Daily report for 8 June 2004
Mardi, les dlgus la cinquime runion du Processus Consultatif Officieux sur les Ocans et le Droit de la Mer (Processus Consultatif) ont tenu la premire session de l'Atelier International sur la mise en place d'un processus de compte rendu et d'valuation de l'tat global de l'environnement marin (Atelier International sur l'EGM), et se sont runis dans des sessions de Groupe de discussion et des sessions Plnires. Le matin, l'Atelier International sur l'EGM a entam l'examen du projet de document consacr la porte, au cadre gnral et au plan d'ensemble de l'EGM, ainsi qu'aux questions ayant trait l'assurance de qualit, aux arrangements institutionnels, au renforcement des capacits et au financement. L'aprs-midi, le Groupe de discussion a planch sur les activits de chalutage en haute mer et de recherche scientifique dans les fonds marins, et la Plnire a commenc l'change des vues sur les sujets de proccupation et sur les mesures ncessaires prendre.
LATELIER INTERNATIONAL SUR L'EGM
LE RAPPORT DU GROUPE D'EXPERTS: David Pugh, Prsident du Groupe d'Experts sur l'EGM, a prsent le rapport du Groupe d'Experts (A/AC./271/WP.1), mettant en exergue les recommandations mises sur la porte, sur le cadre et sur le financement de l'EGM. Il a dcrit une phase de dmarrage de deux ans, avant l'entre dans le processus rgulier, et a soulign le besoin d'un secrtariat centralis et identifiable au sein du systme des Nations Unies. Il a indiqu que la russite de l'EGM requiert des aptitudes et des structures telles que des systmes d'observation et d'information, et a estim son cot 20 millions de dollars par cycle quinquennal.
LE DEBAT: La plupart des dlgus ont apport leur appui aux objectifs et au but ultime de l'EGM, soulignant toutefois qu'une poursuite des travaux est ncessaire sur ses modalits. Plusieurs dlgus ont mis l'accent sur le besoin d'adopter une approche pragmatique dans cette entreprise.
La porte: Plusieurs dlgus ont apport leur soutien l'approche cosystmique, l'AUSTRALIE appelant l'intgration des composantes marines situes l'intrieur et au-del de la juridiction nationale et la considration d'une approche bio-rgionale. Le dlgu des ETATS-UNIS a suggr que les grands cosystmes marins constituent l'une des bases de l'analyse.
La FEDERATION DE RUSSIE, la NORVEGE, l'ISLANDE et la REPUBLIQUE DE COREE ont plaid en faveur d'une focalisation sur les problmes de pollution et de dgradation physique. L'AUSTRALIE, le CANADA et l'UICN ont fait objection l'exclusion des ressources marines vivantes et des pcheries.
La NORVEGE et le CANADA ont plaid pour une EGM base sur la science, le CANADA mettant l'accent sur la dtermination et l'valuation des risques, pour l'tablissement des priorits. L'Irlande, au nom de l'UNION EUROPEENNE (UE), a dclar que l'EGM devrait fournir des donnes crdibles et objectives sur: le type, l'tendue et les causes de la dgradation affectant l'environnement marin et ses ressources.
La phase de dmarrage : L'AUSTRALIE a appuy le concept de l'valuation des valuations et, avec le CANADA, a indiqu que les domaines traiter devraient tre plutt dtermins sur la base de l'valuation des valuations, que prdtermins. Le CANADA a remis en question le rle de l'analyse des scnarios durant la phase de dmarrage.
L'UE a mis en relief le besoin d'harmoniser les valuations nationales et rgionales. Le Royaume-Uni et la NOUVELLE ZELANDE ont appuy l'adoption d'une approche plutt centralise que rgionale pour l'valuation.
La Commission Ocanographique Intergouvernementale de l'UNESCO (COI/UNESCO) a offert de mener les travaux prliminaires de la premire valuation, travers la compilation des donnes.
La frquence: La FEDERATION DE RUSSIE et l'UE se sont dclares en faveur d'un cycle quinquennal. La CONVENTION SUR LA BIODIVERSITE (CDB) a soulign qu'un cycle de cinq ans ne contribuerait pas la concrtisation de l'objectif, manant du Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable, de rduire le taux des pertes de la biodiversit d'ici 2010.
Le cadre gnral: Mettant en relief la ncessit d'viter la duplication des travaux, la plupart des dlgus ont exprim leur appui l'ide de s'appuyer sur et les structures et sur les valuations globales et rgionales disponibles, y compris l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Groupe d'Experts Conjoint sur les Aspects Scientifiques de la Protection Environnementale Marine.
Le CANADA et l'UE ont plaid pour un processus rgulier, inscrit dans le cadre des Nations Unies, l'UE suggrant que l'Assemble Gnrale de l'ONU cre, pour la coordination de l'EGM, un groupe de travail impliquant la Division des Nations Unies charge des Affaires Maritimes et du Droit de la Mer, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et la COI/UNESCO.
Le financement: L'UE a recommand d'utiliser les programmes existants, pour financer le renforcement des capacits. Le CANADA a indiqu que l'EGM devrait tre financ partir des budgets disponibles et ne devrait pas ngliger les partenariats avec le secteur priv.
Les points divers: L'AUSTRALIE a dclar que l'change d'information est fondamental, et a recommand l'laboration de normes communes appliquer en la matire. L'UE a identifi le PNUE en guise d'institution possible, pour l'encadrement du transfert des technologies et du renforcement des capacits.
Le PNUE a soulign l'laboration d'une tude de faisabilit sur la question des ressources marines, y compris de modules d'valuation polyvalents de l'environnement des littoraux. Donnant un aperu sur les mcanismes existants, utiliss dans l'valuation des stocks de poissons et des changes d'information, la FAO a affirm que ces derniers pouvaient tre adapts au profit de l'EGM. L'Organisation Maritime Internationale a soulign l'importance de la mise en place d'arrangements institutionnels pour l'EGM.
Les Dlibrations: De nombreux dlgus ont suggr que l'Atelier International sur l'EGM focalise ses discussions sur la phase de dmarrage et sur la nature que devrait revtir l'valuation des valuations. L'ISLANDE a indiqu que la porte de l'EGM devrait tre traite avant l'examen des autres sujets.
Les dlgus ont dbattu puis ont dcid d'tablir un comit des Amis des Coprsidents, pour le traitement des tapes venir de la phase de dmarrage de l'EGM.
GROUPE DE DISCUSSION SUR LES NOUVELLES UTILISATIONS DURABLES
LES PECHES A LA TRAILLE: Expos thme: Lisa Speer, du Conseil pour la Dfense des Ressources 'Naturelles, a prsent une vido sur les pches la trane et leurs effets sur les cosystmes vulnrables et la biodiversit des fonds marins. Elle a expliqu que compte tenu du fait que 70% des stocks de poissons disponibles sont surexploits, les activits de pche sont en train de s'loigner des zones ctires, vers la haute mer et les eaux profondes. Signalant que quelques Etats ont adopt un moratoire sur la pche la traille, elle a prcis qu'il n'existe aucun cadre juridique rgulant les hautes mers, et a mis en exergue le devoir d'laborer un tel cadre, en vertu de la Convention du Droit de la Mer. Speer a appel la mise en place d'un rgime rationnel, quitable et juridiquement contraignant, et a propos l'adoption d'un moratoire sur le chalutage en haute mer.
Le Dbat: Le dlgu de la PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE a signal que son pays ne dispose ni des donnes scientifiques ni des technologies ncessaires la protection de la biodiversit des fonds marins.
L'AUSTRALIE s'est enquise de la manire de dterminer les monts maritimes particuliers susceptibles de bnficier du moratoire, et a attir l'attention sur les difficults poses la mise en application. Speer a soulign le besoin de poursuivre la recherche visant dterminer les domaines ncessitant une protection, et a fait rfrence au moratoire sur la pche aux filets tranants, concernant les problmes de mise en application.
Prcisant que la majeure partie des activits de pche est concentre dans la Zone Economique Exclusive, L'ESPAGNE et le JAPON ont remis en question la focalisation du moratoire sur les hautes mers. Le COSTA RICA a plaid pour un moratoire immdiat en faveur des zones des hautes mers. Soulignant qu'un moratoire aurait un srieux impact sur les moyens de vivre des pcheurs, le JAPON a appel davantage de preuves scientifiques, et a soulign la pertinence des travaux mens par la FAO et les organisations rgionales de pches. Speer a fait remarquer que l'appel davantage de preuves scientifiques est en contradiction avec l'approche de prcaution, et que le rle de la FAO n'est important que parce qu'il fait partie intgrante d'une initiative plus grande, intgrant la protection de la biodiversit. Elle a prcis que quelques zones ne relvent pas de la juridiction des organisations rgionales de pches et que plusieurs organisations, parmi celles existantes, n'accordent pas la priorit la conservation.
Rpondant la NOUVELLE ZELANDE, Speer a clarifi que le moratoire propos resterait en vigueur jusqu'au jour o les pches en haute mer seront gres de manire viable.
Greenpeace, au nom d'une coalition d'ONG, a exhort la communaut internationale prendre des mesures urgentes, sous peine de perdre la dynamique politique accumule ces dernires annes.
L'INSTITUT DE BIOLOGIE MARINE a soulign que la pche, et en particulier celle la traille, constitue la plus grande menace l'cologie des hautes mers et que les autres menaces, comme la pollution, les espces exotiques et les changements climatiques, sont seulement conscutifs.
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE EN HAUTE MER: Expos thme: Kazuhiro Kitazawa, de l'organisation 'Marine Earth Science Technology', a prsent les mthodes utilises dans l'observation scientifique pratique en haute mer. Il a prcis que l'utilisation des submersibles est une option onreuse qui, de surcrot, ne permet pas l'observation permanente. Donnant un aperu sur les programmes mis en uvre au Japon, il a plaid pour la mise en place de rseaux cbls utilisant des stations capteurs multiples et des dtecteurs de sous-marins rforms, pour permettre une surveillance constante.
LA PLENIERE
LES SUJETS DE PREOCCUPATION ET LES MESURES NECESSAIRES A PRENDRE: La NORVEGE a plaid pour une interdiction de la pche au chalut en haute mer, sous certaines conditions, et a mis en exergue le rle des organisations de pche rgionales dans le traitement des problmes.
L'UE a recommand que les stratgies pour la protection de l'environnement marin s'inspirent des travaux mens dans d'autres instances, notamment la CDB, et a suggr que le Secrtaire Gnral tablisse un groupe de travail pour la coordination des mesures visant l'amlioration de la protection des cosystmes marins.
Soulignant que la Zone relve du rgime du patrimoine commun de l'humanit, caractris par le partage des avantages et l'quit, TRINIDAD ET TOBAGO et le BRESIL, au nom de plusieurs PAYS d'AMERIQUE LATINE ET DU SUD (le Groupe de Rio), ont indiqu que les pays qui ne disposent pas des technologies et des ressources ncessaires, ne peuvent pas cueillir les avantages des ressources gntiques de la Zone.
La NOUVELLE ZELANDE a dclar que le cadre juridique de la gestion des ressources des zones situes au-del de la juridiction nationale devrait tre souple de manire pouvoir intgrer les dcouvertes scientifiques venir. Soulignant le besoin d'un nouvel outil de gestion, la reprsentante a appel les Etats utiliser les mcanismes existants pour la protection de la biodiversit des fonds marins.
DANS LES COULOIRS
La question de savoir si l'valuation des pches devait, oui ou non, tre intgre dans le champ de l'tude marine globale (EMG) a polaris les positions et suscit un grand intrt. La plupart des dlgus ont anticip que le sujet allait dominer les discussions dans le comit des Amis des Coprsidents. Les couloirs ont grouill galement de commentaires autour de la question de l'estimation financire de l'opration de l'EGM, plusieurs dlgations ayant t dconcertes par le chiffre lev figurant dans le rapport du Groupe d'Experts, compte tenu, en particulier, du fait qu'il n'englobe pas les cots du renforcement des capacits. Un dlgu a fait part de ses rserves concernant le risque de voir, qu'en dpit de l'accord gnral sur la porte et sur l'objectif du processus, ces questions et d'autres encore, comme celle de la dfinition des cosystmes, retarder, cette runion, la finalisation du document de ngociation transmettre la runion ministrielle qui doit se tenir plus tard, cette anne.
Dans l'intervalle, les ONG ont t agrablement surprises par les premires ractions leur appel l'adoption d'un moratoire sur les pches la traille en haute mer. Elles ont estim que l'absence d'une opposition forte, en particulier, de la part de certains pays qui se font habituellement entendre, est de bon augure pour son ventuelle intgration dans les recommandations de la runion, l'intention de l'Assemble Gnrale.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
GROUPE DE DISCUSSION: Le Groupe de discussion sur les nouvelles utilisations durables des ocans se runira de 10h 13h dans la Salle de Confrence 1. Des exposs thmes seront prsents par Edith Allison, du Dpartement amricain de l'nergie, sur les hydrates gazeux, et par John Stegeman, de la 'Woods Hole Oceanographic Institution', sur les utilisations pratiques des ressources gntiques marines.
PLENIERE: La Plnire se runira de 15h 18h dans la Salle de Confrence 1, pour poursuivre l'change des vues sur les sujets de proccupation et les mesures ncessaires prendre.