Daily report for 10 May 2006
LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-14:
MERCREDI 10 MAI 2006
La runion de haut niveau a commenc le matin avec une dclaration du Secrtaire Gnral de lONU, Kofi Annan, suivie par un dbat entre ministres, dirigeants du commerce et de lindustrie et reprsentants des institutions financires internationales. Laprs-midi, le Directeur Gnral de lOrganisation Mondiale du Commerce, Pascal Lamy, a donn une dclaration par connexion vido au dbut du dbat sur les barrires et les contraintes rencontres dans le cadre du traitement du module thmatique.
REUNION DE HAUT NIVEAU I
Faire une Diffrence: Dialogue ministriel avec les dirigeants du commerce et de lindustrie: Le Prsident Aleksi Aleksishvili (Georgie) a ouvert la runion de haut niveau et a invit le Secrtaire Gnral de lONU, Kofi Annan, sadresser la runion. Le Secrtaire Gnral a dcrit les risques multiples associs la dpendance profondment ancre du monde lgard des combustibles fossiles et le dsespoir de ceux qui nont pas accs aux services nergtiques modernes. Il a dclar que labsence de ressources nergtiques agit comme une barrire la ralisation des ODM et du dveloppement industriel. Le Secrtaire Gnral a exhort les pays industrialiss aider les pays en dveloppement doubler leurs capacits de production dlectricit en utilisant les technologies propres, et, sagissant des changements climatiques, a appel davantage de participation dans les mcanismes de souplesse. Il a dclar que lquit intergnrationnelle nexerce quune faible poigne sur limagination et sur les portefeuilles.
Le Prsident Aleksishvili a invit la tribune comprenant des ministres et des reprsentants du commerce et de lindustrie et des institutions financires internationales, commencer le dbat sur le thme Faire une diffrence. Lindiwe Hendricks, Ministre des Mines et de lEnergie, Afrique du Sud, a appel les agences multilatrales trouver des manires innovantes dvaluer les propositions dnergie renouvelable, de financer les garanties des crdits ncessaires au soutien du transfert des technologies et dinvestir dans les capacits des pays en dveloppement intgrer les meilleures pratiques.
Abdullah gin Hamad Al-Attiyah, Second Vice-premier Ministre et Ministre de lEnergie et de lIndustrie, Qatar, a dcrit le rle des activits de partenariat de son pays dans le domaine du ptrole et du gaz, notamment leur contribution lattnuation des missions de gaz effet de serre (GES) travers la conversion au gaz naturel. Annonant sa dcision de cibler les femmes dans le cadre de lengagement consistant approvisionner 10 millions de personnes de services nergtiques modernes avant 2015, Agnes van Ardenne-van der Hoeven, Ministre de la Coopration pour le Dveloppement, Pays-Bas, a soulign les objectifs des pays donateurs et une proposition appelant les pays producteurs de ptrole faire en sorte que le pourcentage de leur APD augmente avec les prix du ptrole, et consacrer une rallonge montaire laccs des pauvres lnergie. Au sujet des services nergtiques modernes pour les pauvres, elle a mentionn linvestissement apport par les compagnies et a suggr ladoption dune approche plus quilibre lgard du Cadre dInvestissement dans lEnergie Propre, mis en place en vue de cet objectif. Elle a appel la Prsidence Russe du G8 placer laccs des pauvres lnergie en haut de lordre du jour de St Petersbourg, et a invit la Banque Mondiale aborder ce sujet sa runion annuelle. Faisant tat des titres la une consacrs lnergie partout dans le monde, Paula J. Dobriansky, Sous-secrtaire dEtat charge de la Dmocratie et des Affaires Internationales, Etats-Unis, a dclar que les Etats-Unis sont en train de travailler plus que jamais la mise au point de technologies de transformation de lnergie aux fins de rduire la dpendance du ptrole. Elle a cit les baisses (en kilowatts-heure) enregistres dans le cot des sources dnergie renouvelables, telles que celles olienne et solaire, a soulign limportance des cadres politiques et rglementaires efficaces pour lencouragement de linvestissement priv, et a donn un aperu sur des initiatives nergtiques telles que celle du Partenariat Mondial pour lEnergie Nuclaire.
Du Ying, Vice-prsident de la Commission Nationale du Dveloppement et de la Rforme, Chine, a dclar que les carts en matire de richesse, entre les pays et les rgions, en particulier, entre le Nord et le Sud, sont en train de grandir. Il a appel un modle habilitant de dveloppement conomique et a soulign les efforts continus fournis par la Chine pour la cration dun climat favorable linvestissement. Hassan Ahmad Younis, Ministre de lElectricit et de lEnergie, Egypte, a dcrit les rformes rglementaires opres dans le secteur de llectricit de son pays. Valli Moosa, de lEskom, a soulign que le secteur priv peut contribuer laccs lnergie si des incitations de march venaient tre cres pour une large frange dusagers de llectricit industrielle, en vue de permettre aux pauvres de bnficier du dveloppement infrastructurel. Travis Engen, du Conseil Mondial du Commerce et de lIndustrie pour le Dveloppement Durable, a soulign que le commerce et lindustrie sont le moteur du changement et a mis en relief le lien global entre nergie et changements climatiques. John Hofmeister, de la Royal Dutch Shell, a dclar que protection environnementale et satisfaction des demandes de la socit en nergie ne sont pas des objectifs incompatibles. Soulignant que les Etats-Unis et lUE ont la responsabilit de montrer lexemple en servant de chefs de file, L.G. Josefsson, de Vattenfall, a soulign la ncessit dun cadre crdible, stable et long terme pour la ralisation des rductions de GES. Il a affirm que la principale barrire est le processus dcisionnel politique.
Abdulla Sallat, de Qatar Industries, a dcrit le rle du secteur public dans lhabilitation du secteur priv tre chef de file dans les efforts visant diversifier lindustrie ptrochimique. Massimo Romano, dENEL SpA, a qualifi lanne 2012 dernire anne de la priode dengagement 2008-2012, relevant du Protocole de Kyoto de barrire linvestissement, et a dclar que lapproche europenne doit englober plus de 30 pour cent des missions pour rendre compte de la rpartition des missions entre les pays industrialiss et en dveloppement metteurs. Herman Mulder, de ABN AMRO, a invit les participants penser grand, dmarrer petit, reproduire et augmenter lchelle, sassurer de la transparence et de limputabilit, et crer des capacits lchelon local. Claude Nahon, du Groupe EDF, a dclar que les partenariats ont besoin dun environnement stable long terme, et que les partenaires ne devraient entreprendre que ce quils peuvent livrer. Fasihul Karim Siddiqi, de Hinopak Motors Ltd., a dcrit les transformations en cours au Pakistan, mettant en exergue les partenariats et les perspectives sociales amliores du secteur du commerce et de lindustrie. Len Good, du Fonds pour lEnvironnement Mondial (FEM), a rappel limportance des sources dnergie hors rseaux, pour les pauvres, se concentrant sur les technologies nergtiques renouvelables testes et mises lpreuve et sur la mise en place de cadres politiques favorables. Kathy Sierra, de la Banque Mondiale, a dcrit les travaux de la Banque sur llaboration dun cadre dinvestissement pour lnergie propre et le dveloppement.
Dbat: Le dlgu des BAHAMAS a compar les efforts devant tre fournis pour la ralisation dun changement de paradigme dans les services nergtiques ceux devant tre consentis dans le cadre de la rponse mondiale au flau du VIH/SIDA. Rpondant aux Pays-Bas, lARABIE SAOUDITE a dclar que le niveau de son APD est pass 1,3 pour cent de son PIB. Une dclaration commune des ONG, des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS, des FEMMES, des JEUNES et des COMMUNAUTES AUTOCHTONES, a soulign que le dveloppement durable nest pas une croissance conomique soutenue, mais quil vise satisfaire les besoins de base, et a mis en relief lquit intergnrationnelle. La REPUBLIQUE DOMINICAINE a rappel la proposition du Prsident Leonel Fernndez dorganiser un sommet consacr au traitement de la volatilit des prix de ptrole. Rpondant aux Pays-Bas, sur la question de ladoption de normes de performance, Engen a dclar que lapproche sectorielle est faisable et a cit les exemples du secteur de laluminium et du ciment.
Le Prsident a remerci les participants et a annonc quil rentrait en Georgie.
REUNION DE HAUT NIVEAU II
La voie devant Dbat sur le module thmatique: Laprs-midi, le Vice-prsident Azanaw Abreha (Ethiopie) a prsid le dialogue ministriel sur le thme La voie devant, dialogue qui sest concentr sur les barrires lever et sur la fourniture dorientations, quant aux domaines prioritaires traiter au cours de la runion prparatoire et la session politique de 2007 de la CDD.
Les dlgus ont entendu ladresse de Pascal Lamy, Directeur Gnral de lOrganisation Mondiale du Commerce (OMC), transmise par connexion vido. Il y a dclar que le prjudice caus lenvironnement doit commencer figurer comme un cot dans les transactions commerciales internationales. Il a ajout que lOMC traitera de manire graduelle les restrictions lexport et les quotas appliqus au commerce en matire dnergie, a soulign que les ngociations sur la libralisation des biens et services environnementaux peuvent avoir un impact positif sur lnergie, et quil y a des propositions pour baisser les barrires poses au commerce des technologies nergtiques renouvelables.
Le G-77/CHINE a fait tat du rle important de la CDD dans la considration des moyens dexcution. Le porte-parole a soulign galement le rle du Plan Stratgique de Bali pour lAppui Technologique et la Cration des Capacits, et a appel une reconstitution substantielle des fonds du FEM, signalant que son nouveau Cadre pour lAllocation des Ressources limite svrement les ressources disponibles pour lAfrique.
Aux fins de sassurer de la cohrence de laction dans le domaine des changements climatiques, la COMMUNAUTE EUROPEENNE a suggr de transmettre la Synthse du Prsident la CdP-12 de lUNFCCC. Le reprsentant a soulign limportance du suivi et de lvaluation du programme de lnergie au service du dveloppement durable, et a ritr les engagements en faveur de rsultats tourns vers laction, la CSD-15. Le dlgu des PAYS-BAS a mis laccent sur trois sujets cls pour la CDD-15, savoir: la ncessit dune approche intgre, soulignant laccs aux services nergtiques; la cration des capacits; et la stimulation de linvestissement.
Le GABON a dclar que la rduction de la pauvret est centrale son dveloppement durable et ses stratgies dinvestissement, et a fait tat de la suppression progressive de lessence au plomb, dans le pays. La CHINE a soulign limportance du dveloppement durable, en tant que stratgie nationale et a qualifi lefficacit nergtique de trait principal.
Au sujet de la coopration internationale, le QATAR a suggr la mise en place de politiques cibles aux fins de sassurer que les pays manquant de ressources nergtiques parviennent raliser leur dveloppement conomique et social. Indiquant que ses ressources gothermiques pourraient fournir de lnergie 600 millions de personnes, lISLANDE a fait tat des obstacles poss, dont linfrastructure nergtique mondiale conue pour les combustibles fossiles. LARABIE SAOUDITE a appel la mise au point de technologies propres de combustibles fossiles.
Soulignant la ncessit de dcoupler la demande en nergie et la dgradation de lenvironnement, lIRLANDE a dclar que la souscription aux nergies renouvelables ne saurait tre laisse au secteur des affaires et que les processus intergouvernementaux doivent tablir les objectifs. LAUSTRALIE a appel un monde hybride bas sur un assortiment de solutions nergtiques efficaces. LALLEMAGNE a dbattu des opportunits dinvestissement dans le MDP, gagnantes tout les coups, et a appel une expansion mondiale des nergies renouvelables et la conclusion, pour laprs 2012, dun accord sur les objectifs dans le domaine du climat. LINDONESIE a dcrit son utilisation de combustibles propres pour amliorer la qualit de lair ambiant dans les zones urbaines.
Le dlgu des EMIRATS ARABES UNIS a dclar que son pays a accd aux 22 conventions environnementales internationales. NAURU a encourag lapport dun soutien plus important la Conversion lEnergie Thermique Ocanique. La COMMUNAUTE POUR LE DEVELOPPEMENT DES PAYS DE LA REGION SUD AFRICAINE a mis en exergue le Plan Rgional Stratgique Indicatif de Dveloppement et le Pool Energtique Sud Africain. La SERBIE-MONTENEGRO a dcrit les travaux mens sur les points chauds de la pollution, prs des centrales lectriques fonctionnant la lignite. Le BENIN a dclar que sa dpendance de la biomasse atteint 60 pour cent de son approvisionnement nergtique.
Le BANGLADESH a soulign limportance des technologies de contrle appropries, des stratgies de gestion et des ressources humaines et financires. Le NIGERIA a dcrit une nouvelle agence consacre au soutien des PME. LOUGANDA a dcrit les dfis poss au dveloppement industriel, y compris la recherche, linnovation dans la diversification et la diffusion des technologies, mettant en relief la ncessit dtablir des partenariats.
Soulignant que le monde industrialis doit passer des modes de vies plus compatibles avec la prservation des ressources, la SUEDE a dcrit son initiative visant amoindrir, dici 2020, sa dpendance du ptrole. La reprsentante a appel la promotion du rle des femmes dans tous les aspects du dveloppement durable.
LAFRIQUE DU SUD a dclar que le commerce est central pour lamlioration de la croissance conomique. La reprsentante a soulign que les engagements pris par les donateurs nont pas t honors, et a plaid pour la mise en place de cadres de suivi permettant de sassurer de lefficacit de laide.
ISRAEL a parl de ses initiatives bases sur lnergie solaire, dans le domaine de la construction. Le BELARUS a fait part de ses rserves concernant les plans tablis par un pays voisin de crer une dcharge pour les dchets nuclaires, prs de ses frontires. Le dlgu de la BULGARIE a dclar que son pays a t le premier accueillir des Projets dApplication Concerte, relevant du Protocole de Kyoto. LIRAN a appel des efforts pour faire face aux modes non durables dutilisation, de production et de consommation de lnergie. La THALANDE a dclar que les cots de dpart levs des technologies nergtiques propres et renouvelables reprsentent une barrire critique aux pays en dveloppement. La REPUBLIQUE DE COREE a parl de ses politiques appliques au traitement de la demande en nergie, et notamment de la taxation. La HONGRIE a suggr un nouveau paradigme dans le dveloppement industriel. La COMMISSION EUROPEENNE, TUVALU et le DANEMARK ont appel un mcanisme efficace pour le suivi des recommandations de la CDD-15. Le DANEMARK a mis en garde les subventions entravant la comptitivit des technologies nergtiques renouvelables. La FRANCE a dcrit ses travaux de recherche sur les empreintes carboniques qui aidera dterminer le prix des missions de gaz carbonique du pass. LARMENIE a expliqu quune tarification comptitive de lnergie est fondamentale pour la rduction de la pauvret.
DANS LES COULOIRS
La premire journe de la runion de haut niveau a t marque par la prsence de nombreux hauts dirigeants vedettes de la communaut du commerce et de lindustrie. Aussi personne na t trs surpris de voir lopportunit davoir un dbat interactif avec une tribune trie sur le volet tre a peine saisie et close midi, aprs quelques questions timides poses par le parterre. Un participant a fait observer que le prix pay pour amener quelques personnes trs occupes New York sans parler de lempreinte cologique a quelque peu dilu la passion de la CDD pour la compatibilit avec la conservation des ressources. Le Directeur Gnral de lOMC sest vu dcerner un prix, pour avoir rduit au minimum sa propre empreinte cologique, en utilisant une connexion vido pour livrer sa dclaration.
Ce numro du
Bulletin des Ngociations
de la Terre <enb@iisd.org>,
a t rdig par Peter
Doran, Ph.D., Twig Johnson,
Ph.D., James Van Alstine,
Cecilia Vaverka, et Andrey
Vavilov, Ph.D. Edition
numrique: Leila Mead.
Version franaise: Mongi
Gadhoum. Edition en chef:
Pam Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>.
Directeur du Service
Information de lIIDD:
Langston James Goree VI <kimo@iisd.org>.
Les principaux bailleurs de
fonds du Bulletin
sont: Le gouvernement des
Etats-Unis ( travers le
Bureau des ocans et des
affaires environnementales
et scientifiques
internationales du
dpartement dEtat amricain),
le gouvernement du Canada (
travers lACDI), lagence
suisse de lenvironnement,
des forts et des paysages (SAEFL),
le Royaume-Uni ( travers le
dpartement du dveloppement
international (DFID), le
ministre danois des
affaires trangres, le
gouvernement allemand (
travers les ministres de
lenvironnement (BMU) et de
la coopration pour le
dveloppement (BMZ)), le
ministre nerlandais des
affaires trangres, la
commission europenne (DG-ENV),
et la direction gnrale de
la protection de la nature,
du ministre italien de
lenvironnement et de
lamnagement du territoire.
Un soutien gnral a t
accord au Bulletin,
au titre de lexercice 2006,
par: le programme des
Nations Unies pour
lEnvironnement (PNUE), le
gouvernement australien, le
ministre fdral autrichien
de lenvironnement, le
ministre no-zlandais des
affaires trangres et du
commerce, SWAN
International, le ministre
nippon de lenvironnement (
travers lIGES) et le
Ministre nippon de
lconomie, du commerce et
de lindustrie ( travers
GISPRI). La version
franaise est finance par
le ministre franais des
affaires trangres et
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de la version espagnole du
Bulletin a t fourni
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