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Daily report for 4 May 1998

OUVERTURE DE LA REUNION: La CdP-4 fut ouverte par le Prsident de la CdP-3, Maria Julia ALSOGARY (Argentine) 10h25. Vladimir MECIAR, Premier Ministre Slovaque, devait voquer dans son allocution le cinquime anniversaire de la Slovaquie en tant que pays indpendant et faire part de son apprciation de l'honneur d'accueillir la CdP-4. L'orateur mit en relief la stratgie nationale Slovaque en matire de conservation de la biodiversit et de dveloppement durable et exhorta la CdP reconnatre la responsabilit commune du monde entier l'gard de la biodiversit.

Dans son allocution d'ouverture, Maria Julia ALSOGARY mit l'accent sur la mise en œuvre de la CDB travers: l'adoption d'une approche base sur les cosystmes; le traitement des thmes de l'eau douce et des tendues aquatiques intrieures; la prise en considration du rle des populations indignes dans la gestion des cultures et des eaux; la ncessit d'un mcanisme de dploiement de l'information dcentralis (MDI); et l'laboration des rapports nationaux. L'oratrice souligna l'ordre du jour ambitieux de la CdP-4 et souhaita voir cette dernire prendre des dcisions en faveur de la mise en application de l'approche base sur les cosystmes.

Jozef ZLOCHA, Ministre Slovaque de l'Environnement, fut dsign Prsident de la CdP-4. Dans son intervention, il souligna que la CdP-4 doit laborer et adopter un plan de travail long terme et se focaliser sur les thmes de fond, y compris les cours d'eau maritimes, ctiers et intrieurs.

Calestous JUMA, Secrtaire Excutif de la CDB, dclara que la CDB, avec ses 172 Parties, disposait de l'engagement de la communaut internationale et qu'elle commenait influencer le comportement politique et conomique au niveau national, comme en tmoignent les nombreux rapports nationaux reus jusque l. L'orateur devait indiquer que les rapports nationaux montraient galement l'impact du FEM dans l'lvation du profil de la Convention et souhaita voir cela se poursuivre grce la reconstitution des fonds du FEM. Il nota que la CdP devait traiter: d'un programme de travail long terme fond sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles; des voies et moyens d'amliorer la coopration avec d'autres institutions et processus; et de l'opportunit de poursuivre l'valuation des institutions dans le cadre de la Convention aux fins de s'assurer de leur efficacit; de l'intensification de la coopration scientifique et technique; et de la ralisation de sa porte mondiale.

Mauis IWU prsenta les conclusions et recommandations du Dixime Forum Mondial sur la Biodiversit qui englobaient: la mise en œuvre de stratgies financires pour le soutien des plans nationaux en matire de biodiversit; la tenue d'ateliers pour aider l'OMC traiter des interconnections entre le commerce et l'environnement; la prise de mesures permettant de s'assurer que les matriaux gntiques sont obtenus de manire licite; la mise en place de processus visant aider les gouvernements dans la mise en application de l'Article 8(j); et l'tablissement du MDI aprs la phase pilote.

La Confrence "Diverse Women for Diversity" souligna pour sa part: que la prudence devait tre de mise pour prvenir tout prjudice la diversit; leur rejet des politiques de la Banque Mondiale, du FMI et autres accords collusoires; et leur soutien la CDB.

Mohamed EL-ASHRY, Prsident Directeur Gnral du FEM, nota la rcente reconstitution du fonds fiduciaire du FEM hauteur de US$2.75 milliards. Il mit en relief, par ailleurs, la Dclaration de New Delhi de l'Assemble du FEM d'avril 1998 qui appelait, entre autres, une focalisation sur des programmes rpondant aux besoins des pays, une approche souple dans l'application des cots marginaux et une plus grande participation du secteur priv.

POINTS DU CALENDRIER: Le Secrtaire Excutif JUMA prsenta pour adoption, l'ordre du jour provisoire, annotations et calendrier des travaux (UNEP/CDB/COP/4/1). Le BRESIL proposa d'ajouter un sous article sur les questions entourant la taxinomie. L'ETHIOPIE, appuye par le MALI et les SEYCHELLES, proposa d'inclure un sous article concernant les liens entre la CDB et d'autres accords internationaux. L'ordre du jour ainsi amend fut adopt. Les nouveaux membres rgionaux du Bureau furent annoncs: les Philippines et la Papouasie Nouvelle Guine pour l'Asie; le Prou et la Jamaque pour le GRULAC; le Nigeria et l'Algrie pour l'Afrique; et la Lettonie pour l'ECE.

PRESENTATIONS FAITES PAR LES CONVENTIONS: Izgrev TOPKOV, Secrtaire Gnral de la CITES, mit en exergue les rcentes mesures prise par la CITES pour: l'adoption de nouveaux critres; la rationalisation du travail de la CITES; le renforcement des mesures d'application; et la coopration avec d'autres organes, y compris l'OMC. L'orateur souligna l'importance de la coopration pour l'obtention de financements communs travers le FEM.

Arnold MULLER-HELMBRECHT, Secrtaire Excutif de la Convention sur la Prservation des Espces Migratoires (CMS), nota les principes similaires et les complmentarits entre la CMS et la CDB mais tablit une distinction entre la souverainet de l'tat sur les espces rsidentes et le fait que les espces migratoires sont un patrimoine commun tous les Etats qui constituent leur habitat. Il appela tous les non adhrents accder la CMS.

Delmar BLASCO, Secrtaire Gnral de la Convention de Ramsar sur les Terres Humides, raffirma son engagement agir en synergie avec toutes les conventions ayant trait l'environnement et l'utilisation durable des ressources, et dclara que plusieurs pays sont en train d'intgrer la prservation de la biodiversit des zones humides dans leurs programmes nationaux. Il souhaita voir la CdP endosser le plan de travail conjoint dtaill dans le document UNEP/CDB/COP/4/Inf.8.

Arba Diallo, Secrtaire Excutif de la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification (CCD), raffirma que l'accent doit tre plac sur l'aptitude des conventions, en tant qu'instruments juridiques, assurer de meilleures donnes et mthodes d'application et d'valuation, et appela tous les pays ratifier la CCD.

INTITUTIONS INTERNATIONALES: Robert LENTIN, reprsentant du PNUD, dtailla la manire dont le PNUD a intgr les objectifs de la CDB dans ses programmes dans le domaine des cosystmes marins et ctiers, de la biodiversit agricole et des forts. L'orateur mit en exergue les efforts fournis pour l'intgration des proccupations environnementales dans toutes les oprations et tous les projets du PNUD et souligna le soutien et l'engagement du PNUD aider les pays en dveloppement dans la mise en œuvre de la Convention. Patricio BENARD, de l'UNESCO, fit des remarques sur le Mmorandum de Coopration sign rcemment entre l'UNESCO et le Secrtariat de la CDB. Il mit en relief les domaines de collaboration tels que ceux du MDI, des rserves de la biosphre, des programmes de l'UNESCO pour le patrimoine naturel et les sites culturels mondiaux, et l'ducation et la sensibilisation du public.

L'OCDE souligna les domaines o elle contribue la mise en œuvre de la CDB, notamment celui de la mise disposition de l'information sur: les incitations de march; le partage des profits; les donnes techniques sur les produits biotech et la bioscurit; la coordination des bases de donnes sur la biodiversit; et l'identification des efforts efficaces fournir par les pays bailleurs de fonds pour aider les pays en dveloppement dans la mise en œuvre de la CDB.

David McDOWELL, de l'IUCN, appela la fourniture de l'orientation et des outils ncessaires la cration de zones protges et au travail sur le rle des espces intruses dans les pertes de la biodiversit, y compris une approche globale en matire d'OVM et de bioscurit, ainsi qu' la mise en place d'un groupe d'experts incluant des reprsentants du secteur priv pour l'laboration des recommandations concernant la gnration des ressources pour la conservation in situ. L'orateur se dclara oppos la cration de toute nouvelle couche institutionnelle dans le cadre de la CDB pour le traitement des questions touchant la mise en œuvre.

RAPPORTS DES REUNIONS REGIONALES: Le PEROU prsenta les recommandations de la runion rgionale du GRULAC englobant: l'adoption d'un programme d'action rgional pour la biodiversit et pour l'change d'information; des programmes conjoints pour le dveloppement des technologies pertinentes; une attention aux cosystmes montagneux; un mandat de facilitation de la mise en œuvre pour le FEM; et le renforcement du SBSTTA. Le rapport du MALI sur la runion rgionale Africaine mit en relief la ncessit: d'laborer des lignes directrices pour les stratgies nationales; d'accrotre les capacits nationales; de considrer un plan d'action pour la mise en œuvre et la facilitation de ce processus par le FEM; et de crer une synergie entre les agences oprant dans le domaine de la biodiversit.

La SLOVENIE, au nom de la rgion Europe Centrale et de l'Est (ECE), souligna la fois l'opportunit offerte aux pays en transition conomique pour l'laboration et l'application d'une lgislation permettant de raliser la CDB et leurs besoins en matire d'aide conomique pour ce faire. La SLOVENIE prsenta par ailleurs un rapport sur les conclusions et recommandations de la runion de l'ECE, raffirmant l'importance: de l'adoption rapide du protocole de bioscurit, du suivi des runions rgionales par les CdP et les SBSTTA et de l'intgration des cots de participation aux CdP dans le budget central. La CHINE rapporta que le groupe Asiatique: a examin les voies et moyens de renforcer la coopration rgionale et la mise en œuvre; s'est accord pour dire que l'rosion des sols et la dforestation sont des menaces majeures la bioscurit; et souligna le rle critique de l'APD dans la mise en œuvre de la CDB. Le GUATEMALA, pour la Commission de l'Environnement et du Dveloppement d'Amrique Centrale, souhaita voir les gouvernements soutenir davantage les commissions nationales charges de la biodiversit. Le dlgu des ILES MERSHALL, au nom des Iles du Pacifique, mit en relief les obstacles rencontrs au niveau de la mise en œuvre et les conflits de calendrier avec les runions du groupe Asiatique.

RAPPORT DU SBSTTA-3: Le rapport de synthse du SBSTTA-3 (UNEP/COP/4/Inf.19) retrace ses travaux et ses recommandations concernant les cosystmes aquatiques intrieurs; les indicateurs de dveloppement; l'laboration d'un programme pluriannuel pour la diversit biologique marine et ctires, forestire et agricole; et un rapport sur l'tat d'avancement de la phase pilote du MDI. L'orateur souligna l'importance des contributions scientifiques dans le SBSTTA, du dveloppement d'alternatives technologiques, de l'amlioration de la comprhension des cosystmes, de la formation du consensus, et des options viables et ralistes pour la russite.

Le MEXIQUE, le MALAWI et l'AUSTRALIE devaient prsenter des rapports sur les ateliers qu'ils ont accueillis dans le cadre du suivi du SBSTTA-3. Le Royaume-Uni, le MEXIQUE, l'AFRIQUE DU SUD et l'INDE soulignrent l'importance de l'troite collaboration avec la communaut scientifique. La COLOMBIE ritra la ncessit de veiller au maintien du caractre scientifique du SBSTTA. Le NEPAL mit l'accent sur l'importance des contributions du FEM et d'autres communauts donatrices pour le renforcement des capacits scientifiques.

TABLE RONDE MINISTERIELLE

Ministres et autres invits spciaux devaient se runir lundi aprs-midi pour la premire session plnire de la Table Ronde Ministrielle sous la conduite du Prsident de la CdP-4. Les participants prsentrent des dclarations gnrales sur l'intgration des proccupations de la biodiversit dans les activits sectorielles, le tourisme en tant un exemple, et sur la participation du secteur priv dans la ralisation des objectifs de la Convention. Un certain nombre de participants se dclarrent favorables la nouvelle structure du segment ministriel qui prend la forme d'un dialogue interactif au lieu d'une srie de dclarations tale sur deux jours. Les participants devaient par ailleurs: se focaliser sur un certain nombre de programmes cosystmiques majeurs cruciaux pour les domaines de la biodiversit agricole et forestire, marine et ctire de la CDB; appeler au parachvement du protocole de bioscurit d'ici fin 1998; et souligner l'importance des rapports nationaux.

La Table Ronde se rpartit ensuite en deux groupes. Dans le groupe de travail sur le tourisme et la biodiversit, prsid par Angela MERKEL, Ministre de l'Environnement, des Sciences et des Technologies (Allemagne), les participants s'accordrent pour dire que les activits dans le domaine du tourisme durable et la biodiversit sont indispensables, apportrent leur soutien l'ide de formuler des principes directeurs spcifiques pratiques, et appelrent un recensement des meilleures pratiques. Ils s'accordrent pour dire que le tourisme durable dans les zones protges doit tre considr en premier. Dans le groupe de travail sur le tourisme et le secteur priv, prsid par Shri Suresh PRAOHU, Ministre de l'Environnement et des Forts (Inde), les dlgus notrent l'importance de l'intgration sectorielle aux niveaux nationaux. Ils s'accordrent pour dire que le secteur priv doit travailler sous l'orientation et en partenariat avec le gouvernement, et que combien mme le rle du secteur priv est important, il ne saurait se substituer celui des pays industrialiss quant la mise disposition de ressources financires pour les pays en dveloppement. Une dclaration sur les conclusions de la Table Ronde sera prsente la Plnire, mardi aprs-midi.

DANS LES COULOIRS

Applaudissements officiels part, les dlgus ne sont pas contents de la "bio-piratery" flagrante pratique dans le pays hte et releve au niveau des prix des chambres d'htel qui ont, croit-on savoir, pratiquement doubl pour les participants de la CdP-4. Un taux spcial du DSA hauteur de US$260 est appliqu faisant de Bratislava, normalement l'une des villes les plus conomiques de l'Europe de l'Est, l'une des villes les plus chres du monde. Autre problme financier: des craintes ont t exprimes sur le risque de voir les proccupations budgtaires servir de prtexte pour bloquer le parachvement du protocole de bioscurit en 1998.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

La suite du dbat sur l'approche base sur la taxinomie par rapport celle fonde sur les cosystmes pour les futurs travaux du SBSTTA; la suite des discussions sur les mcanismes alternatifs permettant de traiter les questions de politiques et de mise en œuvre; et la poursuite de la controverse sur les liens entre la CDB et les accords non environnementaux.

La Plnire se runira de 10h 13h dans le Hall C. La Table Ronde se runira de 10h 13h dans le Hall A. Le Groupe de Travail I entamera les discussions de son ordre du jour 15h dans le Hall C. Le Groupe de Travail II commencera sa runion 15h dans le Hall A.

 

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