Daily report for 18 April 2001
Les dlgus ont poursuivi, tout au long de la matine, les sances de Dialogue avec les Dtenteurs des Enjeux sur l'Energie et le Transport Durables, consacres au thme de la planification du transport durable choix et modles pour la conception des implantations humaines et des moyens de transport alternatifs. Le Segment de Haut Niveau, qui a englob un groupe de discussion sur le financement de l'nergie et des transports mis au service d'un dveloppement durable, a entam ses travaux dans l'aprs-midi.
DIALOGUE AVEC LES DETENTEURS DES ENJEUX: PLANIFICATION DU TRANSPORT DURABLE
LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: L'Union Internationale des Transporteurs Routiers, au nom du COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE, mit en relief: l'innovation et les amliorations devant intervenir, entre autres, dans les carburants et les technologies utiliss dans les moyens de transport; l'infrastructure; et les incitations ncessaires la mise en oeuvre des bonnes pratiques dans le secteur des transports. L'UICN, au nom des SCIENTIFIQUES, encouragea la conciliation de la durabilit avec la ncessit des services de transport. L'orateur dcrivit les barrires entravant la russite des systmes de transport et suggra l'adoption d'approches novatrices pour leur leve.
L'Union des Syndicats Autonomes de Croatie, au nom des SYNDICATS, demanda la CDD et diffrentes agences internationales, de procder une valuation des effets de la libralisation sur les services des secteurs de l'nergie et des transports dans les pays en transition conomique, et souligna que les femmes sont les principales utilisatrices des services et des ressources nergtiques consommes par les foyers.
Une conseillre municipale de la ville de Chicago, au nom des COLLECTIVITES LOCALES, recommanda que les autorits locales puissent jouir du pouvoir de mettre en application des politiques territoriales susceptibles de rduire la demande, en matire de dplacement, et d'amliorer la planification urbaine. Le maire de la ville d'Abuja nota que le rythme de la croissance des communauts dans les pays en dveloppement exigeait un amnagement territorial intgrant la notion d'efficience nergtique.
Intervenant au nom des ONG, le Rseau d'Action pour des Transports Durables dans la rgion Asie - Pacifique souleva la question du soutien devant tre apport aux moyens alternatifs de mobilit, tels que la marche, recommandant l'apport d'une rponse aux besoins d'accessibilit travers la prvision de rseaux de sentiers et de ponts praticables et de vhicules propulss par l'homme, et non d'aroports et de grandes routes. Le Conseil Oecumnique Mondial appela un transport socialement quitable et cologiquement rationnel, ainsi qu' une rduction de la dpendance des voitures, soulignant que la sant publique ne doit en aucune manire tre mise mal par les politiques poursuivies en matire de transport.
LE DIALOGUE OUVERT: La POLOGNE appela une planification intgre couvrant le lieu de travail et l'infrastructure rcrationnelle et l'utilisation des lignes directrices de l'OCDE concernant le transport durable. Le JAPON cita des exemples de russites locales en matire d'amlioration de l'efficience des carburants et recommanda le dveloppement de vhicules moins polluants, une infrastructure permettant la rduction de la congestion du trafic, et un recours plus important aux transports ferroviaire et maritime. La SUEDE dclara que le public et le monde des affaires doivent tre conscients des implications de leurs choix en matire de transports. L'oratrice mit en relief l'exploration des potentialits offertes, entre autres, par la planification territoriale intgre et par l'ouverture d'un accs quitable pour les femmes.
LES RECOMMANDATIONS DES CONCERNES: Les reprsentants des SYNDICATS, soulignrent, entre autres, la ncessit d'un accs aux "biens de consommation globaux" et dcrivirent l'Accord Mondial conclu dans ce domaine. Ils recommandrent une focalisation sur la re-modlisation des implantations humaines; des processus dcisionnels participatifs impliquant les travailleurs dans la planification des transports et l'intgration d'une composante ducationnelle dans toutes les initiatives.
Les reprsentants des ONG: dclarrent que l'analyse du rapport cot - bnfice ne tient pas compte des cots environnementaux et sociaux; dcrivirent les ingalits constatables au niveau de l'accs des femmes; et indiqurent les points d'accord consensuel, tels que celui de la ncessit de supprimer le plomb de l'essence partout dans le monde. Ils recommandrent, entre autres: la rduction des dplacements pour des activits routinires; l'examen de la centralisation des services par l'Etat; le renforcement de la production et de la distribution locales; l'examen des rejets, de la scurit et autres normes des vhicules; la dmocratisation des dcisions ayant trait l'investissement; la clarification des liens entre l'accessibilit et la pauvret; la reconnaissance des technologies disponibles en matire de vhicules non motoriss; l'laboration d'un plan directeur pour l'utilisation des bicyclettes; une planification participative, en matire de transport, focalise sur la mobilit des personnes et non des vhicules; et le traitement de la scurit routire comme une question de sant publique.
Les reprsentants du COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE mirent en exergue les initiatives lances dans les raffineries d'Afrique du Sud pour la rduction des missions du diesel. Ils recommandrent la promotion d'instruments efficaces au service des objectifs conomiques, sociaux et environnementaux; la consolidation des chargements dans tous les modes de transport; la prvention des mouvements de vhicules vides; et une action gouvernementale dans le domaine des rgles de droit et de justice, l'intgrit de l'administration, la transparence et la responsabilit, des politiques conomiques solides et une autorit lgitime prompte agir.
Les reprsentants des COLLECTIVITES LOCALES notrent que les plans d'amnagement territorial taient focaliss sur la rduction de l'utilisation des voitures et sur la promotion de l'nergie renouvelable, et recommandrent: un contrle local sur les investissements en matire de transport; la mise en place d'une autorit locale charge de la promulgation et de l'application des politiques de planification territoriale; l'laboration de stratgies rgionales pour l'intgration du transport dans l'amnagement territorial; l'utilisation des denres alimentaires produites localement; et une modification des styles de vie.
Les reprsentants de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE mirent l'accent sur les dfis relever dans le secteur des transports au Pakistan et sur les avances ralises dans le domaine des techniques d'information et de communication visant apporter les avantages urbains aux populations rurales. Ils notrent que la planification en matire de transport doit reconnatre les volutions dmographiques et tablir une tarification, des rgulations, des pratiques et des normes appropries. Ils recommandrent: un renforcement de la recherche et du dveloppement des apports techniques pour faciliter la transition vers une nergie plus durable; l'intgration des diffrents types de technologies; la dcentralisation de la production; la mise en place de partenariats mondiaux incluant les Nations Unies et les constructeurs d'automobiles; et l'intgration de la planification des ressources, de modes de vie durables, de l'amnagement territorial et des technologies et des systmes de transport. Le Vice-prsident David Stuart (Australie) indiqua que ce dbut tait de bonne augure pour l'implication des scientifiques dans le travail de la CDD.
LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU
Le Prsident de la CDD-9, Bedrich Moldan (Rpublique Tchque) ouvrit la session, qui dbuta par un groupe de discussion spcial sur le thme du financement de l'nergie et des transports mis au service du dveloppement durable, modr par le Sous-secrtaire Gnral charg des Affaires Economiques et Sociales, Nitin Desai.
GROUPE DE DISCUSSION SUR LE FINANCEMENT DE L'ENERGIE ET DES TRANSPORTS: Dans ses remarques d'ouverture, Desai indiqua que la session tait programme de manire permettre au dbat des dtenteurs des enjeux d'exercer une influence sur le Segment de Haut Niveau, et structure de manire encourager l'examen du financement actuellement disponible, de ce qui doit y tre renforc et des voies et moyens d'y faire participer le secteur de l'industrie.
Les Chefs des Institutions Financires: Le Vice-prsident de la BANQUE MONDIALE, pour un Dveloppement Ecologiquement et Socialement Durable: expliqua l'volution intervenue dans le financement accord par la Banque en faveur des secteurs de l'nergie et des transports et le nouveau soutien destin l'entretien et la rhabilitation des rseaux routiers; numra les raisons du dclin des emprunts destins au secteur de l'nergie; affirma que le dveloppement de l'infrastructure rurale est le domaine de la croissance venir; et nota que les financements sont accords sur la base des valuations des besoins et des stratgies de rduction de la pauvret mises en place par les pays.
Le Directeur Excutif du FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL (FEM) mit l'accent sur cinq des 155 projets que le fonds soutient dans le cadre du programme 'Energie Propre', et qui englobent l'tablissement de fonds commerciaux, de crdits aux banques rurales et un appui au dveloppement des bus propulss par l'nergie des cellules voltaques.
Le Directeur Gnral de la BANQUE GRAMEEN du Bangladesh, mit en relief la synergie des techniques d'information, de l'nergie renouvelable et des micro-crdits, et donna un aperu sur l'utilisation des micro-crdits pour le financement des projets d'nergie solaire et de tlphonie mobile base sur l'nergie solaire. IL souligna la ncessit d'une recherche et d'un dveloppement, cots modrs, des technologies solaires et des technologies oliennes. En rponse une question du dlgu d'ANTIGUA ET BARBUDA, le reprsentant de la Banque Mondiale prcisa que la rduction des prts pour les projets nergtique de grande chelle tait, en partie, d la disponibilit accrue des prts accords par le secteur priv.
Les Officiels Gouvernementaux: Faisant tat du fardeau conomique associ la congestion de la circulation routire, le Gouverneur de Jakarta, au nom de l'INDONESIE, souligna l'importance des systmes de transport public et fit part de ses rserves quant la ncessit de garantir des mcanismes de financement appropris. Le Ministre de l'Energie de l'OUGANDA identifia diverses barrires entravant le financement de l'nergie durable, dont: les dures conditions imposes par les institutions financires multilatrales; la peur des risques chez les banques commerciales; les cots levs associs au dmarrage des sources d'nergie renouvelable; et les taux d'intrt levs des micro-financiers. Le Ministre de l'Environnement de la REPUBLIQUE TCHEQUE souligna l'impratif de s'assurer de la durabilit des systmes de transport, travers: la mise en place de mcanismes de financement appropris; l'amlioration des parcours pitonniers et cyclables; l'tablissement de partenariats public-priv; l'application du principe pollueur payeur; l'laboration d'une planification approprie dans le domaine de l'amnagement territorial; et le recours l'analyse du rapport cot - bnfice.
Au cours du dbat,
l'AUTRICHE demanda au panel de l'difier quant aux voies et
moyens de s'assurer d'un rattachement efficace des
considrations nergtiques aux objectifs fixs dans le
cadre de l'radication de la pauvret. Le Directeur
Gnral de la Banque Grameen souligna l'importance
d'tendre les services financiers aux pauvres et d'accrotre
leurs capacits d'engendrer des revenus. L'Ouganda mit
l'accent sur les avantages de l'lectrification rurale, et
des incitations en faveur des projets d'nergie renouvelable.
Le Directeur Excutif du FEM invita les financiers des
secteurs public et priv se joindre au FEM pour le
parrainage des projet d'nergie solaire en milieu rural
visant combler les carts en matire de technologie
numrique. Le reprsentant de Royal Dutch Shell affirma que
le meilleur moyen d'abaisser les cots des technologies
nergtiques est d'en augmenter
le volume en largissant les marchs des pays
industrialiss. Rpondant une question pose par la
CHINE, le reprsentant de la Banque Mondiale donna un bref
aperu sur la politique suivie par la banque dans l'analyse
des effets environnementaux des projets.
L'Industrie Prive: Le Prsident de la ROYAL DUTCH SHELL expliqua les critres de choix et les types de projets financs par les associs, les programmes de prts, les crdits l'export et sa Fondation, et donna des exemples de projets susceptibles de rencontrer des contraintes en matire de financement. Le Directeur de SCANIA BUSES AND COACHES pour la rgion des Amriques, dcrivit les oprations de la firme, dans les domaines de la maintenance, de la gestion et du soutien financier apport aux oprateurs des transports par bus, ainsi que les conditions exiges de la clientle.
Au cours du dbat gnral, la TUNISIE souligna le besoin d'un fonds de solidarit nationale consacr l'nergie rurale, d'un fonds rotatif, et d'un transfert de technologie permettant de rpondre aux besoins urbains en matire d'nergie. Le reprsentant de l'ILE MAURICE dclara que les technologies d'information doivent galement tre soutenues. La REPUBLIQUE TCHEQUE nota le cot peu lev des parcours cyclables par rapport celui des routes, et le problme de l'influence des subventions sur les prix. L'OUGANDA demanda des claircissements sur les contrles susceptibles d'inflchir des influences. Le FEM souligna la ncessit d'une planification proactive en matire d'amnagement urbain dans les nouvelles villes, et fit tat des projets de dmonstration financs par le Fonds dans quatre grandes villes pour la mise en circulation de bus propulss par des cellules voltaques. L'INDONESIE souhaita avoir des claircissements sur les financements disponibles pour les transports publics. Le dlgu des ETATS-UNIS s'interrogea sur la durabilit potentielle des transports urbains de masse aprs le financement initial. En rponse, le reprsentant de la Banque Mondiale indiqua que l'institution ne disposait pas de politiques particulires aux transports de masse et qu'elle ne finanait pas ce secteur, voquant les difficults inhrentes l'laboration de tels instruments de financements, compte tenu de la complexit des transports urbains.
En conclusion, Desai indiqua que la question des transports de masse ncessitait une attention de la part des ministres, compte tenu du fait que les politiques mondiales et nationales sont en leur faveur alors que les instruments du financement public sont actuellement orients autrement. L'orateur souligna, pour finir, l'importance des programmes d'lectrification rurale, de construction de routes, d'ducation, et d'radication de la pauvret.
DANS LES COULOIRS
La prsence la sance du Dialogue avec les Dtenteurs des Enjeux a t l'vidence notablement affecte par la tenue en parallle de la runion du Groupe Intergouvernemental des Ministres ou leurs Reprsentants, sur la Gouvernance Environnementale Internationale. Prside par le Ministre Canadien de l'Environnement, David Anderson, la runion procda l'examen du rapport du Directeur Excutif du PNUE (UNEP/IGM/I/2). Au cours de la discussion, un large accord a pu tre dgag sur la ncessit: de renforcer le rle du PNUE et d'accrotre son financement; d'amliorer la coordination entre les accords environnementaux multilatraux existants; et de s'assurer de la participation de l'ensemble des intervenants. Les dlgus se sont galement accords sur le besoin d'entreprendre le processus dans le cadre plus large du dveloppement durable, et d'utiliser les rsultats pour enrichir les prparatifs du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable attendu prochainement.
Au terme de la runion, certains observateurs ont prsent leurs commentaires sur la contradiction entourant la prfrence affiche par le G-77/Chine de voir les travaux du Groupe Intergouvernemental se drouler en grande partie New York, alors qu'un certain nombre de ses membres souhaitent voir les runions du Groupe Intergouvernemental se tenir Nairobi. D'autres ont affirm que le rsultat de la session promet d'tre favorable au PNUE, mais met de l'ombre sur l'avenir de la CDD, et ont dplor le fait de voir ngligs les efforts fournis, ces dernires annes, par la CDD pour l'intgration des questions ayant trait l'radication de la pauvret et autres considrations sociales.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
SEGMENT DE HAUT NIVEAU: La runion de haut niveau poursuivra ses travaux de 10h30 13h dans la Salle de Confrence 3. Les dlgus entendront des dclarations introductives suivies d'un dbat d'ordre gnral. Un dialogue interactif sur l'nergie se tiendra de 15h 16h30, galement dans la Salle de Confrence 3. Le dbat gnral reprendra de 16h30 18h.
EVENEMENTS EN MARGE DE LA CONFERENCE: Une runion officieuse des Ministres et autres Chefs de dlgations aura lieu de 18h30 22h30. Diverses sances d'information y sont prvues sur les thmes de l'nergie nuclaire, du Partenariat Stratgique Mondial en matire d'Observation Intgre, des approches rgionale et de la participation du public. Consultez le tableau d'affichage pour de plus amples renseignements sur le calendrier de ces vnements.