sur l’environnement du Pacifique email: joycet@sprep.org www: http://www.sprep.org/event/35-joint-meeting-of-the-pacific-platform-for-disaster-risk-management-a-pacific-climate-change-round-table
Deuxième atelier international du Réseau mondial d’observation de l’acidification des océans (GOA-ON): Cette réunion est sur invitation seulement. dates: 24-26 juillet 2013 lieu: Université de St. Andrews, North Haugh, St. Andrews, Écosse contact: Coordonnateur scientifique de UKOA téléphone: +44-1603-593111 courriel: p.williamson@uea.ac.uk www: http://www.nerc.ac.uk/research/programmes/oceanacidification/events/130722/
Groupe de travail spécial informel à composition non limitée chargé d’étudier les questions relatives à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique marine au-delà de la juridiction nationale: Le Groupe de travail spécial à composition non limitée chargé d’étudier les questions relatives à la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine au-delà des zones de juridiction nationale (Groupe de travail informel sur la biodiversité marine) se réunira en août 2013. dates: 19-23 août 2013 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Division des affaires maritimes et du droit de la mer téléphone: +1 212-963-3962 télécopie: +1 212-963-5847 courriel: doalos@un.org www: http://www.un.org/Depts/los/biodiversityworkinggroup/biodiversityworkinggroup.htm
20e session de la Commission du développement durable et première réunion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable: La 20e et dernière session de la Commission du développement durable (CDD 20) aura lieu à la suite de la première réunion du Forum politique de haut niveau (FPHN). dates: septembre 2013 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Direction du développement durable des Nations Unies téléphone: +1-212-963-8102 télécopie: +1-212-963-4260 courriel: dsd@un.org www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php le menu?=1211
Conférence européenne sur l’énergie houlomotrice et marémotrice 2013: La dixième Conférence européenne sur l’énergie houlomotrice et marémotrice (EWTEC) réunira des décideurs politiques et des experts techniques et scientifiques pour discuter des technologies de conversion de l’énergie des vagues et des courants marins, de la recherche et le développement, et des projets de démonstration. dates: 2-5 septembre 2013 lieu: Aalborg, Danemark contact: Vivi Søndergaard téléphone: +45-9940-7230 courriel: ewtec2013@ewtec.org www: http://www.ewtec.org/ewtec2013
Sommet sur les mesures mondiales pour les océans: Le Sommet sur les mesures mondiales pour les océans, organisé par le Gouvernement des Pays-Bas et la Banque mondiale, vise à « sceller de grands accords sur les mesures mondiales » pour remédier aux menaces pour la santé et la productivité des océans. La réunion vise à mobiliser le soutien financier et technique pour la réalisation des objectifs établis dans le cadre du Partenariat mondial pour les océans (GPO). Elle sera également l’hôte de la première assemblée officielle des partenaires du GPO, et marquera la phase de mise en œuvre du GPO. En outre, un rapport indiquant les zones et régions prioritaires pour une action sera lancé par le groupe d’experts du GPO, un groupe indépendant d’experts sur les océans. La participation est sur invitation seulement. dates: 9-13 septembre 2013 lieu: La Haye, Pays-Bas contact: Elisabeth Mealey téléphone: +1 202-458-4475 courriel: emealey@worldbank.org www: http://www.globaloceansactionsummit.com/
68e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU 68): La 68e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU 68) se tiendra au Siège des Nations Unies, le mardi 17 septembre 2013. Le débat général s’ouvrira le mardi 24 septembre 2013. lieu: Siège des Nations Unies, New York www: http://www.un.org/ga/
Événement spécial de l’AGNU sur le suivi des efforts déployés pour la réalisation des OMD: Cette journée-événement constituera l’occasion pour les décideurs d’identifier les actions nécessaires pour compléter le processus des OMD et pour fournir des orientations sur les priorités à suivre. date: 25 septembre 2013 lieu: Siège des Nations Unies à New York contact: Saijin Zhang téléphone: +1-212-963-2336 (Affaires de l’Assemblée générale), +1-212-963-7172 (Protocole et Liaison) télécopie: +1-212-963-1921 www: http://www.un.org/en/ga/info/meetings/67schedule.shtml
28e Assemblée Générale de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens: L’Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) tiendra sa 28e Assemblée générale (AG28) au Belize. Les membres de l’ICRI utilisent les assemblées générales annuelles pour interagir, discuter des activités liées à l’ICRI passées et à venir, et adopter des résolutions ou des recommandations qui attirent l’attention internationale sur les questions spécifiques affectant les récifs coralliens. dates: 14-17 octobre 2013 lieu: Belize City, Belize contact: Secrétariat de l’ICRI courriel: icri@gbrmpa.gov.au www: http://www.icriforum.org/ICRIGM28
OSASTT 17 de la CDB: À sa dix-septième réunion, l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) devrait aborder, entre autres, la mise en œuvre du Plan stratégique et la collaboration avec la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). dates: 14-18 octobre 2013 lieu: Montréal, Canada contact: Secrétariat de la CDB téléphone: +1-514-288-2220 télécopie: +1-514-288-6588 courriel: secretariat@cbd.int www: http://www.cbd.int/doc/?meeting=SBSTTA-17
Deuxième Conférence des gestionnaires des sites marins du patrimoine mondial: La deuxième Conférence mondiale des gestionnaires des sites marins du patrimoine mondial sera coorganisée par le Centre du patrimoine mondial (WHC) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Agence française des aires marines protégées (AMP). dates: 17-20 octobre 2013 lieu: Corse, France contact: UNESCO téléphone: +33-1-45-68-10-00 www: http://whc.unesco.org/uploads/activities/documents/activity-13-25.pdf
Troisième Congrès international des aires marines protégées: Le troisième Congrès international des aires marines protégées (AMP) vise à définir des actions visant à promouvoir la coopération à travers différentes initiatives, et à inspirer une nouvelle façon de penser pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, la réduction de la pauvreté, et le partage des ressources. dates: 21-27 octobre 2013 lieu: Marseille et Corse, France contact: Agence française des aires marines protégées et UICN courriel: info@impac3.org www: http://www.impac3.org/fr/
Cinquième session du GTO sur les ODD: La GTO-5 mettra l’accent sur la croissance économique durable et inclusive, les questions de politique macroéconomique (y compris le commerce international, le système financier international et la viabilité de la dette extérieure), le développement des infrastructures et de l’énergie. dates: 25-27 novembre 2013 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Direction du développement durable des Nations Unies téléphone: +1-212-963-8102 télécopie: +1-212-963-4260 courriel: dsd@un.org www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1549
Sixième session du GTO sur les ODD: La GTO-6 se centrera sur les moyens de mise en œuvre; le partenariat mondial pour le développement durable; les besoins des pays en situation particulière: les pays africains, les PMA, les pays en développement sans littoral et les PEID ainsi que les défis spécifiques auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire; et les droits humains, le droit au développement, et la gouvernance mondiale. dates: 9-13 décembre 2013 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Direction du développement durable des Nations Unies téléphone: +1-212-963-8102 télécopie: +1-212-963-4260 courriel: dsd@un.org www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1549
Septième session du GTO sur les ODD: La GTO-7 se concentrera sur les villes durables et les établissements humains, le transport durable, la consommation et la production durables (y compris les produits chimiques et les déchets) et le changement climatique et la réduction des risques de catastrophe. dates: 6-10 janvier 2014 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Direction du développement durable des Nations Unies téléphone: +1-212-963-8102 télécopie: +1-212-963-4260 courriel: dsd@un.org www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1549
Huitième session du GTO sur les ODD: La GTO-8 mettra l’accent sur les océans et les mers, les forêts, la biodiversité; la promotion de l’égalité, y compris l’équité sociale, l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes; et la prévention des conflits, la consolidation de la paix post conflit et la promotion d’une paix durable, la primauté du droit et la gouvernance. dates: 3-7 février 2014 lieu: Siège des Nations Unies, New York contact: Direction du développement durable des Nations Unies téléphone: +1-212-963-8102 télécopie: +1-212-963-4260 courriel: dsd@un.org www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1549
31e session du Comité des pêches: La 31e session du COFI examinera notamment: les activités des sous-comités de l’aquaculture et du commerce du poisson; les progrès dans la mise en œuvre du Code de conduite pour une pêche responsable (CCPR) et les programmes d’action internationaux (PAI) associés; et les activités sélectionnés de la FAO sur les pêches et l’aquaculture qui ont eu lieu depuis la COFI 30. dates: 9-13 juin 2014 lieu: Rome, Italie contact: Hiromoto Watanabe, FAO courriel: hiromoto.watanabe@fao.org www: http://www.fao.org/unfao/govbodies/gsbhome/committee-fi/fr/
OSASTT 18 de la CDB: La dix-huitième réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) se tiendra en juin 2014. dates: 16-20 juin 2014 [provisoire] lieu: Montréal, Canada [provisoire] contact: Secrétariat de la CDB téléphone: +1-514-288-2220 télécopie: +1-514-288-6588 courriel: secretariat@cbd.int www: http://www.cbd.int/meetings/
15e réunion du Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer: La réunion devrait avoir lieu en mai ou en juin 2014 au Siège des Nations Unies à New York. La décision sur le sujet de la discussion sera prise par l’Assemblée générale à l’automne 2013. dates: mai ou juin 2014 lieu: Siège des Nations Unies à New York contact: UNDOALOS téléphone: +1-212-963-3969 télécopie: +1-212-963-5847 courriel: doalos@un.org www: http://www.un.org/Depts/los/
AIEA AMP CCNUCC CDB CdP CNUDD CNUDM CO2 COI EPOCA GIEC GOA-ON NOAA OA-ICC PCI PEID pH UICN UNDOALOS UNESCO Agence internationale de l’énergie atomique Aire marine protégée Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Convention sur la diversité biologique Conférence des Parties Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) Convention des Nations Unies sur le droit de la mer Dioxyde de carbone Commission océanographique intergouvernementale Projet européen sur l’acidification des océans Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques Réseau mondial d’observation de l’acidification des océans Agence américaine océanique et atmosphérique Centre de coordination de l’action internationale relative à l’acidification des océans Processus consultatif informel ouvert à tous des Nations Unies sur les océans et le droit de la mer Petits États insulaires en développement Potentiel hydrogène Union internationale pour la Conservation de la Nature Division des affaires maritimes et du droit de la mer des Nations Unies Organisation Nations Unies pour l’éducation, la science et la cultureCe numéro du Bulletin des Négociations de la Terre © de <enb@iisd.org> a été rédigé par Graeme Auld, Ph.D., Daniela Diz, Ph.D., et Stefan Renckens. Version française: Sandra Gagnon - Correctrice: Alexandra Lefevre. L’éditeur numérique est Dan Birchall. L’éditrice est Pamela Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>. Le directeur de l'information de l'IIDD est Langston James « Kimo » Goree VI <kimo@iisd.org>. Le bailleur de fonds du Bulletin est la Commission européenne (DG-ENV). Un soutien général est accordé au Bulletin au titre de l’exercice 2013 par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la préservation de la nature et de la sécurité nucléaire (BMU), le ministère suédois de l’environnement, le ministère néo-zélandais des affaires étrangères et du commerce extérieur, SWAN International, l’Office fédérale fédéral suisse de l’environnement (FOEN), le ministère finlandais des affaires étrangères, le ministère nippon de l’environnement (à travers l’Institut des stratégies environnementales mondiales - IGES), et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Le financement pour la traduction du Bulletin en français a été fourni par le gouvernement de la France, la Wallonie, le Québec et l’Organisation internationale de la Francophonie/Institut de la Francophonie pour le développement durable (OIF/IFDD). Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l’IIDD et des bailleurs de fonds. Des extraits du Bulletin peuvent être utilisés dans des publications non commerciales moyennant une citation appropriée. Pour tout renseignement à propos du Bulletin, y compris les demandes de couverture d’évènements par nos services, contacter le Directeur du Service de l’information de l’IIDD <kimo@iisd.org>, au +1-646-536-7556 ou par courrier au 320 E 46th St., APT 32A, New York, NY10017-3037, USA.