Daily report for 29 April 2004
Le matin, les ministres ont engag, avec les chefs d'agences des Nations Unies, un dbat interactif sur les rponses apporter aux dfis poss. Cela a t suivi par une discussion sur la libration de l'nergie des entrepreneurs locaux et des partenariats. L'aprs-midi, les dlgus ont entendu les ministres et les Principaux Groupes, dbattre du rle et de la contribution des Principaux Groupes, suivi par un dbat sur la question de l'eau.
LA REUNION DE HAUT NIVEAU
Le segment de haut niveau tait prsid par le Prsident de la CDD-12 Brge Brende (Norvge).
REPONDRE AUX DEFIS POSES: Indiquant que le dveloppement durable requiert des analyses et des mises en applications transversales, le BRESIL s'est enquis auprs des agences des Nations Unies, de la manire dont elles envisageaient l'laboration des nouvelles approches ncessaires la coopration internationale. L'oratrice a soulign que les partenariats du SMDD n'ont pas russi mobiliser les ressources en provenance du monde des affaires, et a demand ce qui pouvait tre entrepris encore pour engager le secteur priv. Le Royaume-Uni a appel un dbat sur le rle des agences des Nations Unies, ax sur la manire dont elles pourraient aider la mise en uvre des actions, et a suggr que chaque agence se focalise sur les priorits stratgiques o elles disposent d'un avantage relatif. Elle a souhait tre difie, entre autres, quant : la manire de renforcer la coopration entre les agences des Nations Unies et les IFI; la manire dont la CDD pourrait contribuer aux processus du PRSP de la Banque Mondiale et de l'valuation des ODM en 2005; et le point de savoir si les agences des Nations Unies sont suffisamment focalises sur la concrtisation l'chelon des pays et sur les populations les plus pauvres.
Le PNUD a mis l'accent sur ses programmes et ses partenariats dans le domaine du dveloppement durable de l'eau. Soulignant qu' l'chelon des pays, les programmes sont en phase avec la demande, il a appel les gouvernements accorder une priorit l'eau, l'assainissement et aux tablissements humains, et engager un ventail plus important de ministres pour la ralisation des ODM. Mettant en relief l'interdpendance de l'eau et de l'assainissement, et leurs rles dans la concrtisation des ODM consacrs la lutte contre les maladies et la rduction de la mortalit infantile, l'UNICEF a soulign que l'assainissement doit bnficier d'une priorit gale celle accorde l'eau, et a mis en exergue la ncessit de fournir aux coles primaires, eau potable salubre et installations sanitaires. La BANQUE MONDIALE a dclar que les ressources destines l'assainissement ne se matrialiseront pas si les PRSP ne traitent pas de l'assainissement.
Le PNUE a mis en relief sa coopration avec l'OMS dans le traitement du problme de l'arsenic dans l'eau potable, a inform les participants qu'il est en train de formaliser un nouveau mmorandum d'entente avec le PNUD, et a attir l'attention sur l'laboration en cours de l'Approche Stratgique pour la Gestion Internationale des Produits Chimiques. Notant que les sans-abri ne peuvent pas tre fournis en assainissement, l'UN-HABITAT a soulign le caractre central de la question des tablissements humains. La reprsentante a fait l'loge de la CDD pour avoir engag les ministres de l'habitat et de la planification durant cette session, et a inform les participants que l'UN-HABITAT est en train d'laborer un modle pour l'estimation des cots de la ralisation de l'ODM consacr aux habitants des bidons-villes. Le FNUAP a parl du lien entre l'Accord du Caire et le Plan d'Action 21, mettant en exergue la nature transversale des questions de population et de sant procratrice. L'oratrice a soulign la ncessit d'engager une gamme de ministres et d'tablir des liens entre les programmes.
Faisant remarquer que les questions de l'eau et de l'assainissement sont traites par plusieurs agences des Nations Unies, l'UE a encourag la mise en place de nouveaux arrangements de collaboration et une plus grande cohrence entre les agences. Le dlgu a appel galement l'inclusion des Principaux Groupes reprsentant la socit civile au sein du Comit Consultatif du Secrtariat Gnral, charg des questions de l'Eau et de l'Assainissement. Il a appel enfin les CDD-12 et 13 apporter une valeur ajoute la mise en uvre du programme d'HABITAT. L'OUGANDA a appel un nouvel ordre mondial, bas sur les partenariats et la participation effective de l'ensemble des parties prenantes, et des ressources et des approches innovantes, pour s'assurer de la croissance conomique. Le DANEMARK a mis en exergue l'objectif de la GIRE l'horizon 2005, et a encourag la CDD contribuer l'valuation des ODM en 2005. Le BANGLADESH a soulign l'importance de laisser les pays dcider eux-mmes des rponses apporter leurs besoins en matire de dveloppement, et a mis en relief le rle complmentaire des agences des Nations Unies. La ZAMBIE a identifi la cration des capacits comme tant le principal dfi relever, a mis en exergue l'initiative en faveur des Pays Pauvres Lourdement Endetts (PPLE), et a parl de la difficult de concrtiser les ODM sans aide extrieure.
La FRANCE a soulign l'importance du suivi de la mise en application des recommandations de la CDD-13 et des ODM. La MONGOLIE a dcrit ses activits nationales et a soulign l'importance du soutien apport par la communaut des donateurs. Le KENYA a soulign l'importance d'accrotre l'efficacit, de rduire la dpendance des consultants trangers et de veiller la bonne gouvernance, et a appel l'augmentation de l'APD. L'ANGOLA a soulev le problme des populations provenant des zones de conflit, et le NIGER a parl de la situation qui empire dans le bassin du fleuve Niger. Le RWANDA a rappel l'impact du gnocide sur l'infrastructure des services. La SUEDE a mis en relief le Processus de Marrakech pour des modes durables de consommation et de production, et la HONGRIE a dcrit les leons apprises de la priode transitoire. L'OMS a expliqu sa focalisation accrue sur les questions de dveloppement durable, et a appel l'laboration de stratgies distinctes pour l'eau et l'assainissement. Le Secrtariat de l'UNFCCC a encourag la pleine intgration des considrations des changements climatiques dans les stratgies de la GIRE. L'OCDE a parl de l'augmentation opre dans l'APD ces dernires annes, et la FAO a soulign le rle de l'eau dans la garantie de la scurit alimentaire.
LIBERER L'ENERGIE DES ENTREPRENEURS LOCAUX ET DES PARTENARIATS: Paula Dobriansky, Etats-Unis, a identifi quatre conditions favorisant la libration des vastes potentialits non-exploites des entrepreneurs locaux, savoir: un environnement favorable, le renforcement des capacits, le financement et les partenariats. Elle a affirm que le pouvoir du secteur priv, en terme de financement, de technologie et de ressources humaines, est plus important que celui du gouvernement. Soulignant que le haut niveau de rhtorique entourant les PPP, n'est pas toujours confort par la russite, Bjrn Stigson, du Conseil Mondial de l'Industrie pour le Dveloppement Durable, a dclar que les partenariats requirent du temps, des valeurs partags, des objectifs communs, des synergies et des tudes de faisabilit.
L'UE a dclar que les partenariats doivent complmenter les engagements gouvernementaux, respecter les responsabilits des entreprises, avoir des objectifs ralistes et employer des outils pour le suivi des progrs. Le ROYAUME-UNI a soulign le besoin de financements de dpart, de cadres de rgulation efficaces et de stratgies verticales allant de bas en haut, et a suggr l'laboration d'un canevas bas sur les russites vcues avec les partenariats. La NORVEGE a plaid pour la cration d'un environnement favorable aux affaires ou aux petits entrepreneurs, incluant un accs amlior la finance, travers le micro-financement, les banques communautaires et les remises de fonds. Le CANADA a soulign l'importance de l'conomie parallle et a suggr d'intgrer l'initiative des vendeurs d'eau. La FRANCE a fait l'loge de la Foire aux Partenariats et a plaid qu'elle demeure partie intgrante de la CDD. L'ITALIE a dclar que les partenariats reprsentent les meilleurs instruments du transfert des technologies respectueuses de l'environnement et de la diffusion du savoir-faire. LE NEPAL a soulign que les partenariats devraient tre conus de manire rpondre aux circonstances locales. L'UICN a appel l'adoption de l'approche base sur les cosystmes, dans la gestion des ressources en eau, et mis en relief l'importance des flux environnementaux. L'OIT a soulign le besoin de services emploi intensif de main d'uvre, soutenus par l'assistance technique, la formation, le micro-leasing et la consultation. La CHAMBRE INTERNATIONALE DU COMMERCE a identifi le besoin d'un leadership gouvernemental, de partenaires engags, de communauts rceptives, de mcanismes de financement viables et innovants, et de promotion.
ROLE ET CONTRIBUTION DES PRINCIPAUX GROUPES: Le Prsident Brende a soulign que la participation du grand public est un pralable fondamental pour la ralisation du dveloppement durable. Le porte-parole des JEUNES a mis l'accent sur le droit humain l'assainissement adquat et l'accs l'eau potable, a appel des stratgies nationales de sensibilisation au dveloppement durable, et a encourag les gouvernements intgrer des reprsentants des jeunes dans les dlgations des jeunes. Le dlgu du COMMERCE ET INDUSTRIE a dclar que la proprit de l'eau doit rester entre les mains du public, en particulier, l'chelon local, mais a mis en relief le rle du secteur priv dans la gestion de l'eau. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a mis en exergue l'Evaluation des Ecosystmes du Millnaire, et a dclar que les ODM ne seront concrtiss que lorsqu'ils seront traits plutt de manire collective, en tant que paquet, que de manire squentielle. L'UE a mis en relief, entre autres, le renforcement de la plate-forme scientifique du PNUE, le rle du secteur priv dans la fourniture de l'infrastructure et dans la prestation de services, et l'importance de la responsabilit sociale du monde de l'entreprise. Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a dclar que la privatisation des services est en train de dstabiliser la capacit des socits garantir les droits l'eau et au logement, pour tous, et a soulign la reconnaissance des droits des pauvres et des peuples autochtones comme condition pour la concrtisation du dveloppement durable. Le dlgu des AGRICULTEURS a appel un dbat plus approfondi sur le rle de l'agriculture dans la ralisation des objectifs dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, et a mis en relief la dimension rurale des problmatiques de l'eau et de l'assainissement.
Le porte-parole des ONG a fait part de son scepticisme quant au rle des compagnies transnationales dans le dveloppement durable, a mis en garde contre la pousse vers la privatisation, et a apport son soutien au rle de l'Etat et au rle central des Nations Unies. Le dlgu des ETATS-UNIS s'est flicit de la participation de la socit civile dans les travaux de la CDD-12, a encourag l'engagement des collectivits locales, et a soulign la ncessit d'un recours la bonne science, y compris la coopration avec les sciences sociales. Le porte-parole de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a dclar que l'Evaluation des Ecosystmes du Millnaire est un exemple de cette coopration, mme si le degr d'intgration des branches scientifiques n'est pas encore la mesure des besoins. Le BRESIL a encourag la runion du gouvernement et de la socit civile, et la NORVEGE a suggr de reproduire le format de la CDD, pour la participation de la socit civile dans d'autres instances. Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a rappel aux dlgus qu'ils disposent de structures propres de collectivits locales. Le dlgu des SYNDICATS s'est focalis sur la sant professionnelle, et la porte-parole des FEMMES a appel l'intgration de la parit dans le dveloppement durable, en particulier dans les schmas de la GIRE. KIRIBATI a encourag l'intgration des trois thmes avec les proccupations des changements climatiques, et le SURINAM et le BOTSWANA ont mis l'accent sur les cots de l'infrastructure de l'eau et sur le besoin de financements.
L'EAU: Le NIGERIA a appel la prise en charge, l'opration et l'entretien des services de fourniture d'eau l'chelon local, et a soulign la ncessit d'une pleine participation de la socit civile. L'AUSTRALIE a dcrit les stratgies nationales pour le traitement des pnuries d'eau, englobant: les titres de garantie de l'accs l'eau; le commerce de l'eau; l'assignation des risques; et la gestion intgre de l'eau. Le G-77/CHINE a soulign la ncessit de renforcer les capacits, d'amliorer la coopration sur les eaux partages, et de partager quitablement les avantages du commerce international avec les pays en dveloppement. L'UE a identifi les principaux domaines d'action, dont: l'laboration de la GIRE et des plans d'utilisation efficiente des eaux, d'ici 2005; l'investissement gouvernemental; l'intgration de l'eau et de l'assainissement dans les SNDD et les PRSP; et la dtermination de mcanismes financiers innovants. La NOUVELLE ZELANDE a signal que la planification long terme de la gestion de l'eau implique des investissements court terme, levs, et des risques politiques. Le CANADA a soulign l'importance de la bonne gouvernance et a dclar que les initiatives locales peuvent mobiliser et promouvoir les communauts locales.
Le BRESIL a soulign que la participation de l'ensemble des parties prenantes est un aspect fondamental de la gestion des ressources en eau, et a dclar que la fourniture de ressources financires par des sources multinationales, est vitale. L'AUTRICHE a soulign l'importance d'une infrastructure bien dveloppe, pour la sant humaine et pour la protection environnementale, et a indiqu que la GIRE devrait bnficier d'une priorit dans tous les pays. Le JAPON a dcrit ses efforts visant promouvoir la GIRE a l'chelle mondiale. La FEDERATION DE RUSSIE a dcrit l'application nationale de l'approche base sur les bassins versants, en matire de GIRE. Le dlgu des ETATS-UNIS a prcis qu'il n'existe pas de canevas mondial pour la fourniture des services d'eau. La REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO a plaid pour l'laboration de mcanismes de financement innovants pour les programmes, de manire permettre de passer des paroles l'action. La BULGARIE a dcrit les stratgies nationales pour la mise en place de la GIRE et sa contribution la gestion transfrontalire du bassin du Danube. Le dlgu des ILES MARSHALL a parl des dfis particuliers poss aux petits pays insulaires, notamment: la fragilit des ressources en eau, l'absence de capitaux financiers et humains; et la complexit de la gouvernance, dans le secteur de l'eau. La BARBADE a fait part de ses rserves concernant la longueur du processus d'approbation des prts, des IFI, et a souhait voir des consultants rgionaux et locaux tre impliqus dans la mise en uvre des projets. La TURQUIE a dcrit sa stratgie pour la ralisation de progrs dans les services d'approvisionnement en eau, et a soulign le besoin d'une action coordonne aux niveaux international et rgional. La BELGIQUE a soulign que l'eau est un bien public et un droit humain lmentaire, et a prcis que cela ne devrait pas tre dstabilis par l'imposition de conditions par les multinationales et les donateurs.
DANS LES COULOIRS
Les reprsentants de haut niveau ont, de manire gnrale, exprim leur satisfaction du degr d'interaction qui a prsid aux runions officielles, mais plusieurs ministres ont fait part de leur souhait d'avoir davantage d'occasions d'engager des changes dans l'atmosphre conviviale du petit djeuner. Prs de la clture de la session, les dlgus ont les yeux tourns vers l'anne prochaine. Certains observateurs apprcient le nouveau modle inclusif et interactif de la session valuative et souhaitent le voir appliqu la session politique, mais les dlgus chevronns de la CDD, ayant survcu ces deux semaines de dialogue et de dbats interactifs, essaient de faire retourner la CDD-13 au format habituel des ngociations
A SUIVRE AUJOURD'HUI
REUNION DE HAUT NIVEAU: Les ministres se runiront dans la Salle de Confrence 1 pour procder l'examen du document Rpondre aux besoins lmentaires dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains, se focalisant sur l'assainissement, de 10h 11h30, et sur les tablissements humains de 11h30 13h. Les dlgus se focaliseront sur les prparatifs de la Runion Internationale des PEID de 15h 16h.
PLENIERE DE CLOTURE: Le Prsident Brende prsentera et les participants commenteront la Seconde Partie du Rapport de Synthse du Prsident de 16h 18h, dans la Salle de Confrence 1. La Commission adoptera le rapport de la session, la clture de la runion.
COMPTE RENDU DU ENB: Le compte rendu du Earth Negotiations Bulletin consacr la CDD-12 sera disponible lundi 3 mai 2004 au: http://enb.iisd.org/csd/csd12/