Jacques CARETTE, Coprésident Canadien de l'ICRC, ouvrit la Réunion le lundi
matin 6 décembre et introduisit les premiers orateurs.
Ralph GOODALE, Ministre Canadien des Ressources Naturelles, parla du
processus de l'ICRC et des résultats attendus. Il devait noter que le processus
a délibéré de manière neutre, transparente et participative des futurs
arrangements et mécanismes devant régir les forêts du monde. Il déclara que
les enjeux et les attentes de cette réunion étaient élevés, son objectif
étant de fournir au FIF-4 une plate-forme solide pour une prise de décision en
connaissance de cause un des mécanismes efficaces permettant de s'assurer de la
durabilité des forêts, laquelle sera présentée à la CDD-8, en avril 2000.
Il nota que trois problèmes communs à toutes les questions mondiales touchant
à la durabilité doivent être traités: le financement, la souveraineté, et
les liens entre les arrangements futurs et les arrangements existants. Trois
obstacles empêchent la conclusion d'un accord sur la gestion durable des
forêts mondiales: la mise à disposition de fonds pour les initiatives entrant
dans le cadre de la GDF et la capacité d'y investir de manière efficace; le
respect du droit de souveraineté et la nécessité d'instaurer un cadre
international satisfaisant; et, la nécessité de débattre du pour et du contre
les mécanismes alternatifs, aux fins de parvenir aux meilleures solutions des
plus innovantes. L'orateur affirma que les arrangements ad hoc n'étaient plus
viables, et que par conséquent, l'objectif de la Réunion consistait à
élaborer un plan d'action largement soutenu permettant d'aider le FIF-4 à
prendre une décision ouvrant la voie à une solution viable pour la question de
durabilité.
Luis ROJAS, Coprésident Costa Ricain de l'ICRC, remercia tous ceux qui ont
participé au processus, ainsi que les gouvernements et les institutions qui y
ont apporté leurs contributions financières et techniques et les organisateurs
des réunions régionales. Il souligna que la proposition du Costa Rica
préconisant une large participant s'était avéré nécessaire, et recommanda
de garder cela à l'esprit pour les réunions à venir. Il affirma qu'un accord
général existait sur l'utilité des forêts, mais pas sur les processus et les
engagements politiques nécessaires, au niveau international, notamment au sujet
du financement de la GDF. Il plaida pour un passage des activités de
coopération conventionnelles à des mécanismes plus innovants, en particulier
dans le domaine du financement. Il appela: à des résultats concrets et rapides;
à une évaluation des cadres institutionnels et juridiques de la durabilité
forestière par les organisations nationales et internationales et à
l'utilisation des ressources forestières dans le cadre de la conservation et
comme instrument de développement socio-économique.
Le Coprésident CARETTE déclara que le résultat des réunions régionales a
révélé une préoccupation émergente concernant le fait que les questions
forestières sont actuellement traitées de manière inadéquate. Il rappela que
le rôle de l'ICRC était d'identifier la "meilleure solution" pour la
gestion globale des forêts, sur la base des conclusions émanant des réunions
régionales, et de transmettre ces fondements au FIF-4.
Bagher ASADI, Coprésident du FIF remercia le Gouvernement du Canada pour
l'accueil de la Réunion. Il nota la maturation des éléments critiques du
processus du FIF et loua le travail de l'ICRC et du plus d'un milieu d'experts
qui y ont participé, exprimant l'espoir de le voir servir d'encouragement pour
les initiatives régionales.
RAPPORTS DES REUNIONS REGIONALES ET DES INITIATIVES ORGANISEES PAR LES PAYS
LES REUNIONS REGIONALES:
Ajit K. KRISHNASWAMY, de l'Institut
International du Développement Durable (IIDD), présenta un rapport de
synthèse sur les huit réunions régionales tenues dans le cadre de l'ICRC. Il
nota que les réunions avaient traité: de l'identification et du groupement des
éléments susceptibles d'être avancés à travers des instruments
internationaux; de l'avancement des éléments identifiés à travers des IJCE,
des IJC ou des IJNC; et, des fonctions devant être remplies par l'instrument
international, y compris la facilitation de l'élaboration et de la mise en
application des politiques, l'amélioration de la coordination ou de la
coopération entre les instruments et les organes forestiers, et la fourniture
d'un nouveau forum pour le dialogue ou le suivi de la mise en uvre.
Le rapport de synthèse identifie les tendances du soutien en faveur des
options recommandées. Concernant les différences entre les conclusions des
différentes réunions, l'orateur souligna que la réunion Régionale
Européenne a déterminé qu'un IJC était préférable et a identifié les
fonctions souhaitées, dont: l'élaboration d'objectifs mondiaux communs; la
coordination et les synergies; la mise en application et les engagements; la
fourniture d'un forum international; et, la participation et l'équité. Il mit
en exergue l'approche suivie dans la Réunion Régionale du Proche-Orient, du
Caucase et d'Asie Centrale et du Sud, dans l'examen dont les IJC pourraient
accomplir les fonctions identifiées. Concernant les résultats et les produits
de l'ICRC pour le FIF-4, il nota que les réunions régionales avaient discuté
de quatre types éventuels de futurs arrangements et mécanismes (un forum
intergouvernemental consacré aux délibérations politiques, un mécanisme de
coopération, un programme pour l'application des politiques forestières et un
IJC) et des options diverses retenues dans le cadre des catégories qui avaient
été identifiées par le Secrétariat du FIF. Présentant le rapport concernant
la Réunion Régionale d'Asie de l'Est et du Sud-Est tenue en Malaisie, Jusoh
SALEH nota que neuf éléments y avaient été identifiés pour les arrangements
et les mécanismes internationaux dont: la gestion forestière; les questions
environnementales, économiques et sociales; le renforcement des capacités; et,
les ressources financières. L'orateur indiqua que l'évaluation des options
impliquait: l'évaluation des IJC existants, y compris la Convention de Ramsar,
l'Association Internationale du Bois d'uvre Tropicale (ITTA), la
Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC), la Convention sur la
Lutte Contre la Désertification (CCD) et la Convention sur le Commerce
International des Espèces Menacées (CITES); l'examen du potentiel en faveur
des IJNC; et, la détermination pour et des contre la mise en place de nouveaux
IJC. Il indiqua par ailleurs que la Réunion a appelé à des actions visant à
faciliter la réalisation d'un consensus international y compris la mise en
place de partenariats équitables entre les pays industrialisés et les pays en
développement à travers une approche intégrée et globale dans le domaine de
la gestion forestière; le partage équitable des avantages; le transfert des
technologies; les tendances de la libéralisation du commerce; et, la
coopération dans la lutte contre la pollution trans-frontières.
Présentant un rapport sur la Réunion Régionale d'Afrique de l'Est et du
Sud, tenu au Zimbabwe, Philip KARIWO indiqua que la réunion avait mis en
relief, entre autres: les consultations nationales et régionales; l'appel à
une position Africaine concertée sur les questions forestières; la nécessité
d'IJNC assortis d'approches globales pour le traitement des questions
forestières; et, des mécanismes de mises en application efficaces. L'orateur
identifia le besoin d'une clarification de la structure et des objectifs ultimes
du FIF-4, du poids de l'ICRC et des gains potentiels pour la région africaine.
Présentant le rapport de la Réunion Régionale Européenne tenue en Espagne,
Jose SOLANO nota que les discussions autour des rapports nationaux sur les
processus de réforme forestière ont révélé que la stratégie actuelle est
fragmentée et qu'elle comportait de sérieuses imperfection , au niveau de
l'application. Il mit en relief un projet élaboré par des experts sur les cinq
fonctions que doit comporter le futur plan forestier international (mentionné
ci-dessus) que les participants ont connecté aux trois options retenues dans le
cadre de l'ICRC. L'orateur affirma qu'il y eut accord général sur le fait que
les IJC constituaient la meilleure solution et que de nouveaux IJNC et les IJCE
ne répondaient pas aux conditions exigées par l'ensemble des cinq fonctions.
Présentant un rapport sur la réunion régionale de la Région Sud de
l'Amérique du Sud, tenue en Argentine, Cristina RESIKO déclara qu'un consensus
a émergé autour de la nécessité d'une définition mondiale de la GDF et de
la clarification des termes espagnols équivalent aux termes anglais
"sustainable" et "clear cutting". L'oratrice souligna le
besoin: de poursuivre les investigations sur les forêts natives et leur
utilisation; d'améliorer la prise de conscience et l'accès du public à la
recherche; d'établir un forum international permanent sur les forêts; de
renforcer les agences forestières nationales; d'accroître les capitaux privés
en matière de forêts; de réduire les subventions; d'engendrer le transfert
des technologies; et, d'apporter les améliorations dans la transformation des
déchets forestiers. Elle fit l'éloge de l'initiative pour avoir réalisé bien
plus que ses objectifs d'origine.
Kayihan TEMUR présenta un rapport sur la Réunion Régionale du Proche-Orient,
du Caucase et d'Asie du Centre et du Sud, tenue en Turquie, et souligna que la
plupart de 27 pays qui y ont participé avaient des populations à faible revenu
et de faible couvert forestier. Il identifia les principaux thèmes abordés
dont: les mécanismes de financement; le transfert des technologies; la
coopération internationale; et, la dimension socio-économique des forêts.
L'orateur devait noter par ailleurs que la réunion s'est opposée à
l'utilisation d'IJC, en raison du caractère politique que revêt la question,
et a souligné l'importance des stratégie nationales. Il déclara que les IJNC
existants sont exhaustifs, mais peu efficaces et que de nouveaux IJC
conviendraient si des mécanismes de compensation adéquats et équitables
étaient mis en place.
Présentant un rapport sur la Réunion Régionale du Bassin Amazonien tenue
en Equateur, Marta NUNEZ nota qu'une série de dialogues nationaux
préparatoires avait été organisée et avait couvert un large éventail de
points de vue dans un certain nombre de pays impliqués. L'oratrice précisa que
la réunion organisée au niveau régional a été consacrée à la suggestion
d'éléments, à l'échange d'informations et au diagnostic des problèmes
communs de la région, plutôt qu'à la réalisation d'un consensus. Elle mit en
exergue la nécessité: d'un accord sur des mécanismes concrets pour la mise en
application des instruments; d'une transparence et d'une participation accrues
dans les foras internationaux et les organes décisionnels, d'un accès garanti
à l'information; et, d'une convergence des politiques nationales, régionales
et internationales.
Laura LARA présenta un rapport sur la Réunion Régionale des Caraïbes et
d'Amérique Centrale et du Nord, tenue au Mexique. Elle nota que la réunion
s'était focalisée sur l'identification des éléments éventuels pour
attention future et sur l'analyse des pour et des contre des IJCE, des IJNC et
des IJC. La plupart des participants se sont accordés sur la nécessité de
s'assurer de la durabilité, de la souveraineté et des droits des femmes.
L'oratrice rapporta également les conclusions du débat ouvert tenu sur
différentes questions touchant à la Catégorie III du FIF, notant de grandes
différences au niveau des connaissances.
Les rapports émanant de l'Atelier Sous régional du Pacifique Sud sur les
questions touchant au FIF, tenu aux Fidgi et de la Réunion Régionale d'Afrique
Centrale et de l'Ouest, tenue au Cameroun, ne furent pas présentés oralement,
mais furent mis à disposition par écrit.
Lors du débat plénier sur les rapports des réunions régionales, un
participant s'enquit de l'absence de consensus autour des éléments
économiques et sociaux nécessaires à l'IJC. Un autre commenta que dans la
Réunion Régionale d'Asie de l'Est et du Sud-Est, on est parvenu à un accord
sur la plupart des aspects économiques et sociaux, à l'exception: de la
certification et de l'étiquetage (C&E); des mesures d'incitation telles que
la structure fiscale et les subventions; et, du commerce international et de la
GDF. Un autre participant affirma qu'il n'y avait pas eu d'accord sur un IJC à
la Réunion Régionale du Proche-Orient, du Caucase et d'Asie Centrale et du Sud.
Il nota par ailleurs que le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) a fourni
peu de financement pour les questions forestières et qu'un instrument séparé
consacré aux forêts était indispensable pour la fourniture d'une assistance
financière aux pays en développement pour la GDF. Les participants notèrent
l'absence de consensus à la Réunion Régionale des Caraïbes et d'Amérique
Centrale et du Nord et mirent en garde contre les tentatives d'identification
des tendances des points de vue émanant des réunions. Il encouragea
l'établissement d'une distinction dans la discussion entre instruments uniques
et multiples, mondiaux ou régionaux et contraignants et non contraignants.
LES INITIATIVES ORGANISEES PAR LES PAYS: Les Besoins Particuliers des Pays à
Faible Couvert Forestier: Bagher ASADI donna un aperçu sur l'Atelier consacré
aux Besoins Particuliers des Pays en Développement à Faible Couvert Forestier
(PFCC) et aux Types de Forêts Uniques qui s'est déroulé à Téhéran en Iran,
du 4 au 8 octobre 1999. Il dressa une liste d'objectifs à long terme tels que:
placer la question du faible couvert forestier à l'ordre du jour des futures
délibérations internationales; renforcer les programmes forestiers nationaux
dans les PFCC; établir des liens entre les actions devant être menées dans
les PFCC et les trois Conventions de la CNUED sur la Lutte Contre la
Désertification, sur la Biodiversité et sur les Changements Climatiques;
identifier les domaines communs de coopération; promouvoir la recherche;
formuler des approches et des stratégies à long terme; et, mettre en place des
mécanismes pour la poursuite de la mise en uvre. L'Atelier se réunit en
session Plénière et en trois groupes de travail (chargés de traiter: des
politiques, des capacités et des questions sociales; des questions techniques;
et, des questions internationales). L'orateur indiqua enfin que la Réunion
avait mené à la mise en place d'un processus (le Processus de Téhéran)
visant à regrouper les PFCC dans le traitement des besoins communs.
Le Financement de la Gestion Durable des Forêts: Christian MERSMANN
présenta un rapport sur l'Atelier organisé par le Programme du PNUD pour les
Forêts (PROFOR), sur le thème du financement de la gestion durable des forêts,
qui s'est déroulé à Croydon, au Royaume-Uni, du 11 au 13 octobre 1999.
L'orateur expliqua que l'atelier a exploré les voies les voies de financement
potentiel, ainsi que les mécanismes et les contraintes en rapport. Il résuma
les exposés présentés à l'atelier et qui traitaient entre autres: des
aspects économiques de la GDF; des principales composantes des stratégies de
financement; des flux financiers nationaux et internationaux; des instruments
basés sur le marché; des partenariats entre le secteur public et le secteur
privé; des options offertes concernant la mise en place d'une entité chargée
de la promotion des investissements; et, d'un fonds mondial pour la forêt (FMF).
Il conclut que les forêts de production sont importantes pour les pays en
développement et appela à des contributions gouvernementales dans les biens et
services sociaux et environnementaux.
EXPOSES DES PRINCIPAUX THEMES
L'IMPACT POTENTIEL DES OPTIONS DE L'ICRC CONCERNANT LES INSTRUMENTS ET LES
ORGANISATIONS DISPONIBLES:
Nigel BANKES, Université de Calgary, présenta
un exposé thématique sur les accords internationaux existants et les trois
options en cours d'examen dans l'ICRC susceptibles d'être retenues pour les
futurs arrangements dans le domaine de la GDF. Au sujet des liens entre les
différents traités, il rappela que, conformément à la Convention de Vienne
sur le Droit des Traités: les Etats doivent honorer les obligations prises dans
le cadre des traités dont elles sont Parties signataires; les standards plus
élevés ou moins élevés des différents instruments contraignants ne
produisent pas nécessairement des conflits entre les traités; et, l'expression
d'intentions par les Parties est importante en cas de conflit, en particulier
pour ce qui est des accords nouveaux et anciens. Au sujet des liens entre les
traités et les IJNC, l'orateur expliqua: que les IJNC renferment fréquemment
des principes du droit coutumier, aussi contraignants pour les Etats que le
Droit des Traités; le droit coutumier peut prétendre à interpréter des
obligations prises dans le cadre d'un traités; et, les IJNC qui n'incarnent pas
le droit coutumier sont des "lois souples" et qu'ils peuvent
influencer le comportement des Etats, sans pour autant être contraignants.
Il nota que des IJCE et des institutions existent dans le domaine, entre
autres, de la conservation forestière, des changements climatiques et de la
désertification et qu'ils peuvent, en guise de première option, être
renforcés, tout en jetant les fondations de la seconde option qui consiste à
créer de nouveaux IJC. L'orateur cita des exemples d'IJNC (les décisions de la
Conférence des Parties d'une convention) et d'IJC (les protocoles, les annexes,
les amendements), en guise d'inspiration pour le nouvel instrument, et déclara
que l'élaboration d'un nouvel IJC intégré, une gouvernance exhaustive et le
classement des aspects financiers spécifiques en fonction des priorités. Il
indiqua que le traitement des conflits de manière explicite pouvait permettre
d'éviter les duplications avec les accords existants. Il cita également des
exemples d'IJNC existants pouvant servir de base à la troisième option, tels
que les Principes Forestiers de Rio, le Plan d'Action 21 et le Programme de
l'UNESCO consacré à l'Homme et à la Biosphère, et affirma que ces
instruments étaient inférieurs à des traités contraignants et qu'ils ne
devaient pas affecter l'interprétation des IJC.
Dans le débat qui suivit, un participant mit en relief le coût élevé du
développement durable pour les pays en développement et demanda que des
investissements soient initiés, même s'ils ne sont pas rentables. Rappelant le
Chapitre 11 du Plan d'Action 21, il plaida en faveur d'un mécanisme de
financement mondial. BANKES répondit que les dispositions du Plan d'Action 21
doivent être examinées, une fois déterminé le point de savoir s'il faut
ajouter un protocole à une convention existante ou s'il faut élaborer un
instrument entièrement nouveau.
LE FINANCEMENT, Y COMPRIS LE POTENTIEL DES OPTIONS RETENUES DANS L'ICRC EN
MATIERE DE LEVEE DES FONDS: Jorge RODRIGUEZ (PNUD) présenta un exposé
thématique sur le financement, focalisée sur la manière d'accéder à des
ressources financières non traditionnelles pour le secteur forestier. Il
déclara que l'accroissement de la valeur des forêts à l'échelle nationale
permet de tirer profit des avantages offerts par les forêts, à l'échelle
mondiale. Il présenta des suggestions pour l'amélioration du financement, dont:
l'établissement d'un cadre juridique attractif pour les investissements;
l'introduction d'améliorations, au niveau de l'administration; l'utilisation
des marchés du carbone; la coopération multilatérale avec passage à une
vision globale de l'environnement et de la GDF; la création d'un FMF; les
programmes d'ONG pour la promotion de la conservation, gestion et développement
durable des forêts; le transfert horizontal des technologies; des mécanismes
de comptabilité environnementale; des innovations techniques telles que
l'amélioration des techniques de récolte et des audits internes; et, des
évolutions institutionnelles dans la récolte et dans la transformation des
produits forestiers. Il suggéra que les programmes forestiers nationaux (PFN)
englobent la répartition en zones, les stratégies de conservation, le
renforcement institutionnel, la transformation industrielle et les stratégies
de marketing. En réponse à une question posée par l'assistance au sujet des
produits forestiers à valeur ajoutée, RODRIGUEZ déclara que la question de la
certification des produits ligneux illustre l'ajout de valeur en terme de
qualité environnementale garantie, et demanda aux participants de présenter
leurs idées concernant les incitations et les avantages domestiques pouvant
être envisagés. En réponse à une autre question sur la compatibilité des
services environnementaux, il cita l'exemple d'un mécanisme de financement de
groupe au Costa Rica utilisé pour couvrir les services environnementaux fournis
par les forêts. Un participant déplora l'absence d'une mention du rôle des
femmes dans la gestion des ressources naturelles des forêts. D'autres
présentèrent des commentaires sur les limitations des labels verts utilisés
en tant que mesure d'encouragement pour la GDF et des avantages potentiels du
recyclage de la dette dans des projets pour la nature.
LA SOUVERAINETE NATIONALE: Jag MAINI, Coordinateur et Chef du Secrétariat du
FIF, aborda le concept de souveraineté nationale dans son rapport avec le
thème des forêts. Il mit en exergue les cinq principes suivants: les Etats ont
le droit souverain d'utiliser leurs ressources; les Etats ont le droit au
développement économique; les Etats ont des responsabilités communes mais
différenciées, au niveau des intérêts et des préoccupations mondiales en
rapport avec les forêts; un Etat ne doit pas causer de préjudice à
l'environnement d'un autre Etat; et, la coopération internationale est
indispensable pour le renforcement des capacités humaines et institutionnelles.
L'orateur nota que dans le domaine des forêts, les perspectives sont en train
d'évoluer pour englober: la reconnaissance d'un éventail plus large
d'avantages et de services forestiers; la prise de décisions participatives; le
passage de la gestion forestière à une gestion de l'écosystème forestier;
les thèmes transversaux; et, l'engagement politique à long terme. Il mit en
relief les préoccupations mondiales dont: la déforestation; la croissance
démographique et la pauvreté; la biodiversité; les changements climatiques;
le commerce international; et les zones écologiquement fragiles. Il identifia
les trois voies des délibérations politiques: le commerce international; la
GDF; et, les questions environnemental; la GDF; et, les questions
environnementales mondiales.
Au cours du débat qui suivit, un représentant de Friends of the Earth
Paraguay rapporta qu'une Réunion Conjointe ONG/Indigenous Peoples Organizations
Strategy sur les Institutions, les Arrangements et les Mécanismes d'Action dans
le Domaine Forestier, s'est tenue à Ottawa, les 4 et 5 décembre. La réunion
aborda le thème de la mise en conformité avec les instruments forestiers, et
nota la nécessité d'une action immédiate sous forme de mise en place de
mécanismes de conformité, de participation de la société civile et de
politiques de soutien pour les populations autochtones.
LES DELIBERATIONS AUTOUR DES QUESTIONS CLES
Le mardi 7 décembre, les participants se répartirent en quatre Groupes de
Travail (GT) pour examiner trois questions de base: l'impact potentiel de l'ICRC
sur les IJCE et les IJNC et l'impact des instruments nouvellement mis en place
sur les arrangements et les mécanismes existants; le potentiel des options
retenues dans l'ICRC de faciliter la levée des fonds, en tirant profit des
expériences vécues à ce jour dans le cadre des accords internationaux; et,
les principes devant régir la GDF, y compris les effets des accords
internationaux sur les principes clés, tels que celui de la souveraineté
nationale, sur lesquels repose chacune des options retenues dans l'ICRC.
Les rapports de ces discussions de GT furent présentés durant la séance de
l'après-midi. Lynda MUJAKACHI présenta à la Plénière un rapport sur les
suggestions avancées dans le Groupe de Travail 1 (GT-1). Ces suggestions
stipulaient entre autres: que des ressources financières sont nécessaires pour
la réalisation de la mise en application et qu'un FMF doit être établi; qu'il
y a manque de volonté politique pour la mise en application des IJC existants;
et, qu'il est nécessaire de s'assurer des engagements du gouvernement en
matière de transfert des technologies et des finances, pour lesquels de
nouveaux instruments peuvent être bénéfiques; que la coordination est
nécessaire dans le traitement des questions forestières; que la travail des
instruments existants doit être rationalisé de manière à éviter le double
emploi et à assurer de l'adoption d'une approche globalisante; que
l'intégration du secteur forestier dans le processus du développement durable,
ainsi que la participation des femmes et des populations autochtones sont
indispensables; que les questions forestières ne sont pas entièrement
traitées dans les IJCE et que les nouveaux instruments doivent avoir un statut
équivalent à celui des instruments existants; qu'un instrument forestier ne
peut pas tenir tout seul et doit être lié à d'autres processus tels que la
CDD, la CDB et la CCCC, ainsi qu'à d'autres questions prioritaires nationales,
telles que celles de la sécurité alimentaire et de l'allégement de la
pauvreté; et, que la coordination entre les niveaux national, régional et
international est cruciale.
Au sujet du financement, les recommandations du GT-1 devaient souligner: que
la difficulté d'accès aux ressources financières pour les pays en
développement doit être reconnue; que les rôles de la communauté
internationale et des gouvernements nationaux doivent être identifiés; et,
qu'en dépit de l'importance des ressources financières dans les futurs
arrangements et mécanismes, un IJC ne constitue pas une garantie de
disponibilité des fonds. Les recommandations suggéraient également que les
instruments traitent des questions de fonds nationales.
Au sujet des principes devant régir la GDF, le rapport du groupe de Travail
nota: que l'instrument forestier tirerait avantage de l'intégration des cinq
principes clés listés dans l'exposé thématique de MAINI; qu'un IJC pourrait
aider à garantir la mise en application de ces principes; et, que la question
forestière est complexe et de caractère intersectoriel et qu'elle ne peut
être traitée sans d'autres secteurs et sans les processus socio-économiques.
Le rapport stipulait par ailleurs que les principes établis ne sont pas
exhaustifs et qu'il était important de traiter les questions nationales dans le
contexte de la négociation ou du traitement d'un IJC ou d'un IJNC.
Pour le GT-2, Heikki GRANHOLM rapporta que le Groupe a examiné les thèmes
de leurs perspectives locale, nationale, régionale et mondiale, ainsi que les
impacts exercés par rapport aux pays et aux principaux groupes sociaux. Au
sujet des impacts, l'orateur indiqua que le Groupe a soulevé des points de fond
tels que: les forêts sont importantes et offrent maints avantages qui font que
leurs gestion, conservation et développement durable sont impératifs; les IJCE
ont eu un impact général positif en cela qu'ils établissent des
responsabilités et des obligations, qu'ils renforcent les législations et les
politiques nationales, qu'ils améliorent la prise de conscience et qu'ils
implique la continuité; un certain nombre d'IJCE traitant de questions
forestières, mais ne sont pas appliqués de manière coordonnée ou englobante;
la mise en application des IJCE et de tout nouveau IJC potentiel doit traiter
adéquatement les aspects renforcement des capacités, mécanismes de
financement, du rôle des principaux groupes sociaux et de la coordination entre
les différentes organisations et les divers organes institutionnels. Le rapport
du GT-2 aborda également le point de savoir quels pourraient être les
avantages d'un nouvel IJC et de quelle manière il pourrait affecter les IJCE
qui traitent des questions forestières. Il comprend également des points de
vue selon lesquels: un nouvel IJC est susceptible de renforcer l'élan en faveur
de la GDF, mais risque de ne pas être nécessaire en raison des divers risque
de ne pas être nécessaire en raison des divers IJCE; les IJCE nécessitent une
intégration et une coordination pour pouvoir traiter des questions forestières
de manière adéquate; et, le financement doit être une condition préalable à
l'élaboration d'un nouvel IJC. Le rapport notait également les pour et les
contre des IJCE. Parmi les avantages: leur évolution potentielle en IJC, leur
flexibilité. Parmi les inconvénients: l'incertitude du niveau d'engagement et
le caractère moins probable des financements.
Au sujet du financement, le GT-2 nota: que l'APD a décliné ces dernières
années; que le financement destiné aux forêts est d'importance capitale et
qu'il facilite la GDF; que les IJC facilitent le financement aux niveaux
bilatéral et multilatéral, et qu'un FMF est nécessaire. Concernant les
principes devant régir la GDF, le rapport du GT-2 stipule: que les Principes
Forestiers de Rio doivent servir d'orientation à la GDF; que plusieurs
Principes sont devenus des principes de droit commun et que, pour être efficace,
tout accord doit être équilibré.
Pour le GT-3, Jusoh SALEH rapporta: que s'agissant des impacts, en certain
nombre de participants ont fait part de leurs réserves concernant le manque
d'implication et de représentation dans les réunions régionales et les
processus de négociation en rapport avec les forêts. Il nota que le débat
avait également porté sur la nécessité d'une participation pleine et
efficace de tous les groupes, et que les participations ont noté le manque de
coordination et insisté sur l'importance des approches globales. Le rapport du
GT-3 soulignait que des liens ont été établis entre les conventions et autres
organisations et que la création d'un nouvel instrument doit dépendre de son
caractère fonctionnel, du rapport coût / efficacité, de sa valeur ajoutée et
de sa compatibilité avec d'autres instruments. Il appelait à l'amélioration
de la coordination et à la rationalisation des décisions ayant trait à la
forêt, même si des mécanismes spécifiques ne sont pas identifiés.
L'amélioration de la mise en uvre des engagements actuels y était également
mentionnée.
Au sujet du financement, le rapport du GT-3 notait qu'un certain nombre de
participants ont souligné: qu'un accès direct au financement est nécessaire,
en particulier pour les groupes situés au bout de la chaîne des ressources;
que les mécanismes de financement existants ne mettent pas à disposition assez
de fonds pour une mise en uvre efficace; que toute approche doit impliquer des
programmes englobants et participatifs; et, que le renforcement des capacités
dans le domaine de la planification et de l'exécution des programmes forestiers
nationaux doit être souligné. Le rapport notait également parmi les
commentaires des participants que de "nouvelles" ressources ne sont
pas forcément disponibles pour de nouveaux instruments, et que la
rationalisation du financement actuel doit constituer une priorité.
Concernant les principes devant régir la GDF, le rapport du GT-3 notait que
plusieurs accords internationaux intégraient un certain nombre de ces principes
mais qu'aucun d'entre eux n'intégrait tous les principes ensemble et que les
objectifs peuvent être atteints de différentes manières, en fonction de la
volonté politique des pays. Le rapport notait par ailleurs un appel à accorder
une attention à la nécessité d'une représentation des populations
autochtones à tous les niveaux.
Pour le GT-4, Kayihan TEMUR rapporta que s'agissant des impacts, le Groupe
avait trouvé qu'il existait à la fois des synergies et des conflits, notamment
d'ordre administratif et normatif, entre les IJCE et les organisations, à
différents niveaux. Les points de vue exprimés dans le rapport du GT-4
indiquent: qu'alors que les effets des instruments internationaux semblent être
bénéfiques, les conflits doivent être accueillis comme une opportunité
favorisant la résolution des problèmes; qu'il existe plusieurs conventions;
mais que la coordination fait défaut; que les conventions existantes doivent
être analysées en termes de GDF, lors de l'examen du besoin d'une nouvelle
convention sur les forêts; et, que la rationalisation des conventions permettra
une utilisation plus efficace des ressources.
Au sujet du financement, l'orateur rapporta les points de vue du GT-4, selon
lesquels: la GDF doit, dans une large mesure, constituer un mécanisme
autofinancé, comme le sont ceux mentionnés dans la déclaration donnée par
Jorge RODRIGUEZ sur le thème des finances, mais que les mécanismes de
financement traditionnels sont également importants, en particulier dans les
pays où l'infrastructure et les conditions favorables à la GDF font défaut;
il n'existe pas de fonds mondial consacré spécifiquement à la GDF; et, le
secteur privé est en train d'émerger en tant que source de financement
importante, à mesure que les fonds publics diminuent. Une réserve fut notée
selon laquelle le secteur privé pourrait ne s'intéresser qu'aux profits à
court terme et que les investissements à long terme dans les projets inscrits
dans le cadre de la GDF doivent être encouragés et toutes les valeurs de la
forêt doivent être prises en considération.
Au sujet des principes devant régir le point de vue selon lequel toutes les
conventions et tous les accords internationaux respectaient déjà la
souveraineté nationale, et que les institutions internationales ont eu, en
général, un impact positif sur la GDF. Le rapport notait par ailleurs que
certains ont estimé qu'un forum consacré au dialogue autour des questions
forestières est nécessaire, et qu'il doit inclure tous les concernés et viser
la réalisation d'une entente commune sur les principes de la GDF. Le Groupe a
examiné différents types d'instruments, y compris des IJCE, des IJC, des IJNC
tels que les C&I, et des combinaisons de ces derniers.
Au cours de la discussion plénière qui a suivi la présentation des
rapports sus-mentionnés, les participants notèrent: que la foresterie durable
doit être viable en d'autres termes, les forêts doivent financer les
forêts; le rôle du secteur privé dans la GDF doit être amélioré, en
particulier en termes de contributions au financement et à la gestion des
terres; le rôle des femmes et des enfants dans la GDF doit être traité de
manière adéquate; le financement, à travers les gouvernements, souvent
n'atteint ni les forêts, ni les populations autochtones; la dette doit être
reconnue comme un obstacle au financement; les questions forestières doivent
être traitées de manière globale avec l'implication de l'ensemble des
concernés dans l'élaboration de tout nouvel instrument; le régime de la GDF
inclura probablement une combinaison d'IJC et d'IJNC; et, le renforcement des
capacités doit être traité de manière spécifique à chacun des pays.
EVALUATION DES OPTIONS DE L'ICRC POUR L'AVANCEMENT DES ELEMENTS ET DES
FONCTIONS
Le mercredi matin 8 décembre, les participants se réunirent de nouveau dans
quatre GT pour examiner le rapport de synthèse des réunions régionales
présenté par l'IIDD. Les GT furent sollicités d'examiner les tendances des
points de vue émergents des réunions régionales concernant les trois options
soumises dans le cadre de l'ICRC, à savoir: le renforcement des instruments
juridiques contraignants existants; de nouveaux IJC; et, des IJNC. On demanda
spécifiquement aux Groupes d'évaluer les tendances des points de vue
concernant les options retenues pour le traitement des éléments clés tels que
figurant en trois points dans le résumé exécutif du rapport de l'IIDD: un IJC
pour les aspects écologiques des forêts, la santé et la productivité
forestière et les C&I; un IJC pour le renforcement des capacités et le
transfert des technologies; et, des IJC (ou le renforcement de ceux existants)
et des IJNC pour les aspects économiques et sociaux des forêts. Les Groupes
avaient également formulé des suggestions sur des thèmes clés qui ont
évolué au cours des discussions et sur la manière dont le FIF-4 devrait s'y
prendre. Les résumés des discussions de chacun des Groupes de Travail furent
présentés au cours de la Plénière nocturne.
Lynda MUJAKACHI présenta un rapport sur les travaux du GT-1. Elle nota que
les participants ont appelé à un mécanisme capable de traiter des questions
concrètes soulevées dans les réunions régionales. Elle indiqua par ailleurs
que certains ont suggéré que l'IJC doit tenir compta des questions régionales
et des questions mondiales, soulignant que le ou les instrument(s) nouveau(x)
doivent venir soutenir ceux existants. D'autres ont estimé qu'un nouvel IJC
n'était pas nécessaire et suggérèrent que les lacunes existantes soient
traitées à travers le renforcement des instruments existants, ou à travers un
mécanisme de coordination. Le rapport des délibérations du GT-1 a identifié
un consensus sur la participation accrue des concernés, au niveau national, ce
qui requiert un financement au niveau local. Les participants s'étaient
accordés pour dire que le processus de l'ICRC a été bénéfique, en termes
d'amélioration de la prise de conscience concernant les questions mondiales
touchant à la forêt. Le rapport du GT-1 souligne le point de vue selon lequel
le renforcement des capacités doit être traité aux niveaux des décisions
politiques, technique et communautaire.
Concernant le financement, le rapport du GT-1 notait le point de vue selon
lequel les instruments existants ne constituent pas un soutien adéquat au
secteur forestier. Au sujet des directives devant être transmises au FIF, un
certain nombre de points de vue sont exprimés dans le rapport du GT-1 dont: le
dialogue ad hoc doit prendre fin et être remplacé par un mécanisme permanent
avec une amélioration des capacités de mise en application de la GDF; le
processus de négociation doit respecter les niveaux national, régional et
mondial de l'action et se focaliser sur la manière dont les institutions, la
coopération et les mécanismes internationaux peuvent appuyer les efforts
nationaux aux fins de promouvoir la mise en application de la GDF, au profit de
tous les êtres humains; et, le groupement des éléments et des quatre
fonctions identifiés constitue une bonne plate-forme pour démarrer les
négociations autour d'un nouvel instrument, d'ici 2002. Certains participants
ont estimé que l'IJC: permettrait la mise en place d'une approche basée sur
des règles susceptible de diminuer la discrimination entre les pays en matière
de pratique forestière; et, apporterait une certaine cohérence à l'approche
fragmentée et inefficace actuelle. Le rapport concluait que le FIF doit
parvenir à quelque chose de "solide", en basant son travail sur les
Principes Forestiers et transmettre un message clair à la CDD-8.
Les participants appelèrent également à la reconnaissance des
spécificités régionales et à la poursuite du dialogue sur les forêts.
Certains devaient suggérer que l'agriculture et l'alimentation doivent être
englobées dans les mécanismes et dans les questions forestières et souligner
la valeur sociale des forêts. D'autres déclarèrent que les pays en
développement requéraient des mesures d'encouragement telles que la
compensation et le renforcement des capacités au niveau local pour pouvoir
poursuivre la durabilité. Ils reconnurent par ailleurs le problème posé par
les zones protégées transfrontalière. Quelques participants déclarèrent
qu'un soutien en provenance du FEM serait difficile à obtenir en raison de son
manque d'intérêt pour les questions forestières.
Heikki GRANHOLM présenta le rapport résumant les débats du GT-2. Il
rapporta les points de vue exprimés par un certain nombre de participants,
selon lesquels: il est important de reconnaître les différences régionales
lors de l'examen des trois options; en théorie, les IJCE traitent de nombreux
aspects forestiers, mais en pratique, l'action dans le domaine des forêts est
loin d'être adéquate; les options ne sont pas mutuellement exclusives et
peuvent être poursuivies en simultané; il est nécessaire de poursuivre la
mise en application, la coordination et le renforcement des IJCE; un nouvel IJC
pourrait faire ressortir l'importance des forêts dans certains programmes
nationaux; plusieurs aspects économiques et sociaux de la foresterie
comprennent des points polémiques qui risquent d'être difficiles à engendrer
un accord; il y a accord général sur la nécessité du financement, du
transfert des technologies et du renforcement des capacités, mais il y a
divergence d'opinion sur bon nombre d'autres questions; et, il y a d'importantes
idiosyncrasies locales et régionales en matière de questions forestières et
toutes les initiatives internationales doivent donner lieu à des mesures
spécifiques aux régions, reflétant les besoins nationaux. L'orateur nota
également d'autres points de vue exprimés au sein du Groupe, y compris: l'ICRC
et les réunions régionales ont été utiles et ont permis l'implication d'un
nombre plus important de pays, d'organisations, d'experts et de groupes dans le
processus; des matériaux utiles ont été élaborés et identifiés; les
débats ont été transparents et ouverts; une action équilibrée est requise;
et, les éléments discutés peuvent être inclus dans l'IJC.
Au sujet des étapes à venir, l'orateur rapporta les points de vue du GT-2
selon lesquels une action future est nécessaire, et la mise en application à
tous les niveaux est cruciale, et qu'il existe des possibilités de parvenir à
des synergies entre les options et/ou d'appliquer une approche à deux voies
permettant de renforcer les IJCE tout en élaborant un nouvel instrument. Il
nota en outre que plusieurs intervenants ont appelé à un IJC, mais qu'il
existe un certain nombre d'options, notamment un accord global assorti d'annexes
régionales, un IJNC appelé à évoluer en un IJC et l'élaboration de
mécanismes régionaux, et indiqua toutefois que la structure du nouvel
instrument n'a pas besoin d'être déterminée dans l'immédiat.
Le GT-3 était en général d'accord que l'évaluation du traitement des
éléments dans le résumé exécutif n'a pas appréhendé le problème dans une
approche globalisante et les participants préférèrent procéder à l'examen
de chacune des quatre fonctions que tout nouvel instrument doit intégrer, tel
que décrit dans le rapport de l'IIDD: facilitation de l'élaboration des
politiques; habilitation de la mise en application des politiques; amélioration
de la coordination ou de la coopération entre les instruments et les organes
forestiers; et, fourniture d'un nouveau forum pour le dialogue ou le suivi de la
mise en application. Jusoh SALEH présenta les conclusions des discussions du
GT-3, faisant état des observations générales du groupe concernant l'absence
de résultats de la Réunion Régionale des Caraïbes et d'Amérique Centrale et
du Nord et concernant l'omission d'une représentation intégrale des résultats
des réunions régionales dans le rapport de l'IIDD, et au sujet du manque de
participation de représentants des populations autochtones dans les réunions
régionales. Il mentionna une réserve générale exprimée à propos de
l'approche "mathématique" adoptée dans l'évaluation des résultats
et concernant l'identification des tendances, en tant qu'activité focale, alors
que l'objectif de l'ICRC consiste à fournir l'information au FIF-4.
Au sujet de la discussion du Groupe autour de l'élaboration des politiques,
l'orateur nota un consensus général sur la nécessité d'un arrangement
nouveau globalisant et exhaustif sur les forêts et l'absence de consensus sur
le point de savoir si cet instrument doit être un IJC ou un IJNC. Les points de
vue se sont également exprimés sur: l'opportunité d'avancer le dialogue dans
d'autres foras; la nécessité de la volonté politique; et, la nécessité pour
l'éventuel futur mécanisme d'être transparent et pleinement participatif et
d'éviter le double emploi. Il mentionna par ailleurs que les fonctions ne
peuvent être examinées de manière isolée et doivent être connectées à
toutes autres fonctions.
Concernant la discussion du Groupe sur la coordination, l'orateur nota la
nécessité: de fournir des efforts aux plans national et international;
d'établir une coordination entre le large éventail des institutions
forestières; de poursuivre et de renforcer le rôle du FIF; de s'assurer de la
participation effective de tous les concernés; de s'accorder sur la manière de
l'établir requiert la poursuite du dialogue; et, de prendre un engagement
politique. Concernant la mise en application des politiques, il rapporta les
commentaires des participants, favorisant entre autres: le renforcement des
capacités et les ressources financières en tant qu'éléments indispensables
de mise en application; les liens entre l'exécution, le suivi et l'élaboration
des rapports; des IJC encourageant la volonté politique; et, la transparence et
la participation effective.
Au sujet de la discussion du GT sur la mise à disposition de l'autorité
législative, le rapport met en relief la nécessité d'une autorité
législative adéquate, l'absence de consensus quant à la manière d'organiser
cette autorité; le manque d'endossement en faveur d'un mécanisme spécifique;
un accord général sur le fait que l'autorité législative est nécessaire
pour s'assurer de l'impact sur le terrain; et, une réserve concernant le risque
de voir l'éventuel nouvel instrument soumis à la précédence des accords
existants.
Il conclut en dressant la liste des messages clés transmis au FIF-4 par le
Groupe: les négociations politiques doivent prendre fin parce que les
problèmes et les questions sont désormais bien connues; les fonctions clés
doivent être mises en exergue au FIF-4; un forum politique permanent avec la
participation de tous les niveaux est indispensable; un mécanisme de
coordination est requis; un accent doit être mis sur le renforcement des
capacités et sur la promotion des investissements productifs dans la GDF; les
représentant qui prendront part aux travaux du FIF-4 doivent être armés de
connaissances et de responsabilités pour faire avancer les choses; le FIF-4
doit être reconnu comme une ouverture donnant sur l'opportunité de prendre une
décision sur ce sujet; l'application des engagements actuels et le lien avec
les ressources financières doivent constituer les points de mire des nouveaux
arrangements éventuels; un meilleur niveau d'engagement et de transparence dans
les discussions du FIF-4 est nécessaire; une solution orientée vers l'action
englobant l'ensemble des éléments et des fonctions doit être produite; et, le
droit des populations autochtones et des femmes doit être reconnu.
Dans le GT-4, plusieurs participants souhaitèrent également voir les
éléments être traités de manière globalisante. D'autres réitérèrent le
point de vue que le rapport de l'IIDD ne reflétait pas de manière exacte
toutes les opinions exprimées dans les réunions régionales et que, par
conséquent, les tentatives d'évaluer les tendances émergeant des réunions
étaient inappropriées. Le GT-4 préféra discuter du point de savoir quels
points clés doivent être transmis au FIF-4 dans le document final et quelles
fonctions doivent être remplies par l'éventuel nouvel instrument. Kayihan
TEMUR rapporta que le GT-4 accepta en général les points de vue selon lesquels
la GDF requiert une approche globale et que les aspects social, écologique et
autres des questions forestières doivent êtres intégrés. Il rapporta une
observation selon laquelle un forum international est nécessaire pour la
poursuite des délibérations sur la GDF. Parmi d'autres points de vue exprimés:
l'élaboration et/ou l'application des politiques forestières doivent
s'effectuer de manière ouverte, démocratique, participative et basée sur le
consensus; plusieurs processus non contraignants en vigueur tels que ceux
intéressant les C&I ou la certification, font du bon travail jusque là;
les instruments existants sont fragmentés et nécessitent une coordination; et,
les initiatives nationales et régionales doivent également être prises en
considération. Concernant la question de savoir si un nouvel instrument
intégré est nécessaire, l'orateur rapporta que plusieurs intervenants avaient
appelé à la poursuite de la discussion du point de savoir quels sont les
éléments à inclure et quels sont les éléments déjà couverts par les
instruments disponibles. Au sujet des fonctions, il rapporta qu'aucun consensus
n'a pu être réalisé sur le point de savoir lequel d'un IJC ou d'un IJNC
serait plus approprié pour l'élaboration des politiques, bien que de forts
points de vue aient été exprimés en faveur de l'un ou de l'autre ou de
combinaisons des deux instruments. Il rapporta également que le Groupe était
en général d'accord que les options recommandées au FIF-4 doivent prendre en
considération: la capacité des Parties à répondre; les ressources
disponibles; la volonté politique; la clarté; et, la nécessité d'un
processus inclusif et ouvert. Au sujet de l'action future, l'orateur indiqua que
le Groupe a discuté de la poursuite du dialogue sur les forêts, insistant sur
le besoin de le voir orienté vers l'action et focalisé sur la mise en
application.
Au cours du débat Plénier qui suivit la lecture des rapports des Groupes de
Travail ci-dessus mentionnés, plusieurs participants du GT-1, GT-3 et GT-4
présentèrent des commentaires affirmant que tous les points de vue n'étaient
pas reflétés dans les rapports de synthèses des GT. D'autres affirmèrent que
l'IJC pour la GDF ne pourrait être opérationnel que s'il était accompagné de
mesures traitant de la pauvreté. Parmi d'autres points de vue exprimés: les
fonctions de l'éventuel nouvel instrument doivent être identifiées de
manière plus claire; les divers niveaux d'accord sur les questions examinées
au sein des groupes doivent être reconnus; tout nouvel instrument doit venir
compléter et non entrer en conflit avec les instruments existants; le consensus
n'a été ni recherché, ni d'ailleurs réalisé sur la plupart des questions;
et, les instruments existants peuvent être renforcés par l'élaboration d'un
nouvel instrument, l'instauration d'un cadre, diverses combinaisons ou par un
appel aux Conférences des Parties (CdP) des instruments existants (tels que la
CCD, CDB et CCCC) à entreprendre des actions, mais les voies et moyens de ce
renforcement doivent être déterminés par le FIF-4. Michael FULLERTON, Expert
Canadien pour l'ICRC, exprima le point de vue selon lequel une tendance en
faveur d'un IJC a émergé.
RESUME DU PROJET DE RAPPORT DE LA REUNION FINALE DE L'ICRC
Le projet de rapport de la Réunion Finale de l'ICRC fut distribué le jeudi
9 décembre. Il résume les discussions qui ont eu lieu durant la semaine et
présente l'éventail des opinions exprimées par les experts issus des
gouvernements, des organisations intergouvernementales, des groupes autochtones
et des ONG qui ont pris part aux débats, au titre de leurs capacités
personnelles. Le rapport stipule qu'il ne doit pas être considéré comme
étant un texte négocié et qu'il ne représente pas des points de vue
consensuels.
Le rapport fournit une information générale à propos du processus de l'ICRC
et des objectifs de la Réunion d'Ottawa. Tels que décrits dans le rapport, les
objectifs de la Réunion consistaient à améliorer la compréhension des trois
options soumises à l'ICRC et fournit au FIF-4 un rapport concernant les futurs
arrangements et mécanismes internationaux relatifs à la gestion des forêts,
rapport où les résultats des réunions régionales se trouvent consolidés.
Dans la présentation des conclusions de la réunion, le rapport résume les
exposés des thèmes principaux présentés par Nigel BANKES, Jorge RODRIGUEZ et
Jag MAINI, ainsi que les réponses des participants.
LES OPTIONS RETENUES DANS LE CADRE DE L'ICRC: Au sujet des trois options
retenues dans le cadre de l'ICRC (renforcement des instruments existants, IJC et
IJNC), le rapport énonce que plusieurs participants ont noté que les options
ne sont pas mutuellement exclusives et qu'une combinaison est possible et même
souhaitable. Des tendances discernables sont claires dans certaines régions,
mais aucune préférence claire n'a été exprimée dans d'autres.
Renforcement des Instruments Juridiques Contraignants Existants: A ce sujet,
les participants s'accordent en général que les instruments contraignants
disponibles traitent de plusieurs questions forestières, qu'ils ont un
potentiel d'évoluer et qu'ils impliqueraient des efforts politiques moindres
que ceux nécessaires à l'élaboration d'un nouvel IJC. Beaucoup reconnaissent
par ailleurs que la manière fragmentée dont ils traitent actuellement les
questions forestières est lacunaire.
Nouvel Instrument Juridique Contraignant: Au sujet de cette option, les
participants notèrent qu'un tel instrument viendrait combler les lacunes
constatées au niveau des politiques forestières institutionnalisées, et qu'il
pourrait être conçu de manière à accommoder les besoins des différents pays
et des différentes régions. Le rapport stipule par ailleurs que les faiblesses
potentielles de cette option englobent le fait que les liens entre l'éventuel
nouvel IJC et les accords existants risqueraient de ne pas être clairs, que le
nouvel IJC pourrait ne pas garantir la conformité aux obligations et l'absence
d'un accord sur le démarrage des négociations.
Instruments Juridiques Non Contraignants: Le rapport note que cette
troisième option présente l'avantage d'être flexible et adaptable aux
circonstances nationales. En outre, un IJNC peut avec le temps évoluer en un
IJC et permettre une approche graduelle. Le rapport indique d'autre part que
certains participants ont estimé qu'un IJNC pourrait ne pas requérir un degré
élevé de volonté politique ou un renforcement de l'engagement politique.
LES ELEMENTS: Le rapport note qu'une liste de 72 éléments des arrangements
et mécanismes internationaux possibles comme par exemple un instrument
juridique contraignant (IJC) sur tous les types de forêts, fournie par l'ICRC
et endossée par son Comité d'Organisation, avait été envoyée aux réunions
régionales pour considération. Les réunions ont modifié la liste en groupes
d'éléments et en catégories plus larges. La plupart des réunions régionales
ont produit des recommandations pour l'adaptation des éléments aux
perspectives nationales et régionales. Le rapport indique que les données
collectées à propos des groupes d'éléments seront fort utiles à la
réalisation d'un consensus autour des éventuels futurs arrangements
internationaux.
LES FONCTIONS: Le rapport note que, plutôt que de procéder à l'analyse des
trois options de l'ICRC, certains groupes de travail ont focalisé leur
attention directement sur les éléments et les fonctions, aux fins d'identifier
les objectifs de l'éventuel futur arrangement. Les Groupes devaient
reconnaître que les quatre fonctions principales indépendantes (élaboration
des politiques, coordination et synergies, application des politiques et
autorité législative) avaient également de fortes interconnexions.
Elaboration des Politiques: Au sujet de l'élaboration des politiques, le
rapport note l'existence d'un accord que n'importe quel type d'instrument
pouvait être approprié pour traiter des questions du secteur forestier de
manière globalisante. Bien que les participants aient appelé à l'adoption
d'une approche coordonnée et intersectorielle, un IJC ne fut pas formellement
requis. L'accent avait également été placé sur la production d'un instrument
transparent et participatif.
Coordination et Synergies: Le rapport note la reconnaissance: que la
coordination aux niveaux national, régional et international entre les
institutions et les accords et entre les gouvernements restait vitale pour la
GDF; que la coordination pouvait être améliorée par des moyens plus ou moins
efficaces; qu'une participation significative doit être de mise aux fins de
refléter les préoccupations particulières de la société civile et des
minorités; que la combinaison des mécanismes de coordination avec d'autres
fonctions clés est importante; et, que la volonté politique doit être
assurée avant l'élaboration de l'éventuel mécanisme.
Application des Politiques: Le rapport note que de nombreux participants ont
appelé à l'amélioration de l'application des instruments du secteur
forestier, à travers l'amélioration des ressources financières, du transfert
des technologies et du renforcement des capacités. Certains ont mis en relief
les liens avec le suivi et l'élaboration des rapports. Concernant la question
des options, le rapport note que plusieurs intervenants se sont prononcés pour
un IJC et qu'un soutien général s'est exprimé pour l'amélioration de la
conformité aux obligations et de la mise en application, aux fins d'ouvrir la
voie à l'adoption d'une approche orientée vers l'action. Des points de vue se
sont également exprimés sur les questions de la bonne gouvernance, du cadre
multilatéral, des sanctions pour non application et du flux des ressources.
Autorité Législative: Concernant cette fonction, toutes les options ont
semblé potentiellement convenables et non mutuellement exclusives. Reste qu'en
raison des défis particuliers posés dans le secteur forestier, beaucoup ont
apporté leur appui à un renforcement des arrangements disponibles. Cette
fonction est par ailleurs perçue comme importante pour la mobilisation des
ressources et pour le transfert des technologies.
LES MESSAGES CLES A L'ADRESSE DU FIF: Le rapport stipule que les experts qui
ont pris part à la Réunion se sont accordés pour dire qu'une décision claire
au sujet des futurs arrangements internationaux est requise au FIF-4 et que tout
arrangement ou mécanisme permanent doit englober les quatre fonctions, être
soutenu par une volonté politique et appréhender les questions forestières de
manière globale. Cette approche doit: respecter la souveraineté des droits des
Etats; intégrer les considérations nationales, régionales et mondiales;
prévoir la participation de l'ensemble des concernés; prendre en
considérations les engagements internationaux actuels en faveur des forêts;
promouvoir l'utilisation des connaissances traditionnelles dans la GDF;
faciliter le financement, le transfert des technologies et le renforcement des
capacités; prévoir des mesures visant à aider la mise en application des
engagements; améliorer la coordination des instruments et des initiatives
disponibles; et, prendre des mesures concrètes pour le renforcement des
engagements actuels.
Le rapport note que les options ne nécessitent pas d'être mutuellement
exclusives ou exhaustives et qu'une approche à deux volets pouvait être
adoptée pour le renforcement des instruments existants et l'élaboration d'un
IJC, simultanément. Certains ont plaidé en faveur d'un nouvel IJC, d'autres
ont mis en garde contre le risque de voir le consensus rester en suspens, en
raison des hésitations sur les avantages relatifs des diverses options.
PLENIERE DE CLOTURE
DISCUSSION DU PROJET DE RAPPORT FINAL:
Le vendredi matin 10 décembre, le
Coprésident CARETTE ouvrit la Plénière finale consacrée à l'examen du
projet de rapport final de la Réunion, notant que le rapport devait rendre
compte de manière fidèle de l'éventail des points de vue exprimés au cours
de cette Réunion Finale de l'ICRC à Ottawa et durant les réunions
régionales. Il demanda aux participants de se focaliser sur les messages clés
adressés au FIF-4. Il nota que le rapport final sera circulé par le Comité
d'Organisation et les Rapporteurs pour être finalisé avant la fin de 1999.
Les commentaires émis par les participants au cours de la Plénière se
focalisèrent sur les décalages entre ce dont les participants se rappellent
avoir discuté dans les diverses réunions et dans les GT et ce qui figure dans
le projet de rapport. Il fut réitéré que le rapport ne représentait pas un
texte négocié, même si certains ont fait objection à la faiblesse inhérente
à un tel document non consensuel. Plusieurs participants devaient apporter leur
appui à une proposition appelant à l'introduction d'une référence aux
besoins et aux exigences des pays à faible couvert forestier, en particulier en
matière de financement pour la GDF. Il y eut également des appels à accorder
une attention: au Plan d'Action 21, à la mise en place d'un mécanisme de
coordination, au renforcement des capacités, aux engagements, aux droits des
populations autochtones, à la fragmentation du traitement des questions
forestières, à la transparence et à la pleine participation de l'ensemble des
concernés, notamment des femmes et des populations autochtones.
Des recommandations furent présentées appelant à attacher divers documents
au rapport, notamment, les procès-verbaux des réunions régionales, les
procès-verbaux des GT et autres documents justificatifs.
Les participants présentèrent ensuite leurs points de vue au sujet des
trois paragraphes renfermant les principaux messages adressés au FIF-4.
Concernant le paragraphe stipulant que le FIF-4 doit prendre une décision
claire au sujet des futurs arrangements internationaux, de manière à ce que la
responsabilité en matière de GDF puisse relever, partout dans le monde, de la
communauté forestière mondiale, plusieurs participants notèrent le souhait
d'impliquer également d'autres éléments intersectoriels. Un certain nombre de
participants appelèrent à un message plus fort concernant l'établissement
d'un dialogue international permanent orienté vers l'action, de manière
synergique et assorti de structures institutionnelles plus solides, d'une
autorité juridique adéquate et de niveaux d'engagement appropriés. Un autre
commentaire souligna l'importance d'une référence aux mesures financières et
aux mécanismes de financement. Mike FULLERTON, Expert Canadien pour l'ICRC,
demanda une reconnaissance du fait: que ce paragraphe reflète le point de vue
exprimé au cours des réunions régionales, selon lequel les questions
forestières sont traitées de manière insuffisante dans les instruments
existants; que les experts qui ont pris part à la Réunion Finale de l'ICRC se
sont accordés pour dire qu'une décision claire concernant l'éventuel nouvel
arrangement international doit être transmise au FIF-4 pour considération; et,
qu'un IJC offre les meilleures possibilités de lever des ressources
financières des secteurs public et privé, aux niveaux national et
international.
Concernant le paragraphe consacré à l'approche devant être adopté dans le
cadre de l'éventuel arrangement ou mécanisme permanent, un participant
recommanda de remplacer "permanent" par "futur", et un autre
appela à l'introduction d'une référence à la possibilité d'avoir une
pluralité d'arrangements ou de mécanismes. D'autres commentaires se
référèrent à plutôt une "reconnaissance de l'importance" des
connaissances traditionnelles, qu'à la "promotion de l'utilisation"
des connaissances traditionnelles, ainsi qu'à la reconnaissance et à la
promotion des méthodes traditionnelles de GDF. Quelques participants
soulignèrent la nécessité: d'une pleine participation de tous les secteurs;
d'une pleine participation de tous les secteurs; d'une coordination aux
différents niveaux; et, de mesures concrètes pour le suivi de la mise en
uvre; les participants proposèrent de mentionner dans ce paragraphe: la
reconnaissance de l'importance de la lutte contre la pauvreté; l'importance du
traitement des besoins particuliers des pays en développement; et, la mise en
place d'un mécanisme de fonctionnement pour la GDF, tel que FMF. FULLERTON
souhaita voir une telle nouvelle approche améliorer et soutenir l'engagement
politique aux niveaux départemental, national, régional et mondial pour la
réalisation de la GDF et bénéficier d'un statut juridique identique à celui
des instruments existants pour s'assurer des responsabilités à l'égard des
engagements.
Concernant le paragraphe consacré à l'approche à deux volets à adopter
pour les futures options, plusieurs participants appelèrent à un message plus
fort au sujet du "renforcement" de la mise en uvre et de
"l'application" des instruments existants. Certains participants notèrent
le besoin d'une formulation claire des aspects consultation et participation.
D'autres notèrent que les nouveaux mécanismes ne devaient pas être
nécessairement juridiquement contraignants, mais certains firent objection à
cette interprétation de ce qui avait été discuté. De nombreux participants
requirent la suppression du libellé stipulant que des participants ont
déclaré qu'ils étaient prêts à considérer un nouvel IJC et que d'autres
ont indiqué qu'un consensus devait d'abord être réalisé sur les avantages
relatifs des diverses options. Les participants divergèrent sur le point de
savoir si un consensus émergeant existait pour entamer un processus ponctuel
d'élaboration d'un nouvel arrangement remplissant les principales fonctions et
traitant des principaux domaines d'intérêt, tels que l'amélioration de la
mise en uvre, ou si le rapport devait mentionner que la Réunion s'est
accordée sur le fait qu'il n'y a pas eu d'entente sur un IJC. Un participant
appela à la poursuite de la discussion des questions nationales et régionales,
avant de discuter de l'opportunité d'un IJC à un niveau international. Un
autre participant nota que les instruments disponibles n'étaient pas
suffisamment complets pour couvrir l'ensemble des questions Forestières.
D'autres commentaires appelèrent à clarifier ce qui est entendu par
"conflits" entre les arrangements et la reconnaissance des liens
intersectoriels entre la forêt, l'agriculture, l'alimentation et
l'environnement.
REMARQUES DE CLOTURE: En conclusion, l'Ambassadeur Ilkka RISTIMAKI,
Coprésident du FIF, commenta que l'ICRC a été l'occasion d'éclairer les
questions posées dans le secteur forestier et a fourni des ingrédients utiles
pour le FIF-4. Il nota l'émergence d'un consensus autour de la nécessité de
quelque arrangement pour maintenir et consolider le travail accompli jusqu'ici
dans le domaine des politiques forestières intergouvernementales, même si le
consensus n'est pas réalisé sur la forme qu'un tel arrangement doit prendre.
L'orateur indiqua que l'éventuel arrangement englobera les quatre fonctions
identifiées: l'élaboration des politiques; la coordination; la mise en uvre
des politiques; et, la fourniture d'une autorité juridique. Il clarifia par
ailleurs que la considération de la troisième option, celle d'un IJNC n'était
plus un concept abstrait, mais un choix concret requérant un arrangement ou un
mécanisme institutionnel.
Les Coprésidents de l'ICRC Jorge RODRIGUEZ et Jack CARETTE clôturèrent la
réunion en remerciant l'ensemble des participants et des organisateurs et en
notant que le processus de l'ICRC a semé les graines du progrès dans
l'élaboration des politiques forestières internationales.