Daily report for 13 June 2005

La premire runion du Groupe de Travail Spcial Composition Limite sur les Aires Protges (AP) de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) s'est ouverte lundi 13 juin, Montecatini, en Italie. Les dlgus se sont runis en sessions plnires et de sous-groupes de travail. La Plnire a entendu les dclarations liminaires et les exposs thmes, et a examin les questions d'organisation. Le Sous-groupe de travail I (SGT-I) a procd l'examen des diffrentes formes de coopration pour tablir des aires marines protges dans des zones ne relevant daucune juridiction nationale; Le Sous-groupe de Travail II (SGT-II) s'est pench sur: des options pour mobiliser des ressources; et le processus d'valuation de l'application du programme de travail consacr aux AP.

PLENIERE

DECLARATIONS LIMINAIRES: Ettore Severi, Maire de Montecatini, a souhait aux participants la bienvenue dans la ville et a parl de la contribution fondamentale apporte par les AP conservation de la biodiversit.

Altero Matteoli, Ministre italien de l'Environnement et de l'Amnagement du Territoire, a mis en exergue la diversit biologique et culturale de son pays et son systme d'AP, et a attir l'attention sur le Sanctuaire International des Ctacs de la Mer Ligurienne, cr par l'Italie, la France et Monaco, qui englobe les hautes mers.

Faisant tat de l'absence d'un instrument international pour le traitement de l'impact ngatif des activits humaines en haute mer, Aldo Cosentino, Directeur Gnral de la Protection de la Nature, au Ministre italien de l'Environnement et de l'Amnagement du Territoire, a exhort les gouvernements trouver des solutions pour l'tablissement d'AP dans les hautes mers. Il a indiqu que la gestion des AP en Italie est axe sur la promotion du patrimoine historique et culturel et sur la garantie du dveloppement humain travers la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles.

Letchumanan Ramatha, Sous-secrtaire d'Etat au Ministre Malais des Ressources Naturelles et de l'Environnement, parlant au nom du Prsident de la CdP-7, a appel l'accroissement de la couverture en AP et a mis en relief le soutien en faveur des communauts locales, la durabilit financire long terme des PA, et leur intgration dans les programmes plus larges d'amnagement des paysages terrestres et marins, en tant qu'lments cls de la mise en application du programme de travail.

Hamdallah Zedan, Secrtaire Excutif de la CBD, a soulign les dfis relever dans la poursuite de l'objectif 2010 consistant rduire de manire importante l'rosion de la biodiversit, notamment, l'amlioration de la couverture, la reprsentativit et la gestion du systme d'AP actuel. Il a galement remerci le gouvernement et le peuple Italiens pour l'accueil rserv la runion.

L'UNESCO a dclar que la protection des sites naturels dans le cadre de la Convention pour le Patrimoine Mondial vise la fois conserver leur biodiversit et contribuer la mise en uvre des Objectifs de Dveloppement du Millnaire (ODM), et a attir l'attention sur l'laboration conjointe d'un kit outil consacr la gestion des AP, par le Centre du Patrimoine Mondial et de l'UICN.

La CONVENTION SUR LES ESPECES MIGRATOIRES (CEM) a soulign son engagement, en tant que partenaire dans l'application du programme de travail sur les AP, aider les Parties tablir des rseaux rgionaux d'AP efficaces, et a encourag les Parties de la CDB qui ne l'ont pas encore fait accder la CEM.

Le Ghana, au nom du GROUPE AFRICAIN, a soulign la ncessit: d'un accord sur la mise disposition de nouvelles ressources financires et de la mise en place d'un fonds fiduciaires pour les AP; de l'tablissement d'un lien entre la gestion des AP et la mise en application des ODM; d'une coopration efficace pour l'tablissement d'AP rgionales; d'un accroissement immdiat de la couverture en AP, en particulier en AMP; et de l'utilisation des gardes-ctes pour la protection des AMP.

Le Panama, au nom du GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARAIBES, a dclar que la durabilit des AP peut tre ralise pour peu que les instruments et les ressources soient adquats et que les communauts locales et la socit civile soient suffisamment impliques.

Les Pays-Bas, au nom de l'UE, de la BULGARIE et de la ROUMANIE, ont favoris une approche ascendante et participative, en matire de slection et de gestion des AP. Le dlgu a soulign entre autres, l'importance: d'une interdiction des pratiques de pches destructives, dans certaines zones marines; d'un renforcement des organisations rgionales de gestion des pches, disponibles (ORGP) et de l'tablissement de nouvelles; et, l'laboration de kits outils pour la mise en place de systmes d'AP nationaux et rgionaux cohrents.

L'INSTANCE INTERNATIONALE DES AUTOCHTONES POUR LA BIODIVERSITE (IIAB) a fait part de sa dception qu'aucun des documents d'informations ne rend compte des dcisions de la CdP-7 d'impliquer de manire pleine et effective les, et de respecter l'intgralit des droits des, communauts autochtones et locales dans l'tablissement, la gestion et le suivi des AP.

WWF-Malaysie, au nom d'un consortium d'ONG, a mis l'accent sur: la contribution des AP dans la concrtisation des ODM; l'laboration d'une matrice d'valuation en phase avec les calendriers du programme de travail; l'application immdiate des outils disponibles et de l'information remontante concernant leur utilisation par les pays en dveloppement; la dtermination des zones de hautes mers ncessitant une protection urgente; et, l'amlioration des connaissances concernant la biodiversit marine dans les zones situes au-del des lignes des juridictions nationales.

QUESTIONS D'ORGANISATION: Les dlgus ont adopt l'ordre du jour (UNEP/CBD/WG-PA/1/1) et l'organisation des travaux (UNEP/CBD/WG-PA/1/1/Add.1) sans amendement. Chaweewan Hutacharern (Thalande) a t lu Rapporteur de la runion. Karen Brown (Canada) et Orlando Rey Santos (Cuba) ont t lus, respectivement Prsident du SGT-I et Prsident du SGT-II.

EXPOSES THEMES: Nik Lopoukhine, Prsident de la Commission Internationale de l'UICN sur les Aires Protges, a trait des principales questions touchant la mise en uvre du programme d'action, mettant l'accent sur la ncessit de dmontrer clairement la contribution des AP au bien-tre humain, notamment travers la reconnaissance de la valeur des services cosystmiques et le rattachement des AP aux ODM.

Carlos Salinas, Directeur du Systme d'AP pruvien, a soulign que le Prou a dsign une surface totale de 17.7 millions d'hectares, comme AP. Il a affirm que la CDB est un bon outil pour l'intgration de la conservation de la biodiversit avec l'allgement de la pauvret, et a soulign l'importance de financements opportuns et adquats pour les AP.

SOUS-GROUPE DE TRAVAIL I

LES ZONES MARINES PROTEGEES SITUEES AU-DELA DES LIGNES DE JURIDICTION NATIONALE: Jacqueline Alder, du Projet 'Sea Around Us', a prsent un expos sur la biodiversit des zones marines situes au-del des lignes de juridiction nationale (UNEP/CBD/WG-PA/1/INF/1). Se basant sur l'analyse cartographique de la rpartition des espces et des menaces qui leur sont poses, elle a conclu que les zones cls riches en biodiversit englobent l'Indo-Pacifique tropical, l'Ocan Austral, les monts marins et les zones des plateaux continentaux de l'Ocan Atlantique et les monts marins associs aux zones coralliennes des eaux froides.

Lee Kimball, de l'UICN, a prsent un expos sur le rgime juridique rgissant les zones marines situes au-del des lignes de juridiction nationale et sur les formes de coopration internationale dans l'tablissement de ZMP (UNEP/CBD/WG-PA/1/INF/2). Elle a mis en exergue la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) en tant que cadre juridique international, et plusieurs mcanismes juridiques qui soutiennent la protection des ressources marines situes au-del des lignes de juridiction nationale. Elle a dtermin les problmes poss la ralisation d'une protection complte de l'environnement marin travers les AMP et a mis en relief les options offertes pour l'avancement de la coopration dans le cadre du rgime juridique existant ou travers de nouveaux mcanismes juridiques.

Aprs un bref dbat autour des exposs prsents, le Secrtariat a introduit les documents d'informations gnrales (UNEP/CBD/WG-PA/1/2 et UNEP/CBD/WG-PA/1/INF/1 3).

Plusieurs dlgus ont apport leur appui: une plate-forme scientifique solide et un rle pour la CDB dans l'amlioration des donnes scientifiques; aux approches de prcaution et cosystmique, ainsi qu' l'approche intgre; et l'utilisation des instruments juridiques disponibles.

L'UE a propos des rponses court et moyen termes pour la prservation de la biodiversit marine situe au-del des lignes de juridiction nationale, et a soulign le rle de la CDB dans la proposition de procdures et de critres pour les AMP des hautes mers et dans l'tablissement des registres des zones marines ncessitant une protection. Avec GREENPEACE, le dlgu a plaid pour l'laboration d'un accord sur la mise en application dans le cadre de la CNUDM. La TANZANIE a plaid pour un amendement de la CDB de manire l'largir la protection des zones marines situes au-del des lignes de juridiction nationale.

L'ARGENTINE a soulign que la porte des restrictions imposes par les AMP devraient tre spcifies, et a fait objection la mention de l'Ocan Atlantique Sud et de l'Ocan Austral dans la liste des zones prioritaires pour l'tablissement d'AMP. Le CANADA a identifi l'Assemble Gnrale de l'ONU (AGNU) comme principale instance pour l'examen des aspects touchant la gouvernance internationale.

La NORVEGE, appuye par l'ISLANDE, a mis en exergue: les AMP spcifiques et cibles; la focalisation sur les pches illicites, non documentes et non rglementaires, la surveillance et le contrle, et la responsabilit des Etats des pavillons; et des ORGP renforces. La reprsentante a suggr que les rsultats de la runion soient transmis au groupe de travail tabli par l'AGNU pour l'tude des questions de la biodiversit marine situe au-del des lignes de juridiction nationale.

La COLOMBIE a dclar que le sujet devrait tre examin dans le cadre de la CNUDM et, appuye par CUBA, a suggr l'adoption d'une approche par tapes dans l'tablissement des AMP. L'INDE a accord une priorit aux arrangements rgionaux pour l'tablissement et la gestion d'AMP. L'EQUATEUR et le JAPON ont favoris le renforcement de systmes d'AMP nationaux. L'EQUATEUR a appel des renseignements sur les aspects conomiques et sociaux lis l'tablissement d'AMP en haute mer et, appuy par le BRESIL, a demand que les documents d'information gnrale soient examins au pralable. Le JAPON a mis l'accent sur l'implication de toutes les parties prenantes. L'AUSTRALIE a appuy l'tablissement de critres pour la dtermination des zones et des objectifs.

L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE a soulign la ncessit d'examiner la gamme des outils permettant de conserver la biodiversit marine. L'UNESCO a cit le Systme de la Dorsale Mdio Atlantique comme exemple de coopration internationale dans le domaine de la protection des traits naturels couvrant la fois les hautes mers et les zones l'intrieur des lignes de juridiction nationale. GREENPEACE a appel un moratoire de l'AGNU sur la pche la trane en haute mer.

Le Prsident du SGT-I, Brown, a indiqu qu'un texte du Prsident, contenant des projets de recommandations, sera labor.

SOUS-GROUPE DE TRAVAIL II

RESSOURCES FINANCIERES: Le Secrtariat a introduit le document d'information gnral sur les formes que peut revtir la mobilisation des ressources financires (UNEP/CBD/WG-PA/1/3).

Le CANADA, appuy par l'AUSTRALIE, a soulign l'importance d'un engagement gouvernemental fort en faveur du programme de travail, et a encourag la socit civile, l'accs aux financements provenant de l'industrie. L'AUSTRALIE et le Mexique ont appel plutt une utilisation efficace des ressources disponibles qu' la cration de nouvelles. L'UE, appuye par la NOUVELLE ZELANDE, a dclar que la valeur vnale de la biodiversit devrait tre explore davantage aux fins d'engendrer des fonds pour les AP. Il a soulign que le programme de travail devrait devenir une priorit politique dans les pays en dveloppement. La NOUVELLE ZELANDE a mis en garde contre la restriction de l'accs des communauts locales aux AP, l'aide d'un mcanisme utilisateur payeur, et a soulign que la gnration de revenus devrait dpasser de manire importante les cots de transaction.

MADAGASCAR a appel renforcer davantage le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Le MALI a soulign la ncessit de financer la mise en uvre rgionale et sous-rgionale des programmes de gestion des AP. La BOLIVIE a appel l'intgration du travail accompli sur les AP dans le cadre des actions menes dans le cadre de la lutte contre la pauvret et de la concrtisation des ODM. L'INDE a soulign le rle des mcanismes des financements multilatraux et, appuy par PALAU, a appel la mise en place de stratgies spcifiques aux pays et commandes par la demande. La THAILANDE a appel l'organisation d'ateliers dans les pays en dveloppement sur la gestion financire. L'URUGUAY a soulign la ncessit d'accrotre l'aide bilatrale destine aux AP, et a appel l'intgration des AP dans le cadre du Mcanisme pour un Dveloppement Propre. La SUISSE a appel l'accroissement des partenariats entre les secteurs public et priv.

L'IIAB a fait part de ses rserves concernant l'utilisation de mcanismes de financement sujets controverse, qui affectent les droits et les ressources des communauts autochtones. Le reprsentant de NATURE CONSERVANCY a suggr de crer, d'ici fin 2005, un fonds d'intervention prcoce conduit par le FEM, en tant qu'option financire court terme, et une confrence sur les engagements financiers, en 2008, pour le traitement des besoins financiers long terme pour la mise en application du programme de travail. GREENPEACE a soulign que les pays donateurs devraient assurer un accroissement important des financements pour la quatrime reconstitution de fond du FEM.

Le Prsident du SGT-II, Santos, a indiqu qu'un texte du Prsident sera labor.

EVALUATION DU PROGRAMME DE TRAVAIL: Le Secrtariat a introduit le document concernant le processus d'valuation de l'application du programme de travail (UNEP/CBD/WG-PA/1/5). La NOUVELLE ZELANDE a fait part de ses rserves concernant les dviations excessives des ressources limites destines l'laboration des rapports. L'UE a propos d'laborer une matrice d'valuation, y compris les critres d'valuation des donnes, des matriels ncessaires et des sources d'informations possibles. GRENADE a appel des ressources financires pour l'laboration des rapports. L'IIAB a appel la participation des communauts locales et autochtones dans l'tablissement des rapports. Le Prsident du SGT-II, Santos, a dclar qu'un texte du Prsident sera labor.

DANS LES ALLEES COUVERTES

Runis la suite de la sixime runion du Processus Consultatif Officieux sur les Ocans et le Droit de la Mer (PCONUODM) tenue New York, les dlgus la CDB ont apport leurs positions de ngociation l'gard des AP, Montecatini. Compte tenu des points de vue polariss sur la manire de procder avec la question des AMP situe dans les zones au-del des lignes de juridiction nationale, notamment le point de savoir quelle instance devrait jouer le rle de chef de file dans son traitement, quelques dlgus ont fait part de leurs proccupations quant au risque de voir la runion du Groupe de Travail connatre son tour le syndrome du PCONUODM, avec des textes de compromis ngocis soigneusement jusqu' des heures nocturnes tardives. Certains ont recueilli des soutiens pour l'application de l'accord dans le cadre de la CNUDM, mais d'autres sont rests optimistes que la CDB trouvera son crneau dans le traitement des AMP des hautes mers, bien que pas en tant d'agence chef de file. Quel que soit le rsultat, suite cette premire journe consacre l'examen des formes de financement dans le SGT-II, les AMP domineront probablement les dlibrations, cette semaine.

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