Daily report for 5 November 1996
LES FAITS MARQUANTS DE LA CdP-3 DE LA CDB: MARDI 5 NOVEMBRE 1996
Les dlgus participant la troisime Confrence des Parties (CdP-3) de la Conventionsur la Diversit Biologique (CDB) ont discut durant les runions de la GrandeCommission (GC) de la matine et de l'aprs-midi, des questions ayant trait labiodiversit agricole et aux finances. Un groupe de travail non restreint fut constitu, etdevait tenir une runion dans la soire pour la poursuite de la discussion des questions debiodiversit agricole. Les dlgus devaient apprendre par ailleurs que la RunionMinistrielle commencera le mercredi 13 Novembre 9h. Le Prsident de l'Argentine,Carlos MENEM donnera une allocution 18h. la Runion sera axe sur quatre sujets: lesexpriences de la mise en oeuvre l'chelon nationale; les expriences de la mise enoeuvre l'chelle internationale; les critres d'valuation de la russite; et le message dela CdP-3 la Session Extraordinaire de l'AGNU. Le GRULAC devait lire John ASHE(Antigua et Barboude) et Maria Julia ALSOGARY (Argentine).
GRANDE COMMISSION
Le Prsident CURRAT (Suisse) suggra que les dcisions des dlgus soient prises demanire mettre moins de charge sur le Secrtariat et davantage sur eux-mmes. LeBureau soumettra la CdP-4 une proposition concernant l'utilisation de petits groupes.
BIODIVERSITE AGRICOLE: La SUISSE affirma que l'agriculture durablencessite la combinaison de la sagesse des mthodes traditionnelles avec l'efficacit desmthodes modernes. L'orateur se dclara favorable l'appel du SBSTTA concernant uneanalyse des lacunes, mener en troite collaboration avec la FAO. L'INDONESIE et leGHANA soulignrent le besoin de reconnatre les animaux et les micro-organismes entant que formes de la diversit biologique. La COLOMBIE appela une tude sur lesdroits des agriculteurs, qui engloberait la fois les aspects agricoles et culturels et laquestion du transfert technologique.
L'AFRIQUE DU SUD nota la ncessit d'harmoniser la production agricole durable avecla conservation de la biodiversit et d'appliquer une approche intgre la gestion desressources. La SLOVAQUIE, au nom des pays de l'Europe Centrale et de l'Est (ECE), sedclara favorable des actions d'chelle mondiale en matire de biodiversit agricole. LeZARE appela : une tude sur les cosystmes en tant que forme de la biodiversitagricole; une rduction de l'utilisation des pesticides; et l'laboration de lignes directricessur les ressources alimentaires non domestique. L'ARGENTINE plaida pour:l'laboration d'une base de donnes institutionnelle; l'intgration intersectorielle; et lareconnaissance des effets des agents chimiques non dgradables sur la biodiversitagricole.
Le MAROC dclara que le Plan d'Action Mondial reprsentait un consensus, large maisfragile, autour des ressources phytogntiques pour l'alimentation et l'agriculture(PGRFA), qui a besoin d'tre pourvu des moyens financiers ncessaires pour atteindreses objectifs. Un protocole sur les PGRFA dans le cadre de la CDB devrait tre considr.Le JAPON souligna le besoin de procder une analyse des lacunes et affirma que laproposition concernant l'tablissement d'un groupe de travail sur les Articles 16 et 17,portant sur les le transfert technologique et la coopration scientifique, tait prmature.La NOUVELLE ZELANDE nota que les Parties doivent s'accorder maintenant sur lesmesures d'action immdiate et classer par priorit les objectifs de la CDB.
La SUEDE suggra que la CdP tablisse pour l'agriculture durable, un mandat bas surune approche cosystmique, tenant compte du savoir indigne et de l'habilitation despopulations. L'analyse des lacunes doit tre focalise sur les sols et sur l'utilisationintgre des terre et la gestion des ressources. Le RESEAU TIERS MONDE dclara quela CdP devrait envoyer un message fort au Sommet Alimentaire Mondial concernantl'importance de la diversit agricole pour la scurit alimentaire mondiale. Lareprsentante exprima par ailleurs sa proccupation quant l'accent excessif plac sur lesinstitution de Bretton Woods dans le traitement des questions de la biodiversit agricole.
L'INDE demanda que le principe des droits souverains sur les ressources biologiques soitreflt dans la rvision de l'Entente Internationale et que le concept des droits desagriculteurs soit compris dans le partage des profits. Le MALAWI appela la CdP considrer les ressources gntiques animales et vgtales sous-exploites et l'impact desprogrammes d'ajustement structurel sur l'agro-biodiversit. L'URUGUAY mit l'accentsur les effets des subventions sur l'agriculture durable et le commerce international.
Le dlgu US dclara que pour rpondre aux besoins grandissant du monde en matired'alimentation, fibre et nergie, les pays auront recourir un ventail d'approchesagricoles. Le BANGLADESH appela des pratiques bancaires et des processusdcisionnels dmocratiques, impliquant les femmes et les pauvres. Les PHILIPPINESappelrent la CdP traiter la question des collections ex situ acquises avant laCDB. Le dlgu ajouta que les pays d'origine doivent pouvoir exercer leur souverainetsur ces collections.
Le dlgus de l'ILE MAURICE souligna la vulnrabilit particulire des petits Etatsinsulaires en dveloppement (SIDS) et appela la CdP considrer l'agro-biodiversit et labiodiversit ctire et marine de manire globale. L'ETHIOPIE et l'AUTRICHE, serfrant au contenu du papier du secrtariat concernant ce sujet, o il est affirm quel'agriculture intensive rduit la biodiversit, notrent que ce sont plutt les mauvaisespratiques agricoles qui rduisent la biodiversit.
Le dlgu des PAYS-BAS plaida pour l'intgration de l'utilisation durable desressources gntiques paralllement une approche cosystmique agricole en matire deconservation. La COMMUNAUTE EUROPEENNE donna un aperu sur les mesuresd'encouragement en faveur des agriculteurs pour la prservation des cosystmes et desressources gntiques. Le CANADA suggra trois sujets d'intrt pour l'analyse deslacunes: les pressions exerces par l'exploitation des terres; l'agriculture forestire; et lestress atmosphrique. VIA CAMPESINA voqua une liste de quatre lmentsfondamentaux: le rejet des droits de proprit intellectuelle sur les formes de vie et lesconnaissances en matire sociale; un moratoire sur la bioprospection; la scuritalimentaire; et les droits des agriculteurs.
La TUNISIE appela la mise disposition des ressources financires ncessaires l'application du Plan d'Action Mondial et la conduite d'tudes d'impact surl'intensification agricole. La COREE DU SUD mit en relief la rpartition ingale desressources gntiques et leur exploitation tout aussi ingale. Le MEXIQUE parla desmesures d'encouragement au maintien des varits agricoles, comme la certificationorganique.
CUBA souligna l'importance du troisime objectif de la CDB, le partage quitable desprofits, et appela des ressources financires pour la mise en oeuvre. L'ALLEMAGNEengagea la CdP-3 prendre le Plan d'Action Mondial comme plate-forme pour lesactivits complmentaires. La BOLIVIE appela la CdP adresser des recommandationsconcrtes la prochaine runion de la Commission de la FAO charge des RessourcesGntiques. L'EQUATEUR dclara que l'agro-industrie doit devenir un "point derfrence" pour le financement des programmes de biodiversit agricole.
Le PEROU appela l'laboration d'indicateurs permettant de suivre les progrs desefforts en matire de conservation in situ. Le VENEZUELA appela l'valuationdes techniques du suivi des cosystmes de la savane. L'IRAN appela l'aide publique audveloppement destine la recherche d'accrotre la participation populaire dans laprservation des espces. Le BURKINA FASO dclara que la russite du Plan d'ActionMondial dpendra des mesures d'accompagnement, telles que l'allgement de lapauvret.
HAITI souligna la difficult de prserver la biodiversit l o la croissancedmographique et la scurit alimentaire sont des proccupations majeures. LeGUATEMALA affirma que l'exploitation inconsidre des espces exotiques a empiravec la recherche sur les organismes transgniques. La FAO souligna le soutien de laCDB travers les processus de la FAO. Le CGIAR qualifia le Plan d'Action Mondial devritable canevas pour le travail sur les ressources gntiques.
QUESTIONS FINANCIERES: Peter SHEI, Prsident du SBSTTA-2, prsentales recommandations formules par cet organe, appelant le FEM soutenir l'InitiativeMondiale de Taxonomie, le mcanisme d'change d'information et le dveloppement descapacit en matire de bioscurit. Bon nombre de pays devaient appuyer cesrecommandations. Le Secrtaire Excutif JUMA prsenta les document qui se rapportentaux points 6.1 6.6 de l'ordre du jour (UNEP/CDB/CdP/3/5-10 and 37).
Les G-77/CHINE, les PHILIPPINES et la MALAISIE dclarrent que la CdP doit mieuxasseoir son autorit sur le FEM. Ces mmes pays et le MALAWI affirmrent qu'il seraitprmatur de dsigner ce stade, la structure institutionnelle dfinitive pour l'oprationdu mcanisme de financement. L'ARGENTINE apporta son soutien au FEM dans sonrle de structure institutionnelle temporaire. Le dlgu dclara que lerapprovisionnement budgtaire n'est pas tributaire du statut juridique du FEM. LeCANADA, l'UE et l'AUSTRALIE se dclarrent en faveur d'une dsignation dans lecourant de la CdP-3. L'UE nota que donateurs et rcipiendaires ont besoin de certitudesquant au rle long-terme du FEM. La SLOVAQUIE, au nom de l'ECE, apporta sonsoutien au FEM comme mcanisme de financement permanent, reconnaissant que lemcanisme pourrait tre chang si ncessaire. L'ILE MAURICE proposa de solliciter duSecrtariat un projet de papier identifiant d'autres structures institutionnelles possibles.
Un certain nombre de pays devaient signifier leur approbation concernant leMmorandum d'Entente (ME). Le MEXIQUE dclara que ce dernier est compatible avecla CDB. La NORVEGE affirma qu'il constitue un compromis bien quilibr. La CHINEle qualifia d'acceptable. La SLOVAQUIE, au nom de l'ECE, l'approuva de mme.Plusieurs pays, dont l'ILE MAURICE, la POLOGNE et l'INDONESIE, souhaitaient voirla CdP-3 prendre une dcision sur le ME. Le dlgu des PHILIPPINES dclara que leME doit tre en harmonie avec l'Article 21.1 (mcanisme de financement) dans ladtermination des fonds requis pour la mise en oeuvre de la CDB. Le CANADA et leMALAWI soutinrent l'ide d'utiliser le libell de la CDB pour amliorer le ME. LaMALAISIE et la COLOMBIE dclarrent que le ME devrait incorporer une rfrenceexplicite au caractre intrimaire du mcanisme de financement. La SUISSE appela l'amlioration du dialogue entre le FEM et la CdP et l'introduction de certainesmodifications dans le ME. L'ARGENTINE et la SUISSE coordonneront leurs effortspour la reformulation du libell du ME.
L'IRELANDE, au nom de l'UE, souligna la responsabilit de la CdP dans la conceptiondes politiques, stratgies, priorits programmatiques et critres d'ligibilit quant l'utilisation des ressources du mcanisme de financement. Les PHILIPPINES, la CHINE,le ZIMBABWE, la NOUVELLE ZELANDE et l'UE soulignrent la ncessit pour laCdP de fournir des orientations prcises au mcanisme de financement. La MALAISIEdclara que le Secrtariat devrait pouvoir jouer le rle de s'assurer que le mcanismefinancier excute les dcisions de la CdP. La NOUVELLE ZELANDE dclara que larvision des lignes directrices du FEM doit s'effectuer dans la transparence et que la CdPdoit redfinir le statu du FEM tous les 2 ou 3 ans. Le BREZIL affirma que le FEMrpondait mieux maintenant aux points de vue des Parties. Le dlgu appela unereformulation des lignes directrices du FEM et se dclara dfavorable l'ide d'unedcision conjointe concernant le fonds mettre disposition du FEM, prcisant que laCdP doit pouvoir en dcider entirement. Le MEXIQUE et la COMOMBIE soulignrent,pour leur part, la ncessit d'appliquer de manire quilibre les trois objectifs de laCDB.
Le ZIMBABWE appela le FEM financer la recherche agricole et le renforcement descapacits dans les domaines de l'laboration des propositions et de l'analyse despolitiques. La COTE d'IVOIRE parla de ses difficults obtenir les ressources qui taientncessaires l'tablissement de son rapport. La ROUMANIE dclara que le FEM a jouun rle important dans sa mise en oeuvre nationale. L'URUGUAY identifia d'importantsdomaines de projet, tels que ceux que reprsentent les pays partageant les mmescosystmes. Le SALVADOR identifia un besoin d'amliorer la communication entre lespoints focaux nationaux et le FEM.
L'INDONESIE nota que les fonds du FEM, eux seuls, ne sont pas adquats, et proposade crer un fonds fiduciaire par le secteur priv de l'OCDE. L'AUSTRALIE exprima sesrserves concernant le fait que certaines donnes utilises dans le documentUNEP/CDB/CdP/3/37 (ressources financires supplmentaires) n'taient pas fiables, etsoutint par ailleurs l'ide d'examiner lors de la CdP-4, le rle que pourrait jouer le secteurpriv dans le financement de la CDB.
GROUPE DE TRAVAIL
Au cours du Groupe de Travail nocturne, tenu sous la prsidence de Manfred Schneider(Autriche), les dlgus devaient poursuivre leurs commentaires sur les papiersconcernant la biodiversit agricole. Ils passrent ensuite la discussion du point de savoirs'ils devaient baser leurs ngociations sur les recommandations du SBSTTA ou sur untexte refltant les propositions avances dans la Grande Commission.
DANS LES COULISSES
Les dlgus ont commenc, en priv, articuler un large ventail de points de vue ausujet des responsabilits et mesures compensatoires et des considrations socio-conomiques discutes lors de la premire runion du Groupe de Travail sur laBioscurit Aarhus cette anne. Concernant le premier point, les dlgus semblentsoutenir: appeler la CdP-3 demander au Groupe de Travail d'inclure ces lments dansle protocole de bioscurit; tablir un protocole spar; ou simplement ne pas rechercherun accord international sur ces questions. Certains pensent que ces positions prendrontforme au cours des discussions attendues plus tard cette semaine autour du sujet.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
GRANDE COMMISSION: La GC poursuivra ce matin son examen desquestions financires, dans le Salon Dorado. Cet aprs-midi la runion est susceptibled'aborder entre autres questions, celles du mcanisme d'change d'information et desArticles 6 et 8.
GROUPE DE TRAVAIL: Le Groupe de Travail poursuivra probablementl'examen des questions de biodiversit agricole.