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Daily report for 26 February 2001

Le Groupe dExperts Intergouvernemental Spcial, de Composition Non Limite, sur lEnergie et le Dveloppement Durable a entam ses travaux aujourdhui au sige des Nations Unies New York. Les dlgus se sont runis le matin puis, de nouveau, laprs-midi. Aprs ladoption de lordre du jour et le calendrier des travaux, ils devaient prsenter leurs dclarations gnrales et entendre un expos du rapport du Secrtaire Gnral "Energie et dveloppement durable: options et stratgies daction concernant les questions cls" et du projet de texte de ngociation des Coprsidents. Le reste de la sance du matin et toute la sance de laprs-midi devaient tre consacrs des discussions autour du texte des Coprsidents. La runion a t ajourne 16h, la demande du G-77/Chine, aux fins de permettre la tenue des consultations et llaboration des positions pour la journe suivante.

CALENDRIER DES TRAVAUX

Le Coprsident Mohammad Reza Salamat (Iran) ouvrit la runion 10h30. Les dlgus procdrent ladoption de lordre du jour (E/ CN.17/ESD/ 2001/1) et du calendrier des travaux (E/CN.17/ESD/ 2001/1/Add.1). Le Coprsident Salamat nota que le projet de texte de ngociation des Coprsidents, qui doit servir de plate-forme au travail du Groupe dExperts, tentait dtablir un quilibre, la fois, entre les considrations politiques et les aspects techniques, entre les pays en dveloppement et les pays industrialiss et entre les objectifs du dveloppement et les proccupations environnementales. Lorateur ajouta que le texte appuyait une approche offrant "un menu doptions et de politiques."

JoAnne DiSano, Directrice de la Division Dveloppement Durable, au Dpartement des Affaires Economiques et Sociales (DESA), introduisit le rapport du Secrtaire Gnral, "Energie et dveloppement durables: options et stratgies daction concernant les questions cls" (E/CN.17/ESD/ 2001/2). Loratrice indiqua que le rapport identifiait les principaux domaines o la communaut internationale est en mesure de promouvoir lnergie durable, et appelait de nouvelles initiatives visant intensifier la coopration internationale et une mobilisation de linvestissement pour, entre autres, difier des partenariats efficaces entre les secteurs public et priv.

La Coprsidente Irene Freudenschuss Reichl (Autriche) dcrivit la structure du projet de texte de ngociation (E/CN.17/ESD/2001/L.1) qui comprend six chapitres: Les Considrations Gnrales; les Principes Gnraux de lAction Politique; les Thmes Centraux; les Thmes Permanents; la Coopration Rgionale; et la Coopration Internationale.

LES DECLARATIONS GENERALES

LIRAN, au nom du G-77/CHINE, exhorta les pays industrialises apporter une assistance aux pays en dveloppement dans lamlioration de laccs aux services de lnergie, et souligna la ncessit du dveloppement des technologies propres dans le domaine de lnergie, y compris celui de lnergie renouvelable, et du transfert des technologies. Avec lARABIE SAOUDITE, lorateur mit en relief le besoin de mettre disposition des ressources nouvelles et supplmentaires. La SUEDE, au nom de lUE, raffirma son engagement en faveur dun dialogue mondial sur laccs lnergie sur un mode durable des points de vue environnemental, conomique et social, et tenant compte du principe de responsabilits communes mais diffrencies. Lorateur suggra que les politiques futures en matire dnergie doivent mettre en exergue des marchs ouvert et comptitif, inscrits dans un cadre de rgulation apte promouvoir le dveloppement durable.

Le NIGERIA nota les besoins croissants des pays en dveloppement dans le domaine de lnergie et de lavancement vers les technologies nouvelles et efficaces, et appela lintgration des questions dnergie dans le processus de Rio+10. Avec lEGYPTE et la NORVEGE, le dlgu suggra que le projet de texte de ngociation fournisse des alternatives politiques tenant compte des circonstances particulires des pays. HAITI, au nom des pays francophones, affirma que les solutions bases sur le seul investissement priv, ntaient pas adquates et que des moyens publics devaient tre investigus. Mettant en relief la runion rgionale Asie - Pacifique sur lnergie et le dveloppement durable, lINDONESIE identifia la Dclaration de Bali et le programme daction rgional comme autant de rsultats majeurs appelant une volution vers la ralisation de lnergie durable dans le futur. Soulignant la situation vulnrable des pays les moins avancs et des petits Etats insulaires, SAMOA, au nom de lAlliance des Petits Etats Insulaires en Dveloppement (AOSIS), mit en relief les problmes ayant trait laccessibilit lnergie, la fiabilit de lapprovisionnement, aux moyens conomiques et la dpendance lgard des sources dnergie importes.

Le NIGERIA, avec la NORVEGE, dclara que les propositions relatives Rio+10 taient prmatures car elles risquaient de vider de son sens laction devant tre entreprise par le Comit Prparatoire pertinent. Avec lARABIE SAOUDITE et lEGYPTE, lorateur souligna que les conclusions du Groupe dExperts ne devaient pas devancer le processus de la CDD en prescrivant des options politiques. Le CANADA mit en exergue limportance: de ladoption des technologies propres en matire de combustibles fossiles; de lencouragement des technologies de lnergie renouvelable; de la prise en compte de lnergie nuclaire en tant quoption; de ladoption des bonnes pratiques permettant damliorer lefficacit nergtique de manire compatible avec les circonstances nationales; de la garantie que les programmes de renforcement des capacits et de transfert des technologies apporteront des rsultats la fois bons et durables; et de linstauration des conditions favorables linvestissement priv.

La CHINE fit part de son souhait de voir le financement, le renforcement des capacits et linstauration dun environnement favorable, tre reflts dans le texte de ngociation. LINDE mit laccent sur: laccs , et la disponibilit de lnergie; les ingalits actuelles dans la consommation dnergie; le caractre prescriptif des options offertes aux gouvernements; et la rfrence sous forme interrogative dans le texte, au Trait de Non-prolifration du Nuclaire.

LEGYPTE mit laccent sur le principe des responsabilits communes mais diffrencies et la ncessit de traiter le problme de la dette, et dclara que les dbats du Groupe dExperts se doivent de ne pas influencer les ngociations menes dans dautres fora. Lorateur sopposa lide dtablir de nouveaux mcanismes institutionnels, et appela une plus grande attention aux technologies moins onreuses dans le domaine des combustibles fossiles. La COLOMBIE nota quoutre la volont politique, les ressources financires et le transfert des technologies sont galement indispensables au dveloppement de lnergie durable.

DISCUSSION DU TEXTE DES CO-PRESIDENTS

La Coprsidente Reichl accueillit favorablement les suggestions spcifiques avances autour du projet de texte de ngociation. Les dlgus examinrent le chapitre A, concernant les Considrations Gnrales, et le chapitre B, portant sur les Principes Gnraux devant encadrer lAction Politique, puis entamrent la discussion du chapitre C concernant les Thmes Centraux.

CHAPITRE A: CONSIDERATIONS GENERALES: LUE proposa que la rfrence aux responsabilits des gouvernements nationaux soit dplace vers le chapitre B qui porte sur les Principes Gnraux devant encadrer lAction Politique. Le JAPON appela linsertion dune formulation appelant lamlioration des conditions environnantes pour linvestissement dans linfrastructure et les technologies. La COLOMBIE suggra linsertion dune rfrence aux dcalages dans la production et la consommation dnergie entre les pays de lOCDE et les pays nappartenant pas lOCDE. La NOUVELLE ZELANDE, appuye par lAUSTRALIE, le CANADA, lINDONESIE, la NORVEGE, la FEDERATION DE RUSSIE et les ETATS-UNIS, souligna limportance de pouvoir disposer dun menu doptions disponible aux pays et appela un accent plus prononc sur la diversit des circonstances et des perspectives. Contr par lAOSIS et la SUISSE, lorateur appela aussi la suppression de la rfrence au cadre devant rgir la coopration rgionale et internationale.

Le G-77/CHINE, appuye par la FEDERATION DE RUSSIE, remit en question la sparation des objectifs environnementaux du dveloppement durable, soulignant quils sont interconnects. La FEDERATION DE RUSSIE sinterrogea sur labondance des ressources nergtiques, et souligna que les technologies cologiquement rationnelles ntaient pas disponibles gratuitement tous. Le dlgu des ETATS-UNIS mit laccent sur lquit inter-gnration et sur le processus du dialogue entre lensemble des concerns. La NORVEGE et lAFRIQUE DU SUD parlrent de la diffrence entre nergie durable et nergie pour le dveloppement durable, apportant leur appui cette dernire formulation.

CHAPITRE B: PRINCIPES GENERAUX DEVANT ENCADRER LACTION POLITIQUE: Au sujet de lintitul de ce chapitre, le G-77/CHINE prfra le voir remplac par "Options Politiques." La NORVEGE suggra damender lintitul de manire avoir "Principes Gnraux devant encadrer les Options Politiques." Avec lAUSTRALIE, la NOUVELLE ZELANDE et la FEDERATION DE RUSSIE, le G-77/CHINE suggra de reconnatre dans le chapeau les diffrentes situations des divers pays, leur niveau de dveloppement et leurs conditions rgionales. LUE ritra les principales responsabilits des gouvernements nationaux. Le dlgu suggra galement dajouter des rfrences la ncessit de promouvoir les partenariats entre les secteurs priv et public pour lavancement du dveloppement durable et, appuy par les ETATS-UNIS et le MEXIQUE, appela au renforcement du rle de la socit civile et, en particulier, celui des femmes. La CHINE souligna le principe des responsabilits communes mais diffrencies, et la ncessit pour les pays industrialiss, de procder un transfert des technologies et de mettre disposition, des ressources financires nouvelles et supplmentaires.

Le MEXIQUE mit en relief limpratif de renforcer les institutions publiques et prives capables de mettre en application les programmes nationaux, et dinclure une rfrence aux systmes de collecte et de diffusion des informations concernant les effets environnementaux de la production et de lutilisation de lnergie.

Au sujet de lnergie renouvelable, la TURQUIE, contre par lAOSIS, proposa la suppression du libell prnant un plus grand appui sur lnergie renouvelable, la fois, dans les rseaux de quadrillage connects et dcentraliss. LAUSTRALIE, appuye par la FEDERATION DE RUSSIE, suggra linsertion dune rfrence "lamlioration de lutilisation des nergies renouvelables." LARABIE SAOUDITE souligna que les objectifs dradication de la pauvret et de dveloppement conomique surplombaient la promotion des sources dnergie renouvelables.

La SUISSE, le JAPON et les ETATS-UNIS souhaitrent avoir des claircissements quant la signification de la scurit de loffre et de la demande en matire dnergie. La CHINE apporta son appui la proposition de lAUSTRALIE de supprimer la rfrence la "scurit de la demande en matire dnergie." LARABIE SAOUDITE souhaita son maintien.

Au sujet des cadres appropris favorisant lattraction des investissements, LARABIE SAOUDITE suggra linsertion dune rfrence aux " conditions - conomiques, politiques et autres positives et aptes attirer les investissements," Le dlgu des ETATS-UNIS proposa linclusion dune rfrence "environnements favorables." CUBA prfra "conditions favorables." Le JAPON souligna la ncessit dtablir des marchs efficaces et transparents, inscrits dans des cadres rgulateurs et juridiques harmonieux et des marchs nationaux comptitifs assortis de pratiques transparentes et de la vrit des prix, en vue dattirer linvestissement du secteur priv ncessaire lessor de la gnration de lnergie lectrique et du dveloppement des services. La REPUBLIQUE TCHEQUE et lUE souhaitrent linsertion dune rfrence la rduction et llimination des subventions qui inhibent le dveloppement durable.

Au sujet de dveloppement des services appropris dans les zones rurales, CUBA dclara que les technologies les plus efficaces du point de vue cot ntaient forcment les plus accessibles.

CHAPITRE C: LES THEMES CENTRAUX: Au sujet de laccessibilit, lUE proposa dinclure lobjectif consistant accrotre la fiabilit travers une diversification de lapprovisionnement et une plus grande focalisation sur la dcentralisation. Le reprsentant appela une formulation encourageant les gouvernements instaurer des environnements favorables aux partenariats entre les secteurs priv et public et prendre des dispositions novatrices en matire de financement.

Le G-77/CHINE requit que la runion soit ajourne la journe suivante, pour donner aux participants le temps dlaborer leurs positions.

EVENEMENTS EN MARGE DE LA REUNION: LEVALUATION DE LENERGIE MONDIALE (WEA)

Emi Watanabe, Directrice au sein du Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD), prsenta ltude Evaluation de lEnergie Mondiale, le Challenge de la Durabilit, fruit de la collaboration entre le PNUD, le DESA et le Conseil Mondial de lEnergie. Loratrice mit en relief lobjectif consistant produire une valuation scientifique de lapprovisionnement et de lutilisation de lnergie dans le monde, et les liens avec la rduction de la pauvret, le dveloppement, la protection environnementale et la scurit.

Prsentant son tour le WEA, Thomas Johansson, du PNUD, souligna, entre autres: les liens entre lnergie et le dveloppement; limpact de lnergie sur lenvironnement, les femmes et les enfants; les investissements requis pour lapprovisionnement; et la disponibilit des ressources non renouvelables. Lorateur affirma que le dfi relever consiste trouver les voies et moyens de raliser un avenir plus durable.

Wim Turkenburg, de lUniversit dUtrecht, dcrivit les options retenues dans le WEA quant la concrtisation de lnergie durable, notamment travers une utilisation plus efficace, la mise contribution des technologies applicables aux nergies renouvelables et le recours aux technologies avances dans le domaine des combustibles fossiles.

DANS LES COULOIRS

Les dbats de la seconde runion du Groupe dExperts ont t marqus par un lent dmarrage ce lundi, certains dlgus faisant part de leurs proccupations concernant les limites du temps imparti et les myriades de questions inscrites lordre du jour. Certains observateurs ont not que labsence dune position coordonne du G-77/Chine a fait que bon nombre de ses membres ont d prendre la parole pour prsenter des points de vue divergents sur de nombreux sujets tels que celui de lnergie renouvelable et celui des conclusions des dlibrations du Groupe dExperts. Ils ont indiqu que cela tait sans doute le signe dune fracture potentielle au sein du groupe. Larrive imminente dun certain nombre de ngociateurs de lOPEP, attendus mercredi, a amen quelques-uns spculer sur la position ferme susceptible de voir le jour dans les jours venir et qui risque de compliquer davantage la coordination au sein du G-77/Chine.

A SUIVRE AUJOURDHUI

PLENIERE: Le Groupe dExperts se runira 10h, dans la Salle de lECOSOC, pour poursuivre la discussion du projet de texte de ngociation des Coprsidents. Le G-77/Chine est susceptible de prsenter ses soumissions concernant les trois premiers chapitres du texte, aprs les dlibrations du lundi soir. Les dbats autour du projet de texte se poursuivront dans laprs-midi.

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