Daily report for 19 March 2007

La cinquime session du Comit charg de l'examen de la mise en uvre de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la dsertification (CRIC 5) s'est poursuivie lundi 19 mars 2007. Le matin, les dlgus ont achev le dbat de vendredi sur l'accs la technologie et au savoir-faire. Tout le reste de la journe, ils ont trait des liens et des synergies avec d'autres conventions environnementales et du suivi et de l'valuation de la scheresse et de la dsertification. Le soir, un comit des Amis du prsident s'est runi pour examiner le projet de rapport de la CRIC 5 l'intention de la Huitime session de la Confrence des Parties de la CLD (CdP 8).

EXAMEN DE LA MISE EN UVRE DE LA CONVENTION

Les discussions se sont poursuivies autour du thme 7 sur l'accs des pays touchs parties, en particulier, les pays en dveloppement touchs parties, aux technologies, connaissances et savoir-faire appropris.

GROUPE DE DISCUSSION SUR LE TRANSFERT DU SAVOIR-FAIRE ET DES TECHNOLOGIES: Viorel Bludjea, prsident nouvellement lu du Comit sur la science et technologie (CST), a rapport la nomination des correspondants en matire de science et technologie, et une proposition d'un programme de bourse universitaire. Il a soulign que le CST devrait tre tourn vers la fourniture de produits, viser produire les mthodologies et les outils ncessaires la facilitation de la mise en uvre de la CLD, et a introduit le Programme de travail du CST, prcisant que les travaux portant sur les changements climatiques et la dgradation des terres sont une priorit.

Alejandro Leon, au nom du Groupe d'experts (GdE) du CST, a donn un aperu des rapports nationaux soumis par les pays parties. Il a soulign: que la plupart des correspondants ont prsent le profil de leurs pays et leurs Programmes d'action nationaux; que certains ont manqu de fournir les donnes concernant les systmes de surveillance et d'alerte prcoce; que beaucoup ont omis les donnes concernant les repres et les indicateurs; que plusieurs ont rapport un manque de ressources financires et le besoin d'amliorer la cration des capacits et le transfert des technologies; et que, d'une manire gnrale, il n'y a pas d'analyses de rendement ou conomiques et pas de comprhension scientifique du savoir traditionnel.

Les principales recommandations du GdE sont: de faciliter l'laboration des repres et indicateurs; de renforcer les systmes de surveillance et d'alerte prcoce et la cration des capacits; de renforcer la coordination et les synergies entre les conventions; et de traduire le savoir traditionnel en comprhension scientifique.

Dbat: Le SWAZILAND a suggr que des sources de financement innovantes, autres que le budget central, devraient tre trouves pour soutenir le fonctionnement du CST.

Le BRESIL et l'INDE ont plaid pour l'laboration d'indicateurs nationaux, mais pas universels. Le KIRGHIZSTAN a plaid pour des indicateurs pratiques et conomiques qui peuvent tre appliqus dans les conditions relles. L'ALGERIE a soulign la ncessit de passer des indicateurs tourns vers les procdures des indicateurs tourns vers les rsultats. Le dlgu de l'ARGENTINE a encourag le CST examiner un ensemble de six indicateurs adopt dans sa rgion. La CHINE a soulign que des indicateurs uniformes sont difficiles laborer, et a suggr d'laborer d'abord un ensemble d'indicateurs de base qui soient appropris pour tous les pays touchs parties et d'laborer ensuite une mthode souple pour leur utilisation.

Le ZIMBABWE et la GUINEE-BISSAU ont signal que de nombreux pays africains se sont battus avec la surveillance, les repres et les indicateurs et ont suggr que dans chaque rgion, les pays dots de points forts, devraient tre identifis et leurs russites partages. L'INDE et l'ALGERIE ont parl de l'utilisation de leurs satellites propres pour le suivi de l'impact des mesures pris dans le cadre de la lutte contre la dsertification.

Le prsident du CST, Bludjea, a dclar que les gouvernements doivent dterminer les indicateurs dont il est besoin et que les indicateurs devraient ensuite tre institutionnaliss au niveau national pour permettre leur application rgionale et mondiale. La FUNDACION DEL SUR, parlant au nom d'un rseau d'ONG, a dplor que l'actuelle structure du CST empche la gestion effective des connaissances scientifiques et techniques, et a indiqu que le GdE devrait comprendre des experts des groupes locaux, autochtones et des ONG. Il a ajout qu'un indicateur devrait tre labor pour  mesurer la participation.

GROUPE DE DISCUSSION SUR LES SYNERGIES AVEC D'AUTRES CONVENTIONS: Le secrtariat a introduit le thme 4 sur les liens et les synergies avec d'autres conventions environnementales et, selon ce qu'il convient, avec les stratgies de dveloppement nationales, demandant aux parties de prsenter leurs observations sur les mesures visant amliorer les synergies entre les Conventions de Rio.

Tarik-ul-Islam, Bangladesh, a dgag les thmes transversaux que partagent les diffrentes conventions, ainsi que les contraintes poses l'utilisation des synergies, notamment: les niveaux faibles de la prise de conscience; l'absence de synchronisation entre les politiques nationales; le manque de ressources financires; et l'instabilit politique.

Conrod Hunte, Antigua et Barbuda, a soulign la ncessit pour les gouvernements nationaux de mettre en uvre les divers mandats des conventions de manire holiste, et a dcrit le mcanisme mis en place dans son pays pour la coordination entre les diffrents ministres et institutions.

Uriel Safriel, Isral, a indique que les liens n'impliquent pas tous des synergies et a soulign le besoin de poursuivre la recherche sur ce thme, y compris sur les liens possibles entre l'rosion des sols, la dsertification, les changements climatiques et l'rosion de la biodiversit. Mettant en relief la ncessit d'une recherche pour claircir la magnitude et les synergies ventuelles des mesures de rparation, telles que l'afforestation, il a propos des efforts de recherche concerts sur les liens et les synergies potentielles et a indiqu que le Rseau mondial des instituts de la recherche sur les zones arides pourrait jouer un rle de chef de file.

Ivana Bikova, Rpublique tchque, a prsent un expos sur la coordination des engagements nationaux pris dans le cadre de prs de 25 accords et protocoles environnementaux.

Dbat: Le CHILI a dclar que les travaux entrepris dans le cadre de la CLD devraient tre reconnus comme tant un processus pour l'adaptation et l'attnuation des changements climatiques. L'ARGENTINE a fait remarquer que les groupes de travail sur l'adaptation et l'attnuation, du Groupe intergouvernemental sur l'volution climatique (GIEC), sont dj en train d'tudier les liens entre les questions de changements climatiques et de biodiversit, et a dclar que son travail doit tre pris en compte par la CLD. Safriel a appel une interaction plus sophistique avec le GIEC, suggrant que la CLD dtermine mieux et labore son travail sur les questions de dgradation des sols et de dsertification pour le GIEC. L'INDE a soulign l'importance des synergies avec la Convention de Ramsar, expliquant que les zones humides sont des zones tampons contre les scheresses et la dsertification et ajoutant que le travail sur les synergies ne devrait pas conduire une convergence des conventions, mais devrait se concentrer sur la minimisation des chevauchements. Le CANADA a mis en garde que la CLD doit parvenir au mme niveau de solidit scientifique que les conventions sur la biodiversit et sur les changements climatiques, si l'on veut que les synergies entre les trois conventions soient ralises.

L'ITALIE, l'ARGENTINE et la CHINE ont parl de projets de reboisement qui ralisent les synergies par la fixation du carbone, la mise en valeur de terres dgrades et la cration d'opportunits d'emploi et de prise de conscience environnementales au sein des communauts locales. L'ALGERIE a dcrit des projets pilotes synergiques, mentionnant, comme difficults rencontres, des conflits d'intrt entre les ministres et le manque de participation.

Le NIGER a rapport l'tablissement d'un haut conseil pour la coordination nationale et le BURKINA FASO a dcrit le cadre unique mis en place dans son pays pour la coordination entre les Conventions de Rio.

La CHINE a soulign que les synergies ne doivent pas tre poursuivies en tant que fin en soi, mais en tant que moyens de raliser une plus grande efficacit dans le dveloppement durable et, avec l'AFRIQUE DU SUD, a dclar que les synergies devraient tre poursuivies aux niveaux international, national et local. Le BRESIL a soulign que l'utilisation des synergies peut raliser des conomies d'chelle et a recommand l'harmonisation des repres, des indicateurs et des donnes. Le MEXIQUE a suggr le captage des eaux de pluie et la fixation du carbone dans les sols comme les domaines o les synergies pourraient tre considres.

La Gambie, au nom du GROUPE AFRICAIN, a mis en garde que la CLD ne peut pas tre mise en uvre de manire isole et a appel au rattachement des trois Conventions de Rio et l'octroi d'un poids gal chacune d'elles et l'adoption d'une approche partage dans la mise en uvre aux niveaux des programmes et des projets.

La reprsentante de l'AFRIQUE DU SUD a introduit les programmes de son pays pour la ralisation des synergies entre les Conventions de Rio travers la collaboration avec les gouvernements locaux, la socit civile, les institutions de recherche et le secteur priv.

L'URUGUAY et la CTE DIVOIRE ont soulign que les synergies requirent un cadre clair pour le partenariat, y compris la mise en uvre de l'intgration des conventions avec les activits de dveloppement conomique et d'radication de la pauvret.

Les ETATS-UNIS et le BRESIL ont soutenu que, lors de l'laboration des synergies, le mandat de chaque convention devrait tre respect. La TUNISIE a plaid pour l'intgration des principes et actions des trois conventions dans les plans nationaux de dveloppement conomique et social, et ont recommand que les trois conventions soient, dans chaque pays, accueillies et guides par un seul et mme ministre, pour s'assurer des synergies. ASPAN a soutenu que la question des synergies est lie celle du dveloppement, ainsi qu' celle des modes de consommation et de production.

Le secrtariat a mis en exergue le lien entre la dgradation des terres et l'adaptation aux changements climatiques, et a soulign les possibilits de drainer des fonds pour l'adaptation, dans le cadre de la Convention des changements climatiques. Rpondant une question pose par l'Afrique du Sud, il a expliqu que le CST a t sollicit par la CdP pour poursuivre l'examen des synergies et prsenter les rsultats la CdP 8.

GROUPE DE DISCUSSION SUR LA SURVEILLANCE DES SECHERESSES: Le secrtariat a introduit le thme 6 consacr au suivi et l'valuation des scheresses et de la dsertification, soulignant la ncessit d'harmoniser les repres, mthodologies et indicateurs pour le suivi de la scheresse et ses effets.

Chunlin Zang, Chine, a donn un aperu du systme mis en place par son pays pour la surveillance de l'utilisation des terres, du type de vgtation, de l'humidit et de l'aridit des sols, en vue de dterminer l'tat actuel et l'volution de la dsertification comme plate-forme de la prise des dcisions. Il a mis en relief le besoin d'tudier davantage le lien entre la dsertification et les changements climatiques, et de renforcer les liens entre le suivi du niveau macro et la participation locale.

Wilfredo Alfaro Catalan, Chili, a parl de la surveillance des causes et des effets socioconomiques et environnementaux de la scheresse dans son pays. Il a indiqu qu'outre la surveillance de la scheresse, il est important d'valuer l'efficacit des mesures de ractivit aux scheresses, et a numr trois indicateurs:le montant de l'investissement public et du soutien gouvernemental reu; l'aire gographique couverte par les rponses apportes dans le cadre de la gestion; et le nombre d'usagers qui ont en bnfici. 

Giorgi Kolbin, Georgie, a propos l'tablissement d'un centre de gestion des scheresses pour la rgion transcaucasienne, pour fournir des renseignements opportuns l'Armnie, l'Azerbadjan et la Georgie.

Robert Stefanski, Organisation mtorologique mondiale (OMM), a prsent les efforts fournis par l'OMM pour l'amlioration du suivi et de l'valuation des scheresses, exposant les activits menes et les tudes de cas entreprises en Afrique et aux Etats-Unis. Il a soulign que les causes des scheresses peuvent tre mtorologiques, agricoles ou hydrologiques et que chacune ncessite un ensemble d'indicateurs distincts.

RAPPORT DE LA CRIC 5 A L'INTENTION DE LA CDP 8

En prparation pour l'examen de ce point de l'ordre du jour, le Prsident Moore a convoqu un comit des Amis du prsident, ouvert tous, pour travailler, en sance nocturne, sur le projet de rapport de la CRIC 5 l'intention de la CdP 8, expliquant que le projet est un collationnement organis des recommandations faites la plnire par les participants la CRIC 5. Les participants ont examin et se sont accords sur les chapitres du projet concernant les processus participatifs et les cadres lgislatifs et institutionnels.

DANS LES COULOIRS

Au moment o les dlgus, visiblement reposs, donnaient des dtails sur leurs expriences du week-end en matire de tango et de football, certains d'entre-eux ont prsent leurs rflexions sur les rsultats de la premire runion, tenue samedi, du Groupe de travail spcial (GTS) sur l'tablissement des rapports, faisant tat de l'lection de Ramon Frutos du Belize comme Prsident et indiquant que la structure du rapport et le calendrier de sa prsentation la CRIC 6 sont dsormais convenus. D'une manire gnrale, les participants ont exprim leur satisfaction quant l'intention du comit de concevoir, pour les rapports, un format qui catalysera les progrs accomplis par les parties, en s'assurant que les rapports nationaux ne serviront pas juste transmettre les expriences nationales au secrtariat et aux autres parties, mais galement inciter la coordination entre les institutions et stimuler la mise en uvre de la Convention dans les pays.En attendant, des supputations ont entendues sur l'insertion, dans l'ordre du jour de la runion du Bureau, mardi matin, d'un point portant sur le nouveau Secrtaire excutif, et des bruits ont couru dans les couloirs que deux nouveaux candidats sont en lice pour le poste. 

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